mercredi 18 juillet 2007

Frère aîné...

A-t-il une valeur telle à mes yeux pour que je lui consacre un si long post ?
J’aurais tendance à répondre que non. Pour moi, il ne compte pas. Je ne l’aime pas. C’est malheureusement un fait. Je pense que c’est réciproque. Ce n’est pas grave, cela arrive dans certaines familles : ce n’est pas parce que l’on est frère et sœur que l’amour est forcément présent.
Donc si ce frère possède une valeur, pour moi elle est essentiellement négative. Par le passé surtout, maintenant moins. Moins je le vois, mieux je me porte.
Je sais bien que notre relation plutôt néfaste peut expliquer un peu mes problèmes d’aujourd’hui. En partie seulement, bien sûr !

Je crois que si je n’ai pas confiance en moi, cela peut peut-être venir de là. Si je n’arrive pas souvent à m’exprimer, c’est que je n’ai pas souvent pu le faire au sein de ma propre famille. D’une part parce que dans ma famille, on ne discute pas beaucoup de façon générale. Aussi parce que ce frère m’a bloquée en quelque sorte.
Je n’ai pas trop eu cet espace de sécurité intérieure dont on parle et dont on a besoin pour se construire normalement. Bon, ce n’était pas un calvaire quand même ;) Parfois, c’était juste difficile à supporter.

Je n’ai jamais pu réellement communiquer avec lui. Alors si je n'arrive même pas avec mon propre frère, je ne vois pas comment je pourrais le faire avec d'autres personnes que je connais encore moins! Certes, il y a le bénéfice du doute donc on devrait se dire que peut-être tout le monde n'est pas comme ça. Surtout qu'il a du changer. En gros, j'ai l'impression que je suis encore"traumatisée" par lui! Ce n'est pas nécessairement un choc mais c'est le fait qu'on ait vraiment une mauvaise relation depuis toujours. Maintenant, la situation reste difficile à redresser. Surtout, je ne crois même pas en avoir envie. Je sais bien que si on en est là, c'est de notre faute à tous les deux.

Même depuis qu'on a grandi, on ne se parle pas. On s'embrasse encore moins. Je suis allée chez lui, il n'y a pas longtemps c'est le seul que je n'ai pas embrassé. Ca a pu paraître bizarre pour les autres invités.
Je n’ai pas trop le souvenir d’une longue discussion avec lui. Cela est arrivé très rarement qu’il me parle de certains sujets et moi je répondais juste par oui ou je ne disais rien. Mais je ne captais pas grand-chose. Je crois que j’avais peur de lui et de ses réactions. J’étais aussi trop rancunière et fière pour lui demander quelque chose.

Je n’ai pas de souvenirs d'enfance heureux avec lui. Que des mauvais : des gifles reçues à mon anniversaire devant mes invités par exemple…Le pire c’est que je ne me rappelle même pas l’origine de la dispute. Un truc stupide, je suppose ;)

Enfant, il frappait mon second frère. Sans raison. S’il y en avait eu une au moins, j’aurais pu comprendre ! Là non, donc ça me rendait furieuse. Surtout que mon autre frère ne faisait rien même s’il se plaignait. Mes parents ne faisaient pas grand-chose non plus...
En fait si, mon grand frère devait avoir ses raisons. Il devait avoir des problèmes et l'envie de se défouler…J’ai compris ça plus tard seulement, mais pour autant je n’excuse pas.
Je me battais souvent avec lui assez violemment à cause de ça.

Ou parce qu’il me critiquait très souvent. Il aimait bien m’énerver et je crois que c'était facile. J'étais déjà hypersensible aux critiques. Je ne comprenais pas pourquoi il était toujours dans mon dos car pour moi, ce n’était pas un jeu. Je n'arrivais pas à répliquer par la parole déjà à l'époque. Dès que j’ouvrais la bouche, il prononçait toujours des paroles négatives. Jamais une positive sinon je m'en serai souvenu! Ce n'était pas forcément des critiques dures, parfois juste des moqueries. Mais jamais quelque chose que je ressentais comme amical.
J’imagine qu’entre frères et sœurs, c’est souvent comme ça. Le problème, c’est qu’entre chaque petite dispute (enfin plus ou moins petite) , on ne se réconciliait pas. On n'avait rien en commun.

