jeudi 27 décembre 2007

Un événement inattendu

En ce moment, je ne me sens pas très bien. Certes j'ai certainement attrapé un virus pendant ces vacances mais en fait c'est à cause d'autre chose.
C'est très dur pour moi de parler ou d'écrire sur tout ça mais je pense que je me dois de le faire un peu ou d'au moins essayer.

J'ai appris récemment que j'étais enceinte. Cela m'a fait un sacré choc! Même si au moins la confirmation du fait m'a quelque peu soulagée. Dans le sens où depuis quelques temps, je ne me sentais absolument pas tranquille du tout car forcément je m'interrogeais. Je ne me sentais pas très bien et une fois je m'étais même réveillée un peu en sursaut.

J'ai honte de moi car bien sûr cela aurait absolument pu être évité. Je m'en veux terriblement.

Je ne peux pas le garder je le sais. J'ai bien réfléchi et je sens également qu'au fond de moi, je ne veux pas le garder. Et cela n'a rien à voir avec le fait que mener une grossesse non prévue n'est pas très facile à mener pour quelqu'un comme moi. Je ne suis absolument pas prête pour être mère, je le sens bien.

Je ne ressens pas ce besoin d'avoir des enfants, de former une famille ou soi-disant tout le monde est heureux alors que tout cela n'est très souvent qu'une façade. Je ne suis pas comme tout le monde, je le sais depuis longtemps. Alors je ne veux pas suivre les autres, rentrer dans la norme comme par exemple se marier et avoir des enfants. Non pas encore du moins. Cela ne veut pas dire que je ne changerai pas d'avis à l'avenir car je ne suis pas quelqu'un qui s'arc-boute sur ses positions!

J'ai pour l'instant très peur de transmettre à cet enfant de mauvais gènes comme par exemple cette fichue timidité qui est solidement ancrée chez moi. Bien sûr ce handicap, n'est pas forcément du aux seuls gênes. Mais dans ma famille, c'est certainement un des facteurs explicatifs. Je pourrais également citer l'environnement familial très renfermé qui ne m'a pas aidé, ou encore le fait d'avoir du supporter un grand frère assez tyrannique selon moi. Je me dis que dans ces conditions former une famille où l'esprit sera sain est vraiment très difficile!

Je ne veux pas que mon enfant souffre. Non absolument pas. Alors je dois me préparer pour que ce que j'ai subi ne se répète pas. Je ne me plains pas pour autant ma vie n'a jamais été un pur désastre loin de là! Etre juste consciente de ces éléments si particuliers est important. Le problème chez moi, j'ai l'impression que ça va me bloquer par la suite car je douterai très souvent de ce qu'il faut faire.

Alors je ne pense pas regretter ce choix même si bien sûr il ne faut pas le prendre à la légère car l'acte de l'interruption volontaire de grossesse n'est pas anodin du tout. Pourtant je peux l'avouer pour l'instant je ne culpabilise pas tant que ça de devoir l'effectuer. Je me demande si je ne suis pas sans coeur. Je pense surtout à moi, à ce que je vais subir. Les rendez-vous, les examens, l'opération... Tout cela m'effraie au plus au point et surtout parce que cela touche un domaine très sensible.
Déjà que je n'aime pas allez chez le médecin, là et bien je suis gâtée mais bon je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Et je dois dire qu'avoir le soutien de quelqu'un m'est précieux. Je le remercie d'ailleurs. Par contre après certainement que je penserai plus à lui notre petit être qui n'aura pas pu vivre. Pour autant je sais que je suis prête pour affronter cela.

Les cerfs-volants de Kaboul (Khaled Hosseini)

Hier j'ai fini ce livre. Je l'ai trouvé très intéressant. Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman. Je ne sais jamais lesquels choisir et très souvent je suis déçue par la suite. Là on me l'avait conseillé.
En fait, je me dis qu'il faudrait que je lise un peu plus car vraiment on se sent mieux après enfin moi en tous cas. On n'a absolument pas l'impression d'avoir perdu du temps en faisant cela alors que pour d'autres choses par exemple aller sur internet, c'est vraiment le cas! Mais ce n'est pas pour autant qu'on le fait moins ;)

Voici un résumé:

De Kaboul à San Francisco, des années 1970 à nos jours, une déchirante histoire d'amitié et de trahison, avec, en arrière-plan, la chronique tourmentée d'un pays dévasté : l'Afghanistan.

Bien que frères de lait, Amir le Pachtoune et Hassan le Hazara ont grandi côte-à-côte dans des mondes différents : le premier est le fils d'un riche commerçant, le second est le fils de leur serviteur. Inséparables, liés par une même passion, les deux garçons se vouent une amitié indéfectible. Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une terrible ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n'esquissera pas un geste pour sauver son ami.

Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce une voix au téléphone. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.


Je n'aime pas forcément ce type de romans car cela peut être ennuyeux surtout si on n'y est pas trop habitué. Là, le style de l'auteur est vraiment très simple et puis il y a toujours ce qu'il faut de suspens donc on ne s'ennuie pas. Cela ne m'étonne pas tant que ça que ce livre ait eu un tel succès de par le monde. D'ailleurs, je crois qu'il y a une adaptation cinéma de prévue. Mais pas sûr que j'ai envie d'aller la voir car parfois se créer ses propres images c'est vraiment bien. Surtout dans ce monde où il en afflue tant chaque jour.

Un assassinat

Bon juste là je viens d'apprendre un assassinat. C'est courant bien sûr dans ce monde, et je ne sais pas trop pourquoi ça constitue autant un choc pour moi. Je veux juste écrire un peu dessus.

Déja le 18 octobre 2007, il y avait eu un premier attentat visant cette femme , Benazir Bhutto, ex-premier ministre du Pakistan. Elle venait de retourner dans son pays après plusieurs années d'exil. Cet attentat avait coûté la vie à de nombreuses personnes (au moins 139). Mais quelque part, les auteurs n'avaient pas atteint leur cible principale.
Voici ce que disait cette femme à propos de la mort:

"Paris Match: Avez-vous eu peur de mourir?

Benazir Bhutto: Je n’ai pas peur de la mort. Quand elle doit venir, elle vient. C’est quelque chose que nul ne peut contrôler, moi pas plus qu’un autre. Dieu prend et retire la vie, c’est notre destin. Je crois qu’il y a une existence après, et cela m’aide à supporter l’idée de la mort. Pas à l’oublier. Je vis toujours avec la douleur de l’assassinat de mon père et de mes frères. Mais beaucoup de gens m’aiment, j’ai cette chance-là, c’est énorme. Dans l’islam, retirer la vie à quelqu’un constitue le pire des crimes. Il existe au Pakistan des madrasas (écoles coraniques) qui pratiquent le lavage de cerveau et poussent certains à commettre ce crime. Cette nuit, je pense avant tout à tous ceux qui sont venus assurer notre sécurité et qui l’ont payé de leur vie. C’étaient des jeunes plein d’avenir. J’ai énormément de peine pour eux et pour leur familles. Ceux qui ont fait exploser ces bombes ont voulu tuer l’enthousiasme des foules qui m’accueillaient hier après-midi. Mais, heureusement pour le Pakistan, ils ne sont pas parvenus à décapiter le mouvement de la démocratie."

Ca y est aujourd'hui, elle n'est plus de ce monde. Ces terroristes qui souhaitaient si ardemment sa disparition, ont gagné cette bataille. C'est particulièrement désespérant...

lundi 17 décembre 2007

La terre ferme - Luke

Je n'aime pas trop mon précédent post car il est vraiment bien négatif! Je ne veux pas l'effacer pour autant.


LA TERRE FERME

Faut-il prier pour des eaux claires
Et que quelqu’un m’entende
Pour ce qu’il me reste à être
Je voudrais me reprendre
Ma volonté est ainsi faite
Je n’voulais pas comprendre
J’ai donc quitté un monde en fête
Je reviens sans attendre
Ô mon dieu qu’la ville est belle
De loin comme c’est frappant !
J’me suis toujours foutu d’elle
Je serai revenant
Au milieu d’une mer d’octobre
Ou dans un ciel d’argent
Les rêves ne sont pas si propres
Je le sais maintenant
Ramenez-moi à terre
Là où l’amour est merveilleux
Ramenez-moi à terre
Là où je brille de mille feux
Ramenez moi à terre
Là où j’m’en crèverai les yeux
A l’abri de l’enfer
A l’abri du bon dieu
Entends-tu dans mon sillage
Ce que j’ai entendu
Je reviendrai à la nage
Si la vie m’est rendue
Mon silence est bien trop long
Les mots n’ont jamais pu
Soigner c’que j’ai au fond
Ce que j’ai toujours eu
Une fois le pied à terre
Qu’est-ce que la vie vaut vraiment
J’ai beau regarder la mer
J’vais replonger pour longtemps
Et ce soleil qui se couche
Fier de lui pour un temps
Vaut-il qu’on le touche
J’me brûlerai pour le vent
Ramenez-moi en mer
Là où l’amour est merveilleux
Ramenez-moi en mer
Là où je brille de 1000 feux
Ramenez-moi en mer
Là où j’m’en crèverai les yeux
A l’abri de l’enfer
A l’abri du bon dieu

Luke

samedi 1 décembre 2007

Vagues à l'âme

J'en ai marre. Marre. Marre..................................
Je suis nulle. Je n'arrive à rien faire du tout. Je ne sais plus quoi faire. Je crois que je vais arrêter là. Oui, faut que j'arrête les frais. Ca sert à rien que je continue tout ça. Il n'y a pas de sens. J'arrive même pas à compléter un stupide tableau pour une fois que je me décide enfin à travailler ne serait-ce qu'un tout petit peu. C'est aussi parce que je sais que je vais échouer que je ne suis absolument pas motivée pour y consacrer beaucoup de mon temps. Alors que je le devrais absolument. Tous les jours, selon quelqu'un...
Je crois que je préfèrerai me faire sauter la cervelle, ce serait tellement plus simple. Oui j'ai vraiment des idées noires depuis un moment. J'ai constamment des pensées comme celle-ci qui m'assaillent. Juste là, parce que je suis énervée en ce moment même. Mais je sais que même quand ces minutes pénibles seront passées, mon esprit ne sera pas pour autant plus tranquillisé. Non, je sais que cette part de tristesse me suivra toujours quoi que je fasse tant que j'aurai pas résolu ce problème.
Je n'ai pas le courage pour l'instant malheureusement. Mais c'est pour dire que je me retrouve dans une impasse. J'ai de plus en plus cette impression. Il n'y a pas d'issue voilà. Tout ça pour ça...
Avec moi, il y aura tout le temps quelque chose qui n'ira pas. A chaque fois, un problème me tombe dessus. Je sais que jamais je ne serai tranquille. Jamais. Je suis trop fataliste sans doute ou égoïste car chacun a des problèmes. Mais tous les problèmes n'ont pas de solutions, c'est la vie qui veut ça. Alors je n'en vois pas le sens.

mardi 13 novembre 2007

Cela fait pas mal de temps que je n'ai pas posté ici. Je me demande si je poursuis ce blog ou pas. Peut-être, mais de toute façon je risque de ne plus trop l'actualiser.
Le dernier post date du 22 octobre mais il ne contient pas une seule phrase écrite par moi. Donc pour moi, le véritable dernier post date du 10 octobre. Pas de billets depuis plus d'un mois.
J'ai toujours eu du mal à écrire car j'ai constamment à l'idée que raconter sa vie c'est vraiment du n'importe quoi surtout quand on ne vit pas quelque chose de passionnant.

