dimanche 27 décembre 2009

Un bilan

Je reviens donner quelques nouvelles, d'une part parce que j'ai plus de temps en ce moment, d'autre part parce que je trouve toujours ça triste les blogs à l'abandon.
Ces derniers mois, j'ai donc été bien occupée, essentiellement au niveau professionnel. Globalement, je suis très satisfaite de mon travail. Mais comme souvent, il y a des éléments positifs et des éléments négatifs. Je vais commencer par les points négatifs.

- Je n'ai eu internet que très tardivement. Du coup, je faisais des feuilles de soins papiers ce qui m'a compliqué le travail. Je n'ai donc pas non plus pu recevoir rapidement les remboursements par les caisses d'assurance maladie: certaines feuilles de soins étant encore en cours de traitement. (Mes patients à domicile étant ALD, ils ne payent rien).

- Je n'ai eu que peu d'aide de la part de ma collaboratrice. Celle-ci avait d'ailleurs mal installé mon lecteur de carte vitale. De plus, elle souhaitait que je reçoive internet par le câble. Cela n'était pas possible mais elle s'est entêtée. Cela explique pourquoi je n'ai eu internet que récemment.

- Par ailleurs, j'ai de nombreux rendez-vous annulés chaque semaine. Cela a été particulièrement le cas en décembre. Quand les patients n'oublient pas tout simplement leur séance, ils annulent sans forcément de raison valable ou alors ils sont malades. Ils ne préviennent pas toujours à l'avance même quand ils pourraient le faire. Parfois, c'est juste quelques minutes avant ce qui ne change pas grand chose finalement. Parfois, c'est même jamais. Bref, c'est assez pénible...

- Parfois, certains patients ont également du mal à payer donc c'est un peu compliqué à gérer. Il ne faut pas avoir peur de réclamer son dû.

- De plus, je trouve la rétrocession un peu élevée surtout maintenant car je me rends mieux compte désormais des sommes considérables que je verse à ma collaboratrice. Pour l'instant cela dit, je suis un grand nombre de ses anciens patients donc c'est assez logique. Pour l'avenir, je suis quand même un peu inquiète surtout si elle ne réduit pas son pourcentage de rétrocession si l'on resigne un nouveau contrat.

Passons maintenant aux aspects positifs.

- Les séances se déroulent très bien. Les patients sont tous sympathiques, je m'entends bien avec eux. Cela m'étonne un peu car je ne suis pas du tout timide. A la limite, en séance, je me trouve trop bavarde! Surtout, même avec les parents de mes patients enfants cela se passe sans problème. J'arrive parfaitement à communiquer et à gérer toutes ces personnes. C'est pourtant les adultes comme eux que je redoutais le plus avant de démarrer mon activité.
Vraiment, cela n'a absolument rien à voir avec mes stages qui ne se passaient pas forcément très bien et qui me faisaient beaucoup cogiter sur mes capacités réelles. Dans ces situations, j'étais particulièrement mal à l'aise car je ne supportais pas d'être observée par quelqu'un qui avait un statut bien supérieur à moi. Du coup, je m'effaçais automatiquement, je ne savais pas comment agir autrement. Là, je n'ai pas de problème car j'ai une place totale avec beaucoup de responsabilités et je l'apprécie beaucoup.
Franchement, je crois que personne ne peut réellement déceler ma timidité (à part ma collaboratrice), ce qui est très étonnant pour moi alors que j'ai toujours vécu avec auparavant. Cela dit, je savais quand même que la situation individuelle me convenait beaucoup. Mais à force de ce que j'ai pu subir auparavant, j'en suis venue à douter terriblement de moi. Là, ce n'est plus le cas car j'ai vraiment confiance :)

-J'aime vraiment ce métier : je le trouve intéressant et je m'y sens utile. J'aime bien préparer toutes ces séances même si ça me demande beaucoup de travail et les réaliser ensuite. Je ne pense pas ressentir encore de la lassitude mais je ne peux pas dire que ce ne sera jamais le cas. Disons que ce qui est intéressant c'est le fait de rééduquer des pathologies très variées : je vois des enfants de 3 ans jusqu'à des personnes âgées de 98 ans. J'alterne entre des domiciles et mon cabinet donc cela me change, ce qui est très bien pour moi. Je n'aimerais pas rester toujours dans le même bureau.

- Je vois des patients d'âge mais aussi d'origines variées. Je trouve cela particulièrement enrichissant. Mais même sans cela, rencontrer des personnes très différentes les unes des autres c'est quelque chose de fascinant. Surtout qu'une même rééducation ne sera jamais exactement la même finalement et qu'il faudra toujours s'adapter en fonction de chacun de ses patients.

- J'apprécie la liberté et l'indépendance que j'ai. Je sais parfaitement qu'elles ne sont que relatives mais tout de même, n'avoir ni patron, ni collègues c'est un sentiment particulièrement agréable pour moi. Je me sens libre: je peux organiser ma journée comme je l'entends. Mes déplacements réguliers en ville accentuent ce sentiment car je ne me sens pas du tout enfermée.

- La plupart de mes patients m'ont été transmis par ma collaboratrice. Ce qui fait que j'ai débuté rapidement des journées pleines. De plus, le matériel de rééducation m'a été également fourni.

Voilà, je considère que j'ai beaucoup de chance malgré certains moments de doute. Ceux-ci étant vraiment inéluctables chez moi. J'espère que cette situation professionnelle positive va durer encore longtemps. Si c'est le cas, je donnerai peu de nouvelles ici je vous préviens!

mercredi 7 octobre 2009

Entrée dans la vie professionnelle

Je reviens sur ce blog pour donner quelques nouvelles. En effet, je n'ai pas posté depuis le mois d'août. Je crois que ça ne m'était jamais arrivé de ne rien écrire pendant autant de temps!
A l'avenir de toutes façons, je ne pense plus poster régulièrement. Je n'en ressens ni le besoin ni l'intérêt.

Alors finalement, j'ai réussi à trouver un travail en septembre.
Je dois dire que contrairement à certains de mes collègues de promotion, je n'étais pas du tout pressée de chercher un poste avant d'obtenir officiellement mon diplôme. Puis, j'avais envie de me reposer, de décompresser après toutes ces années passées à étudier. Certaines personnes comprenaient tout à fait alors que d'autres, pas forcément. Chacun réagit différemment à ce sujet en fonction essentiellement de sa personnalité il me semble.
Le problème c'est que bien sûr la plupart des postes pour la rentrée avaient été pourvus dès le printemps. Donc il ne me restait que très peu de choix voire pas du tout vu certaines conditions qu'il me fallait trouver dans mon futur poste. J'étais en effet exigeante car je voulais débuter ma vie professionnelle de la meilleure des manières.
J'étais néanmoins très étonnée de voir le peu d'annonces faites. Je pensais que dans ce type de métier, elles auraient été plus nombreuses quelle que soit la période de l'année. Je crois que c'est un effet possible de la crise même si j'ai lu que le paramédical résistait plutôt bien en ce qui concerne l'insertion des jeunes diplômés par rapport à certains secteurs (celui des métiers d'ingénieurs notamment).

J'ai finalement repéré une annonce de collaboration qui me paraissait correcte. Quand j'y ai répondu, je pensais encore que l'on me dirait qu'elle n'était déjà plus d'actualité. Mais ce ne fut pas le cas même si on soulignait bien le fait qu'il y avait déjà des candidats sur le coup. J'ai donc rencontré la collaboratrice tout en me disant que je n'avais aucune chance. A vrai dire, j'étais même déjà désespérée à l'avance en me disant que ça allait être très dur si pour le moindre poste, il y avait une sélection acharnée... Finalement, le rendez-vous s'est bien passé et les autres candidats ne convenaient pas forcément plus que moi pour certaines raisons. Donc j'étais contente, assez étonnée je dois dire. J'ai donc bel et bien signé le contrat fin septembre en imaginant auparavant jusqu'à la dernière minute un malencontreux imprévu gâchant tout.
Ce contrat présente des points positifs et des points plus négatifs mais globalement je suis plutôt satisfaite car je pense que les meilleures conditions sont réunies pour mes débuts. C'est bien cela l'important, même si parfois je me dis que j'aurais peut-être pu trouver un peu mieux si j'avais un peu attendu. Cependant, je crois que je n'avais plus envie d'attendre. Je me sentais de plus en plus inutile: c'est ce qui arrive quand on n'a plus de perspective en tête.