A un moment, j’ai décidé de ne plus parler en sa présence. De toute façon, ce n’était pas bien dur car j’évitais en général sa compagnie. Je répondais juste si on me posait une question au dîner par exemple. Parfois, j'en avais marre de l'écouter, de devoir supporter ce qu'il disait. Car bien sûr c'est lui qui monopolisait la parole à table.
J’ai rarement été à l’aise quand il était dans la même pièce que moi. Devant la télé pareil, je n’aimais pas sa façon de décider arbitrairement ce qu’on regarderait. Il zappait tout le temps donc de toute façon ça me donnait mal à la tête. Quand je jouais à la console avec mon autre frère, il venait parfois débrancher d’un coup notre partie. Donc bien sûr c’était pénible. Il était peut-être jaloux de notre complicité, je ne sais pas trop.

Moi aussi je devais l'être parfois. Et plus particulièrement de la relation qu'il entretenait avec ma mère. Aujourd'hui, d’un côté, je l’envie car il a beaucoup de confiance en lui (même si je ne le connais pas tant que ça, cela se voit), il a la parole facile... Sauf avec moi ;) . Mais d’un autre non, car je n’aime pas son caractère si autoritaire, hautain, et mesquin. Il n'a pas de compassion du tout pour les gens. J'ai même été choquée parfois. Ou plutôt moi je ne connais pas du tout cette part là.

Je pense que j’ai peur de retomber sur des gens comme ça. Ce qui est bizarre, c'est que j'ai l'impression que je n'en ai jamais croisé de pire que lui! Bon, je n'ai pas croisé beaucoup de monde quand même et je sais bien qu'il doit avoir des qualités.

samedi 14 juillet 2007

Personnalité évitante

Je ne sais pas précisément ce qui ne va pas chez moi. J'appelle ça timidité maladive car c'est bien plus simple. En fait, je me demande si je ne souffre pas plutôt d'un trouble de la personnalité évitante. Ca revient au même de toute façon ;)

Voici ce que j'ai trouvé sur le net:

Trouble de la personnalité évitante (Avoidant Personality Disorder) (DSM IV) :

Il s'agit d'un mode général d'inhibition sociale, de sentiments de ne pas être à la hauteur et d'hypersensibilité au jugement négatif d'autrui qui apparaît au début de l'âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes:
1. le sujet évite les activités sociales professionnelles qui impliquent des contacts importants avec autrui par crainte d'être critiqué, désapprouvé ou rejeté
2. réticence à s'impliquer avec autrui à moins d'être certain d'être aimé
3. est réservé dans les relations intimes par crainte d'être exposé à la honte et au ridicule
4. craint d'être critiqué ou rejeté dans les situations sociales
5. est inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles à cause d'un sentiment de ne pas être à la hauteur
6. se perçoit comme socialement incompétent, sans attrait ou inférieur aux autres
7. est particulièrement réticent à prendre des risques personnels ou à s'engager dans de nouvelles activités par crainte d'éprouver de l'embarras

(Je crois bien qu'il y a plus de 4 points qui me concernent...)



L'évitement est sa stratégie, son but est d'éviter l'échec, elle va agir mais avec moult précautions.
On pourrait parler de timidité maladive.
Solitude, effacement, célibat, faible estime de soi.
La personne évitante fuit les émotions, aussi bien le plaisir que la douleur et se fabrique une vie imaginaire.
(Je suis d'accord avec la première partie mais pas la seconde!)
A la différence du trouble de la personnalité borderline, les personnes évitantes ne subissent pas, par exemple, de sautes d'humeur et d'impulsivité.

Voyons les croyances des personnalités évitantes selon Beck:

Je pourrais être blessé(e).
Je suis socialement inepte et indésirable dans toutes les situations.
Les autres personnes sont potentiellement critiques, indifférentes, humiliantes ou rejetantes.
Les autres me sont supérieurs.
Si une personne reste près de moi, elle va découvrir mon "vrai" moi et me rejeter.
Etre exposé comme inférieur sera intolérable.
Je dois éviter les situations déplaisantes à tout prix et ne pas prendre de risques.
Si j'ignore un problème, il s'en ira.
(Non, là je ne crois pas aux miracles!)
Je vais échouer.
Ils ne m'aiment pas.



Cela consiste à éviter toutes les situations dans lesquelles on pourrait être anxieux. Par exemple: on ne sort pas dans la rue s'il y a du monde, on ne prend jamais la parole dans un groupe, on ne parle pas de soi, ou on ne téléphone jamais. Cela est extrêmement handicapant dans la vie de tous les jours.
Il y a deux types de personnalité évitante:
Les grands anxieux, qui ont eu une enfance dans de bonnes conditions, peuvent nouer des relations normales avec quelques personnes.
Les anxieux susceptibles, qui vivent dans une grande solitude, ne font confiance à personne. Ceux-ci ont fréquemment grandi dans une ambiance de jugement par les parents, les frères et soeurs...
Ces troubles ne sont diagnostiqués qu'à l'âge adulte, car à l'adolescence, il est fréquent que chacun traverse une phase se rapprochant de l'évitement.


