jeudi 29 janvier 2009

Aller mal. Cela devient une habitude chez moi. Avant, jamais je ne posais cette question: "Ca va? " à quelqu'un de peur qu'il ne me la retourne. Dans ce cas, j'aurais été obligée d'être hypocrite.

Pourtant, je ne suis toujours pas habituée à cette sensation de douleur, de désespoir qui m'envahit parfois. Trop souvent en ce moment. Ce que je ressens c'est toute l'inutilité de la vie, de ma stupide petite vie. Mais aussi j'ai terriblement conscience de mon étrangeté et cela me pèse chaque jour un peu plus. Parfois au moindre acte que j'effectue.
Comme quelqu'un me l'a un jour dit, "C'est marrant mais je me suis réveillé aujourd'hui". Oui, moi aussi je m'étonne un peu de ça.

Les personnes à qui je parle ne se souviennent pas toujours de ce que je leur ai dit. C'est terriblement blessant, particulièrement en ce moment car je me sens très seule et très triste.

L'une me dit que c'est ainsi dans de nombreux domaines: soit. Mais ça n'en est pas moins vexant et douloureux pour moi. Je me dis que finalement ce que je raconte ne sera pas retenu. Cela devient de plus en plus fréquent alors que je raconte de moins en moins de choses... Cherchez l'erreur!
J'ai l'impression que je ne compte plus pour cette personne du moins plus autant qu'avant. Cela c'est certain.

Ce n'est pas du tout comme si j'avais une vie trépidante et qu'il s'y passait tellement d'événements! Dans ce cas je comprendrais mieux pourquoi cette personne en oublie certains vu le nombre. Là, ce que je ne saisis pas c'est pourquoi cela se passe maintenant. Avant jamais cela n'aurait été le cas. Jamais.

Moi, je ne vais plus oser parler c'est bien simple (surtout quand il s'agit de goûts personnels sujet déjà très sensible pour moi). Donc bon finalement, je pense que je n'aime pas du tout parler. Je crois que pour moi, il y a rien à faire, je serais toujours déçue.

Quant à l'autre personne, je pourrais le comprendre vu qu'elle discute avec beaucoup de gens. Puis, c'est assez rare quand même qu'elle oublie ce qu'elle m'a dit précédemment. Mais bon ça me vexe aussi quelque part je l'admets.

Après concernant d'autres personnes, je ne leur parle même plus assez alors finalement, c'est sans doute pour ça qu'elles n'oublient pas trop ce que je leur raconte. Mais bon pour autant est-ce mieux?

Voilà c'est juste un billet écrit à la va vite donc pardon pour le ton un peu trop geignard..

jeudi 22 janvier 2009

Gloomy planets -The Notwist

Idiot job 203
Newspapers shoot their letters at me
I'm alone at last with every other me
Guardian help me, angel shoot
All you ghosts stand by and salute
And explain:

Why is everything so locked up?

Lake is empty, lake is full
People say it's a push and pull
I know I did the wrong mistake again.
Guardian help me, angel shoot
All you ghosts stand by and salute
And explain:

Why is everything so locked up?

I don't blame it on the front row
Don't blame it on them ruin glass
Don't blame it on the signal
Don't blame it on the steering wheel
Don't blame it on the logbooks

'Cause I know they stay
Like all the cars in NY
Like all the lights on New Year
Like all these gloomy planets
You know they stay

Anyway.





J'ai découvert ce groupe allemand assez méconnu. Pourtant, il chante en anglais et surtout, il produit de magnifiques chansons!
J'adore presque toutes leurs chansons (des 2 albums les plus récents) donc je vais sûrement en reposter ici quelques unes dans le futur. Je pense que c'est parce que j'apprécie toute cette mélancolie qui ressort car c'est exactement ce que je ressens au quotidien, comme ce soir par exemple...

vendredi 16 janvier 2009

Tuer des innocents pour sauver des innocents. Est-ce normal? Est-ce juste?
Mais même tuer des hommes pour sauver des innocents, n'est-ce pas horrible? Sinon c'est être pour la peine de mort. Ce n'est pas mon cas et je ne fais pas du tout d'exception.

Israël est censé aimer la vie. Je crois que c'est surtout la vie de ses civils. La vie des Palestiniens, pour ce pays ( je ne dirais pas qu'elle n'a pas de prix) semble bien moindre que celle de ses citoyens.
Cela apparaît particulièrement en ce moment au yeux du monde. Cela apparaît tellement que cela en est choquant...