Depuis, après de nombreuses démarches administratives (qui d'ailleurs sont loin d'être terminées), j'ai rencontré certains de mes futurs patients et ça s'est bien passé. Toutefois, j'étais avec ma collaboratrice donc je ne participais pas réellement aux séances. La semaine prochaine, j'aurais plusieurs rendez-vous donc je commence un peu plus à stresser. Il va falloir que je prépare bien tout de façon adaptée à chaque personne sachant que ce n'est pas forcément l'idéal de reprendre des patients qui ont déjà été rééduqués. Je n'ai pas assez de matériel pour l'instant et de plus, il y aura forcément une comparaison qui s'établira. Alors à moi de faire mes preuves.

jeudi 27 août 2009

Yonlu

Yonlu: un nouvel artiste que je viens récemment de découvrir. Malheureusement, on n'en n'entendra plus jamais parler. A 16 ans, en 2006, ce jeune Brésilien qui s'appelait en réalité Vinicius Gageiro Marques s'est suicidé. Il semble qu'il n'avait pas d'amis, personne pour l'entourer. A sa mort, ses magnifiques chansons ont été découvertes par sa famille. Un cd est sorti en avril 2009. Il s'intitule: "A society in which no tear is shed is inconceivably mediocre". Triste, effectivement car cet album est un concentré de mélancolie mais il y a du brio également dedans c'est indéniable.

Le lien vers son site http://yonlu.com/. On peut y écouter toutes ses chansons et lire leurs paroles.

Voilà aussi un article que j'ai trouvé sur internet qui présente ce jeune homme et les circonstances de création de cet album posthume http://www.voxpopmag.com/fr/tout-musique/4192-yonlu-et-la-tristesse-durera.php

La création de cet album peut sans doute choquer certaines personnes. Ce n'est pas mon cas. D'ailleurs, je trouve que cette histoire si touchante amène beaucoup de réflexions sur la vie notamment. Tout est si compliqué...

http://www.youtube.com/watch?v=_CAZavXm7UQ

http://www.youtube.com/watch?v=Z60_6FdyaBY

mardi 11 août 2009

Quelques photos

Pour ma fête, quelques photos prises le jour de la fête de la musique, le 21 juin donc, dans le bois de Boulogne et notamment dans la roseraie du Parc de Bagatelle. Ca date un peu car j'ai beaucoup de retard dans la sélection de mes photos...

mardi 7 juillet 2009

Diplômée

Quelques nouvelles. Je suis désormais diplômée de mon école! J'ai même eu la mention très honorable pour mon mémoire. Cela m'a causé un grand choc. J'espérais de tout mon cœur parvenir enfin à valider cette année et être ainsi débarrassée de mes études. Ce que je visais c'était surtout la mention passable afin de ne pas être ajournée. Donc obtenir la meilleure, c'est assez étrange surtout que je n'ai jamais excellé durant ma scolarité ou encore jusqu'au collège au maximum... Je pense quand même que beaucoup d'étudiants ont du recevoir la même mention finalement.

Tout au long de cette année, j'ai éprouvé de nombreux doutes. Maintenant, cela est terminé enfin juste ce qui concerne le travail étudiant. Je sais déjà que j'éprouve beaucoup de doutes à propos de ma future vie professionnelle. Bref c'est très dur de se dire que l'on n'est plus du tout étudiante, qu'on va devoir travailler comme tout le monde. En suis-je capable? De toute façon, ai-je réellement l'envie de m'intégrer dans cette société?

Pour l'instant, je profite surtout de mes vacances ou plutôt de ma liberté retrouvée. Bizarrement se retrouver ainsi est très perturbant. D'un coup, un but de plusieurs années a disparu.
De plus, je suis quelque peu inquiète: mon frère va devoir se faire opérer prochainement. J'espère que tout se passera bien. L'opération n'est pas si compliquée que ça mais elle doit être très ennuyante pour lui. J'espère qu'il s'en remettra vite.
Aussi, l'annonce de la mort aujourd'hui d'un jeune tennisman français m'a bouleversée (Mathieu Montcourt: 24 ans). Il est parti si jeune, si vite. Etrange et dure réalité :(

Cela m'a vraiment rappelé qu'il faut profiter de chaque moment de la vie, si courte soit-elle pour certains. Cela semble basique (cette affirmation est tellement répétée d'ailleurs) mais ce n'est pas toujours évident pour certains dont moi qui suis souvent parasitée par de multiples interrogations. Ce que je sais, c'est qu'un métier, de l'argent ça ne fait absolument pas tout.
Peut-être est-ce une question de karma, je ne sais pas trop.

vendredi 26 juin 2009

Seabear - I sing I swim



Quel joli morceau! Comme quoi il est encore possible de découvrir des petites merveilles. Seabear, un groupe venu d'Islande, à suivre selon moi.

Voici les paroles de I sing I swim :

When the birds are sleeping
That's when the trees sing

You left your winter clothes,

And your teeth marks in my skin


So shake the leaves, off the trees,

Watch them float down the stream

Your son, your daughter

Swimming in the water


And I miss you, even when you're around

I'm a black cloud,

Sending lightning to the ground


So darling please, show your teeth

Just one more dance to help me sleep

Whirl, cold water eyes

Fill the past with friendly nights

Human skin, can be hard to live in

You'll feel better in the morning

Wash your hands in the lake

You've got a heart, some way


Trails lost in the snow

Make way for winter's eerie glow

And that black rock in your bedroom

I hope you'll climb it soon

In your boat, tied to a tree

I hope you'll find the sea


Throw me a dream please, it's been a dreamless sleep
For such a long time, such a long time

Sing myself awake

Watch the branches break

No one could ever take your place


Wash your face in the lake

You've got a diamond under your skin

jeudi 25 juin 2009

Dernier(e)...

Dernier livre lu :
Haruki Murakami - Chroniques de l'oiseau à ressort


Derniers films vus :
The Yards, Piano Forest, Terminator


Derniers disques écoutés :
Seabear - The ghost that carried us away
Regina Spektor - Far
Diving with Andy - Sugar Sugar

Dernière série vue :
24


Dernier journal lu :
Le Monde


Dernier magazine lu :
Télérama


Dernière journée de stage :
Aujourd'hui

mardi 9 juin 2009

Vassily Kandinsky et Alexander Calder au Centre Pompidou

Jeudi dernier, j'ai visité le Centre Pompidou. Ca faisait longtemps que je n'y étais pas allée. En fait, j'y allais surtout pour une exposition. Mais comme le billet donnait accès à tout, eh bien du coup, j'ai pratiquement tout vu! Il y a une très jolie vue de Paris en plus ce qui ne gâche rien. Puis, c'est amusant car dimanche dernier, Obama et sa famille ont également visité ce musée, comme quoi c'est un lieu où il fallait être.

Je voulais voir l'exposition Vassily Kandinsky (Moscou, 1866 - Neuilly-sur-Seine, 1944), comme beaucoup de gens qui attendaient cette fameuse exposition. J'appréciais déjà beaucoup auparavant ce peintre. Je n'ai donc pas été déçue par ma visite, au contraire.
Cette rétrospective est sublime avec environ une centaine de tableaux qui datent de 1907 à 1942. A vrai dire, je ne les ai pas comptés, surtout je ne pensais pas qu'il y en aurait autant de présentés. Ce n'est pas du tout lassant. En fait, on est enchanté par ces jolies couleurs et ces formes abstraites. Il y a des périodes dans la vie de ce peintre que je préfère, notamment celle qu'il a passée en Allemagne.
Heureusement, il n'y avait pas trop de personnes alors que c'est d'habitude souvent le cas. Peut-être le beau temps dehors y était-il pour quelque chose. De plus, les organisateurs avaient bien fait leur travail : le nom des tableaux était écrit en grand et en hauteur. Il n'y avait ainsi nul besoin de s'agglutiner devant chaque tableau pour lire son titre et sa date de création. C'était donc très agréable de pouvoir bien circuler et d'avoir assez de recul pour admirer les œuvres.

