mercredi 26 octobre 2011

La perte d'un animal de compagnie

Je reviens sur ce blog pour un bref post. Je n'ai plus grand chose à y écrire d'intéressant donc je n'y reviendrai pas très souvent a priori comme vous l'avez déjà remarqué.

Je voudrais juste m'exprimer entre autres sur la perte de quelqu'un ou plutôt quelqu'une. La semaine dernière, mon hamster nain est mort. C'était une femelle du nom de Stella. Elle était magnifique. Elle est morte à 3 ans 2 mois, ce qui est un âge vénérable pour les animaux de son espèce qui ne vivent en général qu'entre 1 et 2 ans. Enfin c'est très étonnant pour moi, mais de la voir inanimée, cela m'a fait un choc terrible. J'ai été en quelque sorte sidérée. Il faut dire que je n'avais jamais eu auparavant d'animal de compagnie et on s'attache terriblement à ces petites bêtes si attendrissantes.
Au début, je ne pensais même pas qu'elle était vraiment morte et je voulais simplement croire qu'elle dormait. Elle était dans sa position habituelle quand elle dort. Là cependant, on ne pouvait pas percevoir son corps se soulever régulièrement sous l'effet de sa respiration régulière. Mais ça je ne l'avais pas encore réalisé réellement. En voulant la faire se déplacer, je n'ai bien évidemment pas réussi à la réveiller. Du coup, j'ai été submergée par une vague de tristesse. Oui tout a une fin, tous les êtres vivants. En cela, je me suis sentie encore plus proche de mon hamster. Je n'avais pas vraiment anticipé sa mort car quand elle a eu atteint ses 2 ans, je me disais que peut-être elle, elle ne serait pas comme les autres hamsters et qu'elle était exceptionnelle en ce sens qu'elle, elle vivrait beaucoup plus longtemps, de nombreuses années pleines de vie. De plus, voir un cadavre, si petit soit-il est une sensation très étrange. Décider ensuite voire très/trop rapidement de ce qu'il faut en faire n'est pas simple...

En tous cas, aujourd'hui elle me manque, mais je me sens déjà moins triste car j'ai pu faire une sorte de deuil si l'on veut. Repose en paix pour toujours.

jeudi 5 mai 2011

Haruki Murakami

Cette semaine "La Ballade de l'impossible" est sorti au cinéma. Ce film est adapté du roman de Haruki Murakami. Je l'ai lu il y a quelques années. Même s'il était agréable, ce n'était pas un de mes romans préférés de cet auteur et j'hésite encore à aller voir ce film. En tout cas, je recommanderai toujours de lire cet auteur puisque c'est un de mes écrivains favoris.

Voici donc un article du Monde Magazine que je viens de découvrir tout récemment avec notamment une interview intéressante de Murakami.

Haruki Murakami, écrivain universel

LE MONDE MAGAZINE | 11.02.11 | 18h52 • Mis à jour le 03.05.11 | 16h35

Haruki Murakami est un phénomène éditorial. C'est l'auteur japonais le plus lu et le plus traduit à travers le monde. Son dernier roman, 1Q84 (en trois tomes), s'est vendu à 4 millions d'exemplaires au Japon. En Corée du Sud, des éditeurs ont fait assaut de propositions toutes plus élevées les unes que les autres pour acquérir les droits de traduction, et depuis octobre 2010 circulent des traductions pirates en chinois.

Au total, une quarantaine de pays ont acquis les droits pour cette trilogie dont le premier tome sortira en français, au mois d'août, chez Belfond.

Pourtant, en dépit de ce succès et des rumeurs qui circulent chaque année sur la possibilité qu'il reçoive le prix Nobel de littérature, Haruki Murakami reste d'une surprenante simplicité – comme étranger à la figure littéraire qu'il est.