Avant j'écrivais peut-être plus pour me soulager un peu du fardeau qu'étaient ma vie et ma personnalité en quelque sorte. Je ressens moins ce besoin de m'exprimer dans cet espace. Non pas parce que j'aurais tout a coup changé de personnalité comme par magie. Simplement parce que je me sens moins seule et surtout moins triste ayant rencontré quelqu'un de formidable ;)
Et puis c'est surtout que je n'aime pas trop cette idée que mon blog soit un monologue: ça fait vraiment bien trop egocentrique. Mais en même temps je ne recherche pas les lecteurs donc c'est compliqué.

Bon, j'ai toujours aussi peu d'inspiration. En vrac quelques unes de mes pensées pas très intéressantes, même pour moi (il faut que j'assume ce fait):

Bravo à Richard Gasquet qui a aujourd'hui battu Novak Djokovic (n°3 mondial) aux Masters de Shangaï. Certes, il s'en fout de mes félicitations mais c'est cool quand même. Djokovic est vraiment crevé en cette fin de saison, donc ça se comprend mieux. J'ai remarqué que quand on s'attend trop à une victoire de Gasquet, il perd et l'inverse est vrai aussi. C'est une bonne surprise à laquelle on s'attendait pas trop enfin surtout moi. Pourtant (je fais la pessimiste) ce n'est pas sur qu'il se qualifie pour la suite de la compétition étant donné que Ferrer son prochain adversaire a battu Nadal juste avant, ce qui n'est pas rien bien évidemment.

Pourquoi suis-je de plus en plus maigre? Je comprends pas bien: je me suis pesée aujourd'hui et je fais moins de 43 kgs. J'ai pas l'impression de manger moins qu'avant. Enfin après une visite médicale très complète, on m'a dit que j'étais en bonne santé donc bon je devrais pas m'inquiéter. J'aime pas vraiment aller chez le médecin et pourtant il faut encore que j'y retourne. Là c'est juste pour être sur que le vaccin que l'on m'a fait précédemment a été efficace.

J'aime bien aider les gens, surtout ceux en difficulté. C'est pour ça que j'ai fait du bénévolat dans une association à un moment. J'avais peur de m'inscrire mais bon ça valait le coup quand même.
L'autre jour, j'ai aidé une vieille dame: j'étais contente après de ma ba. Pareil quand j'ai renseigné une personne sourde. Elle avait l'air très surprise et bien contente que je l'aide à trouver son chemin. C'était pas évident de lui expliquer vu son handicap.

Il y a quelques temps, j'ai trouvé de l'argent par terre dans le métro. C'est stupide mais j'étais heureuse juste parce que j'avais trouvé 50 euros, en même temps ce n'est pas rien! Comme quoi dans ce monde, l'argent fait le bonheur quoiqu'on en dise! J'ai de la chance et j'en suis consciente.

Pourquoi mon ancien copain m'a écrit? Une jolie carte en plus. Je ne sais pas trop c'est bizarre. Surtout que je ne comprends pas ce qu'il m'a écrit. POurquoi ne m'oublie-t-il pas? Depuis tout ce temps franchement... Décidément, je comprends rien aux gens moi. Je suis un cas. Mais je ne suis pas le seul.

lundi 22 octobre 2007

Weird Fishes/Arpeggi - Radiohead




In the deepest ocean
The bottom of the sea
Your eyes
They turn me
Why should I stay here?
Why should I stay?

I'd be crazy not to follow
Follow where you lead
Your eyes
They turn me

Turn me on to phantoms
I follow to the edge of the earth
And fall off
Everybody leaves
If they get the chance
And this is my chance

I get eaten by the worms
Weird fishes
Get picked over by the worms
Weird fishes
Weird fishes
Weird fishes

I'll hit the bottom
Hit the bottom and escape
Escape

mercredi 10 octobre 2007

Dans les nombreuses choses qui sont difficiles, savoir se vendre l'est particulièrement pour quelqu'un de timide, qui doute de lui.

Pour mon mémoire de cette année, je devais contacter des personnes afin d'en trouver une acceptant de me diriger. Bien sûr, je n'avais que leur numéro de téléphone. Or je n'aime pas du tout téléphoner. De plus, à cause de certains événements, je m'y suis prise tardivement. Donc je savais déjà que tout le monde dans ma promo ou presque avait trouvé son sujet et son maître de mémoire, depuis longtemps. En n'appelant que maintenant (même si j'avais déjà commencé cet été sans grands résultats), je me disais que c'était largement trop tard, que jamais quelqu'un ne daignerait me prendre. En même temps, j'avais clairement peur que l'on m'accepte car ensuite cela voulait dire que je pouvais échouer. Oui, ce travail de mémoire me parait bien complexe et je pense qu'il me manque certaines capacités pour le mener.

Je ne devrais pas être aussi pessimiste et autant douter de moi : la preuve, après moult péripéties, j'ai quand même fini par trouver quelqu'un.
Lorsque l'on me demandait quelque chose à ce sujet, je ne pouvais pas cacher ce que je ressentais alors même que cela finissait par énerver bien des personnes avec qui je discutais (dont un qui se reconnaîtra :) et que je remercie de m'avoir supportée). Je me demande si je suis trop franche. Je crois que oui. Peut-être vaut-il mieux garder certaines réflexions pour soi. D'ailleurs, dans le passé cela m'a causé un peu de soucis. Apparemment, je n'ai toujours pas retenu certaines choses. Mais je ne peux pas être hypocrite moi, je préfère être sincère et ce même si cela peut faire mal. Pourtant, il doit y avoir des nuances entre les deux. Pour moi c'est rarement le cas: il faut que j'essaye de mettre d'autres couleurs à ma palette, si l'on peut dire.

Sinon, l'autre jour quelqu'un m'a dit qu'il était sûr que j'étais son ange gardien. Ca me fait bizarre car j'ai déjà bien du mal à assumer ma propre vie! Et on ne m'avait jamais dit ça. Là, je sais que c'est vraiment sincère. Il y a des coïncidences parfois amusantes. Mais bon pourquoi pas, même si étant plutôt sceptique, je ne crois pas forcément en l'existence des anges gardiens. Je ne recherche donc pas vraiment le mien.

mercredi 3 octobre 2007

Se libérer de la peur?

En ce moment, on a pas mal entendu parler de la Birmanie.

« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime… Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. (...) Dans un système qui dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme civilisé. »
Aung San Suu Kyi, grande figure de la résistance birmane, prix Nobel de la Paix, d'après son livre "Se libérer de la peur".

Je ne sais pas trop. Certes,trop souvent, je ne sais pas grand chose!
Je suis d'accord avec la première partie mais par contre la dernière partie est peut-être trop positive pour moi. En effet, j'ai l'impression que la peur fait partie de mon environnement naturel surtout en ce moment.

Alors suis je quelqu'un qui n'est pas civilisé ou alors est-ce le milieu dans lequel je vis qui ne l'est pas?
J'ai l'impression de vivre comme un être apeuré et angoissé. C'est juste un cas particulier donc évidemment, il ne faut pas généraliser. Et puis, cela n'a rien à voir avec une réelle oppression d'état. Je me demande juste si ça vaut bien le coup de vivre comme ça.
Enfin, peut-être qu'il faudrait que je lise ce livre mais là j'avoue que je n'en ai pas trop le courage.

lundi 1 octobre 2007

Un bilan

La semaine dernière, j’ai fini mon stage. Celui que j’avais débuté en juillet. Je suis contente car ça ne s’est pas trop mal passé en fin de compte. Il est validé : c’est bien pour moi, vu que sinon je ne pouvais pas passer dans l’année supérieure. J’ai surtout l’impression d’avoir appris pas mal durant ces 2 mois même si à la fin, ça me paraissait long. En plus, je n’étais vraiment pas habituée à ces horaires de travail.

J’ai beaucoup stressé avant de commencer. C’est normal : généralement, l’inconnu fait peur. Même si moi, je sais que j’en éprouve bien plus souvent que les gens non timides. Eux peuvent être juste mal à l’aise au début quand ils font face à quelque chose qu’ils découvrent. Dans mon cas, c’est plus un stress continu. Je n’aime pas trop les stages, situations où je suis pratiquement constamment observée. Si c’est un stage d’observation, c’est différent mais là bien sûr à ce stade on s’attend à ce que je m’occupe plus ou moins des patients.

Je pensais aussi qu’on allait me trouver bizarre sachant que je ne parle que très rarement. C’est d’autant plus vrai avec les personnes en position d’autorité (comme une maître de stage par exemple) ou dès que l’on se retrouve à plus de 2 personnes.
Alors effectivement, j’ai eu droit à des remarques à ce sujet dès la fin du premier mois ! J’ai beau le savoir à l’avance, j’ai toujours du mal à les accepter ! Au contraire, je ne me sentais vraiment pas bien car même si ce n’était pas méchant et que c’était pour m’aider plus ou moins on va dire, cela ne me fait que me renforcer dans ma conviction que je suis une personne bizarre. Genre je ne le sais pas déjà que j’ai certains défauts ! Je pourrais être fière de cette bizarrerie, du fait que je ne me sens pas comme les autres gens. Mais non pas du tout car j’aimerais tant être une personne plus normale. Je sais que ce terme n’est pas forcément génial car il y a toujours le problème de la norme et de sa définition. Disons juste que j’aimerais avoir bien plus confiance en moi et avoir plus de facilité pour communiquer. L’un va avec l’autre sans doute.

Sinon, j’ai réussi à bien m’entendre avec 2 stagiaires, l’une qui était au cabinet en juillet et l’autre en septembre. Je me suis ainsi rendu compte que tout le monde n’était pas aussi méchant que je le pensais. Mais c’est parce que j’ai pu faire leur connaissance uniquement en individuel. Si ça avait été dans un groupe, je sais parfaitement que je n’aurais pas pu bien m’entendre avec elles. Je n’aurais pas pu me sentir assez à l’aise pour cela. Et puis, je n’avais pas à faire la démarche d’aller spécialement vers elles puisqu’elles étaient au même endroit que moi. Donc je ne pouvais pas les éviter comme je le fais d’habitude.

Avec les patients, en septembre je me sentais bien plus à l’aise qu’en juillet. Il faut dire que je les connaissais mieux et je faisais plus de rééducations que l’autre stagiaire donc là je me posais moins de questions. En plus, elle débutait donc je devais lui montrer comment faire. En juillet, c’était l’inverse avec l’autre stagiaire qui était bien plus expérimentée que moi et surtout si sûre d’elle que cela m’impressionnait. Puis, l’habitude est venue aussi.
J’ai aussi du répondre souvent au téléphone et appeler donc c’était l’occasion d’être plus à l’aise avec cet outil.