Improvisation 7 - Tempête (1910)


Improvisation 26 - En ramant (1912)


J'ai ensuite vu l'exposition du sculpteur américain Alexander Calder (1898-1976) qui donne un aperçu de son premier séjour parisien entre 1926 et 1933. Je ne connaissais pas du tout son travail (et encore moins son nom auparavant, je l'admets!). C'était donc une nouveauté totale pour moi. Cette exposition est ludique et accessible aux enfants.
J'ai donc découvert son cirque même si je ne l'ai que moyennement apprécié (car construit avec des matériaux de récupération pas forcément bien esthétiques selon moi).
Par contre, j'ai pas mal aimé ses sculptures en fil de fer en trois dimensions. Il s'agit surtout de portraits et d'animaux variés auxquels Calder donne vie rien qu'avec un simple fil de fer. Ses sculptures sont vraiment originales et bien construites comme de véritables dessins dans l'espace.
La dernière partie consacrée à ses mobiles ne m'a pas trop intéressée surtout qu'ils étaient présentés de façon immobile : cela n'avait guère d'intérêt pour moi.

Quelques exemples des œuvres présentées:





Pour finir, j'ai parcouru vaguement une expo temporaire: un travail d'artistes uniquement féminines mais c'était sans doute beaucoup trop contemporain pour moi... Je suis donc passée très vite dans ces salles tellement je n'y comprenais rien du tout et ça me semblait tellement bizarre de présenter ces œuvres qui pour moi n'avait aucun sens. Je ne m'en rappelle déjà même plus!

Par contre, j'ai fini sur une note positive quand même (malgré mon mal de dos qui grandissait vu le temps que j'ai passé debout). En effet en dernier, j'ai pu voir les tableaux de la collection habituelle du musée, du XXème siècle donc. D'ailleurs en général, en peinture, j'apprécie surtout cette période avec la fin du XIXème siècle.

J'ai bien aimé ce tableau notamment:


L'Estaque (Braque 1906)

Voilà, ça se voit que j'aime la couleur ;)

lundi 8 juin 2009

Federer remporte Roland Garros (7 juin 2009)

Ce 7 juin 2009 fut une journée historique. Comme beaucoup de gens, je souhaitais depuis longtemps cette victoire de Roger Federer à Paris.
J'avoue que je n'y croyais pas cette année car je pensais encore que Rafael Nadal était trop fort. Mais même après cette élimination surprise contre Söderling en 8ème, je ne pensais pas que Federer arriverait forcément à aller jusqu'au bout. Cependant, j'avais quand même au fond de moi cet espoir-là.
Je me suis donc complètement trompée mais peu importe : le résultat, il est là. Et il sera toujours là. D'ailleurs, j'ai apprécié que ce soit Andre Agassi qui remette le trophée, 10 ans après son propre sacre. Je m'en souviens encore, surtout que j'ai toujours apprécié ce joueur. C'est un certain clin d'oeil du destin, sachant que ces deux joueurs sont désormais les seuls a avoir gagné les 4 Grands Chelems sur 4 surfaces différentes. Et c'est à chaque fois au bout de leur 11ème participation à Paris qu'ils ont réussi à le faire.

Quelques jolies photos du vainqueur:



J'ai oublié de dire que j'ai eu la chance de voir Federer jouer cette année en plus! C'était contre Monfils en quart de finale, il y a même pas une semaine. Ce fut une magnifique journée pour moi et j'en conserverai longtemps le souvenir.

samedi 23 mai 2009

Richard Gasquet

Roland-Garros commence demain. On sait déjà qui gagnera et qui n'y participera pas...

Richard Gasquet ne participera donc pas à la quinzaine. Il est suspendu depuis le 11 mai, à titre provisoire, par la Fédération internationale de tennis suite à son contrôle antidopage positif à la cocaïne. Il a déclaré il y a peu: "L'examen de l'échantillon B du contrôle subi fin mars 2009, pendant le tournoi de Miami, auquel je n'ai pas participé, a confirmé le caractère positif du résultat de l'échantillon A prélevé le même jour". Il est dans de sales draps et risque de 3 mois à 2 ans de suspension. Dans ses propos, il souligne qu'il n'a pas pris part au tournoi de Miami : il aimerait effectivement que ce contrôle positif soit considéré comme un contrôle hors tournoi. Dans ce cas, la sanction serait moindre. L'ennui, c'est que ce contrôle a été réalisé dans le cadre du tournoi de Miami où Richard Gasquet s'était inscrit. Il s'est désisté trop tard, c'est-à-dire que le tournoi avait déjà commencé.

Passé le choc de cette nouvelle, je me dis que ce joueur a certes été stupide, pas forcément d'avoir consommé une fois en soirée de la drogue, mais surtout de s'être fait prendre à ce point. Je ne pense pas que c'était un usage à but dopant, plus de type récréatif. Gasquet ne semble pas du tout être un consommateur régulier, d'après certaines analyses capillaires.
Mais, le code antidopage n'a pas a être enfreint, surtout si l'on veut être un joueur modèle.
Le problème, il est surtout là: ce n'est pas un joueur ordinaire...

A 9 ans, en 1996, il fait déjà la couverture de Tennis magazine, annoncé comme le prochain champion que la France attend.
En 2002, il est champion du monde junior. Cette même année, à 15 ans et 10 mois, sur la terre battue de Monte-Carlo, il devient le plus jeune joueur à remporter un match en Masters Series. Pour cela, il bat Franco Squillari, un spécialiste de terre battue. La même année, à Roland-Garros où je me souviens l'avoir vu jouer pour la première fois en direct, il parvient à arracher un set au futur vainqueur de l'épreuve (Albert Costa).
En 2004, il remporte le double mixte de Roland-Garros avec Tatiana Golovin.
En 2005 il confirme les espoirs placés en lui en éliminant le numéro un mondial Roger Federer en quart de finale de Monte-Carlo. Il atteint la même année la finale du Master Serie d'Hambourg mais Federer prend sa revanche. Gasquet est cependant devenu le premier joueur à atteindre une finale de Masters Series en ayant du passer par les qualifications. A Nottingham, il remporte enfin son premier titre le jour de ses 19 ans. Il devient le plus jeune numéro un français de l'histoire.
En 2007, il est demi-finaliste de Wimbledon ce qui lui permet d'atteindre la 7eme place mondiale, son meilleur classement à ce jour. Il participe d'ailleurs cette année-là aux Masters de Shangaï qui réunit les meilleurs joueurs mondiaux.
En tout, il a remporté 5 titres sur 4 surfaces différentes ce qui montre bien sa polyvalence.
En 2008, il n'a rien gagné même s'il a atteint des finales. Il a surtout été cruellement marqué par sa défaite à Wimbledon face à Andy Murray. Alors qu'il menait 2 sets à 0, il a perdu le tie-break du 3ème set ainsi que les 2 derniers sets. Il est donc sorti du top 10 tandis que son adversaire l'a intégré pour ne plus le quitter. Ce dernier est devenu depuis un joueur bien meilleur et assez impressionnant, je dois dire.

On pourrait croire que l'émergence de bons joueurs français l'année dernière l'aurait libéré d'un certain poids, poids que l'on sentait bien souvent peser sur ses épaules et qui lui créait des barrières mentales. Mais ce joueur semble moins motivé, ces nombreux forfaits et ce contrôle positif à la cocaïne ne font que renforcer les soupçons. Richard Gasquet ne paraît pas avoir une réelle envie de jouer au tennis, de s'entraîner durement. Ce n'est pas tout d'avoir une bonne technique, il faut avoir confiance en soi. Ce n'est pas du tout son cas, il n'a jamais possédé un mental solide, ce qui le handicape beaucoup dans ce sport très compétitif. Il n'arrive pas à résister à la pression, pression qui l'accompagne dès son plus jeune âge et qui lui complique tout.
En avril 2008, il déclarait : "Elle est bizarre l'image que j'ai. Jeune, j’ai abandonné un ou deux matchs et je me suis fait descendre. On m'appelait le "Génie", le "Mozart": j'étais le mec qui a du talent mais qui ne savait pas se faire mal. Cette image reste. Les gens n'imaginent pas la pression que l'on a sur les épaules. Le tennis est un sport à la con."