Ce n'est pas un homme de médias : il ne passe jamais à la télévision, n'aime guère les interviews et encore moins les photographies, dit-il, pour s'excuser d'avoir tardé à accorder cet entretien : "Si on commence, on n'arrête plus et ce n'est pas très passionnant", dit-il.

Dans son bureau, situé dans un petit immeuble du quartier bon chic bon genre d'Aoyama à Tokyo, c'est un Japonais d'une cinquantaine d'années qui nous reçoit, affable et souriant, en jean et pull-over, la barbe naissante, qui pourrait très bien être le patron d'un bar de jazz qu'il fut autrefois.

Par son ironie détachée, jamais malveillante, ses digressions imagées et ses métaphores, reflet de cette oscillation entre réalité et fiction qui caractérise son écriture, il esquisse le malaise de la société contemporaine sous une quiétude de surface. Il laisse souvent une phrase en suspens plutôt que refermer une question sur une réponse péremptoire – comme dans ses romans, finalement : "Je ne sais pas quand l'histoire s'achève mais je sais que pour moi elle est finie et j'arrête là."

RÉCITS PARALLÈLES

1Q84 est l'aboutissement littéraire du travail sur lui-même auquel l'ont conduit deux événements qui se sont produits à quelques mois de distance en 1995 : le séisme de Kobe (dont il est originaire) et l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo.

"Au fil des années, les fantômes personnels de ses héros ont cédé la place à ceux de l'histoire collective, les intrigues ont gagné en maturité mais la même musique légère, rythmée, envoûtante, continue à résonner de livre en livre", souligne Corinne Atlan, qui a traduit une dizaine de ses romans dont Sommeil, une nouvelle du recueil L'Eléphant s'évapore qui vient d'être publiée à part, dans une édition illustrée par le dessinateur allemand Kat Menschik (Belfond).

Elle entretient une tendresse particulière pour La Fin des temps (Seuil, 1992), "une œuvre des débuts, pleine de fraîcheur et de poésie, dans laquelle apparaît pour la première fois la structure de récits parallèles. Haruki Murakami a l'art de rendre lumineuse la langue japonaise pourtant réputée pour son ambiguïté. La transposition en français de cette écriture limpide qui prend souvent pour objet le vague, l'ombre, l'onirique, demande un travail 'en écho' et oblige parfois à des détours".

L'entremêlement des récits comme des hasards, le surgissement du fantastique au creux du quotidien : Haruki Murakami parle du monde contemporain, de son écriture, de lui-même avec une distance bienveillante – comme si ne comptaient vraiment que les choses les plus simples de la vie.


Votre dernier livre, 1Q84, évoque les deux drames qui ont secoué le Japon en 1995 – le séisme de Kobe et l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo par la secte Aum. Comme dans vos œuvres précédentes, nous pénétrons dans un monde dont le sens se dérobe mais qui résonne des problèmes de la société contemporaine. Est-ce exact ?

Haruki Murakami : A la suite de ces événements, puis de l'attentat du 11-Septembre, je suis devenu plus sensible aux problèmes de société. Le séisme de Kobe comme l'attentat d'Aum – des "bombes à retardement" que notre société a elle-même amorcées – marquent la fin d'une époque, celle d'un Japon au système social solide, rigide. Depuis, on ne peut plus penser le monde de la même manière et on doit être conscient du mal qui sommeille en chacun de nous.

Dans 1Q84, un des personnages est un extrémiste "illuminé" comme ceux d'Aum…

Ce qui m'intéressait, c'est l'instrumentalisation des aspirations de ses membres pour construire un empire souterrain à partir de chimères. A la suite de la "bulle spéculative", du séisme de Kobe et de l'attaque d'Aum, la quiétude qui régnait au Japon s'est évaporée. Le 11-Septembre n'a fait que confirmer la perte du socle sur lequel nous pensions nous tenir solidement. A cette impression de confiance s'est substituée celle du chaos.

