samedi 29 mars 2008

La nuit

C'est une période que je n'apprécie pas. Ou plutôt, je n'aime pas le moment où l'on se couche. Oui, c'est plus ça. En effet, j'ai du mal à tomber dans les bras de Morphée.

Par le passé, c'était le seul moment où j'étais parfois submergée par la tristesse. La colère ou l'incompréhension venait parfois également. Seule dans mon lit, le désespoir pouvait m'envahir car je savais que la vie que je menais (même si pour moi je ne la menais pas mais je la subissais) n'avait aucun sens. C'est à ce moment-là uniquement que je le réalisais vraiment, en réfléchissant comme je pouvais dans l'état dans lequel je me trouvais. La journée, je ne craquais pas non. Au début parce que je ne me pensais pas si malheureuse. Puis, sans doute parce que j'ai toujours voulu sauvegarder les apparences. Je suis bien trop fière. Je me sentais quelque peu prisonnière de ma vie comme de mon corps. Je n'entrevoyais aucun avenir pour moi.

Alors, j'ai pris l'habitude d'écouter mon walkman, de m'endormir avec. Les voix et les musiques que j'entendais me rassuraient. Ainsi, j'étais moins confrontée à cette perspective d'affronter mes pensées au moment de dormir. J'aimais également m'évader ainsi en découvrant d'autres horizons.

Aujourd'hui, même fatiguée, j'ai parfois encore du mal à trouver le sommeil. J'aime me coucher tard. Je pense parfois que je pourrais vivre la nuit et dormir le jour. Juste quelques temps cela dit, pas indéfiniment ;) Pas vraiment pour travailler la nuit, même si je ne dévalorise pas ceux qui le font. Ne pas faire comme tout le monde, oui j'aime cette idée de décalage. Se promener la nuit, c'est parfois joli. Pas dans notre ville, hélas. Il y a tellement de lumières artificielles et puis parfois, on tombe sur des types louches... Non mais juste pour regarder les étoiles pourquoi pas.

Un vieux poème

A l’heure où les habitants de la ville s’abandonnent dans les bras de Morphée
Une pauvre âme en peine ne peut y songer
Ressassant sans cesse sa misérable existence
Elle réalise que si rien ne finit, rien ne commence

La douleur qui ne la quitte presque jamais, bat le rappel
Dans un cœur où la tristesse jaillit telle une étincelle
De grosses larmes obscurcissent sa vue
De toute façon pour cet être, à l’horizon nulle issue

Le vide de sa vie pèse incroyablement lourd dans son cœur
Elle se demande si jamais elle connaîtra le bonheur
D’ailleurs existe-t-il réellement ce formidable sentiment
Censé vous apporter d’infinis enchantements ?

Depuis qu’elle a vu le jour, jamais elle ne l’a connu, tout juste approché
Elle se sent de toutes parts écorchée
Prisonnière d’incommensurables angoisses, enfermée dans sa petite vie stupide
Tout lui apparaît si insensé, si creux, si insipide

Au premier plan sa propre personnalité
Qu’elle n’arrive pas à accepter; rien n’est fatalité
Dans la seconde, dans son esprit torturé, un infime espoir germe
Elle sait qu’elle doit changer mais ses paupières si lourdes, se referment

mercredi 26 mars 2008

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.
Paul Eluard
"Poésies et vérités" 1942

jeudi 20 mars 2008

Paroles

Je m'interroge. Peut-être faudrait-il que j'arrête de recopier des paroles de chansons. Même si je sais bien que des gens aiment beaucoup les trouver. De plus, j'estime qu'il y a souvent de jolies paroles dans les chansons et qu'elles peuvent parfois en dire plus que mes propres mots assez futiles finalement (rien que de me relire cela m'effraye...). Mais c'est très paradoxal car je n'aime pas trop employer la langue anglaise. Je n'aime pas cette idée de domination ou de toute puissance en quelque sorte qu'elle peut parfois véhiculer. Quand toute une culture écrase les autres. Pourtant c'est ce qui arrive: même moi sur mon blog, je ne recopie que des textes en anglais donc ce n'est pas bien logique...