Cela le rend cependant plus humain quelques parts mais ce gâchis est à déplorer. Peut-être n'est-ce que ma propre impression bien sûr, mais je trouve que Gasquet a perdu cette envie de jouer. Je crois qu'il devrait faire autre chose, s'épanouir dans d'autres domaines que le tennis car pour l'instant, je ne suis pas sûre qu'il ait réellement eu le choix. Dès 4 ans, ses parents, professeurs de tennis, l'ont poussé à jouer énormément : du coup, je peux parfaitement comprendre s'il sature un peu. Peut-être que cette sanction lui fera du bien et que cela lui permettra de décider de ce qu'il veut vraiment faire dans la vie. Un mal pour un bien en quelque sorte...

mardi 5 mai 2009

jeudi 30 avril 2009

Une mort

Finalement, j'allais bien mieux depuis mon dernier billet. J'aurais peut-être pu donner de mes nouvelles mais j'étais pas mal occupée. Puis qui s'en soucie? De plus, je poste ici en général quand je me sens moins bien. Écrire m'aide parfois mais pas toujours...

Je ne vais pas faire du neuf alors... Je me sens bizarre aujourd'hui. Une influence du jour de la semaine?
En tous cas, ce n'est pas à cause d'un certain virus qui effraie des tas de gens : je me désintéresse pratiquement de ce sujet même si je me désole que des gens meurent. Tout comme cela m'attriste qu'on ait torturé et assassiné ce jeune homme en 2006. Je sais, ça n'a rien à voir. J'en parle comme le procès s'est ouvert hier.

Finalement, ces morts sont lointaines pour moi, quelques parts. Ce matin, j'ai appris qu'une de nos patientes était décédée. Je crois bien que je ressens un certain choc. Pourtant, je n'étais pas proche d'elle, je lui ai à peine parlé pendant ces mois de stage. Mais quand on a évoqué son souvenir, je me sentais tellement triste, terriblement triste...
Je n'ai pas vécu de deuils bouleversants dans ma famille alors peut-être que cette disparition me renvoie à ma mort prochaine. Cependant, je pensais ne pas avoir peur de la mort et encore moins de la mienne. Alors pourquoi suis-je autant touchée?

J'étais et je reste franchement étonnée par ça car je me considère comme quelqu'un de très insensible. Peut-être est-ce une certaine posture, un moyen de ne pas communiquer sur mes sentiments. Je ne peux ou ne veux les exprimer mais sans doute existent-ils quand même. Mais souvent c'est de la tristesse et de la colère que je ressens, mêlées à du désespoir.

C'est un peu ça en ce moment car je dois terminer mon mémoire mais je doute toujours et j'ai l'impression que personne ne comprendra jamais ce que je ressens précisément. D'où ce sentiment de solitude.
D'habitude, les personnes qui me connaissent guère ne me supportent pas. Ou alors je ne les supporte pas mais c'est un autre problème. Je l'ai encore constaté aujourd'hui. Là, je crois que ce sont les gens qui me connaissent qui ne me supportent plus. Sans doute suis-je en ce moment trop irritable. On verra bien si ça passe.

jeudi 23 avril 2009

Oppression:
Gêne respiratoire, sensation d'un poids qui oppresse la poitrine.
Malaise psychique, accompagné d'une sensation de pesanteur ou de crispation dans la poitrine.

Eh bien ça ne me réussit pas de faire du sport aujourd'hui. Et dire que le temps était au beau fixe.
L'exposition Our Body à Paris a été interdite par la justice avant-hier. Je n'approuve pas vraiment cette décision. A première vue, je la trouve même plutôt ridicule.

L'été dernier, j'avais vu une exposition de ce genre à New York et je l'avais appréciée. Je trouvais intéressant de voir de vrais corps humains et de pouvoir en observer la composition.
Cela dit, je comprends parfaitement que cela puisse choquer voire rebuter certaines personnes. Passe encore que certains musées décident que cette exposition n'a pas sa place dans leurs locaux pour des raisons éthiques. Passe encore aussi qu'il y ait eu certaines polémiques lors de l'ouverture de cette expo. Mais de là à l'interdire complètement à Paris, alors même qu'elle a pu être montrée dans d'autres grandes villes de France comme à Lyon ou encore à Marseille, j'avoue ne pas y comprendre grand chose... Je ne parle même pas des autres pays car je sais que la France fonctionne souvent de façon particulière.

Apparemment, cette exposition porte atteinte à la dignité humaine. Certains corps seraient des condamnés chinois à la peine capitale. Du coup, je saisis un peu mieux pourquoi certaines personnes parlent d'un éventuel trafic de corps humains. Mais de là à déclarer que cela porte atteinte au principe de respect du cadavre et d'inviolabilité du corps humain...
Peut-être est-ce le fait aussi que cette exposition rencontre un certain succès auprès du public. Donc ça dérange, tout comme le fait que forcément il y a une part d'aspect marchand non négligeable dans tout cela...

Enfin voilà, il me semble que chacun possède un avis tranché sur cette décision, dans un sens ou dans un autre, car ça touche à un sujet sensible.

jeudi 9 avril 2009

Pet Grief - the Radio dept

Je trouve que ce lecteur n'est pas terrible. Je le mets quand même car je n'ai rien trouvé de mieux pour ce morceau précis!

J'aime beaucoup ce groupe suédois (The Radio Dept) et ce morceau Pet Grief entre autres. Il est éponyme parce qu'il donne son nom au deuxième album du groupe sorti en 2006.


And then he's gone
Never put up a fight
You think you know someone, right?
Maybe you never did, and how that scares you
I'll shut my mouth for you
Just like your friend would do

And this pet grief
It's just too bad
I've never seen you this sad
And if you need someone who doesn't talk back
I'll shut my mouth for you
Anything you want me to

What can I say?
What can I do?
Don't mean to analyze you
It is a double bind
I can't win this one
I'll shut my mouth for you
Anything you want me to


jeudi 2 avril 2009

Quelques films

Ces temps-ci, j'ai vu beaucoup de films au cinéma surtout, ou chez moi aussi. Voilà ceux que j'ai appréciés.


Io non ho paura-L'été où j'ai grandi (2003)

Résumé:

L'été dans un paisible village du sud de l'Italie. Michele a dix ans et joue à avoir peur avec ses copains... Rien ne semble pouvoir troubler ces moments d'innocence. Et pourtant, au fond d'un trou, il découvre un terrifiant secret. Michele ne se doute pas qu'il est devenu le témoin d'un abominable crime qui changera le regard qu'il porte sur ses proches.

Mon avis:

Un film au scénario très original : en fait c'est l'adaptation d'un roman italien.
L'acteur principal qui est donc un enfant, joue très bien. D'ailleurs, tout est filmé à hauteur de ses yeux, selon son propre point de vue. Ce côté enfantin peut agacer certaines personnes sans doute. Moi au contraire, je trouve que cela permet de retrouver une certaine fraicheur due à l'enfance. L'innocence du héros va cependant être mise à mal par ce qu'il va découvrir. C'est pour cela qu'il va devoir grandir plus vite que prévu, d'où le titre français.
Les images, très colorées, sont saisissantes de beauté et particulièrement le rendu des champs de blés. C'est du à un certain jeu avec la lumière.
Par contre, la fin est peut-être un peu trop mélodramatique. Mais le film n'en reste pas moins très plaisant.


Boy A (2007)

Résumé:

A 24 ans, Jack sort de prison où il a passé toute son adolescence pour un meurtre qu'il a commis lorsqu'il était enfant. Dès sa libération, Terry, assistant social, l'emmène le plus loin possible de ce scandale encore présent dans tous les esprits. Terry lui donne un autre nom, lui trouve un travail, une maison. Dans cette ville d'Angleterre qu'il ne connaît pas, Jack se construit une nouvelle vie à laquelle il tente de se tenir. Mais si l'anonymat est un répit, il est aussi une douloureuse contrainte puisque Jack ne peut révéler à ses nouveaux collègues ou amis, et à la fille dont il tombe amoureux, la vraie nature de son passé. Jusqu'au jour où, par hasard, Jack devient un héros local et que sa photo apparaît à la une des quotidiens...

Mon avis:

Il s'agit d'un thème fort pour un film qui l'est tout autant. Le sujet est certes délicat mais fascinant. Ce récit sur la réinsertion sociale d'un jeune meurtrier est porté par l'extraordinaire prestation du comédien principal Andrew Garfield. Ce n'est pas un film distrayant, mais le but n'est pas de distraire. En fait, cette œuvre fait beaucoup réfléchir ses spectateurs. On est un peu sonné à la fin, bouleversé même et l'on se pose de nombreuses questions. A-t-on le droit de changer? Est-ce possible de vivre une seconde chance? Le peut-on réellement? Quel poids pèse la culpabilité? Peut-on affronter seul toute une population? ...