Ce conflit à Gaza est le seul conflit au monde où la population civile ne peut fuir: les dégâts n'en sont que plus grands.
Ce conflit est un des seuls où les journalistes sont tenus à l'écart, soi-disant parce que sur ce territoire, la parole n'est pas libre. Mais finalement, seules les images tournées par des habitants forcément impliqués circulent. En fait, cela permet plutôt une certaine tranquillité pour les militaires, car bien sûr, ils ne veulent pas que le monde entier soit témoin des carnages qu'ils commettent.

Cela ne résoudra rien. Ce n'est pas en détruisant plus ou moins un mouvement terroriste ou en détruisant la vie de milliers de personnes que le problème sera résolu.
La violence n'engendre que la violence. Un nouveau groupe terroriste surgira, et il sera d'autant plus soutenu par la population Palestinienne que celle-ci n'aura plus d'espoir.
Finalement si autant de force brute est utilisée contre des civils, ce n'est pas juste parce que des terroristes se mêlent à la population civile, c'est aussi une question de vengeance, une sorte de punition.

Les Palestiniens devraient certes être bien plus nombreux à dénoncer et à empêcher les agissements du hamas. Le problème, c'est que vu la situation actuelle, cela ne risque pas d'arriver. Au contraire, le peuple se retournera complètement contre Israël qui par ses actions s'expose en première place aux critiques et aux sentiments de haine.

La haine a de part et d'autre de beaux jours devant elle.

mardi 13 janvier 2009

La conscience du malheur par Cioran

Tout concourt, les éléments et les actes, à te blesser. Te cuirasser de dédains, t’isoler en une forteresse d’écœurement, rêver à des indifférences surhumaines ? Les échos du temps te persécuteraient dans tes dernières absences… Quand rien ne peut t’empêcher de saigner, les idées mêmes se teintent de rouge ou empiètent comme des tumeurs les unes sur les autres. Il n’y a dans les pharmacies aucun spécifique contre l’existence ; rien que de petits remèdes pour les fanfarons. Mais où est l’antidote du désespoir clair, infiniment articulé, fier et sûr ? Tous les êtres sont malheureux ; mais combien le savent ? La conscience du malheur est une maladie trop grave pour figurer dans une arithmétique des agonies ou dans les registres de l’Incurable. Elle rabaisse le prestige de l’enfer, et convertit les abattoirs des temps en idylles. Quel péché as-tu commis pour naître, quel crime pour exister ? Ta douleur comme ton destin est sans motif. Souffrir véritablement c’est accepter l’invasion des maux sans l’excuse de la causalité, comme une faveur de la nature démente, comme un miracle négatif… 
Dans la phrase du Temps les hommes s’insèrent comme des virgules, tandis que, pour l’arrêter, tu t’es immobilisé en point.

Celui qui n’a jamais conçu sa propre annulation, qui n’a pas pressenti le recours à la corde, à la balle, au poison ou à la mer, est un forçat avili ou un ver rampant sur la charogne cosmique. Ce monde peut tout nous prendre, peut tout nous interdire, mais il n’est du pouvoir de personne de nous empêcher de nous abolir. Tous les outils nous y aident, tous nos abîmes nous y invitent ; mais tous nos instincts s’y opposent. Cette contradiction développe dans l’esprit un conflit sans issue. Quand nous commençons à réfléchir sur la vie, à y découvrir un infini de vacuité, nos instincts se sont dirigés déjà en guides et facteurs de nos actes ; ils refrènent l’envol de notre inspiration et la souplesse de notre dégagement. Si, au moment de notre naissance, nous étions aussi conscients que nous le sommes au sortir de l’adolescence, il est plus que probable qu’à cinq ans le suicide serait un phénomène habituel ou même une question d’honorabilité. Mais nous nous éveillons trop tard : nous avons contre nous les années fécondées uniquement par la présence des instincts, qui ne peuvent être que stupéfaits des conclusions auxquelles conduisent nos méditations et nos déceptions. Et ils réagissent ; cependant, ayant acquis la conscience de notre liberté, nous sommes maîtres d’une résolution d’autant plus alléchante que nous ne la mettons pas à profit. Elle nous fait endurer les jours et, plus encore, les nuits ; nous ne sommes plus pauvres, ni écrasés par l’adversité : nous disposons de ressources suprêmes. Et lors même que nous ne les exploiterions jamais, et que nous finirions dans l’expiration traditionnelle, nous aurions eu un trésor dans nos abandons : est-il plus grande richesse que le suicide que chacun porte en soi ?
Si les religions nous ont défendu de mourir par nous-mêmes, c’est qu’elles y voyaient un exemple d’insoumission qui humiliait les temples et les dieux. Tel concile d’Orléans considérait le suicide comme un péché plus grave que le crime, parce que le meurtrier peut toujours se repentir, se sauver, tandis que celui qui s’est ôté la vie a franchi les limites du salut. Mais l’acte de se tuer ne part-il pas d’une formule radicale de salut ? Et le néant ne vaut-il pas l’éternité ? L’être seul n’a pas besoin de faire la guerre à l’univers ; c’est à lui-même qu’il envoie l’ultimatum. Il n’aspire pas davantage à être pour toujours, si dans un acte incomparable il a été absolument lui-même. Il refuse le ciel et la terre comme il se refuse. Au moins, il aura atteint une plénitude de liberté inaccessible à celui qui la cherche indéfiniment dans le futur…