A ce propos, quelqu'un m'a envoyé une de ses chansons. Comment peut-on chanter aussi bien? C'est peut-être subjectif. D'ailleurs, j'aimerais être moins touchée par cette voix. Il y a une grande part d'énergie. C'est le témoignage très concret d'une passion pour la musique. J'aimerais pouvoir me raccrocher à quelque chose comme ça. Pour l'instant, je n'ai pas encore trouvé. Ou je pense à quelque chose éventuellement mais ce n'est pas évident pour moi de la réaliser au vu des conditions.
Enfin bon peut-être est-ce ainsi: si certains ont de réelles passions, d'autres sont nés pour ne pas en éprouver. Si des gens sur cette terre sont nés sociables, d'autres ne le seront jamais. Si certains sont nés riches d'autres sont nés pauvres et auront de grandes chances de le rester. Bon bien sûr, il faudrait que j'arrive à nuancer même si pour moi, ça a toujours été difficile.


Apparence

Sinon, je me demandais souvent pourquoi je paraissais aussi jeune. Je trouvais ça un peu injuste. Etre à ce point en décalage, ce n'est pas toujours facile à vivre, comme je l'ai déjà décrit auparavant. Beaucoup de personnes qui ne font pas leur âge manquent de confiance en eux. Je pense que si l'on menait une étude, on trouverait des résultats intéressants. Bref, cette apparence me différenciait des personnes de mon âge et m'en différencie toujours d'ailleurs. Je soupçonnais bien quelque chose à cause de mon poids et d'ailleurs, je voulais grossir. Pourquoi pensais-je à ça? Parce que je savais que je ne pesais pas beaucoup, à la différence des autres personnes. Je n'avais pas fait de recherche là-dessus car c'est comme ça, il faut s'accepter tel qu'on est (même si c'est bien plus facile à dire ou à écrire qu'à faire réellement).

Il n'y a pas longtemps, j'ai eu connaissance d'un rapport de l'inserm sur les liens entre l'obésité et la puberté. J'ai juste lu quelques extraits mais en gros, la leptine une hormone produite dans le tissu adipeux joue un rôle crucial dans la mise en place de la fonction de reproduction. Les jeunes obèses, plutôt les filles, vont avoir une puberté précoce alors que les personnes qui sont en carence alimentaire et donc très maigres vont avoir des pubertés plus tardives voire dans certains cas très retardées. Donc, j'imagine qu'elles auront toujours des traits très jeunes. Je ne suis pas dans ce dernier cas de figure bien sûr, mais voilà maintenant, je comprends mieux l'importance de la masse graisseuse à ce niveau. Et en simplifiant quelque peu, je peux en déduire certaines choses.

Voilà c'est tout pour aujourd'hui.

mercredi 19 mars 2008

Au Tibet

Enfants Tibétains (Tushita)

Bien sûr, je pense à ce qu'il se passe au Tibet en ce moment. Même si on n'en sait que très peu car les Chinois font tout pour empêcher les journalistes de faire correctement leur métier, je l'ai encore entendu ce matin.
J'ai également entendu des appels au boycott des prochains Jeux Olympiques. Personnellement, je n'y suis pas favorable. Selon moi, ce n'est pas les athlètes que l'on devait placer dans une telle situation en attribuant à ce pays les jeux. Vu la situation en matière de droits de l'homme, on pouvait bien se douter qu'il y aurait des problèmes. Je pense donc que l'on aurait plutôt dû attendre de réels progrès dans ce domaine de la part de ce pays. Une réelle ouverture en somme. Après c'est toujours facile de donner des leçons de morale, j'en suis fortement consciente...

mardi 18 mars 2008

You're So Great - Blur


Sad, drunk, and poorly

Sleeping really late
Sad, drunk, and poorly
Not feeling so great
Wandering lost in a town full of frowns
Sad, drunk, and poorly
Dogs digging up the ground

And I feel the light
In the night and in the day
And I feel the light
When the sky's just mud and grey
And I feel the light
When you tell me it's OK
Cause you're so great, and I love you

Tea, tea and coffee
Helps to start the day
Tea, tea and coffee
Shaking all the way
City's alive and, surprise, so am I
Tea, tea and coffee
Get no sleep today

And I feel the light
In the night and in the day
And I feel the light
When the sky's just mud and grey
And I feel the light
When you tell me it's OK
Cause you're so great, and I love you

lundi 17 mars 2008

Stop Me June (Little Ego) - Kent

Une chanson de Kent que j'apprécie particulièrement. Elle vient de leur album Hagnesta Hill, sorti en 2000 en version anglaise mais en 1999 pour la version suédoise. En effet, Kent est un groupe suédois qui voulait percer aux Etats-Unis notamment mais qui n'a pas eu le succès escompté. Donc après 2 albums en anglais, ils ont préféré privilégier leur carrière nationale et chanter uniquement en suédois. Je dois dire que je le regrette comme beaucoup de personnes. Evidemment parmi ceux qui ont eu la chance de les avoir entendus au moins une fois!
Toujours est-il que cet album est vraiment très spécial, un de mes favoris pour les textes et les mélodies.