Certains patients ont vraiment été touchants et ils ont eu l’air triste quand je leur ai annoncé mon départ. Ca m’a bien surprise. C’était surtout ceux auxquels je m’étais le plus attaché. Donc surtout des enfants. Pareil, ma maître de stage me répétait que j’allais lui manquer, ça j’en suis moins sûre car on ne s’est pas très bien entendues vu que je ne lui parlais pas des masses. Mais bon, elle était si différente de moi, c’est hallucinant. Elle parlait même toute seule c’est dire ! Cependant, je lui suis reconnaissante de m’avoir acceptée auprès d’elle. Ainsi, j’ai pu avoir une deuxième chance.

Au fait, le patient laryngectomisé sur lequel j’avais un peu écrit auparavant présente malheureusement bel et bien une récidive de cancer. Il a donc commencé sa chimiothérapie. Etrangement, ça ne me fait pas du tout le même effet que sur le coup. Je ne sais pas pourquoi mais je ne ressens plus grand-chose. Je dois être égoïste peut-être. Bien sûr je souhaite qu’il s’en sorte mais ça ne m’empêche pas de ne pas trop y penser.

Conlusion, ce n’est tout à fait vrai. Même si parfois je n’ai pas l’impression de changer, je change peut-être un peu grâce à une expérience comme ce stage ou à d’autres.



"Il faut se tenir au difficile. Tout ce qui vit s'y tient. Il est bon d'être seul, parce que la solitude est difficile. Il est bon aussi d'aimer car l'amour est difficile." Rainer Maria Rilke

jeudi 20 septembre 2007

Everybody's Changing - Keane

You say you wander your own land
But when I think about it
I don't see how you can
You're aching, you're breaking
And I can see the pain in your eyes
Says everybody's changing
And I don't know why

So little time
Try to understand that I'm
Trying to make a move just to stay in the game
I try to stay awake and remember my name
But everybody's changing
And I don't feel the same

You're gone from here
And soon you will disappear
And fading into beautiful light
Cause everybody's changing
And I don't feel right

So little time
Try to understand that I'm
Trying to make a move just to stay in the game
I try to stay awake and remember my name
But everybody's changing
And I don't feel the same

So little time
Try to understand that I'm
Trying to make a move just to stay in the game
I try to stay awake and remember my name
But everybody's changing
And I don't feel the same

Oh everybody’s changing and I don’t feel the same



mercredi 19 septembre 2007

Pourquoi certaines personnes m’ont oubliée et d’autres pas ? Certains continuent à m’écrire, à m’envoyer de leurs nouvelles. Au contraire, certains ne me répondent plus. Dans les 2 cas, il ne s’agit que de peu de gens car je n’en ai jamais connu énormément. Je n'emploie pas le terme amis car là c'est plus des connaissances.
Pourquoi une simple carte postale peut me toucher autant ?
Je ne comprendrai jamais rien à tout ça. C’est paradoxal : d’un côté j’ai du mal à admettre qu’on continue à m’écrire car franchement dans mon esprit, je n’ai pas pu laisser de souvenirs impérissables. Mais par ailleurs, j’en veux un peu à certains qui ne me répondent plus. Enfin vouloir n’est pas trop le terme. C’est plus une sorte d’incompréhension dans tout ce qui concerne les rapports humains. Je ne dois pas avoir l’habitude : ça doit être pour ça.
En fait, tout doit être une question d’équilibre de part et d’autre, j’imagine. Alors il n’y a pas d’oubli ou de problème si chacun considère l’autre personne de la même façon. Et puis on peut bien se souvenir de quelqu’un sans que cela soit réciproque. Mais c’est pas terrible alors...

Bon je me pose trop de questions.
Je pourrai tout aussi bien me demander pourquoi la vie est si dure parfois, ou pourquoi je n’ai aucune idée sur ce que je vais faire cette année, pourquoi j’angoisse beaucoup trop. Evidemment, c’est déjà fait…

samedi 25 août 2007

Retour

Retour. Vacances au soleil dans le Sud. Temps magnifique. Seul réel programme quotidien : aller à la plage. Enthousiasme au début moins à la fin. L’ennui m’a gagnée. Privilège de riches, on va dire. Beaucoup de gens travaillent en Août bien sûr. Mais je pense aussi à ceux qui ont souffert dans le monde pendant cette période. Certains ne souffrent plus forcément : inondations meurtrières en Asie du Sud (plus de 2000 morts), en Irak plusieurs attentats dont un qui a tué le plus de personnes depuis 2003 (plus de 400), tremblement de terre au Pérou… Je n’ai pas envie de tout citer. D’autres sont encore là pour en subir les effets et souffrent bien évidemment.

Je mentionne peut-être souvent des événements dramatiques. Je ne sais pas trop si c’est bizarre. Ayant beaucoup de difficultés à me situer dans ce monde, il se peut que je ne perçoive que celui de façon négative. Comme si je le voyais seulement à travers un miroir déformant ou plutôt à travers des lunettes opaques qui assombriraient mon horizon.
Ainsi, le handicap que j’éprouve parfois ne me ferait retenir que les événements négatifs du monde. Cela me renforcerait dans une conviction que ce monde est pourri et que c’est donc normal si j’ai du mal à supporter ma vie. Je percevrais la grande majorité des personnes comme des gens malfaisants et ce serait pour cela que j’aurais du mal à faire confiance aux autres. Ca ne me pousserait donc pas à changer plus que ça sur un plan personnel.

Pourtant, selon moi ce n’est pas exactement cela. Même s’il y a une part de vrai là dedans car quand on se sent mal, on ressent bien plus facilement le malheur des autres. Alors que quand on est heureux, on ne ressent pas spécialement le bonheur des autres. Donc si on est pessimiste, on voit tout en noir. Mais je ne pense pas être forcément pessimiste, ce n’est pas dans mon caractère même si je ne peux pas écrire que je sois optimiste de toujours non plus. Je suis juste réaliste ;)
En plus, certaines catastrophes sont naturelles et alors là, ça n’a rien à voir avec le caractère néfaste de certains humains.
C’est peut-être un peu un sentiment de culpabilité mais pas uniquement je crois.
J’ai pu voyager dans différents endroits et même, pas besoin de ça pour se rendre compte de la chance que j’ai d’être née là : dans cette famille, dans ce pays ! Surtout que c’est vraiment juste une histoire de hasard. Je n’ai absolument rien fait pour mériter ça.
Pourtant malgré tout, j’ai bien l’impression que parfois, je n’aime pas cette société dans laquelle je vis. Je ne m’y sens pas à l’aise et je me demande si naître ailleurs, que ce soit dans une autre famille ou dans un autre pays, n’aurait pas consitué une plus grande chance pour moi. On n’est pas souvent content de ce que l’on a. C’est connu : l’herbe est plus verte chez les autres. Dans ce cas, je me sens peut-être également coupable de ne pas arriver à saisir la chance originelle que j’ai eue.

Je suis allée dans beaucoup d’endroits différents mais rarement je suis retournée dans un de ces lieux. Dans notre famille c’est ça, pas trop d’attache. Une fois, on m’avait invitée je crois mais je n’ai jamais pu me convaincre que l’on voulait vraiment me revoir.
Ici pourtant à la mer, on y vient relativement souvent : à peu près une fois l’an. Habituellement pour voir de la famille. Maintenant, il n’y a plus personne de mon âge. L’intérêt est limité pour moi surtout quand on se dit que les autres personnes de notre âge font leur vie tranquillement. Il n’y avait pas d’internet donc j’avoue que ça me manquait ! C’est bien de changer ses habitudes. Surtout si c’est devenu un peu comme une drogue. Toutefois, je sais parfaitement que je peux m’en passer dans certaines conditions et ne pas éprouver un réel manque. Pour cela, il faut juste que je vive dans un autre environnement.

Là un soir, j’ai vu un beau feu d’artifice. Je n’ai pas tant profité que ça de ce moment peut-être parce que ça ne me fait pas grand-chose. Juste après, je me suis demandé combien il avait coûté (certainement un chiffre astronomique) et si cet argent n’aurait franchement pas pu servir à autre chose. Genre aider certaines personnes. Bon, j’ai bien pensé que la mairie de cette commune avait parfaitement le droit d’utiliser son argent comme elle voulait. C’est comme ça et en soi c’est quand même bien normal ! De toutes façons il n’y aura jamais assez d’argent pour aider.

Enfin bon voilà plus ou moins ce que je pense dans ma petite tête. Certes, ce n'est pas bien intéressant mais c'est pas grave car je ne sais même pas ce qui l'est en définitive. Si au moins, je le savais...

mercredi 1 août 2007

Récidive?

Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit ici.
Dernièrement, j’ai passé de bons moments. Je ne veux pas trop détailler :) J’ai été contente, puis en colère contre moi. Se faire piéger par un virus franchement…
Finalement, c’est peut-être vrai que sur ce blog, j’écris surtout quand je ne vais pas bien.

Aujourd’hui, je me suis sentie triste.
Maintenant ça va mieux, cela dit. C’était surtout juste après ce matin car j’avais stage. En fin de compte, je commence à avoir l’habitude donc ça ne se passe pas trop mal. Même si je stresse toujours autant quand quelqu’un me regarde rééduquer un patient, qu’il s’agisse de ma maître de stage ou de l’autre stagiaire qui sont souvent présentes dans la même pièce. Enfin, j’ai moins de problèmes avec l’autre stagiaire car je m’entends bien avec elle. Et puis tout dépend du patient et du type de pathologies à rééduquer. Parfois, j’ai vraiment eu cette impression d'avoir été nulle et j’ai eu honte de moi. Heureusement que ce n’était pas très fréquent ! Je développerai peut-être plus tard sur mon stage si l’envie m’en prend.

Là, si je veux écrire c’est parce que je me suis sentie très mal.
Pourtant le temps était au beau fixe pour une fois. Un matin ordinaire, où il est toujours difficile pour moi de croiser ou de sentir le regard de certains, me dévisager dans le métro ou dans la rue.
A la fin de la matinée, un patient laryngectomisé est venu. Une personne très sympathique même si je ne le connais pas vraiment. Je ne l'ai vu que 3 ou 4 fois c’est tout. Il a eu un cancer donc, on a du lui enlever le larynx il y a 2 ans. Depuis, il a fait et il fait tellement d’efforts pour reparler. On ne peut pas se rendre compte quand on n’a jamais été soit même concerné par tout cela. On le comprend relativement bien maintenant ou la plupart du temps, même si sa voix est oesophagienne puisqu’il n’a plus de cordes vocales.

Mais voilà, il a une grosse masse suspecte dans le pharynx selon le médecin qui l’a examiné. Il doit repasser des examens complémentaires bientôt. C’est certainement une récidive de son cancer, il ne faut pas se le cacher…
Donc il doit attendre pendant plus de 10 jours pour connaître son état. C’est horrible comme situation ! Attendre sans savoir en s’angoissant, aux prises avec nos doutes. Et après être fixé : soulagé (même si c’est peu probable) ou accablé. Se dire qu’on est condamné, qu’on a sûrement plus que quelques mois à vivre…Car il ne faut pas se faire d’illusion, il a peu de chances de s’en sortir. Philosophe-t-il sur sa propre mort, ce prof de philo justement ?
Pendant cette séance, très spéciale du coup, je me sentais horriblement mal. Ma maître de stage essayait de le rassurer comme elle pouvait mais malheureusement, je crois que personne ne peut rien pour lui. C’est ça qui est dramatique. Il l'avait bien compris d'ailleurs. Bien sûr, il va subir des traitements. Mais cette fois, il n’y a plus grand-chose à enlever. Certes, je ne suis pas médecin mais notre maître de stage nous avait bien dit auparavant que l’issue dans ce cas est souvent fatale :(

L’autre stagiaire et moi, nous sommes parties avant ce patient. Car la séance s’était bien prolongée. Je lui ai dit que je me sentais mal et ça se voyait sans doute sur mon visage d’ailleurs. Mais je crois qu'elle n’a pas trop compris : elle, elle était surtout préoccupée par le fait qu’on avait fini en retard. Elle devait être pressée. Je ne lui en veux pas car je suis sûre que ça lui a fait quelque chose à elle aussi.

