jeudi 29 mai 2008

Tristesse aux flots de pierre

XVIII

Tristesse aux flots de pierre.

Des lames poignardent des lames.
Des vitres cassent des vitres
Des lampes éteignent des lampes

Tant de liens brisés.

La flèche et la blessure
L'oeil et la lumière
L'ascension et la tête.

Invisible dans le silence.


Eluard - L' amour la poésie

mercredi 21 mai 2008

En ce moment, je suis bien occupée. C'est horrible, je trouve de ne penser presque qu'à soi...
Ainsi, je n'ai même pas parlé des deux catastrophes naturelles en Asie. De toute façon, je ne peux pas tellement en dire plus. J'ai complètement échappé aux reportages sur ces événements. En Birmanie plus de 70 000 morts, plus de 50 000 disparus et des millions de sans abris à cause du cyclone Nargis. En Chine, au moins 70 000 morts et disparitions. Certes, ces catastrophes montrent bien que les hommes ne sont pas responsables de tous les maux! Pour autant, certains comportements sont vraiment à dénoncer, ne serait-ce que la terrible attitude de la junte birmane au pouvoir... En refusant l'aide de certaines personnes, elle ne fait qu'aggraver la situation. Elle aura la mort de nombreuses personnes sur la conscience mais le pire c'est que ça ne lui fera rien! Elle ne cherche qu'à se maintenir au pouvoir, notamment à travers un référendum soi-disant populaire. Samedi prochain, il y aura donc un "vote"dans les régions sinistrées. Il n'y aura pas d'étrangers pour assister à la manipulation des urnes donc les militaires auront réussi leur pari. Pour la population qui souffre, c'est autre chose...

Là, je vais reparler de ma petite vie. Je suis toujours mes différents stages. Surtout, je suis en plein dans la rédaction de mon mémoire de fin d'études. C'est vraiment une tâche difficile, qui m'est pénible même! Au début, cela me semblait complètement insurmontable, c'est dire! Du coup, c'est seulement maintenant que je me consacre totalement à cette tâche. Au dernier moment, comme à mon habitude. Il n'y a souvent que cela qui me motive. Car c'est bien mon problème, je manque certainement de motivation au quotidien.
Là, j'entrevois un peu la lumière mais parfois, au moindre problème bien sûr, je me dis toujours que ce n'est qu'une illusion, un rêve et que, finalement jamais je n'y arriverai.

Je n'ai jamais aimé rédiger de longs rapports dans le cadre de mes études. Ca, ça pourrait tout aussi bien se retrouver dans n'importe quel autre domaine. Je n'ai jamais rien à dire, que ça soit par écrit ou par oral.

A l'écrit, je n'aime pas écrire de longs posts. Enfin, surtout je ne le peux: un peu comme si j'étais dans l'incapacité de détailler longuement un sujet précis. Je n'arrive pas du tout à développer. J'ai toujours été beaucoup trop concise en fait. Quand même, j'aime la concision car je préfère la simplicité et la clarté. Ces caractéristiques, on les retrouve rarement s'il y a des longueurs.

A l'oral c'est pareil, je n'aime pas trop développer mes idées. Je n'en ai pas l'habitude certes, mais même, c'est dans mon caractère. Je n'aime pas parler longuement c'est un fait. Je devrais l'accepter. Ce sont les gens qui ne l'acceptent pas.

mardi 13 mai 2008

Ce blog manque de photos: en voilà plusieurs prises pendant ce weekend magnifique.



jeudi 8 mai 2008

Ma présence n'est pas ici
Je suis habillé de moi-même
Il n'y a pas de planète qui tienne
La clarté existe sans moi.

Née de ma main sur mes yeux
Et me détournant de ma voie
L'ombre m'empêche de marcher
Sur ma couronne d'univers
Dans le grand miroir habitable
Miroir brisé mouvant inverse
Où l'habitude et la surprise
Créent l'ennui à tour de rôle.