En même temps, le système de communication et d'information était bouleversé par Internet. Nous vivons aujourd'hui dans la civilisation numérique, un monde submergé par la mondialisation, gavé d'informations et de signes, et il est de plus en plus difficile de discerner ce qui est juste ou non. A la mort des grands récits s'est ajoutée la déréalisation des rapports sociaux. Et il est aussi plus facile d'être manipulé.

D'où le clin d'œil du titre de votre livre à George Orwell : Q se prononce "kyu" en japonais, ce qui signifie aussi 9. 1Q84 se lit donc 1984…

La grande différence entre mon roman et l'œuvre d'Orwell tient au fait qu'il écrivait une histoire qui se déroulait dans le futur alors que moi, je recrée des événements passés qui marquent notre présent. En 1949, Orwell décrivait un système totalitaire. De nos jours, il n'y a plus de système à proprement parler, mais des situations qui évoluent d'un moment ou d'un lieu à un autre, s'enchaînent en un mouvement incessant dans lequel vacillent les repères. L'instabilité et la fluidité nous emportent.

En outre, de nos jours, contrairement au monde d'Orwell, le mal totalitaire avance masqué : il est plus insidieux, plus souriant, la morgue plus anonyme. Mais notre époque est aussi plus chaotique et, personnellement, je crois que l'on peut chercher une vérité dans ce chaos : rien n'est jamais blanc ou noir…

Qu'entendez-vous par "époque chaotique" ?

Les situations s'enchaînent sans logique apparente. Coïncidences, réalités et irréalités interagissent, se chevauchent et se confondent sans que la limite entre les deux soit claire : on ne sait jamais quand on la franchit. Il y a vingt ans, on me critiquait pour ce brouillage des repères entre réalité et irréalité. Mais beaucoup partagent désormais ce sentiment…

Ce qui est réel me semble parfois irréel, et inversement. Quand j'écris, j'écris ce qui me paraît réel, mais en fait, ce n'est pas forcément le cas. Lorsque j'ai vu les avions percuter les tours du World Trade Center, cela m'a semblé irréel : c'était une sorte d'hyperréalité, issue d'un travail infographique… Il n'y a pas de définition du réel. Ce que l'on prend pour tel est toujours faussement lisse. D'une situation anodine est toujours prêt à surgir l'irrationnel, l'absurde. Perpétuellement, quelque chose nous échappe…

Quand vous avez recueilli les témoignages des victimes de la secte Aum, pour Underground (1997, non traduit), vous avez quand même essayé de reconstituer une "réalité" ?

Ce que je voulais comprendre, c'est ce qu'elles avaient éprouvé. Peut-être n'était-ce pas la vérité, la réalité des faits, mais ce qu'elles reconstruisaient de cette réalité. Mais peu m'importait : ce que je désirais connaître, c'était "leur" histoire. Qu'elle soit vraie ou non. Si vous avez eu une grande frayeur dans une rue déserte une nuit, vous risquez de décrire l'individu qui vous a attaqué comme un homme fort, menaçant. En réalité, c'était peut-être un petit mec insignifiant. Mais vous l'avez "vu" grand et menaçant : c'est "votre" histoire. Et c'est celle que je veux entendre.

En tant que romancier, ce qui m'intéressait dans cette soixantaine d'interviews que j'ai faites des victimes d'Aum, c'était une "vérité collective", celle qui émerge de leurs récits. J'ai essayé d'entrer dans leur cœur, de sentir leur peine.

Vous avez traduit dans votre jeunesse des auteurs américains comme Fitzgerald, Irving, Chandler… Vous connaissiez mieux la littérature américaine que celle du Japon ?

Je me suis plongé dans cette littérature parce que j'aime le jazz : c'est ce qui m'a conduit à lire des auteurs américains. Ensuite, je me suis marié. Ma femme avait une riche bibliothèque de romans japonais, je me suis mis à les lire…

Et aussi Franz Kafka, dont le nom figure dans le titre d'un de vos livres, Kafka sur le rivage ?