Je me demande pourquoi cet événement me touche autant. J’ai eu les larmes aux yeux. Ce sentiment de mort, je ne le connais pas bien. Je n’ai jamais été confrontée à des décès peut-être est-ce pour cela ? Enfin si mais pas de personnes très proches. Pourtant cet homme, je ne le connais pas non plus. Peut-être que si la personne concernée avait présenté un visage et une personnalité moins agréable, peut-être que j’aurais réagi différemment, j’avoue que je suis dans le flou. Ou alors non, c’est juste que la détresse de cette personne me renvoie à ma propre mort donc forcément ça doit faire réfléchir mon petit cerveau. Pourtant là je pense surtout à sa mort à lui. J’anticipe trop sans doute. Je me rends compte que j’arrive quand même à ressentir des émotions mais cela ne me soulage pas bien évidemment…

mercredi 18 juillet 2007

Frère aîné...

A-t-il une valeur telle à mes yeux pour que je lui consacre un si long post ?
J’aurais tendance à répondre que non. Pour moi, il ne compte pas. Je ne l’aime pas. C’est malheureusement un fait. Je pense que c’est réciproque. Ce n’est pas grave, cela arrive dans certaines familles : ce n’est pas parce que l’on est frère et sœur que l’amour est forcément présent.
Donc si ce frère possède une valeur, pour moi elle est essentiellement négative. Par le passé surtout, maintenant moins. Moins je le vois, mieux je me porte.
Je sais bien que notre relation plutôt néfaste peut expliquer un peu mes problèmes d’aujourd’hui. En partie seulement, bien sûr !

Je crois que si je n’ai pas confiance en moi, cela peut peut-être venir de là. Si je n’arrive pas souvent à m’exprimer, c’est que je n’ai pas souvent pu le faire au sein de ma propre famille. D’une part parce que dans ma famille, on ne discute pas beaucoup de façon générale. Aussi parce que ce frère m’a bloquée en quelque sorte.
Je n’ai pas trop eu cet espace de sécurité intérieure dont on parle et dont on a besoin pour se construire normalement. Bon, ce n’était pas un calvaire quand même ;) Parfois, c’était juste difficile à supporter.

Je n’ai jamais pu réellement communiquer avec lui. Alors si je n'arrive même pas avec mon propre frère, je ne vois pas comment je pourrais le faire avec d'autres personnes que je connais encore moins! Certes, il y a le bénéfice du doute donc on devrait se dire que peut-être tout le monde n'est pas comme ça. Surtout qu'il a du changer. En gros, j'ai l'impression que je suis encore"traumatisée" par lui! Ce n'est pas nécessairement un choc mais c'est le fait qu'on ait vraiment une mauvaise relation depuis toujours. Maintenant, la situation reste difficile à redresser. Surtout, je ne crois même pas en avoir envie. Je sais bien que si on en est là, c'est de notre faute à tous les deux.

Même depuis qu'on a grandi, on ne se parle pas. On s'embrasse encore moins. Je suis allée chez lui, il n'y a pas longtemps c'est le seul que je n'ai pas embrassé. Ca a pu paraître bizarre pour les autres invités.
Je n’ai pas trop le souvenir d’une longue discussion avec lui. Cela est arrivé très rarement qu’il me parle de certains sujets et moi je répondais juste par oui ou je ne disais rien. Mais je ne captais pas grand-chose. Je crois que j’avais peur de lui et de ses réactions. J’étais aussi trop rancunière et fière pour lui demander quelque chose.

Je n’ai pas de souvenirs d'enfance heureux avec lui. Que des mauvais : des gifles reçues à mon anniversaire devant mes invités par exemple…Le pire c’est que je ne me rappelle même pas l’origine de la dispute. Un truc stupide, je suppose ;)

Enfant, il frappait mon second frère. Sans raison. S’il y en avait eu une au moins, j’aurais pu comprendre ! Là non, donc ça me rendait furieuse. Surtout que mon autre frère ne faisait rien même s’il se plaignait. Mes parents ne faisaient pas grand-chose non plus...
En fait si, mon grand frère devait avoir ses raisons. Il devait avoir des problèmes et l'envie de se défouler…J’ai compris ça plus tard seulement, mais pour autant je n’excuse pas.
Je me battais souvent avec lui assez violemment à cause de ça.

Ou parce qu’il me critiquait très souvent. Il aimait bien m’énerver et je crois que c'était facile. J'étais déjà hypersensible aux critiques. Je ne comprenais pas pourquoi il était toujours dans mon dos car pour moi, ce n’était pas un jeu. Je n'arrivais pas à répliquer par la parole déjà à l'époque. Dès que j’ouvrais la bouche, il prononçait toujours des paroles négatives. Jamais une positive sinon je m'en serai souvenu! Ce n'était pas forcément des critiques dures, parfois juste des moqueries. Mais jamais quelque chose que je ressentais comme amical.
J’imagine qu’entre frères et sœurs, c’est souvent comme ça. Le problème, c’est qu’entre chaque petite dispute (enfin plus ou moins petite) , on ne se réconciliait pas. On n'avait rien en commun.

A un moment, j’ai décidé de ne plus parler en sa présence. De toute façon, ce n’était pas bien dur car j’évitais en général sa compagnie. Je répondais juste si on me posait une question au dîner par exemple. Parfois, j'en avais marre de l'écouter, de devoir supporter ce qu'il disait. Car bien sûr c'est lui qui monopolisait la parole à table.
J’ai rarement été à l’aise quand il était dans la même pièce que moi. Devant la télé pareil, je n’aimais pas sa façon de décider arbitrairement ce qu’on regarderait. Il zappait tout le temps donc de toute façon ça me donnait mal à la tête. Quand je jouais à la console avec mon autre frère, il venait parfois débrancher d’un coup notre partie. Donc bien sûr c’était pénible. Il était peut-être jaloux de notre complicité, je ne sais pas trop.

Moi aussi je devais l'être parfois. Et plus particulièrement de la relation qu'il entretenait avec ma mère. Aujourd'hui, d’un côté, je l’envie car il a beaucoup de confiance en lui (même si je ne le connais pas tant que ça, cela se voit), il a la parole facile... Sauf avec moi ;) . Mais d’un autre non, car je n’aime pas son caractère si autoritaire, hautain, et mesquin. Il n'a pas de compassion du tout pour les gens. J'ai même été choquée parfois. Ou plutôt moi je ne connais pas du tout cette part là.

Je pense que j’ai peur de retomber sur des gens comme ça. Ce qui est bizarre, c'est que j'ai l'impression que je n'en ai jamais croisé de pire que lui! Bon, je n'ai pas croisé beaucoup de monde quand même et je sais bien qu'il doit avoir des qualités.

samedi 14 juillet 2007

Personnalité évitante

Je ne sais pas précisément ce qui ne va pas chez moi. J'appelle ça timidité maladive car c'est bien plus simple. En fait, je me demande si je ne souffre pas plutôt d'un trouble de la personnalité évitante. Ca revient au même de toute façon ;)

Voici ce que j'ai trouvé sur le net:

Trouble de la personnalité évitante (Avoidant Personality Disorder) (DSM IV) :

Il s'agit d'un mode général d'inhibition sociale, de sentiments de ne pas être à la hauteur et d'hypersensibilité au jugement négatif d'autrui qui apparaît au début de l'âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes:
1. le sujet évite les activités sociales professionnelles qui impliquent des contacts importants avec autrui par crainte d'être critiqué, désapprouvé ou rejeté
2. réticence à s'impliquer avec autrui à moins d'être certain d'être aimé
3. est réservé dans les relations intimes par crainte d'être exposé à la honte et au ridicule
4. craint d'être critiqué ou rejeté dans les situations sociales
5. est inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles à cause d'un sentiment de ne pas être à la hauteur
6. se perçoit comme socialement incompétent, sans attrait ou inférieur aux autres
7. est particulièrement réticent à prendre des risques personnels ou à s'engager dans de nouvelles activités par crainte d'éprouver de l'embarras

(Je crois bien qu'il y a plus de 4 points qui me concernent...)



L'évitement est sa stratégie, son but est d'éviter l'échec, elle va agir mais avec moult précautions.
On pourrait parler de timidité maladive.
Solitude, effacement, célibat, faible estime de soi.
La personne évitante fuit les émotions, aussi bien le plaisir que la douleur et se fabrique une vie imaginaire.
(Je suis d'accord avec la première partie mais pas la seconde!)
A la différence du trouble de la personnalité borderline, les personnes évitantes ne subissent pas, par exemple, de sautes d'humeur et d'impulsivité.

Voyons les croyances des personnalités évitantes selon Beck:

Je pourrais être blessé(e).
Je suis socialement inepte et indésirable dans toutes les situations.
Les autres personnes sont potentiellement critiques, indifférentes, humiliantes ou rejetantes.
Les autres me sont supérieurs.
Si une personne reste près de moi, elle va découvrir mon "vrai" moi et me rejeter.
Etre exposé comme inférieur sera intolérable.
Je dois éviter les situations déplaisantes à tout prix et ne pas prendre de risques.
Si j'ignore un problème, il s'en ira.
(Non, là je ne crois pas aux miracles!)
Je vais échouer.
Ils ne m'aiment pas.



Cela consiste à éviter toutes les situations dans lesquelles on pourrait être anxieux. Par exemple: on ne sort pas dans la rue s'il y a du monde, on ne prend jamais la parole dans un groupe, on ne parle pas de soi, ou on ne téléphone jamais. Cela est extrêmement handicapant dans la vie de tous les jours.
Il y a deux types de personnalité évitante:
Les grands anxieux, qui ont eu une enfance dans de bonnes conditions, peuvent nouer des relations normales avec quelques personnes.
Les anxieux susceptibles, qui vivent dans une grande solitude, ne font confiance à personne. Ceux-ci ont fréquemment grandi dans une ambiance de jugement par les parents, les frères et soeurs...
Ces troubles ne sont diagnostiqués qu'à l'âge adulte, car à l'adolescence, il est fréquent que chacun traverse une phase se rapprochant de l'évitement.


Bon ce n'est pas sûr que j'aie vraiment ce trouble car je n'ai pas vu de psy formellement pour ça. En plus, je suis sûre que la plupart ne connaissent rien de très précis dans ce domaine...Car tout ces types de trouble restent encore très méconnus.