Bon ce n'est pas sûr que j'aie vraiment ce trouble car je n'ai pas vu de psy formellement pour ça. En plus, je suis sûre que la plupart ne connaissent rien de très précis dans ce domaine...Car tout ces types de trouble restent encore très méconnus.

En gros, j'ai de l'anxiété sociale. Auparavant, je ne m'en rendais pas toujours compte car je dois éviter certaines situations. Mais j'ai l'impression que ma personnalité a toujours été comme cela donc cela peut peut-être expliquer également pourquoi je n'en avais pas trop conscience. Même si au fil des années, je sentais bien qu'il y avait un truc qui clochait.

J'aurais pu aussi noter quelques éléments sur la phobie sociale mais en fin de compte je pense que ça ne me concerne pas tant que ça, même si la frontière avec le trouble de la personnalité évitante est assez floue.

Pour être plus claire, selon le livre La peur des autres (de C. André et P. Légeron):
Anxiété sociale normale avec manifestations anxieuses ponctuelles et ego-dystoniques: trac
Anxiété sociale pathologique avec ces mêmes manifestations: phobie sociale

Anxiété sociale normale avec manière d'être permanente et ego-syntonique: timidité
Anxiété sociale pathologique avec cette manière d'être permanente: trouble de la personnalité évitante

Ego-syntonique cela signifie que c'est en concordance avec la vision que l'on a de soi-même. Autrement dit, pour moi c'est vraiment dans mon caractère. Alors que pour ego-dystonique, c'est l'inverse.

Je m'aperçois que ce post est un peu trop technique... Je n'arrive pas à y mettre des émotions. En même temps, le sujet ne s'y prête pas trop. Bon faudrait que j'arrête de me critiquer, c'est pas possible! Mais j'y arrive pas...

Edit:
Si vous lisez ce message et que vous vous reconnaissez un peu dans ce type de personnalité, vous pouvez me laisser un commentaire. Je suis prête à discuter un peu de tout cela donc n'hésitez pas.

dimanche 8 juillet 2007

Personnalité

Je ne sais pas quoi écrire. Je vais peut-être arrêter ce blog bientôt. Quand je relis ce que j’ai écrit, je trouve ça tellement stupide, comme ma vie à vrai dire…Heureusement, j'évite de relire mes posts normalement! Enfin peut-être que ça m’aide d’essayer d’exprimer quelque chose. Auparavant, je n’ai jamais pu écrire un vrai journal. Je n’avais pas envie de raconter mon quotidien souvent triste en fin de compte. Surtout, je n’avais absolument pas envie de me confronter à mes problèmes. Je préférais les nier.


On peut dire que j’ai du mal à accepter ma personnalité. Je ne parle même pas de l’aimer. Elle est très effacée. Je ne suis pas affirmée car je n’ai pas confiance en moi. Bien sûr, cela est du en partie à ma grande timidité. Pas uniquement. En général, je n’ai pas d’avis, d’opinions tranchées. Dans les discussions, je ne peux pas défendre mon point de vue car souvent je n’en ai pas. Souvent aussi je ne veux pas que l’on sache ce que je pense. Et beaucoup de conversations m’ennuient.

Au niveau des émotions, je n’en ressens pas trop. Qu’elles soient bonnes ou mauvaises, je vais à peine réagir. Ce n’est pas tout à fait exact quand même car je ne suis pas toujours quelqu’un de calme. Donc je peux facilement me mettre en colère. Bon, ça dépend avec qui et ce doit être du à des insatisfactions je pense.
C’est peut-être une sorte d’armure pour ne pas trop souffrir. Même si je pense que je suis née comme ça. D’ailleurs mes parents sont pareils. C’est également certainement une question d’éducation : dans ma famille, ça ne se fait pas trop de montrer ce que l’on ressent. Ainsi, je ne suis pas habituée aux marques d’affection car chez nous, ça ne se fait pas vraiment. Le moindre contact physique par exemple les bises, me parait assez bizarre.