C'est un auteur qui est très important pour moi. Je l'ai lu quand j'étais adolescent. J'ai été fasciné par son monde. Tranquille en surface et en même temps violent, irrationnel. Un monde chaotique, sans doute proche du mien. Quand je me suis rendu à Prague pour la première fois, j'ai été surpris par l'atmosphère de cette ville qui, soudain, me semblait si familière.

Vos romans sont généralement longs. Mais vous écrivez aussi des nouvelles.

Pour moi, l'expression longue est la meilleure. Quand j'étais jeune, j'aimais déjà les romans-fleuves, ceux de Tolstoï, Dostoïevski, Balzac, Dickens. Les nouvelles ? C'est amusant. Quand je suis fatigué, j'écris des nouvelles…

Lorsque vous commencez un roman, avez-vous en tête le déroulement de l'intrigue ?

Non. Quand je commence à écrire, je n'ai aucun plan. Ma tête est vide. J'avance à l'aveuglette dans mes propres ténèbres. Pour 1Q84, j'avais la première scène : dans un taxi pris dans les embouteillages à Tokyo en écoutant de la musique classique. Je ne sais pas ce qui va se passer dans mon roman. J'ai simplement confiance dans le fait que je pourrai le finir. J'ai confiance mais je n'ai pas encore d'histoire ! Aujourd'hui, j'ai écrit trois pages, je ne sais pas encore ce que ce sera. C'est excitant de ne pas savoir ce qui va se passer dans la fiction que vous êtes en train d'écrire. Je m'endors le soir avec les personnages en tête et, le lendemain matin, soudainement, ils sont prêts à s'animer. Je ne sais comment font les autres romanciers mais, pour moi, c'est ainsi.

Vous êtes sans doute le plus traduit des romanciers japonais et, en même temps, vous restez en marge de l'establishment littéraire. Par choix ?

J'ignore si c'est un choix. Simplement, je ne me sens pas appartenir au cercle littéraire japonais. Et je suis bien ainsi. Mon style est différent de ceux des auteurs japonais. Et je n'ai aucune envie d'être impliqué dans leurs activités. Je n'apparais pas à la télévision, je ne donne pas de conférence, je n'écris pas d'articles, je ne signe pas d'exemplaires de mes livres, je ne suis membre d'aucun jury littéraire… Je ne suis pas intéressé par faire autre chose qu'écrire. J'ai des amis musiciens, artistes, illustrateurs. Mais pas d'écrivains. Je suis un individu ordinaire qui écrit. Et puis, vous savez, je suis occupé : avec ma collection de disques, mes lectures, ma femme, mes chats, mes activités sportives, mon écriture, aller boire une bière… que sais-je ? Parfois, on me reproche de ne pas être "responsable socialement". Mais je pense que ma vraie responsabilité sociale est d'écrire des romans.

En février 2009, vous avez accepté le prix Jérusalem et dans votre discours de récipiendaire vous avez condamné la violence d'Israël contre la Palestine. Un engagement politique ?

J'ai accepté ce prix pour ne pas décevoir mes lecteurs israéliens. Il m'aurait été plus facile de refuser. Donc j'y suis allé et j'ai dit ce que j'avais à dire. Mais je trouve cela épuisant. Ce fut une expérience particulière dans ma vie.

Quel est, selon vous, le rôle d'un écrivain aujourd'hui ?

Ecrire de bons livres. Cela fait des milliers d'années que des conteurs ou des romanciers racontent des histoires. Elles ont pour but d'aider les gens à trouver un sens, à structurer leur esprit. On vit dans un monde chaotique, violent. Pour survivre, il faut essayer de se donner des valeurs repères. Autrefois, à l'âge des cavernes, il y avait un conteur qui racontait des histoires et l'auditoire était emporté ailleurs et peut-être amené à réfléchir, à conserver l'espoir que le jour allait bientôt venir. Je pense toujours aux profondes ténèbres qui nous entourent quand j'écris un roman. Bref, je crois au pouvoir des bonnes histoires. Une fiction peut aider à révéler une parcelle de vérité.