En gros, j'ai de l'anxiété sociale. Auparavant, je ne m'en rendais pas toujours compte car je dois éviter certaines situations. Mais j'ai l'impression que ma personnalité a toujours été comme cela donc cela peut peut-être expliquer également pourquoi je n'en avais pas trop conscience. Même si au fil des années, je sentais bien qu'il y avait un truc qui clochait.

J'aurais pu aussi noter quelques éléments sur la phobie sociale mais en fin de compte je pense que ça ne me concerne pas tant que ça, même si la frontière avec le trouble de la personnalité évitante est assez floue.

Pour être plus claire, selon le livre La peur des autres (de C. André et P. Légeron):
Anxiété sociale normale avec manifestations anxieuses ponctuelles et ego-dystoniques: trac
Anxiété sociale pathologique avec ces mêmes manifestations: phobie sociale

Anxiété sociale normale avec manière d'être permanente et ego-syntonique: timidité
Anxiété sociale pathologique avec cette manière d'être permanente: trouble de la personnalité évitante

Ego-syntonique cela signifie que c'est en concordance avec la vision que l'on a de soi-même. Autrement dit, pour moi c'est vraiment dans mon caractère. Alors que pour ego-dystonique, c'est l'inverse.

Je m'aperçois que ce post est un peu trop technique... Je n'arrive pas à y mettre des émotions. En même temps, le sujet ne s'y prête pas trop. Bon faudrait que j'arrête de me critiquer, c'est pas possible! Mais j'y arrive pas...

Edit:
Si vous lisez ce message et que vous vous reconnaissez un peu dans ce type de personnalité, vous pouvez me laisser un commentaire. Je suis prête à discuter un peu de tout cela donc n'hésitez pas.

dimanche 8 juillet 2007

Personnalité

Je ne sais pas quoi écrire. Je vais peut-être arrêter ce blog bientôt. Quand je relis ce que j’ai écrit, je trouve ça tellement stupide, comme ma vie à vrai dire…Heureusement, j'évite de relire mes posts normalement! Enfin peut-être que ça m’aide d’essayer d’exprimer quelque chose. Auparavant, je n’ai jamais pu écrire un vrai journal. Je n’avais pas envie de raconter mon quotidien souvent triste en fin de compte. Surtout, je n’avais absolument pas envie de me confronter à mes problèmes. Je préférais les nier.


On peut dire que j’ai du mal à accepter ma personnalité. Je ne parle même pas de l’aimer. Elle est très effacée. Je ne suis pas affirmée car je n’ai pas confiance en moi. Bien sûr, cela est du en partie à ma grande timidité. Pas uniquement. En général, je n’ai pas d’avis, d’opinions tranchées. Dans les discussions, je ne peux pas défendre mon point de vue car souvent je n’en ai pas. Souvent aussi je ne veux pas que l’on sache ce que je pense. Et beaucoup de conversations m’ennuient.

Au niveau des émotions, je n’en ressens pas trop. Qu’elles soient bonnes ou mauvaises, je vais à peine réagir. Ce n’est pas tout à fait exact quand même car je ne suis pas toujours quelqu’un de calme. Donc je peux facilement me mettre en colère. Bon, ça dépend avec qui et ce doit être du à des insatisfactions je pense.
C’est peut-être une sorte d’armure pour ne pas trop souffrir. Même si je pense que je suis née comme ça. D’ailleurs mes parents sont pareils. C’est également certainement une question d’éducation : dans ma famille, ça ne se fait pas trop de montrer ce que l’on ressent. Ainsi, je ne suis pas habituée aux marques d’affection car chez nous, ça ne se fait pas vraiment. Le moindre contact physique par exemple les bises, me parait assez bizarre.

Je n’ai pas de goûts très développés non plus, pas de réelles passions, rien en somme qui me rendrait cette vie plus supportable. Je devrais écrire « ma vie» mais je n’ai pas l’impression que je la mène vraiment. Il faut que j’arrête de subir donc…

Ce qui est très compliqué c’est que pour aller mieux, il faut s’accepter. En même temps pas complètement car il faut tenter de rejeter cette part de timidité si solidement ancrée en soi. Cela, afin d’en atténuer les effets néfastes. Or pour moi c’est très souvent tout ou rien. Donc en ce moment c’est plutôt rien du coup vu que je ne me supporte pas. Voilà où j’en suis, toutes ces lignes pour réaliser que je suis perdue...

dimanche 1 juillet 2007

Apparence

Il y a quelques jours, c'était mon anniversaire. Je n'aime pas spécialement cette date. Officiellement, je prends un an mais ça ne se voit absolument pas. Dommage pour moi!

Je n'aime pas mon apparence physique. J'ai une tête et un corps de gamine: petite et mince. Quantité négligeable. Comme ce que j'ai l'impression de valoir. Bien sûr, je n'ai pas gardé ma joie de vivre ou mon insouciance enfantine. En même temps, je ne me rappelle pas si j'ai jamais été vraiment très heureuse! Si on n'a pas de souvenirs très mémorables (en bien ou en mal) c'est qu'on n'a manqué de rien, je crois. Donc je ne me plains pas. En plus, ma vie était moins compliquée donc j'étais certainement plus heureuse.

D'accord, bien des gens rêveraient de paraître plus jeunes que leur âge, surtout des femmes. Moi, je ne me sens pas femme c'est tout. Donc c'est un problème bien plus complexe que ce qu'on pourrait croire. Car à cet âge, on se sent à part, en décalage avec les autres jeunes de son âge et en décalage par rapport à soi d'une certaine façon. Je ne sais pas trop pourquoi mais j'ai l'impression également que mon côté féminin n'est pas du tout prévalent par rapport à mon côté masculin. Enfin, si l'on considère que les êtres ont une part féminine et une part masculine quel que soit leur genre. Ca, ça ne me gêne pas tant que ça.

Je me sens en décalage avec les jeunes de mon âge. A cause des gens qui me font des remarques. Je les comprends car c'est un peu normal et c'est même un fait. A force pourtant c'est pénible et moi du coup, je ne me sens pas normale. La principale difficulté, c'est que je n'accepte pas moi-même mon apparence. Voilà pourquoi j'en ai marre de tout ça. Je ne sais même pas pourquoi je suis comme ça. Je me critique moi-même durement. Du coup, je me focalise bien trop sur ça! La preuve avec ce long post ;) Je pense que c'est quand même pas mal de mettre en mots ses pensées. Ca me permet de réaliser que ce n'est pas bien dramatique quand même! Je le sais bien car ce n'est pas un problème vital par exemple. Oui, il faut que je relativise. Forcément pour moi c'est dur.

C'est entre autres, peut-être pourquoi je n'aime pas aller vers les autres car rien qu'en les voyant, je dois inconsciemment me comparer et je ne me sens pas à ma place. Elle est où alors ma place? Enfin bon, ce n'est pas la seule raison possible bien évidemment. Si je sens un tel écart entre les autres et moi, c'est aussi à cause de ma personnalité. Mais j'aborderai cet aspect une autre fois, peut-être.

L'image que je renvoie aux yeux des autres ne correspond pas trop à mon âge réel. A mon esprit non plus. D'où un sentiment d'inadéquation. On ne me prend pas au sérieux alors que moi, au contraire, je le suis. Même trop je pense.
Cependant, je ne me sens pas bien adulte. C'est un peu contradictoire alors. Mais tout est souvent nuancé dans la vie. Heureusement d'ailleurs! Je ne suis pas indépendante, je ne me sens pas libre. De par ce que je vis ou plutôt de par les expériences que je ne vis pas, je n'évolue pas réellement. Je me souviens qu'il y a quelques années, j'avais dit à ma psy : "Quand je serais grande, ..." Elle m'avait repris "Mais vous l'êtes". Donc ça m'avait un peu gênée car je voulais juste dire plus vieille. Je suis sûre que c'est elle qui m'avait posé une question car à cette période, l'avenir me faisait très peur. Je n'avais pas du tout envie de vivre dans le monde adulte, je pense. Là ça va mieux. Mais le monde me fait toujours autant peur.

Voilà ce que je peux raconter rien qu'en écrivant sur l'apparence, je m'étonne moi-même! Forcément, c'est juste un long texte biaisé par ma paranoïa ambiante. J'en suis bien consciente. Parfois, il ne faut justement pas trop réfléchir. Au moins, j'arrête un peu de recopier des paroles de chansons ;) De toute façon je les pique, sur des sites en général.

mardi 26 juin 2007

Revolt III - Kent



Peel my skin off baby, peel
I need my TV nerves to feel
That I don't care

Shake, my legs won't stop to shake
I need a kicking cause I'm fake
And I don't care
She's speeding all the time
Exhausted, looking fine
Oh baby you're a crime
And I don't care, no I don't care

Peel my skin off so I feel
I have something you can't steal
Cause I don't care
She's speeding all the time
Exhausted, looking fine
Oh baby you're a crime
And I don't care, no I don't care
No, I don't care

I don't care, no I don't care

I don't care, no I don't care

samedi 23 juin 2007

Le génocide arménien et l'Arménie

Mercredi soir, j'ai vu un documentaire intéressant à la télé : Le génocide arménien de Laurence Jourdan.
Entre 1915 et 1917, les deux tiers de la population arménienne (plus de 1 million de personnes) de Turquie furent exterminés sans que les pays occidentaux interviennent. Retour sur des massacres de masse longtemps passés sous silence, qui constituent le premier génocide du XXe siècle.

C'est bien qu'il y ait des documents comme ça, si longtemps après les faits. Le génocide n'a toujours pas été reconnu par la Turquie mais aussi par de nombreux états dans le monde comme les Etats-Unis par exemple... En Turquie, on peut être emprisonné si on le mentionne!

Pourtant, il ne faut pas vivre dans le passé.
J'ai été en Arménie l'été dernier pour faire un chantier de bénévoles, d'ailleurs c'est bizarre car j'ai réalisé que j'étais allée dans des pays qui ont subi ou sur le sol duquel se sont passées bien des atrocités, même si je ne l'avais pas forcément fait exprès.

Evidemment certaines personnes parlent de tout ça, mais les jeunes eux veulent surtout pouvoir vivre normalement. C'est un beau petit pays mais il est encore très pauvre, en reconstruction. Il n'est indépendant que depuis la chute de l'URSS en 1991. Mais surtout il est très enclavé et justement, la frontière avec la Turquie est complètement fermée ce qui constitue un handicap certain. Alors les gens rêvent de partir mais si tout le monde part alors qui fera avancer le pays, reculer la pauvreté, le chômage, la corruption encore très généralisée...?

Après tout, il n'y a à peine qu'un peu plus de 3 millions d'habitants. Ils sont dans l'ensemble, si accueillants envers les étrangers que cela en est touchant. Ils sont resté simples malgré tout ce qu'ils ont du subir de par le passé. Par exemple en 1988, il y a eu un terrible tremblement de terre qui a tué plus de 30 000 personnes et fait de sacrés dégâts matériels.
Je me rappelle le petit cadeau que m'a offert mon voisin dans l'avion qui me menait vers Erevan la capitale. J'avais bien du mal à accepter. On ne parlait pas les mêmes langues pourtant on a réussi à communiquer et je trouve ça vraiment formidable. Je pourrais citer bien d'autres exemples comme le sourire et le rire de tous ces enfants avec qui je partageais mon quotidien.
C'est vrai ça fait cliché ;)

C'est un peuple de plus de 2500 ans d'histoire: il y a de très jolis monuments et témoignages de cette civilisation dans tout le pays. Ailleurs aussi, puisque le territoire de la République Arménienne est bien réduit par rapport à celui du passé...