Stop Me June (Little Ego)
Lyrics: Joakim Berg



















I've been waiting for my brilliance to shine through
Like waiting would do
I've been called a little coward more than once
It hurts when it's true
I've been following your footprints in the snow
Trying to return the excuses that I stole

I'm the first on and the last off the bus
Little ego be still
And I fight the cold wind back up the street
To Hagnesta Hill
And the darkness and the snow fall as one
And I lost my scarf
At a bus stop on the outskirts of town

I gather all the courage and the hate
Little ego is wild
And my voice broke, I finally reached that age
I was cruel as a child
If this feeling that remains is not mine
Then it's something new
Maybe my brilliance shining through

It's noisy, can't think I can't speak
I'm tired of handshakes so please
Get rid of this crowd I can't breathe here anymore
You just have to let me go

It's noisy, can't think I can't speak
I'm tired of handshakes so please
Get rid of this crowd I can't breathe here anymore
You just have to let me go
You just have to let me go
You just have to let me go
You just have to let me go

And I don't need your help
You just have to let me go

vendredi 14 mars 2008

Thème de Wong Chia Chi par Alexandre Desplat (extrait)



Une jolie musique qui a été créée pour la bande originale de "Lust, caution" de Ang Lee. Comme quoi, certaines bandes originales peuvent être harmonieuses.
Je n'arrive qu'à mettre un extrait donc ça ne rend pas trop!

Le film se passe en Chine pendant la seconde guerre mondiale. Le scénario est assez classique (une espionne doit séduire et tuer un collaborateur). Cela se laisse regarder, même si ce n'est quand même pas un chef d'oeuvre. Mais le jeu des acteurs, et particulièrement celui de Tang Wei, qui incarne l'étudiante espionne, est assez lumineux. Et je trouve vraiment inadmissible ce que je viens d'apprendre. Selon une circulaire interne, l'administration de tutelle du cinéma et de l'audiovisuel chinois a décrété l'arrêt de la carrière de cette jeune actrice. Bien sûr, la circulaire ne devait pas être rendue publique puisque son message devait être transmis uniquement par téléphone aux médias et aux diffuseurs chinois. Ceci afin qu'il y ait moins de spéculations. Cette pratique de la "liste noire" existe depuis longtemps en Chine. Elle touche cependant rarement les comédiens, plutôt les réalisateurs. Grâce à la mise en ligne sauvage de cette circulaire, la nouvelle a fait un peu de bruit en Chine. Pour autant quel va en être le résultat?

mardi 11 mars 2008

Juste des mots ou autre chose?

-Une définition de ce que je ressens par moments:

Aliénation:
(1745; aliénation d'esprit XIVe)

"Trouble mental, passager ou permanent, qui rend l'individu comme étranger à lui-même et à la société où il est incapable de mener une vie sociale normale."

Quelques citations en vrac:

"L'optimiste est un imbécile heureux. Le pessimiste, un imbécile malheureux." Georges Bernanos

"La seule vie qui soit passionnante, est la vie imaginaire." Virginia Woolf

"L'homme appartient à la vie, mais la vie n'appartient pas à l'homme." Fabien Blanchot


"La vie a plus d'imagination que nous."
François Truffaut

"A quoi bon prendre la vie au sérieux, puisque de toute façon nous n'en sortirons pas vivants?" Alphonse Allais

"Essayer encore, rater encore, rater mieux." Samuel Beckett

"Il n’y a pas d’endroit sans envers, comme il n’y a pas de bonheur sans peine." Celle là, je ne sais plus de qui elle est. (De moi peut-être?)

"Comme j’écris ces lignes, quatre larmes muettes ont coulé le long de mes joues. Je ne sais pourquoi. Je n’ai pas dormi de la nuit. Parfois je me demande à quoi sert la nuit. Pour moi, ce n’est qu’un affreux et long jour sans fin."
Marilyn Monroe à son dernier psychanalyste (Le Monde du 19/12/06)


Le monde, comme le rêve, "est un récit conté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien" dit Shakespeare dans Macbeth.

samedi 8 mars 2008

8 mars: journée internationale de la femme

Je ne sais pas bien à quoi sert cette journée.
Cependant, j'ai une pensée pour Ingrid Betancourt (comme beaucoup de personnes en ce moment apparemment).





jeudi 6 mars 2008

...