The Chaser
(2008)

Résumé:

Joong-ho, ancien flic devenu proxénète, reprend du service lorsqu'il se rend compte que ses filles disparaissent les unes après les autres. Très vite, il réalise qu'elles avaient toutes rencontré le même client, identifié par les derniers chiffres de son numéro de portable. Joong-ho se lance alors dans une chasse à l'homme, persuadé qu'il peut encore sauver Mi-jin, la dernière victime du tueur.

Mon avis:

Un thriller coréen efficace et de bonne qualité. On ne s'ennuie jamais selon moi, au contraire et ce, même si certaines scènes ne sont pas forcément toujours très crédibles. Il y a une dose suffisamment forte de suspens dans cette sorte de course-poursuite nocturne. On y trouve également de l'horreur et de la violence (attention beaucoup de sang versé ce qui change d'ailleurs des films hollywoodiens notamment). Il y a quand même quelques moments d'émotion notamment quand le héros doit s'occuper de la fille de la prostituée enlevée. Le héros justement est plutôt dépeint comme un antihéros comme on en voit rarement. Les policiers coréens sont quand à eux critiqués pour leur incompétence. Bref, pour un premier film, c'est un joli coup d'essai. Cela confirme la vitalité du cinéma coréen.


Watchmen - Les gardiens
(2009)

Résumé:

Aventure à la fois complexe et mystérieuse sur plusieurs niveaux, "Watchmen - Les Gardiens" - se passe dans une Amérique alternative de 1985 où les super-héros font partie du quotidien et où l'Horloge de l'Apocalypse -symbole de la tension entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique- indique en permanence minuit moins cinq. Lorsque l'un de ses anciens collègues est assassiné, Rorschach, un justicier masqué un peu à plat mais non moins déterminé, va découvrir un complot qui menace de tuer et de discréditer tous les super-héros du passé et du présent. Alors qu'il reprend contact avec son ancienne légion de justiciers -un groupe hétéroclite de super-héros retraités, seul l'un d'entre-eux possède de véritables pouvoirs- Rorschach entrevoit un complot inquiétant et de grande envergure lié à leur passé commun et qui aura des conséquences catastrophiques pour le futur. Leur mission est de protéger l'humanité... Mais qui veille sur ces gardiens ?

Mon avis:

Du début à la fin, tout est plutôt réussi: la réalisation, le montage, le rythme, le jeu des acteurs, le scénario, les effets spéciaux, la mise en scène, l'ambiance... On voit rarement un film de superhéros comme celui-là. Ainsi, ce blockbuster ne manque pas d'étrangetés. C'est sombre, violent, parfois gore, pessimiste, avec une fin qui surprend, où l'on ne fait plus trop la distinction entre le bien et le mal.
En portant à l'écran un roman graphique réputé inadaptable, le réalisateur nous livre un film certes imparfait mais captivant. Il faut bien dire que pendant ces 2h40, on ne voit pas trop le temps passer et l'on passe un agréable moment.


Sinon j'ai vu d'autres films pas mal bien sûr mais je ne ressens pas spécialement l'envie de les présenter ici. Tout simplement.

jeudi 19 mars 2009

Quelques citations

« Les hommes se distinguent par ce qu’ils montrent et se ressemblent par ce qu’ils cachent. »

Paul Valéry


« L’esprit du doute, suspendu sur ma tête, venait de me verser dans les veines une goutte de poison. »

Alfred de Musset


« Quand on ne trouve pas son repos en soi-même, il est inutile de le chercher ailleurs. »

La Rochefoucauld


« Juger, c’est ne pas comprendre. »

André Malraux


«Quand on dit qu’on se fout de quelque chose c’est qu’on ne s’en fout pas. »

Henri de Toulouse-Lautrec


« Nous gagnerions plus de nous laisser voir tels que nous sommes, que d’essayer de paraître ce que nous ne sommes pas. »

La Rochefoucauld


« Celui qui croit pouvoir trouver en soi-même de quoi se passer des autres se trompe fort ; mais celui qui croit qu’on ne peut se passer de lui se trompe davantage encore. »

La Rochefoucauld


« La confiance n’est pas une illusion vide de sens. A long terme, c’est la seule chose qui puisse nous assurer que notre monde privé n’est pas aussi un enfer. »

Hanna Arendt


« En agissant, on se trompe parfois. En ne faisant rien, on se trompe toujours. »

Romain Rolland


« Il m’est parfaitement inutile de savoir ce que je ne puis modifier. »

Paul Valéry


« Une seule chose importe : apprendre à être perdant. »

Emil Michel Cioran


Du livre "Imparfaits, libres et heureux" de C. André.


Je pense que j'en reparlerai ou plutôt j'en citerai peut-être certains passages.

Je ne suis pas toujours d'accord avec certaines de ces citations mais avec la plupart quand même.


vendredi 13 mars 2009

Je crois que je n'ai pas assez dormi ces derniers jours. Je n'aime pas particulièrement me coucher. Quand je suis chez moi, j'ai beaucoup de mal à m'endormir directement donc je me couche tard. Souvent ensuite, j'écoute la radio ce qui recule d'autant plus l'heure à laquelle je m'endors véritablement. Si je ne le fais pas, je suis en général confrontée à ce que je pense. Il s'agit de pensées assez sombres, c'est le problème. Du coup, cela me maintient éveillée contre mon gré.

Je ne souhaite pas prendre de somnifères car je suis quand même relativement contre cette méthode. De plus, je ressens cette peur si j'en prenais de ne pas me réveiller pour une raison involontaire. Ou un jour peut-être pour une raison plus choisie.

Dans ces moments donc je pense à mon avenir proche ou même plus lointain, alors même que je n'apprécie pas du tout cette idée de me projeter quelque part. Je me dis que je ne vais pas y arriver, je me demande si ça sert réellement à quelque chose de continuer tout ça. Je vois que tout le monde est bien occupé, alors que ce n'est pas vraiment mon cas. J'y arrive pas.
Je sais que c'est, entres autres, parce que je n'ai pas assez d'occupations dans ma vie. Peut-être faudrait-il que je fasse quelque chose à ce sujet. Pour l'instant, je me sens bloquée. Je ne souhaite pas avoir trop de loisirs car je crains que cela n'empiète trop sur mon temps de travail (même si je ne travaille guère).

Je me demande également comment on peut me supporter. Mais ce n'est pas le cas tout le temps donc ça me rassure quand même ;) En même temps, je sais que personne ne peut réellement me comprendre. C'est peut-être égoïste ou parce qu'on est trop fière qu'on écrit ça!

On me reproche ainsi de parler à des personnes par messagerie instantanée. Alors que je fais cela justement pour essayer d'aller mieux et pas du tout pour détruire quelque chose. Je sais parfaitement qu'il ne faut pas se reposer sur son couple pour aller mieux ou pas uniquement tout du moins. D'ailleurs ce n'est pas neuf, j'ai besoin de parler à d'autres personnes depuis que j'ai constaté que cela m'aidait. Et cela même si ce n'est que sur internet et pas dans la vie réelle. D'ailleurs en plus de mon copain, c'est surtout une autre personne qui me remontait le moral parfois. Mais cette personne ne veut plus me parler: c'est ainsi que je le comprends. C'est peut-être mieux même si je n'en suis pas trop sûre. Car quelque part, je me dis que j'ennuie tout le monde, que si on me connait pas mal, on ne reste pas en contact avec moi.

Du coup, comment faire pour aller mieux? Agir et essayer de créer d'autres liens sociaux quand finalement, on reste toujours sur des résultats très négatifs? Ou ne rien faire et se morfondre aussi?

lundi 2 mars 2009

Inside Man - L'homme de l'intérieur (2006)


J'ai vu récemment ce film de Spike Lee. J'avais eu envie de le voir quand il sortait au cinéma en fait. Je ne sais pas trop pourquoi je n'y étais pas allée. Bref, je ne regrette pas d'avoir rattrapé mon retard car j'ai passé un bon moment.
A première vue, le scénario est assez classique au cinéma. L'histoire commence donc par un hold-up avec prise d'otages dans une grande banque new-yorkaise. Mais peu à peu, ce film se révèle bien plus psychologique qu'on pourrait le croire et la fin semble relativement inattendue. On ne voit pas trop le temps passer, alors même que le lieu est pratiquement toujours identique.
Les acteurs jouent tous parfaitement leur rôle. Ce sont des acteurs que j'aime bien en général: Denzel Washington, Jodie Foster, et surtout Clive Owen. Je l'avais déjà remarqué dans Gosford Park (2001) quand il n'avait qu'un petit rôle. Ensuite, il avait le rôle principal dans Les Fils de l'homme (2006), un bon film d'ailleurs. Dommage que là dans Inside Man, il porte souvent un masque donc on ne le voit pas beaucoup ;)

The Cure

Un groupe que j'aime bien même s'il date un peu!