Paul Eluard
L'amour la poésie

dimanche 4 mai 2008

Un vieux texte

Un vieux texte d'il y a plusieurs années quand je ne savais pas trop ce que j'avais. Il a encore une certaine résonance en moi, enfin surtout à cette heure... C'est pourquoi je le mets là, même si je le trouve vraiment absurde par certains côtés ;)


Des larmes inondent mon visage, je ne puis les arrêter. Cela passera. Avec le temps, tout passe. Tout ou presque sauf ma douleur. Je la sens qui déchire mon coeur, transperce tout mon corps. Parfois, je l'oublie car elle est maligne: elle sait se faire absente pour mieux gagner en intensité lors du moment terrible où je la ressens. Mais au fond, je sais qu'elle fait partie de moi. Jamais je ne pourrai m'en débarrasser, m'en libérer parce que cette horreur, ce monstre vient de moi et non de n'importe qui d'autre comme je le souhaiterais ardemment. Je le voudrais car alors je pourrais me battre, tenter de repousser, d'éloigner loin de moi cette source de douleur continue. Non ce n'est pas ça: le problème c'est moi qui l'ai engendré, ma propre personne. Ma propre personnalité, je la hais, je la déteste. Je n'exagère pas en écrivant cela, même si je suis bien consciente que toute ma personnalité n'est pas concernée. Il s'agit simplement d'une partie de mon être, une parcelle. Ce qui est sûr c'est qu'elle est la cause de mon profond mal-être.


Pourrais-je changer? Après tout, dans la vie rien n'est immuable. Ca va, ça vient, ça passe, ça repasse. Je devais le penser au départ lorsque je tentais d'ignorer cette souffrance plusieurs années durant. Tout nous rattrape pourtant. On n'échappe pas à sa destinée pourtant. Quelle est la mienne? J'aurais tendance à croire que cette souffrance qui s'est développée en moi, qui a clairement pris racine, m'accompagnera encore longtemps. Mais y aura-t-il alors assez de place pour remplir aussi mon cœur de joie, de petits ou grands bonheurs dont je rêve tant? Je l'espère bien sûr mais rien n'est moins sûr...

jeudi 1 mai 2008

En ce moment, je me demande si je dois revoir certaines personnes pendant mes vacances d’été aux Etats-Unis. Je ne sais pas pourquoi je pense déjà à ça car pour le moment, tout ça c'est si loin... Peut-être parce que je suis plus ou moins en vacances et sûrement que j'aimerais déjà en avoir fini avec toute cette année scolaire...

-La 1ère, c’est la fille de la famille américaine chez qui j avais passé plusieurs semaines en vacances dans l’Indiana.

C’était il y a longtemps mais la mère m’écrit toujours. Je ne sais pas pourquoi, sans doute qu’elle s’est attachée à moi, même si ça me fait bizarre! Là, elle m'a écrit car elle voudrait que je leur rende visite dans l’Indiana. Ca ne m’arrange pas: je ne vais pas faire un détour. Moi, je serai plutôt dans le New Jersey. Elle voudrait cependant que je rencontre sa fille qui vit à Washington. Ce n’est pas tout près non plus et j’ai guère envie de la contacter. Donc on verra… Ca m'apprendra à dire des choses alors que j'aurais mieux fait de les taire...

-La 2ème personne, c’est mon ancien copain. Je me demande si je dois le revoir. Là, je vais un peu détailler même si ce n'est pas forcément passionnant.

Il vit maintenant à New York. Donc je me dis que ce serait l’occasion de se revoir. J’aimerais bien. Je crois que je lui dois bien ça aussi. On n'est pas resté ensemble longtemps à cause de la distance entre nous. Pourtant, on n’a pas perdu le contact depuis le temps et on reste amis. C’est clair dans ma tête. Oui, ce serait peut-être la seule personne que je pourrais appeler "ami" au niveau amical évidemment. Même si je n'aime pas employer ce mot. Car pour moi, il n'a plus vraiment une grande signification.

Il m’a soutenue dans mes moments difficiles et j'ai fait pareil pour lui. On a encore parfois des discussions intéressantes, d’autant plus qu’il est extraverti alors que je suis introvertie. Enfin, c'est rare quand même car je sais que jamais, il ne me comprendra vraiment. Il ne connaît pas du tout tout une partie de moi et je ne souhaite pas qu'il la connaisse.

Mais c’est avec lui, que j’ai eu une sorte de déclic. Enfin le début, car ce n'est pas le seul bien sûr qui m'a aidée dans ce sens! Je pense quand même que sinon je n’aurais pas envisagé une relation avec un homme, comme c’était complètement mon cas avant. Ne pas rêver de quelque chose qui ne se réalisera jamais, qui est totalement impossible pour quelqu'un comme moi... Comment penser un seul instant pouvoir être aimée, si on ne s'aime pas soi-même? Evidemment, ça aurait pu être avec quelqu’un d’autre. Même si je ne crois pas trop que des occasions se seraient présentées, surtout sachant que j’évitais vraiment tout ça.
Au début d’ailleurs, je ne souhaitais pas cette histoire. Je savais pertinemment qu’elle n’irait pas loin. Puis, elle me ferait souffrir. Finalement, c’est la première personne que je n’ai pas réussi à fuir.