Déjà une semaine qu'il est parti et déjà, je ressens un manque. Comme si une partie de moi avait soudainement disparu. On a beau s'y attendre, savoir depuis longtemps que l'on devra vivre une longue période l'un sans l'autre, on ne s'y fait pas. Je sais parfaitement que je ne suis pas la seule à vivre tout cela: c'est de plus en plus commun. Je ne relativise pas pour autant.
Même si je ne quitte pas ma ville, ça me fait un grand bouleversement. J'en suis très surprise. Je ne pars pas vivre une nouvelle expérience ailleurs. Cependant pour moi, c'est vraiment quelque chose de très nouveau et de dur à vivre.

Je n'aime pas les relations à distance. Même si ce n'était pas le même cas de figure, j'ai déjà vécu un peu ça par le passé. Là, au moins, j'ai une perspective d'avenir: pas juste l'espoir de se revoir peut-être un jour comme ça. En plus, avec les nouvelles technologies, c'est bien plus facile à supporter.

Il reviendra: il me l'a promis. Je ne doute pas de sa parole, même si je doute. Etant plutôt pessimiste de nature, j'envisage le pire. Un accident, n'importe quoi, tout est si vite arrivé de nos jours. Tout, sauf nos futures retrouvailles... Et puis, auparavant, des gens sont partis mais jamais revenus. Oui, ça doit être quelque chose comme une peur de l'abandon. Mais pas seulement: il y a de l'amour bien sûr... Donc c'est normal non d'être inquiète pour sa moitié?

En ce moment, ma vie me paraît bien fade, comme s'y le vide s'y était propagé. Mon soleil s'est éloigné. L'inconvénient vient de ma propre personnalité. N'ayant pas assez confiance en moi, je n'existe pas réellement pour moi. Pourtant, je sais qu'il vaut mieux vivre pour soi, être heureuse et épanouie dans chaque domaine de la vie. Le problème, c'est que pour de multiples raisons, je ne crois plus en l'amitié (la vraie, les simples connaissances ne m'ont jamais intéressée). Et au niveau de mes études, ça ne va pas fort non plus. Je ne suis guère motivée par mes stages (au quotidien même si j'arrive à gérer, ça me pèse surtout que je sens bien que l'on me juge constamment) et cette histoire de mémoire me bloque complètement. A l'avenir, que vais-je devenir? Je n'en ai absolument aucune idée donc je ne suis pas du tout rassurée. Avant encore, j'avais de la motivation pour mon futur métier. Là, j'ai l'impression que tout a quasiment disparu... Parfois, je me dis que si je disparaissais moi-même tout serait plus simple. Je ne veux pas faire du mal à ceux qui me sont chers. J'ai aussi toujours été forte, je le sais. Malgré mon apparence assez fragile et mes pensées sombres parfois. Malgré les épreuves, j'ai résisté. Alors, je vais tenter de le faire encore et encore.

dimanche 2 mars 2008

En ce moment en Arménie

La situation actuelle en Arménie n'est pas terrible. Ce qui se passe dans ce petit pays du Caucase, n'intéresse probablement pas grand monde. Moi si, sans doute parce que j'y ai passé quelques semaines mais pas seulement.
J'aime bien suivre ce qui se produit sur la planète, surtout quand ce sont des événements graves ou importants se produisant à l'étranger.


L'élection présidentielle du 19 février dernier, a été jugée "dans l'ensemble", conforme aux normes internationales, par les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Selon leur rapport, des améliorations restent encore nécessaires. Cependant un candidat, en l'occurrence Serge Sarkissian, a été clairement élu (52.9% contre 21.5%).

A partir de ce moment là, son adversaire n'a cessé de contester cette élection et d'encourager ses partisans à manifester. Je ne suis pas sûre que cela fasse la preuve d'un comportement très responsable (surtout pour un ex-président). J'admets que manifester constitue un droit, dans chaque démocratie. Mais contester ainsi, chaque jour, les résultats du vote revient quelque peu à nier le choix même du peuple. D'autant plus que des armes ont été saisies dans ce camp donc on peut se demander ce qui se tramait.
Les violences ont fait 8 morts et des centaines de blessés hier. Du coup samedi soir, l'état d'urgence a été décrété par l'actuel président Robert Kotcharian.
J'espère vraiment que la situation va s'arranger.

http://www.rfi.fr/actufr/articles/098/article_62969.asp

http://www.france24.com/fr/20080302-armenie-huit-morts-violences-samedi-a-erevan-0

samedi 1 mars 2008

Demain, dès l'aube...