Vos romans sont lus à travers le monde. Mais, à part le plaisir qu'ils procurent au lecteur, qu'est-ce qu'ils apportent de plus ?

Difficile à dire. Mes personnages sont des gens ordinaires, mes lecteurs le sont aussi et je le suis également. C'est sans doute cette connivence qui explique que je sois lu. Ce que j'apporte ? Quelque chose en partage. Par exemple, mon dernier roman a été lu par un million de Chinois alors que Pékin et Tokyo s'affrontent pour des questions territoriales. Cela veut dire que des millions de Chinois et de Japonais partagent quelque chose par l'entremise de ce livre.

Beaucoup d'écrivains japonais, en tout cas de la génération précédente, ont insisté sur les traits particuliers de leur culture. Ce n'est pas votre cas. En quoi vous sentez-vous japonais ?

Etre japonais, je ne sais pas ce que cela signifie. Je suis japonais de nationalité. Mes parents sont japonais. Je suis né ici. J'écris en japonais. J'aime les sushis… A part cela, je ne sais pas. J'ai découvert que j'étais japonais lorsque je vivais aux Etats-Unis où l'on me renvoyait sans cesse une image : celle d'"écrivain japonais". Est-ce si important ? Sans doute la manière de penser, de regarder un paysage sont-elles marquées par une culture. Mais je ne pense pas que clarifier la différence soit si essentiel. C'est le message qui l'est – au-delà des particularités réelles ou supposées d'une appartenance culturelle.

Propos recueillis par Philippe Pons


Parcours

1949 Haruki Murakami naît le 12 janvier à Kyoto.
1974 Il ouvre un club de jazz à Tokyo.
1979 Son premier roman, Ecoute le chant du vent, reçoit le prix Gunzo.
1988 Il voyage en Europe, puis s'établit aux Etats-Unis. Chroniques de l'oiseau à ressort (1992-1995. Seuil, 2001), prix Yomiuri.
1995 Retour au Japon. Après le tremblement de terre (1999. 10/18, 2002).
2006 Kafka sur le rivage (2002. Belfond, 2006) reçoit le prix Kafka.
2011 1Q84, à paraître en août chez Belfond. Sortie en salles de La Ballade de l'impossible, adapté par le cinéaste Tran Anh Hung.

dimanche 13 février 2011

Opération de la myopie

Je reviens sur ce blog que j'ai quelque peu délaissé ces temps-ci. Je suis assez occupée au quotidien et puis surtout je ressens moins le besoin d'écrire. Donc à l'avenir, je pense que je ne posterai que très peu de billets.
Aujourd'hui, j'ai juste envie de témoigner brièvement sur un événement particulier. J'ai en effet subi une opération de la myopie début janvier. Je ne le regrette vraiment pas! Cela change la vie.

Au début, je ressentais de la crainte par rapport à l'opération en elle-même. Une opération chirurgicale n'est jamais anodine. Je me disais également que cela pouvait ne pas marcher car le résultat n'est pas garanti à 100% comme nous le précise bien le chirurgien avant l'intervention. Donc payer très cher pour au final avoir besoin de porter quand même lunettes ou lentilles, c'est stupide... Encore plus, si l'on devient aveugle car il y a évidemment certains risques qu'on ne peut nier.

Cependant, je souhaitais ardemment me débarrasser de mes lentilles car j'avais de plus en plus de mal à les supporter. J'avais souvent des larmes donc je ne voyais pas bien. Dans ce cas, il fallait que je change de lentilles, ce que j'avais fait plusieurs fois auparavant. Les miennes, semi-rigides, coûtaient extrêmement cher. Tout comme les produits d'entretien qui allaient avec. De plus, j'éprouvais une certaine lassitude à mettre mes lentilles chaque matin ou presque. Au début certes, j'avais été bien contente de consacrer ce temps car j'avais apprécié de ne plus avoir à porter de lunettes. Je portais des lunettes depuis la primaire donc vous imaginez la myopie que j'avais.