Extrait du Précis de décomposition (1949)

Plutôt noir comme mon esprit en ce moment si j'en ai encore un remarque...

mercredi 7 janvier 2009

Films préférés pour l'année 2008

Je reviens poster ici et je ne parlerai pas du changement d'année car cela a le don de me déprimer...

Voilà juste un petit bilan des films sortis en 2008 que j'ai vus. Je sais, j'aurais pu poster ça avant mais je ne sais pas pourquoi je n'ai pas trop pris le temps. Sans doute car cela n'intéresse personne à part moi... Mais ce n'est pas pour autant que je ne me dois pas de le faire.

J'ai du voir 18 films de 2008 (pas en tout bien sûr car je ne comptabilise pas les films plus anciens). Mes films préférés plus ou moins dans l'ordre : Paris, Two Lovers, La Zona, Le 1er jour du reste de ta vie, Lust caution, Entre les murs...

-Paris:

Un film choral qui décrit la vie de certains parisiens de milieu très divers. Je ne peux pas trop décrire ce qui m'a plu: c'est un film réussi en tout. Peut-être le fait que l' histoire de chaque personnage est crédible, parfois drôle parfois triste et souvent touchante. Je ne m'attendais pas à grand chose en allant le voir donc ce fut une plaisante surprise. En ressortant du cinéma, j'ai eu cette sensation agréable. C'est assez rare, surtout à ce point!

- Two Lovers: Un synopsis:
"New York, Leonard hésite entre suivre son destin et épouser Sandra, la femme que ses parents lui ont choisi ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, Michelle, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux. Entre la raison et l'instinct, il va devoir faire le plus difficile des choix..."

Ce film simple aborde un sujet universel: l'amour et donc les complications qu'il entraîne. La réalisation est sobre. Elle sert le récit qui ne tombe ainsi jamais dans la mièvrerie. Joaquin Phoenix joue parfaitement son rôle d'être en souffrance. L'intrigue de cette romance sentimentale sombre est très prenante.
Une véritable réussite selon moi, n'en déplaise à certain(e)s qui trouvent que c'est un film pas assez gai pour une personne de mon âge! Là, je ne suis pas d'accord, il s'agit de ce que l'on ressent et cela n'a rien à voir avec l'âge... Pour moi, ce film est bel et bien bouleversant.

-Le 1er jour du reste de ta vie: Une comédie ( à 1ère vue qui ne paye pourtant pas de mine) sympa avec de bons acteurs. La vie d'une famille moyenne retracée de façon originale, à travers le moment le plus important vécu par chacun des membres de la famille. Cela fait parfois un peu cliché mais c'est assez drôle et vrai. J'ai passé un bon moment.

-La Zona: Un synopsis:
"Mexico. Trois adolescents des quartiers pauvres pénètrent dans l'enceinte de La Zona, une cité résidentielle aisée, entourée de murs et protégée par un service de sécurité privé. Ils s'introduisent dans l'une des maisons, mais le cambriolage tourne mal. Plutôt que de prévenir les autorités, les résidents décident de se faire justice eux-mêmes. Une chasse à l'homme sans pitié commence..."
Un magnifique thriller social, sur un sujet assez surprenant a priori. A plusieurs moments, l'émotion nous gagne car le spectateur est plongé dans un univers angoissant et dramatique.

- Entre les murs:
Un genre de docu-fiction qui illustre le quotidien d'une classe dans un lycée difficile. C'est intéressant à suivre avec des dialogues vifs, des acteurs excellents (qu'on n'a pas l'habitude de voir dans les films français) et un déroulement de l'histoire assez proche de la réalité concernant les difficultés que les professeurs rencontrent quotidiennement.

-Lust caution:Après Le secret de Brockeback Mountain, Ang Lee nous offre encore un joli film. Le scénario est plutôt classique (une jeune étudiante est chargée d'approcher et de séduire un des chefs de la collaboration avec les japonais que la résistance veut supprimer). Il y a du suspense et de l'émotion. Les images sont particulièrement esthétiques, la musique est agréable et le jeu des acteurs et actrices est parfait.