Un poème relativement connu que j'apprécie plutôt. D'ailleurs, je vais certainement essayer d'en poster d'autres.

Ce poème est autobiographique. Hugo s'adresse à sa fille, Léopoldine, qui est morte noyée en 1843.


Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo - Les contemplations

Barack Obama

Barack Obama semble bien parti pour emporter les primaires démocrates face à Hillary Clinton.
J'ai toujours eu une préférence pour lui: je ne fais pas partie des personnes qui rejoignent son camp sachant que la partie paraît jouée d'avance.

En effet, je n'aime pas spécialement son adversaire, Hillary Clinton. Même si je ne peux pas prétendre connaître sa véritable personnalité, l'impression qu'elle me laisse au travers des médias n'est pas terrible.

Certes, elle a joué un rôle important et même utile auprès de son mari en tant que First Lady pendant de nombreuses années. Elle a donc une expérience indéniable. Pour autant, ce n'est pas parce que l'on en possède, que l'on prend forcément les bonnes décisions. La preuve par l'exemple: Hillary Clinton a voté au congrès la guerre en Irak. Je ne sais pas si elle était réellement convaincue du bien-fondé de cette guerre, si elle a été bernée comme beaucoup d'Américains ou si par facilité, elle n'a pas eu le courage de s'y opposer.
Il n'y a pas longtemps, elle a déclaré qu'elle regrettait sa décision. C'est bien beau les regrets mais c'est trop tard.

Voilà pourquoi je n'ai pas vraiment confiance en elle. Avant, je crois que mon opinion d'elle était meilleure: je la trouvais courageuse aussi pour les difficultés qu'elle a du affronter dans son couple notamment à une certaine période.
De plus, pourquoi faire revenir le couple Clinton au pouvoir? Pour moi cela n'a aucun intérêt, ces 2 personnes appartiennent au passé. Il ne sert à rien de jouer sur la nostalgie d'une certaine époque.


Je préfère que l'on laisse sa chance à quelqu'un de neuf comme Barack Obama.
Certes, il joue de son charisme et s'appuie sur de bons discours. Son programme n'est pas encore très développé.
Cependant, pour moi, comme pour de nombreuses autres personnes, ce n'est pas qu'une simple image, il incarne vraiment quelque chose, une sorte de promesse. Et puis une élection, c'est de plus en plus cela de nos jours: essayer de séduire le plus possible d'électeurs quel qu'en soit le moyen. Je le déplore un peu. En même temps, c'est surtout parce que dans notre société, l'apparence a pris une telle place ( à cause des médias surtout) que l'on oublie souvent le reste.

Il me semble qu'Obama est à même de prendre de judicieuses décisions et ceci, malgré sa relative inexpérience. Il a été un des rares politiciens américains à se déclarer dès 2002 contre cette guerre en Irak: "I'm not opposed to all wars. I'm opposed to dumb wars"
Il n'était pas encore sénateur donc il n'a pas eu à voter pour ou contre cela dit. C'est bien l'avantage qu'il a: apparaître comme un homme neuf aux yeux des Américains. Ainsi, ses adversaires ne peuvent pas trop scruter son passé à la loupe pour le critiquer.

Bien sûr, cette guerre, ce n'est qu'un simple exemple et il peut très bien effectuer de mauvais choix s'il est élu. Néanmoins, prendre ce risque peut valoir le coup. Selon moi, son éventuel mandat ne peut guère être pire que ceux de G.W. Bush.

Je ne sais pas pourquoi on le définit comme un homme noir car ce n'est pas le cas pour moi. Il est métis, autant noir que blanc.

Voici un article intéressant sur lui:
http://clesnes.blog.lemonde.fr/2008/02/26/un-portrait-dobama/

Même s'il est investi candidat officiel du parti démocrate, je ne suis pas sûre que l'Amérique dans son ensemble soit tout à fait prête à élire quelqu'un comme lui. En vérité quelqu'un qui ressemble si peu à ses concitoyens.
On verra bien mais le chemin est encore long: rien n'est fait.