Bien sûr, il y a des aspects de l'Arménie que j'ai moins aimé et notamment le fait que les mentalités soient encore restées très classiques. C'est un des premiers pays convertis au christianisme (depuis 301) même si l'église Arménienne est autocéphale (c'est à dire indépendante). Les Arméniens en général sont très croyants (même si certains au contraire rejettent la religion). Donc cela explique peut-être un peu cela.
Le rôle de la femme y est encore trop traditionnel. Je me souviens encore d'un des jeunes Arméniens qui étaient tout prévenant avec moi et une autre volontaire. Avec les filles en général. Au début, on trouvait ça charmant mais au bout d'un moment, c'en était presque devenu invivable. Il ne comprenait pas que l'on pouvait penser par nous même et que si l'on refusait quelque chose ce n'était pas de la simple politesse. Il décidait toujours pour nous. Enfin j'exagère et puis heureusement que tout le monde n'était pas comme ça. Mais la majorité des hommes Arméniens pensent certainement comme ça, on me l'a bien dit. J'ai d'ailleurs pu le constater au sein d'une famille charmante au demeurant.

Les gays aussi ne sont pas trop acceptés dans ce type de société donc ce n'est pas du tout facile pour eux. Il y a des cas de censure et de brutalités policières préoccupants. Ca, je ne l'ai pas constaté mais on m'en a bien parlé. De même, pour avoir son diplôme, il paraît qu'une pratique courante est de payer les professeurs. C'est assez spécial...


Ce blog manque de photos. Alors en voilà quelques unes prises à Erevan:









J'aimerais bien retourner un jour dans ce pays. Quand, je n'en ai absolument aucune idée. Dans longtemps peut-être. Je ne suis pas sûre que l'occasion se réprésentera. J'espère quand même car ça vaut le coup, vraiment :)

mercredi 20 juin 2007

Quoi de neuf?

Pas grand chose.
Encore un attentat hier en Irak. Juste 61 morts et 130 blessés mais c'est tout. Il n'y a pas de possibilité pour qu'on en parle plus aux journaux télé car il n'y a pas d'envoyés spéciaux alors forcément hein... Juste 20 secondes maximum. Au fait, le weekend dernier, c'était l'attentat le plus meurtrier en Afghanistan depuis la chute des talibans.

Enfin quand même, j'ai vu un reportage intéressant et assez choquant je dois dire, sur le sort réservé à certains enfants dans un orphelinat irakien. Mais bon sang, heureusement que l'on est choqué et même révolté par ça! On voyait sur des photos, ces orphelins nus et squelettiques enchaînés à leur lit. Apparemment, le directeur préfèrait détourner l'argent pour s'enrichir. Facile et puis c'est vrai que des enfants plus ou moins handicapés mentaux pour lui, ça servait à rien! Autant les laisser crever! C'est vraiment horrible. Donc là les soldats américains qui les ont libérés peuvent se prévaloir d'une bonne action. Ca doit être rare ces temps-ci donc j'imagine bien que cette nouvelle positive a du faire plaisir aux Etats-unis. Enfin pas qu'à eux ;)

Voilà la dépêche AFP pour plus de précision:

BAGDAD - Vingt-quatre garçons squelettiques, dont certains étaient attachés à des lits, ont été découverts la semaine dernière par les forces irakiennes et américaines dans un orphelinat de Bagdad, a-t-on appris mercredi.
"L'armée américaine a découvert un orphelinat où les enfants étaient abandonnés", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Christopher Garver, porte-parole de l'armée américaine.
Agés de 3 à 15 ans, les garçons étaient nus dans une pièce noire sans fenêtres, a précisé l'armée dans un communiqué. La plupart d'entre eux étaient attachés à des lits et trop faibles pour se tenir debout une fois les liens défaits.
D'autres étaient couchés à même le sol et ne bougeaient pas, au point que les militaires "croyaient qu'ils étaient tous morts", a déclaré le sergent américain Mitchell Gibson à la chaîne de télévision américaine CBS, qui a révélé l'affaire.
Les soldats ont "lancé un ballon de basket pour voir s'ils réagissaient. L'un des enfants a alors levé la tête, s'est penché, a regardé avant de s'allonger à nouveau par terre. Là ils ont dit, 'oh, ils sont vivants'", a expliqué le sergent.
Lorsque les militaires sont entrés dans l'orphelinat d'al-Hanan, dans l'ouest de la capitale, le personnel de l'établissement public était sur place: trois femmes qui affirmaient être des gardiennes et deux hommes, un directeur et un vigile, selon le communiqué.
L'un des enfants, que les médecins croyaient mort, avait "le corps couvert de mouches et était incapable de bouger. Nous avons dû bouger sa tête et la tenir pour être sûr" qu'il était vivant, a affirmé le sergent.
"La seule chose qui bougeait était les yeux. Il avait des mouches sur toutes les plaies, dans la bouche, les yeux, le nez et les oreilles", a-t-il ajouté.
Pourtant, la cuisine de l'orphelinat était "remplie de nourriture et de vêtements qui auraient pu être utilisés pour les enfants", selon le communiqué.
Mais d'après le reportage de CBS, le personnel s'emparait des biens pour les revendre sur des marchés.
En mai, les enfants avaient été transférés dans cet orphelinat après avoir été retirés d'un établissement dans le quartier d'Atafiyah pour les séparer des filles, selon le communiqué de l'armée américaine.
De son côté, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki s'est prononcé pour l'ouverture d'une enquête, afin de punir les responsables de cette situation, selon un communiqué de ses services.
Mais d'après CBS, les autorités irakiennes sont parvenues à appréhender seulement deux vigiles de l'établissement.
L'armée américaine a aidé l'armée irakienne à évacuer l'orphelinat et à apporter des soins médicaux aux enfants, placés dans des familles d'accueil, selon le lieutenant-colonel Garver.

(©AFP / 20 juin 2007 15h38)

mardi 19 juin 2007

Pour en revenir à ma petite vie, on peut dire qu'il y a un peu plus de nouveau.
Finalement je vais devoir faire un stage cet été enfin en juillet et en septembre. Ca va car j'aurais quand même août de libre. Mais bon j'angoisse pas mal car j'ai encore peur d'être "virée" en gros. Surtout que ce sera du style intensif. Donc je me dis qu'on se rendra forcément compte du fait que je ne suis pas normale. Enfin je ne suis jamais contente, il me semble. Si je n'avais pas eu ce stage à faire, je crois que je me serais terriblement ennuyée pendant mes vacances.

D'ailleurs c'est déjà un peu le cas là. Pourtant je fais des trucs mais je sais pas, je n'en profite pas vraiment. Ca doit être une baisse de moral, je ne sais pas trop.
Par exemple dimanche j'ai été occupée: j'ai fait de la cuisine pour mes frères (c'est si rare :) ), été voter (pour moi+ une procuration), découvert la wii et suis allée au cinéma.
Finalement, je me sentais pas bien du tout à la fin de la journée. Le film, c'était "Le Scaphandre et le Papillon". J'avais envie d'aller le voir donc j'ai accepté d'y aller. Au final, c'était quand même un film long, trop long. Je savais qu'il ne s'y passe pas grand chose puisqu'il s'agit de l'histoire vraie d'un homme qui à la suite d'un avc reste paralysé. Il ne peut plus parler et peut juste communiquer en clignant son oeil droit. C'est donc très intéressant pour moi. En fin de compte je regardais ma montre très souvent. Donc je ne conseillerais pas trop ce film même si cette histoire est forcément touchante. Peut-être que je vais lire le livre dont il est issu et que cela m'ennuiera moins.

samedi 16 juin 2007

Stranges news from another star - Blur




All I want to be
Is washed out by the sea
No Death Star over me
Won't give me any peace
All I want is light relief
Put the crazies on the street
Give them guns and feed them meat
They'll shoot the Death Star down
Dig a hole and put it down
A thousand miles underground

They say it's no game
There's strange news from another star
I'm lost, I'm lost
There's strange news from another star

Give me all your stuff
Until I can't get up
Watch the whole world freeze
Counting tin cans in our sleep
Submarines are diving deep
And don't believe in me
And don't believe in me
All I've ever done is tame
Will you love me all the same
Will you love me though it's always the same

They say it's no game
There's strange news from another star
I'm lost, I'm lost
There's strange news from another star
From another star
From another star
From another star

vendredi 15 juin 2007

Légère déprime

Pourquoi suis-je là à me sentir mal ? Je suis presque en vacances, je devrais être heureuse. Non je déprime juste un peu.

Il y a quelques temps, ma mère m’a demandé ce que j’allais faire pendant mes vacances, si j’avais choisi un chantier de bénévoles (elle sait bien que je ne bosse jamais et que je ne pars jamais en vacances avec des amis). Donc ça, c’est ce que j’ai réussi à faire pendant quelques années. Je lui ai dit que c’était trop tard et que je n’avais rien trouvé dans le domaine qui m’intéresse : plutôt le social. C’est peut-être paradoxal pour quelqu’un comme moi qui n’aime pas vraiment les relations avec les personnes en général et qui ne s’y sent pas à l’aise la plupart du temps. En fait, je crois que j’aime surtout me sentir utile et c’est un peu le cas avec ces personnes que je suis en mesure d’aider ou du moins pour lesquelles je peux essayer sur un délai assez court quand même. Je ne me prends pas du tout pour quelqu’un qui aime faire le bien ;) J’avoue que ça m’aide plutôt moi à m’ouvrir un peu sur les gens. Sur ceux qu’on aide et sur ceux qui font partie de la même équipe de volontaires. Et puis, c’est basé sur le volontariat donc avec ce principe, je crains moins d’être jugée sur mes performances que dans un job d’été classique.

En fin de compte, je me rends compte que tout ça reste très illusoire. Ce n’est pas parce que pendant quelques semaines, j’irai mieux peut-être, que je me sentirai plus intéressante et utile, que ma vie après en sera changée. Non absolument pas. Je ne regrette pas ces expériences passées. Mais après, je vais retomber dans ma petite vie stupide et ça me fera mal.
Il faut donc que je réfléchisse sur comment changer ma vie au quotidien. Ca me parait impossible…

En plus à quoi bon essayer de se lier avec des personnes que de toute façon on ne reverra jamais ! C’est bizarre parce que c’est justement avec ces personnes que j’y arrive le mieux. C’est parce que les relations restent très superficielles puisque je ne suis pas dans mon milieu. Il y a alors forcément beaucoup moins de contraintes.

En plus, j’ai été déçue par une fille avec laquelle je m’entendais bien pendant un chantier. On parlait beaucoup et je m’étonnais même d’avoir un si bon contact avec elle. Au final après les vacances, elle m’a à peine répondu. Juste une fois à un de mes mails. Au moins, j’ai vu que ce n’était pas un problème d’adresse ;) Bon ça me gêne pas tant que ça, mais elle aurait quand même pu simplement me montrer ses photos. Si, je pense que ça me gêne car je n’ai pas compris pourquoi elle a réagi comme ça. Je crois que je ne comprends pas vraiment le fonctionnement des humains (je viens d'une autre planète c'est pour ça :) ) C’est pour ça également que je ne ressens pratiquement que des déceptions enfin avant surtout.