Une chanson assez connue:



Un morceau plus confidentiel que j'apprécie d'écouter (tant pis si on ne l'écoute pas forcément le jour dit) :



Voilà les paroles.

Nothing I am
Nothing I dream
Nothing is new
Nothing I think or believe in or say
Nothing is true
It used to be so easy
I never even tried
Yeah it used to be so easy...

But the last day of summer
Never felt so cold
The last day of summer
Never felt so old
Never felt so...

All that I have
All that I hold
All that is wrong
All that I feel for or trust in or love
All that is gone

It used to be so easy
I never even tried
Yeah it used to be so easy...
But the last day of summer
Never felt so cold
The last day of summer
Never felt so old
The last day of summer
Never felt so cold

Never felt so...

lundi 23 février 2009

Je suis contente pour le film Slumdog Millionaire. Il a été nettement récompensé aux Oscars la nuit dernière.
Je ne vais pas raconter ici son synopsis, déjà connu de pratiquement tout le monde.
J'ai apprécié ce film très original, dépaysant et avec beaucoup de suspens. Parfois, il y a d'ailleurs un peu trop de péripéties donc on se dit que ce n'est pas forcément crédible. L'essentiel n'est pas là. Ce n'est certes pas le film du siècle mais en sortant du cinéma, on reste vraiment sur une très bonne impression ce qui est plutôt rare pour moi.

Je voudrais consacrer quelques lignes également à un film nettement moins connu que j'ai vu il y a peu: Rosso come il cielo en italien. Rouge comme le ciel en français. Non, il n'y a pas d'erreur! Il s'agit du moment où le ciel est rouge au coucher du soleil.

Voici un résumé:

Toscane, Italie 1971. Mirco vit dans un petit village avec ses parents, jusqu'au jour où un accident le prive de la vue. Envoyé dans une école spécialisée à Gênes, dirigée par des autorités religieuses convaincues qu'un aveugle est un handicapé à qui l'on doit refuser toute illusion ou espoir, Mirco y défend son épanouissement et son besoin d'expression personnelle par le biais d'un vieux magnétophone à bandes. Bandes qu'il apprend à enregistrer, couper et monter pour raconter des histoires fantastiques à ses compagnons d'internat.

Mon avis:

C'est un petit film qui ne paie pas de mine, avec peu d'actions. Je ne pense pas que ce film soit sorti en France d'ailleurs. En tous cas, ce film nous relate une jolie histoire sur l'enfance et le pouvoir de l'imagination. Je ne regrette donc pas d'avoir vu ce film assez sympa.

vendredi 20 février 2009

Livre à visage

On entend beaucoup parler de facebook actuellement.
Je n'aime pas trop ce site. Pourtant, j'y suis inscrite. Schizophrénie? Oui, il y a de ça...

Je m'y suis inscrite l'année dernière, je dirais en octobre 2007. Un temps, c'était amusant pour moi de retrouver des anciennes copines ou juste des camarades de classe (ou encore des membres de ma famille). Découvrir les différentes applications avait un côté bien ludique, particulièrement le Traveler IQ Challenge. Au début, je n'osais pas poster ma photo. Puis, j'ai réussi à en mettre plusieurs scrupuleusement choisies évidemment.

J'aimais bien voir ce que devenaient les gens que j'avais connus et dont j'avais perdu le contact pour la plupart. Pour autant, ma politique au niveau des invitations à devenir "amis" était très stricte. Je ne faisais aucune demande car je n'osais absolument pas. Comme dans la vraie vie en fait où j'ai très rarement fait le premier pas avec mes amies.

Je ne sais pas trop pourquoi, il s'est quand même trouvé quelques personnes à m'inviter, sans doute car elles voulaient collecter le plus d'"amis". En général j'acceptais, contente que l'on ait pensé à moi j'avoue. J'ai même réussi à communiquer avec plusieurs de ces personnes, notamment des amies de primaire. Les échanges sont restés dans l'ensemble très futiles et se sont ensuite taris vu qu'on n'avait finalement plus rien à se dire. Voir même l'état de leur profil, me gênait un peu parce que je me rendais particulièrement compte combien on était devenues si différentes les unes des autres. Du coup, j'ai l'impression d'avoir une moins bonne estime de ces personnes enfin surtout de ma meilleure amie de primaire. Je me demande même comment ça se fait que j'ai pu être aussi grande amie avec elle!

Évidemment je n'avais pas beaucoup d'"amis" sur ce site. De toute façon, je n'en voyais pas l'intérêt. Je savais que j'aurais potentiellement bien moins d'"amis" que les gens plus normaux. D'ailleurs cela me désolait un peu par moments car cela faisait ressortir encore plus mon côté étrange et solitaire. Mais finalement je n'étais pas tant triste que ça, vu que je ne passais pas ma vie sur ce site en plus et puis j'étais déjà très consciente de ma particularité ;)

En janvier de cette année, j'ai vécu un moment assez difficile. Alors je ne sais pas trop pourquoi, sur un coup de tête, j'ai décidé de changer mon comportement sur ce site. J'ai voulu ne plus être passive, je me sentais mal. J'ai ainsi invité pour la première fois quelques personnes. Pas énormément, juste d'anciennes connaissances. Ça n'a pas servi à grand chose car je n'avais en réalité que très peu parlé avec, pour certaines et c'était il y a bien longtemps. Même ensuite, je ne ressentais pas trop l'envie de leur reparler et elles non plus je crois. Je sais bien que j'ai eu un comportement étrange. Surtout, je n'ai pas voulu faire des demandes à des personnes dont j'étais vraiment proche auparavant. Je trouve qu'il y a une réelle ironie à ce propos!
J'avais peut-être peur qu'elles veuillent me revoir ou qu'elles refusent de m'accepter. Les deux extrêmes en fait! Dans ce dernier cas, mon orgueil en aurait sans doute pris un coup. J'avais des craintes car on ne s'était pas forcément quitté sur une bonne note. Puis, surtout je me sentais gênée par le fait que certaines de ces personnes avaient des tas d'"amis" contrairement à moi.

Finalement très récemment, une fille étrangère (donc qui habite loin de moi) que j'ai connue en 2005 lors d'un chantier de bénévolat international et avec qui je reste en contact par email m'a fait une demande pour que l'on devienne amies sur facebook. J'avais déjà cherché auparavant cette personne mais je ne l'avais pas trouvée. Donc j'ai accepté et pour une fois j'étais même contente de la voir là même si on est en contact par ailleurs. Elle avait retrouvé d'autres personnes du chantier en fait. Du coup, ça m'a fait plaisir et je leur ai fait la demande directement. Certaines filles avaient été très gentilles. D'ailleurs, j'étais restée en contact par mails avec elles quelques temps.

Après, je me suis dit que cela ferait bizarre car j'avais pratiquement pas d'"amis" garçons dans ma liste. J'ai donc fait la demande à plusieurs même si j'ai rarement été réellement proche d'eux. Sauf ceux de primaire surtout un mais lui je n'ose pas le recontacter. Il y en a deux autres que je n'ai pas retrouvés mais je ne suis pas très sûre que j'aurais réussi à les recontacter non plus. En maternelle et primaire, j'étais un vrai garçon manqué sans doute parce que j'ai été élevée avec deux frères.

Du coup, comme j'ai fait des demandes à des personnes qui je pense m'intimidaient le plus j'ai réalisé que je pouvais tout à fait le faire avec d'autres personnes qui m'intimidaient également à savoir d'anciennes bonnes amies. J'ai enfin réussi à le faire. On s'est donné quelques nouvelles. Puis une voulait même me revoir, cela m'effrayait un peu. Je n'ai donc peut-être pas répondu adéquatement. Il fallait que je l'appelle mais ça je ne peux pas. Donc je me demande si elle ne l'a pas mal pris...
Par contre, d'autres ne vivent pas près de chez moi. Ca m'arrange quelque part.
Sinon, je n'ai pas voulu reprendre contact avec d'autres personnes du lycée avec qui j'étais assez bonne copine car en réalité c'est moi qui à la fin de la terminale n'ai pas voulu rester en contact avec elles. On ne s'entendait pas très bien enfin je pense de mon côté, je ne les appréciais pas tant que ça. J'appréciais peut-être certaines de nos soirées j'avoue.