Bref, depuis la fin de l'année dernière, j'étais décidée à me faire opérer. Je savais que ma vue n'avait plus bougé depuis trois ans. J'ai donc choisi une mutuelle en prévision de cette opération. Cette mutuelle est déductible de mon chiffre d'affaire comme je travaille dans le paramédical, c'est pratique. De plus, je me suis fait rembourser 800 euros (400 euros par oeil) ce qui n'est pas rien. Bien sûr, l'opération en elle-même coûtait bien plus cher.
J'ai ensuite rencontré mon ophtalmologue qui m'a recommandé un chirurgien dans un centre qu'elle connaissait.

J'ai pris un 1er rendez-vous dans ce centre en décembre. J'ai eu droit à un bilan complet : examen de la vue, des yeux... grâce à diverses machines très modernes et techniques que je ne saurais nommer. Puis, j'ai vu le chirurgien qui m'a déclaré que je pouvais me faire opérer. Là, ce fut un réel soulagement pour moi! En effet, je savais que certaines personnes qui possèdent une cornée trop fine ne peuvent subir une opération de chirurgie réfractive. Par contre, le chirurgien m'a dit que je ne pourrais subir une opération lasik car ma cornée était trop bombée. J'étais un peu déçue car il m'a prévenue que ce serait plus douloureux et surtout que ma vue ne serait au mieux qu'un mois seulement après l'opération! Alors qu'avec la méthode du lasik plus moderne c'est moins douloureux et surtout on voit très bien extrêmement rapidement.
Bref, en sortant j'ai tout de suite pris rendez-vous pour l'opération car j'étais quand même bien motivée. Évidemment, je n'ai pas pu avoir une date pendant les vacances de Noël, ce qui m'aurait arrangée donc j'ai pris rendez-vous pour début janvier.

Le jour de l'opération est arrivé et avec, l'angoisse pour moi... Mais tout s'est très bien passé : l'opération avec le laser de surface s'est parfaitement déroulée. Elle n'a duré que quelques minutes à peine. Je n'ai pas eu mal du tout grâce aux gouttes anesthésiantes. Puis, je suis rentrée chez moi. Enfin on m'a raccompagnée car c'était très recommandé. Je me suis bien reposée dans le noir pendant plusieurs longues heures. Ce moment a été le plus pénible. Je n'avais pas encore le droit de mettre les gouttes prescrites. Par contre, je sentais de plus en plus mes yeux douloureux, un peu comme si j'avais du sable ou quelque chose dedans. J'avais donc pris un médicament prescrit pour ne pas avoir mal. Malheureusement, je ne l'ai pas supporté donc j'ai même vomi. Dans une bassine certes mais ce n'est jamais agréable. Surtout, j'avais toujours les yeux douloureux. Puis, j'ai pu soulager mes yeux avec les gouttes donc ça allait mieux. Le lendemain déjà, je n'avais plus mal mais je ne voyais pas bien du tout donc je m'ennuyais terriblement. Je me demandais si j'allais récupérer ma vision. Heureusement, j'étais en congé car j'avais pris 4 jours. J'ai pu bien me reposer puis peu à peu ma vision s'est améliorée. J'ai continué à mettre mes collyres et tout s'est bien passé. Quand j'ai repris le travail, ma vue n'était pas parfaite mais ça allait néanmoins. Puis ma vision a encore progressé.

La semaine dernière, j'ai fait la visite de contrôle. Mes yeux ont très bien cicatrisé et surtout j'ai 10/10 de vision! Donc pour moi ce fut une vraie réussite. J'espère juste que ma vue ne va pas rebaisser tout de suite. Pour le moment, j'en profite et c'est bien agréable. Bravo aux progrès techniques.