Avec d’autres, je reste en contact plus ou moins. Parfois c’est dur de ne plus se voir mais c’est la vie. Je ne sais même pas pourquoi je discute encore avec eux. Surtout que certains ne sont pas timides comme moi alors je ne sais jamais quoi leur raconter (je me sens très inférieure aux non-timides ou « gens normaux » comme je les appelle). Je n’aime pas leur parler de ma vie, de ce que je fais ou me plaindre car je veux juste laisser une bonne impression. De toute façon sur le net, même si c’est pratique, c’est difficile car c’est trop impersonnel. C’est bien juste si on ne connaît pas la personne et qu’on ne l’a pas vue avant. Dans ce cas, il est plus facile pour quelqu’un comme moi de se livrer par rapport à une discussion à l’oral.

Je ne veux pas vivre dans le virtuel. Je n’y arriverais jamais de toute façon. Je veux vivre dans le monde réel et réaliser mes rêves. Alors, il faudrait juste que je sache les miens ;) Je pense que si je n’en ai pas, c’est parce que j’ai intégré d’avance le fait que je ne pourrai jamais les accomplir. A mon âge, il ne faudrait pas que ce sentiment de résignation me submerge ou alors autant se suicider ! Non, l’espoir fait vivre comme on dit.

lundi 11 juin 2007

Vidéo de Going To A Town

Je poste la vidéo car c'est plus simple. En fait je l'aime pas trop mais la musique beaucoup par contre.
C'est un titre du nouvel album de Wainwright "Release the Stars".

Rufus Wainwright: Going to a town



I'm going to a town that has already been burnt down
I'm going to a place that has already been disgraced
I'm gonna see some folks who have already been let down
I'm so tired of America

I'm gonna make it up for all of The Sunday Times
I'm gonna make it up for all of the nursery rhymes
They never really seem to want to tell the truth
I'm so tired of you, America

Making my own way home, ain't gonna be alone
I've got a life to lead, America
I've got a life to lead

Tell me, do you really think you go to hell for having loved?
Tell me, enough of thinking everything that you've done is good
I really need to know, after soaking the body of Jesus Christ in blood
I'm so tired of America

I really need to know
I may just never see you again, or might as well
You took advantage of a world that loved you well
I'm going to a town that has already been burnt down
I'm so tired of you, America

Making my own way home, ain't gonna be alone
I've got a life to lead, America
I've got a life to lead
I got a soul to feed
I got a dream to heed
And that's all I need

Making my own way home, ain't gonna be alone
I'm going to a town
That has already been burnt down

vendredi 8 juin 2007

6 juin

Le 6 juin est une date historique. C’est aussi la date de naissance de 2 personnes que je connais. Elles, par contre, ne se connaissent pas du tout : c’est un pur hasard si elles sont nées le même jour.
Je leur ai souhaité un bon anniversaire ce mercredi, par email juste. Mais bon plus comme ça, ce ne sont pas des amies.

L’une l’a été ceci dit. J’aurais pu l’appeler mais je sais bien qu’elle ne m’aurait pas répondu. Elle n’aime pas trop le téléphone non plus. De plus, je veux garder mes distances avec elle. C’est réciproque. Notre relation d’amitié a été compliquée mais en fait avec du recul, je pense que je comptais trop sur elle alors que cette personne n’en valait pas le coup. Dommage que je ne l’ai pas réalisé avant !
Du coup, je ne sais pas si je souhaite vraiment avoir des amies car on risque de beaucoup trop souffrir, de se sentir trahie…Ca me fait peur car j’étais assez proche de cette fille. Maintenant, j’ai l’impression de ne plus croire réellement en l’amitié. Au final plus rien. Juste de bons souvenirs peut-être. Mais vivre dans le passé ne sert à rien.

Pour l’autre fille, c’est différent : elle vit loin de moi donc on ne se voit pas. On se connaît peu en fin de compte, même si je trouve qu’elle est un peu comme moi.

De toute façon, je n’aime pas offrir des cadeaux donc là c’est plus simple ! Je n’en offre jamais car je ne sais jamais quoi choisir. J’ai trop de doutes même pour ça. Dans ma famille proche, on ne le fait pas. Je sais que ça paraît extrêmement bizarre. Enfin ça l’est même. C‘est juste moi qui y suis habituée, je n’y peux rien. Avec mes parents et mes frères on ne le fait jamais. Si, mes parents me donnent de l’argent donc je ne me plains pas ;) et je reçois aussi d’autres cadeaux de ma famille plus éloignée qu’en général j’ai choisis. Mais sinon mon père a toujours été contre les cadeaux personnalisés donc au moins à Noël ou aux anniversaires, on n’a pas besoin de se creuser les méninges avec ça. C’est juste que du coup je ne suis pas sûre que l’on soit vraiment une vraie famille. Mais bon ça c’est encore une autre histoire…

mardi 5 juin 2007

La fille sans qualité

Elle a lu cette expression quelque part. Elle trouve que ces 4 mots peuvent très bien la définir. Bien sûr, elle sait au fond qu’elle en possède quand même des qualités. Mais elles sont justement enfouies au plus profond d’elle. Selon elle, elle en a très peu comparé à tous ses défauts. Plutôt, ceux-ci la font souffrir car ils s’expriment puissamment à travers son esprit souvent torturé. Ses qualités, par contre restent cachées. Elles ne lui sont absolument d’aucune aide. De toute façon à qui pourrait-elle les dévoiler ? Puis, en a-t-elle vraiment l’envie ?

Il est plus facile pour elle de considérer qu’elle est dénuée de qualités, de se sentir constamment nulle et inintéressante. Pourquoi? Cela reste un mystère. Depuis sa naissance, elle a toujours eu ce sentiment que la moindre de ses actions n’avait aucun intérêt. Ou alors est-ce juste depuis quelques années seulement? Toujours est-il qu’elle s’interroge très souvent sur le sens de son existence. Forcément, comme beaucoup de personnes qui se questionnent là-dessus, elle n’a pas trouvé de réponses! D’ailleurs en existe-t-il?

Peut-être que si elle était un être constitué uniquement par des défauts, ou bien si elle n’avait absolument aucune qualité, elle comprendrait mieux pourquoi sa vie est si terne, si insignifiante, si triste. Dans ce cas, cela ne serait que justice. Voilà sans doute pourquoi elle continue de se considérer comme la fille sans qualité.

lundi 28 mai 2007

Divers

L'autre jour, j'ai été voir une exposition. C'est un point positif car j'ai beaucoup de mal à me bouger et à évoluer en société. Là, ça va: j'ai pas eu l'impression d'être trop regardée bizarrement même si j'étais venue seule. De toute façon, c'est pas parce qu'on est seul qu'on ne doit rien faire du tout. Au contraire, j'essaye de développer mes goûts aussi en faisant ça. Il faut que j'essaye de me faire plaisir même si bien souvent je ne sais pas du tout ce que je souhaiterais.

Une autre fois, je me suis forcée à discuter avec un type dans la rue. Il travaillait pour une ong humanitaire qui recherche des fonds. J'ai tout de suite vu ce qu'il faisait. En général si vraiment on m'aborde je dis que je suis pressée. En plus c'est souvent le cas. Là, je me suis arrêtée et j'ai du discuter avec lui pendant plus de 10mn. Bon, j'exagère peut-être. Il m'a donné beaucoup d'infos sur son association mais c'était sur le mode de la discussion. Il me posait des tas de questions. Il était sympa ; ça faisait pas trop interrogatoire quand même! J'ai pu m'exprimer à peu près correctement donc après j'étais assez contente. Un bon exo donc. Cependant, je ne peux pas aider tout le monde donc je me suis sentie un peu coupable de lui dire non à la fin. Surtout qu'on avait bien parlé. Je l'ai un peu monopolisé. J'aurais pu lui dire non de suite, je sais pas. J'ai bien aimé quand je lui ai dit que je connaissais mieux son association à partir de maintenant donc plus tard peut-être que je l'aiderais. Il m'a alors répondu , je ne veux pas de "peut-être" ce qui est quand même très logique.

Sinon dans un tout autre domaine, j'ai appris que les employés afghans, collègues de travail des 2 ex-otages français avaient été relâchés sains et saufs. C'est bien ça. Pour combien de drames dont j'ai à peine ou pas du tout entendu parler. Mais c'est déjà ça...

Révisions

En ce moment, je révise mes examens donc je passe mes journées à ça. Non, pas mes nuits, il ne faut pas exagérer. Je m'y mets toujours au dernier moment car à ce moment, la motivation est décuplée. C'est vrai que je suis assez flemmarde!

Enfin bref, paradoxe de ces révisions: il y a quelques jours, j'apprends plus de 50 pages sur le fonctionnement, l'évaluation et même la réeducation de la mémoire de travail. Et là, j'ai l'impression d'avoir déjà tout oublié :) ! Il faudrait peut-être que je me rééduque! En même temps, moi c'est toute la mémoire en général qu'il faudrait que je fasse travailler. J'ai beaucoup moins de neurones qu'avant et c'est vrai que je le ressens assez. On n'y peut rien. Du coup, j'espère que ça ne va pas trop me pénaliser pour mes exams. De toute façon, j'aurais du m'y prendre plus tôt. Je me dis ça à chaque fois mais je le fais pas, bien sûr. Je procrastine beaucoup trop!

Ah oui, j'oubliais: au moins j'ai un peu ri en étudiant un de mes cours d'audition. C'est plutôt rare car c'est du sérieux en général. Tout ça parce que le prof (qui est un éminent médecin) conseille de verser de la vodka ou du whisky dans l'oreille. Pourquoi? Juste pour "estourbir" la bête qui s'y trouve parfois ou même la tuer carrément. Comme ça on peut la retirer tranquillement. Ben oui c'est vrai qu'apparemment, on peut trouver de tout dans les oreilles. Tiens, ça me rappelle quelque chose...
J'essaye de poster régulièrement même si ce n'est toujours pas bien évident pour moi. Je suis peut-être à l'aise avec les mots, à l'écrit mais j'ai toujours ce manque d'inspiration et je retranscris des événements de façon assez figée ou trop formelle. Il faudrait que j'écrive de façon plus relax. Ou plutôt j'aimerais. En plus, il ne se passe rien d'intéressant dans ma vie et parler de mes difficultés , ça n'est pas réjouissant non plus!

mercredi 23 mai 2007

Musique (en anglais)

Une liste un peu plus fournie!

- Radiohead:
Pablo Honey (Creep...)
The Bends (Fake plastic trees, High and dry, Black star, Nice dream, The bends...)
OK Computer (No surprises, Karma police, Let down, Subterranean homesick alien...)
Autres (True love waits, Morning bell..)

- Kent:
Hagnesta Hill (Stop me june (Little ego), The king is dead, Quiet heart, Rollercoaster, Music non stop, Kevlar soul...)

- Muse:
Showbiz (Unintended, Muscle museum, Showbiz, Sunburn, Uno...)
Origin of Symmetry (New born, Citizen erased, Micro cuts, Megalomania, Space dementia, Screenager, Bliss...)