Je n’ai pas de goûts très développés non plus, pas de réelles passions, rien en somme qui me rendrait cette vie plus supportable. Je devrais écrire « ma vie» mais je n’ai pas l’impression que je la mène vraiment. Il faut que j’arrête de subir donc…

Ce qui est très compliqué c’est que pour aller mieux, il faut s’accepter. En même temps pas complètement car il faut tenter de rejeter cette part de timidité si solidement ancrée en soi. Cela, afin d’en atténuer les effets néfastes. Or pour moi c’est très souvent tout ou rien. Donc en ce moment c’est plutôt rien du coup vu que je ne me supporte pas. Voilà où j’en suis, toutes ces lignes pour réaliser que je suis perdue...

dimanche 1 juillet 2007

Apparence

Il y a quelques jours, c'était mon anniversaire. Je n'aime pas spécialement cette date. Officiellement, je prends un an mais ça ne se voit absolument pas. Dommage pour moi!

Je n'aime pas mon apparence physique. J'ai une tête et un corps de gamine: petite et mince. Quantité négligeable. Comme ce que j'ai l'impression de valoir. Bien sûr, je n'ai pas gardé ma joie de vivre ou mon insouciance enfantine. En même temps, je ne me rappelle pas si j'ai jamais été vraiment très heureuse! Si on n'a pas de souvenirs très mémorables (en bien ou en mal) c'est qu'on n'a manqué de rien, je crois. Donc je ne me plains pas. En plus, ma vie était moins compliquée donc j'étais certainement plus heureuse.

D'accord, bien des gens rêveraient de paraître plus jeunes que leur âge, surtout des femmes. Moi, je ne me sens pas femme c'est tout. Donc c'est un problème bien plus complexe que ce qu'on pourrait croire. Car à cet âge, on se sent à part, en décalage avec les autres jeunes de son âge et en décalage par rapport à soi d'une certaine façon. Je ne sais pas trop pourquoi mais j'ai l'impression également que mon côté féminin n'est pas du tout prévalent par rapport à mon côté masculin. Enfin, si l'on considère que les êtres ont une part féminine et une part masculine quel que soit leur genre. Ca, ça ne me gêne pas tant que ça.

Je me sens en décalage avec les jeunes de mon âge. A cause des gens qui me font des remarques. Je les comprends car c'est un peu normal et c'est même un fait. A force pourtant c'est pénible et moi du coup, je ne me sens pas normale. La principale difficulté, c'est que je n'accepte pas moi-même mon apparence. Voilà pourquoi j'en ai marre de tout ça. Je ne sais même pas pourquoi je suis comme ça. Je me critique moi-même durement. Du coup, je me focalise bien trop sur ça! La preuve avec ce long post ;) Je pense que c'est quand même pas mal de mettre en mots ses pensées. Ca me permet de réaliser que ce n'est pas bien dramatique quand même! Je le sais bien car ce n'est pas un problème vital par exemple. Oui, il faut que je relativise. Forcément pour moi c'est dur.

C'est entre autres, peut-être pourquoi je n'aime pas aller vers les autres car rien qu'en les voyant, je dois inconsciemment me comparer et je ne me sens pas à ma place. Elle est où alors ma place? Enfin bon, ce n'est pas la seule raison possible bien évidemment. Si je sens un tel écart entre les autres et moi, c'est aussi à cause de ma personnalité. Mais j'aborderai cet aspect une autre fois, peut-être.

L'image que je renvoie aux yeux des autres ne correspond pas trop à mon âge réel. A mon esprit non plus. D'où un sentiment d'inadéquation. On ne me prend pas au sérieux alors que moi, au contraire, je le suis. Même trop je pense.
Cependant, je ne me sens pas bien adulte. C'est un peu contradictoire alors. Mais tout est souvent nuancé dans la vie. Heureusement d'ailleurs! Je ne suis pas indépendante, je ne me sens pas libre. De par ce que je vis ou plutôt de par les expériences que je ne vis pas, je n'évolue pas réellement. Je me souviens qu'il y a quelques années, j'avais dit à ma psy : "Quand je serais grande, ..." Elle m'avait repris "Mais vous l'êtes". Donc ça m'avait un peu gênée car je voulais juste dire plus vieille. Je suis sûre que c'est elle qui m'avait posé une question car à cette période, l'avenir me faisait très peur. Je n'avais pas du tout envie de vivre dans le monde adulte, je pense. Là ça va mieux. Mais le monde me fait toujours autant peur.

Voilà ce que je peux raconter rien qu'en écrivant sur l'apparence, je m'étonne moi-même! Forcément, c'est juste un long texte biaisé par ma paranoïa ambiante. J'en suis bien consciente. Parfois, il ne faut justement pas trop réfléchir. Au moins, j'arrête un peu de recopier des paroles de chansons ;) De toute façon je les pique, sur des sites en général.