Je pense que si l'on devait vraiment rester en contact avec des personnes on le serait resté. C'est ce que pensent aussi certaines personnes sociables qui refusent ce système et ne s'inscrivent donc pas sur ce genre de sites. Je comprends fort bien cela et même je trouve cela respectable.
Moi quelque part, je déplore ce système mais j'y participe donc finalement je sais très bien que je n'ai pas tant de convictions que ça...

De plus, le mail constitue souvent un bon moyen de communiquer avec des gens à distance ou également toutes les messageries instantanées. Je crois en fait que les gens sont surtout centrés sur eux et leur profil. Ils donnent l'impression d'être "amis" avec de nombreuses personnes mais très souvent ce n'est qu'illusoire. je ne vois pas bien en quoi une simple liste permettrait de juger de la valeur de ces personnes. Peut-être veulent-elles juste exposer parfois leur bonheur aux yeux des autres comme cela se fait de plus en plus dans nos sociétés.

Je trouve ridicule également les reportages qui se multiplient sur ce phénomène. Notamment, sur le fait que les recruteurs consultent très souvent désormais le profil facebook de leurs candidats avant de les embaucher. Il me semble que ce n'est pas bien compliqué de ne pas mettre son profil en public. Donc si des gens sont assez bêtes pour ne pas prendre de précautions je ne vais pas en pleurer non plus!

Voilà donc maintenant, je ne vais pas plus sur ce site et je ne compte pas y participer plus car cela ne m'intéresse pas.

Pas d'inspiration

J'ai très peu d'inspiration en ce moment, sans doute parce que je suis quelqu'un qui n'a jamais rien à raconter. Cela me désole de plus en plus...
Des personnes par contre auraient peut-être beaucoup à écrire mais elles préfèrent ne rien faire. Je trouve cela vraiment très dommage car en vérité, je rêverais d'avoir cette capacité, cette liberté d'écriture. Je crois vraiment au pouvoir des mots.

A l'écrit, je pense pourtant avoir un peu plus à raconter qu'à l'oral. Surtout que je ne m'exprime ici que pour moi. Mais en n'ayant pas de sujet d'inspiration, je réalise que jamais je ne pourrais vraiment tenir une conversation. Je réalise que je ne suis pas réellement intéressée par quelque chose. Quelques vagues trucs disons mais qui n'intéresseront jamais réellement personne.
Parfois, quand je ne vais pas bien le plus souvent, j'écris des posts stupides. Ainsi, je regrette d'avoir rédigé le précédent qui ne manifeste que plaintes et jérémiades. Je ne dois arriver qu'à faire cela. Cela dit, si je n'ai pas posté plus tôt c'est peut-être parce que j'allais un peu mieux.

jeudi 29 janvier 2009

Aller mal. Cela devient une habitude chez moi. Avant, jamais je ne posais cette question: "Ca va? " à quelqu'un de peur qu'il ne me la retourne. Dans ce cas, j'aurais été obligée d'être hypocrite.

Pourtant, je ne suis toujours pas habituée à cette sensation de douleur, de désespoir qui m'envahit parfois. Trop souvent en ce moment. Ce que je ressens c'est toute l'inutilité de la vie, de ma stupide petite vie. Mais aussi j'ai terriblement conscience de mon étrangeté et cela me pèse chaque jour un peu plus. Parfois au moindre acte que j'effectue.
Comme quelqu'un me l'a un jour dit, "C'est marrant mais je me suis réveillé aujourd'hui". Oui, moi aussi je m'étonne un peu de ça.

Les personnes à qui je parle ne se souviennent pas toujours de ce que je leur ai dit. C'est terriblement blessant, particulièrement en ce moment car je me sens très seule et très triste.

L'une me dit que c'est ainsi dans de nombreux domaines: soit. Mais ça n'en est pas moins vexant et douloureux pour moi. Je me dis que finalement ce que je raconte ne sera pas retenu. Cela devient de plus en plus fréquent alors que je raconte de moins en moins de choses... Cherchez l'erreur!
J'ai l'impression que je ne compte plus pour cette personne du moins plus autant qu'avant. Cela c'est certain.

Ce n'est pas du tout comme si j'avais une vie trépidante et qu'il s'y passait tellement d'événements! Dans ce cas je comprendrais mieux pourquoi cette personne en oublie certains vu le nombre. Là, ce que je ne saisis pas c'est pourquoi cela se passe maintenant. Avant jamais cela n'aurait été le cas. Jamais.

Moi, je ne vais plus oser parler c'est bien simple (surtout quand il s'agit de goûts personnels sujet déjà très sensible pour moi). Donc bon finalement, je pense que je n'aime pas du tout parler. Je crois que pour moi, il y a rien à faire, je serais toujours déçue.

Quant à l'autre personne, je pourrais le comprendre vu qu'elle discute avec beaucoup de gens. Puis, c'est assez rare quand même qu'elle oublie ce qu'elle m'a dit précédemment. Mais bon ça me vexe aussi quelque part je l'admets.

Après concernant d'autres personnes, je ne leur parle même plus assez alors finalement, c'est sans doute pour ça qu'elles n'oublient pas trop ce que je leur raconte. Mais bon pour autant est-ce mieux?

Voilà c'est juste un billet écrit à la va vite donc pardon pour le ton un peu trop geignard..

jeudi 22 janvier 2009

Gloomy planets -The Notwist

Idiot job 203
Newspapers shoot their letters at me
I'm alone at last with every other me
Guardian help me, angel shoot
All you ghosts stand by and salute
And explain:

Why is everything so locked up?

Lake is empty, lake is full
People say it's a push and pull
I know I did the wrong mistake again.
Guardian help me, angel shoot
All you ghosts stand by and salute
And explain:

Why is everything so locked up?

I don't blame it on the front row
Don't blame it on them ruin glass
Don't blame it on the signal
Don't blame it on the steering wheel
Don't blame it on the logbooks

'Cause I know they stay
Like all the cars in NY
Like all the lights on New Year
Like all these gloomy planets
You know they stay

Anyway.





J'ai découvert ce groupe allemand assez méconnu. Pourtant, il chante en anglais et surtout, il produit de magnifiques chansons!
J'adore presque toutes leurs chansons (des 2 albums les plus récents) donc je vais sûrement en reposter ici quelques unes dans le futur. Je pense que c'est parce que j'apprécie toute cette mélancolie qui ressort car c'est exactement ce que je ressens au quotidien, comme ce soir par exemple...

vendredi 16 janvier 2009

Tuer des innocents pour sauver des innocents. Est-ce normal? Est-ce juste?
Mais même tuer des hommes pour sauver des innocents, n'est-ce pas horrible? Sinon c'est être pour la peine de mort. Ce n'est pas mon cas et je ne fais pas du tout d'exception.

Israël est censé aimer la vie. Je crois que c'est surtout la vie de ses civils. La vie des Palestiniens, pour ce pays ( je ne dirais pas qu'elle n'a pas de prix) semble bien moindre que celle de ses citoyens.
Cela apparaît particulièrement en ce moment au yeux du monde. Cela apparaît tellement que cela en est choquant...

Ce conflit à Gaza est le seul conflit au monde où la population civile ne peut fuir: les dégâts n'en sont que plus grands.
Ce conflit est un des seuls où les journalistes sont tenus à l'écart, soi-disant parce que sur ce territoire, la parole n'est pas libre. Mais finalement, seules les images tournées par des habitants forcément impliqués circulent. En fait, cela permet plutôt une certaine tranquillité pour les militaires, car bien sûr, ils ne veulent pas que le monde entier soit témoin des carnages qu'ils commettent.

Cela ne résoudra rien. Ce n'est pas en détruisant plus ou moins un mouvement terroriste ou en détruisant la vie de milliers de personnes que le problème sera résolu.
La violence n'engendre que la violence. Un nouveau groupe terroriste surgira, et il sera d'autant plus soutenu par la population Palestinienne que celle-ci n'aura plus d'espoir.
Finalement si autant de force brute est utilisée contre des civils, ce n'est pas juste parce que des terroristes se mêlent à la population civile, c'est aussi une question de vengeance, une sorte de punition.