- Rufus Wainwright:
Rufus Wainwright (Beauty mark, April fools, Matinée idol, Damned ladies...)
Want One (Vicious world, I don't know what it is, Oh what a world, Vibrate, Harvester of hearts...)
Want Two (Waiting for a dream, The art teacher, Little sister, The one you'll love...)
Release the stars

- Damien Rice:
9 (9 crimes, Elephant, Rootless tree, Me my joke and I...)

- Sia:
Colour the small one (Breath me, Numb, Rewrite, Moon, Don't bring me down, Numb...)

- AaRON:
Artificial Animals Riding On Neverland (Blow, Endless song, Beautiful scar, U-turn...)

Autres: Blur, The Servant, Red Hot Chili Peppers, Placebo, Cranberries, The Kinks, Dave Matthews, Regina Spektor, SOAD, Snow patrol, Von Poehl...

Musique (en français)

Un petit aperçu de ce que j'aime bien.

- Saez:
Jours étranges (Jeune et con, J'veux m'en aller, Sauver cette étoile, Amandine...)

- Kaolin:
Mélanger les couleurs (J'irai mélanger les couleurs, Partons vite, Fais semblant, Je reviens, Belle évidence...)

- Da Siva:
Décembre en été (Rien n'a vraiment changé, Les fêtes foraines...)

- Hiripsimé:
Les portes

Autres: Holden, Eiffel, Luke, Zazie, Raphael, Aubert...

mardi 15 mai 2007

Pourquoi?

Un poème de novembre 2006: toujours d'actualité malheureusement.

Pourquoi chaque matin te réveilles-tu en te sentant inutile
Gagnée par le sentiment de mener une vie futile ?
Persuadée que des millions d’humains souffrent plus que toi dans ce monde si peu civilisé
Pourquoi à ton sujet, te sens-tu pour autant dans l’incapacité de relativiser ?
Pourquoi ne peux-tu te défaire de cet arrière-goût d’amertume
Qui accompagne le moindre de tes pas sur le bitume
Suscite dans tout ton être une absolue lassitude
T’assaille de questions sur ta propre solitude ?
Pourquoi pour toi, le moindre souci est-il inexprimable ?
Peut-être te sens-tu coupable mais surtout aux yeux des autres trop vulnérable
Peut-être t’a-t-on toujours appris à dissimuler tes émotions
Dans ta tête, dans ta vie, un malaise se propage malgré tes précautions
Pourquoi as-tu l’impression de ne plus contrôler ton destin ?
Peut-être que tout t’apparaît pour le moins vain
Une foule de tourments déchirent ta conscience
Oui, tu perçois la réalité de ton impuissance
Bien que ces pensées sombres depuis longtemps t’obsèdent
Tu es peut-être folle parce que tu cherches encore un remède

mercredi 9 mai 2007

Juste une attention

Lundi matin, je dormais quand j'ai été réveillée par un coup de téléphone. Mon portable était sur vibreur donc j'étais quand même pas trop réveillée. Heureusement je dirais car la veille je m'étais couchée tard ou plutôt, on peut même écrire tôt ce même matin. Je suis décalée en ce moment car j'ai plus trop de cours. Et puis l'élection d'un nouveau président, ça change tout mdr! En bien ou en mal c'est selon.
Bref, je me demande qui m'appelle à 9h23. Je regarde sur mon portable sans décrocher, méfiante comme je suis ;). J'aime pas trop le téléphone en fait. Heureusement, on m'appelle presque jamais. Donc c'était un appel inconnu. Je décide de ne pas prendre en plus j'étais encore dans les vappes. Si c'est important, la personne laissera un message.

Mais non, pas de message et pas de nouvel appel. Je m'interroge juste un petit peu:
-Est-ce mes parents qui sont partis pour quelques jours en vacances? Non ils auraient rappelé ou appelé sur le fixe.
-Est-ce la responsable des stages de mon école? Pas de message, je ne sais pas.
-Est-ce une ancienne copine qui doit me rendre un truc dont j'ai vraiment besoin mais qui apparemment n'a même pas 5 petites minutes à me consacrer. Malgré mes mails, sms...Je laisse tomber cette histoire mais c'est vrai que j'ai l'impression d'avoir été trahie dans le passé par cette personne que je considérais comme mon amie. A tort car elle ne valait pas le coup. C'est pour ça que je ne me sens plus capable de faire confiance aux gens. Et que maintenant je me retrouve très seule.
-Ou alors, est-ce tout simplement une erreur. Oui ça doit être ça donc j'oublie tout jusqu'à hier soir...

En fait, c'était juste mon ancien copain de cet été! J'ai parlé avec lui sur icq hier soir après un long moment sans avoir eu de discussions depuis longtemps. Pour nous c'était mieux ainsi. Ca me permet de l'oublier même si je ne veux pas ... Il m'a juste dit qu'il m'avait appelée. J'ai alors eu la solution de mon petit mystère. Ce n'est pas trop vrai tout ce que je viens de raconter, je m'en foutais un peu de savoir qui c'était. C'est juste pour pouvoir écrire ces mots là: son intention m'a vraiment touchée. Moi qui n'éprouve pratiquement pas d'émotions car c'est dans ma nature et du à mon éducation, là j'ai été contente de savoir que quand même, il ne m'oublie pas. De savoir que je peux encore compter un tant soit peu pour quelqu'un et bien cela fait quelque chose.

Bon, je pense que c'est surtout parce qu'il a entendu aux infos que l'on avait élu un nouveau président. Donc il a voulu savoir ce qu'il se passait en France. Mais ça n'enlève rien au petit geste qu'il a fait. Maintenant, je regrette de ne pas avoir décroché!

Je suis rassurée de savoir qu'il va mieux. Sa situation s'arrange moi ce n'est pas mon cas. En ce moment, je n'ai pas le moral. Je lui ai dit que j'étais contente pour lui. Il m'a remerciée. J'aurais du lui dire que c'était vraiment ce que je pensais donc que je n'avais pas besoin de remerciements.
Enfin, voilà c'est tout pour ce soir.

vendredi 4 mai 2007

Unintended de Muse

Unintended: involontaire en français


J'adore ce morceau du groupe Muse. C'est un de mes préférés. La chanson est très douce et particulièrement émouvante je trouve. Evidemment, je ne suis pas la seule à l'apprécier vu la très grande popularité de ce groupe partout dans le monde! Ca ne fait rien, je mets quand même ce morceau en écoute là ainsi que les paroles de ce titre qui figure sur l'album Showbiz (1999). Et même la traduction, je suis gentille!



Unintended

You could be my unintended
Choice to live my life extended
You could be the one I'll always love

You could be the one who listens
To my deepest inquisitions
You could be the one I'll always love

I'll be there as soon as I can
But i'm busy mending broken
Pieces of the life I had before

First there was the one who challenged
All my dreams and all my balance
She could never be as good as you

You could be my unintended
Choice to live my life extended
You should be the one I'll always love

I'll be there as soon as I can
But I'm busy mending broken
Pieces of the life I had before

I'll be there as soon as I can
But I'm busy mending broken
Pieces of the life I had before

Before you


Involontaire

Tu pourrais être mon choix
Involontaire de vivre ma vie jusqu'au bout
Tu pourrais être celle que j'aimerai toujours

Tu pourrais être celle qui écoute
Mes questions les plus indiscrètes
Tu pourrais être celle que j'aimerai toujours

Je serai là dès que je le pourrai
Mais je suis occupé à réparer les morceaux cassés
De la vie que j'ai eue avant

D'abord il y a eu celle qui a défié
Tous mes rêves et tout mon équilibre
Elle ne pourra jamais être aussi bien que toi

Tu pourrais être mon choix
Involontaire de vivre ma vie jusqu'au bout
Tu devrais être celle que j'aimerai toujours

Je serai là dès que je le pourrai
Mais je suis occupé à réparer les morceaux cassés
De la vie que j'ai eue avant

Je serai là dès que je le pourrai
Mais je suis occupé à réparer les morceaux cassés
De la vie que j'ai eu avant

Avant toi

mardi 1 mai 2007

Timidité maladive: la peur qui paralyse

Voilà ce que je viens juste de lire comme résultat au test sur la timidité que je venais de faire. Je suis tombé dessus un peu par hasard. Ce n'est pas le test du siècle. Ca n'en constitue pas moins un choc. Je savais bien que j'avais ces problèmes, d'ailleurs ça me gâche la vie. C'est juste que lire le compte-rendu noir sur blanc, c'est difficile pour moi. Car tout ce qui est écrit est vrai, malheureusement.

La peur qui paralyse
"Vous faites partie de la famille des grands timides. L'extérieur est pour vous un véritable terrain miné, digne des champs de batailles les plus effrayants. Vous redoutez sans cesse le contact avec l'Autre et avec l'inconnu, bref : vous n'osez pas (ou plus) avancer. Pour lutter contre cette anxiété sociale, vous avez tendance à essayer de tout prévoir à l'avance. Vous essayez d'avoir des infos sur ce qui vous attend dans tel ou tel lieu, telle ou telle situation. Les choses vous semblent alors un peu moins inconnues, donc un peu moins effrayantes. Mais on ne peut jamais tout prévoir... C'est pourquoi vous préférez bien souvent refuser une invitation ou une opportunité, plutôt que d'avoir à vivre ce que vous redoutez : la montée d'angoisse.

A l'origine de cette peur de l'autre et de l'extérieur, il y a diverses raisons : pour certains, cela exprime un passage dépressif. Pour d'autres, c'est une envie de reconnaissance sociale intolérable inconsciemment, et donc transformée en son contraire : " Au lieu d'aller vers les autres pour les épater, je les fuis parce que je suis incapable de nouer une relation... " Aussi, pour dépasser ces difficultés et ne pas vous priver du plaisir d' "être avec", n'hésitez pas à demander conseil à un thérapeute..."


En fait ce qui m'a surtout étonnée, c'est que seuls 6% des internautes qui ont fait le test ont obtenu ce résultat. Le pire... Plus de 5000 personnes l'ont fait donc je le considère représentatif. Et encore je pensais que seules les personnes timides le feraient. C'est pour ça que je suis étonnée.

En gros, j'ai peur des autres. Oui, je l'admets même si j'en ai honte. Après il faut voir, je ne sais pas trop comment me définir timide maladive, personnalité évitante voire phobique sociale... Tout ça est très compliqué mais je me répète.

Je devrais voir quelqu'un peut-être mais je ne sais pas. J'ai déjà vu une psy une fois enfin pendant quelques mois. Pourtant, jamais je n'ai voulu ou pu lui parler de ces difficultés. Je n'avais pas envie de me remettre en question et la honte m'accompagnait déjà à l'époque. Ce travail m'a quand même été utile sur d'autres points.

En plus, ce trait de caractère me semble tellement ancré dans ma propre personnalité que je ne vois pas comment je pourrai le faire disparaître. Pour moi, c'est tout simplement impossible! On ne peut pas lutter contre soi. Bien sûr, les effets de cette extrême timidité peuvent être atténués. Mais ça demande tellement d'efforts et l'on n'est même pas sûr du résultat... C'est vrai, en un sens je dois être lâche et manquer de courage :( .