Les Palestiniens devraient certes être bien plus nombreux à dénoncer et à empêcher les agissements du hamas. Le problème, c'est que vu la situation actuelle, cela ne risque pas d'arriver. Au contraire, le peuple se retournera complètement contre Israël qui par ses actions s'expose en première place aux critiques et aux sentiments de haine.

La haine a de part et d'autre de beaux jours devant elle.

mardi 13 janvier 2009

La conscience du malheur par Cioran

Tout concourt, les éléments et les actes, à te blesser. Te cuirasser de dédains, t’isoler en une forteresse d’écœurement, rêver à des indifférences surhumaines ? Les échos du temps te persécuteraient dans tes dernières absences… Quand rien ne peut t’empêcher de saigner, les idées mêmes se teintent de rouge ou empiètent comme des tumeurs les unes sur les autres. Il n’y a dans les pharmacies aucun spécifique contre l’existence ; rien que de petits remèdes pour les fanfarons. Mais où est l’antidote du désespoir clair, infiniment articulé, fier et sûr ? Tous les êtres sont malheureux ; mais combien le savent ? La conscience du malheur est une maladie trop grave pour figurer dans une arithmétique des agonies ou dans les registres de l’Incurable. Elle rabaisse le prestige de l’enfer, et convertit les abattoirs des temps en idylles. Quel péché as-tu commis pour naître, quel crime pour exister ? Ta douleur comme ton destin est sans motif. Souffrir véritablement c’est accepter l’invasion des maux sans l’excuse de la causalité, comme une faveur de la nature démente, comme un miracle négatif… 
Dans la phrase du Temps les hommes s’insèrent comme des virgules, tandis que, pour l’arrêter, tu t’es immobilisé en point.

Celui qui n’a jamais conçu sa propre annulation, qui n’a pas pressenti le recours à la corde, à la balle, au poison ou à la mer, est un forçat avili ou un ver rampant sur la charogne cosmique. Ce monde peut tout nous prendre, peut tout nous interdire, mais il n’est du pouvoir de personne de nous empêcher de nous abolir. Tous les outils nous y aident, tous nos abîmes nous y invitent ; mais tous nos instincts s’y opposent. Cette contradiction développe dans l’esprit un conflit sans issue. Quand nous commençons à réfléchir sur la vie, à y découvrir un infini de vacuité, nos instincts se sont dirigés déjà en guides et facteurs de nos actes ; ils refrènent l’envol de notre inspiration et la souplesse de notre dégagement. Si, au moment de notre naissance, nous étions aussi conscients que nous le sommes au sortir de l’adolescence, il est plus que probable qu’à cinq ans le suicide serait un phénomène habituel ou même une question d’honorabilité. Mais nous nous éveillons trop tard : nous avons contre nous les années fécondées uniquement par la présence des instincts, qui ne peuvent être que stupéfaits des conclusions auxquelles conduisent nos méditations et nos déceptions. Et ils réagissent ; cependant, ayant acquis la conscience de notre liberté, nous sommes maîtres d’une résolution d’autant plus alléchante que nous ne la mettons pas à profit. Elle nous fait endurer les jours et, plus encore, les nuits ; nous ne sommes plus pauvres, ni écrasés par l’adversité : nous disposons de ressources suprêmes. Et lors même que nous ne les exploiterions jamais, et que nous finirions dans l’expiration traditionnelle, nous aurions eu un trésor dans nos abandons : est-il plus grande richesse que le suicide que chacun porte en soi ?
Si les religions nous ont défendu de mourir par nous-mêmes, c’est qu’elles y voyaient un exemple d’insoumission qui humiliait les temples et les dieux. Tel concile d’Orléans considérait le suicide comme un péché plus grave que le crime, parce que le meurtrier peut toujours se repentir, se sauver, tandis que celui qui s’est ôté la vie a franchi les limites du salut. Mais l’acte de se tuer ne part-il pas d’une formule radicale de salut ? Et le néant ne vaut-il pas l’éternité ? L’être seul n’a pas besoin de faire la guerre à l’univers ; c’est à lui-même qu’il envoie l’ultimatum. Il n’aspire pas davantage à être pour toujours, si dans un acte incomparable il a été absolument lui-même. Il refuse le ciel et la terre comme il se refuse. Au moins, il aura atteint une plénitude de liberté inaccessible à celui qui la cherche indéfiniment dans le futur…

Extrait du Précis de décomposition (1949)

Plutôt noir comme mon esprit en ce moment si j'en ai encore un remarque...

mercredi 7 janvier 2009

Films préférés pour l'année 2008

Je reviens poster ici et je ne parlerai pas du changement d'année car cela a le don de me déprimer...

Voilà juste un petit bilan des films sortis en 2008 que j'ai vus. Je sais, j'aurais pu poster ça avant mais je ne sais pas pourquoi je n'ai pas trop pris le temps. Sans doute car cela n'intéresse personne à part moi... Mais ce n'est pas pour autant que je ne me dois pas de le faire.

J'ai du voir 18 films de 2008 (pas en tout bien sûr car je ne comptabilise pas les films plus anciens). Mes films préférés plus ou moins dans l'ordre : Paris, Two Lovers, La Zona, Le 1er jour du reste de ta vie, Lust caution, Entre les murs...

-Paris:

Un film choral qui décrit la vie de certains parisiens de milieu très divers. Je ne peux pas trop décrire ce qui m'a plu: c'est un film réussi en tout. Peut-être le fait que l' histoire de chaque personnage est crédible, parfois drôle parfois triste et souvent touchante. Je ne m'attendais pas à grand chose en allant le voir donc ce fut une plaisante surprise. En ressortant du cinéma, j'ai eu cette sensation agréable. C'est assez rare, surtout à ce point!

- Two Lovers: Un synopsis:
"New York, Leonard hésite entre suivre son destin et épouser Sandra, la femme que ses parents lui ont choisi ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, Michelle, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux. Entre la raison et l'instinct, il va devoir faire le plus difficile des choix..."

Ce film simple aborde un sujet universel: l'amour et donc les complications qu'il entraîne. La réalisation est sobre. Elle sert le récit qui ne tombe ainsi jamais dans la mièvrerie. Joaquin Phoenix joue parfaitement son rôle d'être en souffrance. L'intrigue de cette romance sentimentale sombre est très prenante.
Une véritable réussite selon moi, n'en déplaise à certain(e)s qui trouvent que c'est un film pas assez gai pour une personne de mon âge! Là, je ne suis pas d'accord, il s'agit de ce que l'on ressent et cela n'a rien à voir avec l'âge... Pour moi, ce film est bel et bien bouleversant.

-Le 1er jour du reste de ta vie: Une comédie ( à 1ère vue qui ne paye pourtant pas de mine) sympa avec de bons acteurs. La vie d'une famille moyenne retracée de façon originale, à travers le moment le plus important vécu par chacun des membres de la famille. Cela fait parfois un peu cliché mais c'est assez drôle et vrai. J'ai passé un bon moment.

-La Zona: Un synopsis:
"Mexico. Trois adolescents des quartiers pauvres pénètrent dans l'enceinte de La Zona, une cité résidentielle aisée, entourée de murs et protégée par un service de sécurité privé. Ils s'introduisent dans l'une des maisons, mais le cambriolage tourne mal. Plutôt que de prévenir les autorités, les résidents décident de se faire justice eux-mêmes. Une chasse à l'homme sans pitié commence..."
Un magnifique thriller social, sur un sujet assez surprenant a priori. A plusieurs moments, l'émotion nous gagne car le spectateur est plongé dans un univers angoissant et dramatique.

- Entre les murs:
Un genre de docu-fiction qui illustre le quotidien d'une classe dans un lycée difficile. C'est intéressant à suivre avec des dialogues vifs, des acteurs excellents (qu'on n'a pas l'habitude de voir dans les films français) et un déroulement de l'histoire assez proche de la réalité concernant les difficultés que les professeurs rencontrent quotidiennement.

-Lust caution:Après Le secret de Brockeback Mountain, Ang Lee nous offre encore un joli film. Le scénario est plutôt classique (une jeune étudiante est chargée d'approcher et de séduire un des chefs de la collaboration avec les japonais que la résistance veut supprimer). Il y a du suspense et de l'émotion. Les images sont particulièrement esthétiques, la musique est agréable et le jeu des acteurs et actrices est parfait.