mercredi 13 février 2008

Jeune et con - Damien Saez

Une chanson que j'aimais bien que je viens juste d'entendre à nouveau ce soir.


Jeune et con

Encore un jour se lève sur la planète France
Et je sors doucement de mes rêves je rentre dans la danse
Comme toujours il est huit heures du soir j'ai dormi tout le jour
Je me suis encore couché trop tard je me suis rendu sourd encore

Encore une soirée où la jeunesse France
Encore elle va bien s'amuser puisqu'ici rien a de sens
Alors elle va danser faire semblant d'être heureux
Pour aller gentiment se coucher mais demain rien n'ira mieux

Puisqu'on est jeune et con
Puisqu'ils sont vieux et fous
Puisque des hommes crèvent sous les ponts
Mais ce monde s'en fout
Puisqu'on est que des pions
Content d'être à genoux
Puisque je sais qu'un jour nous gagnerons a devenir fous

Encore un jour se lève sur la planète France
Mais j'ai depuis longtemps perdu mes rêves je connais trop la danse
Comme toujours il est huit heure du soir j'ai dormi tout le jour
Mais je sais qu'on est quelques milliards a chercher l'amour encore

Encore une soirée ou la jeunesse France
Encore elle va bien s'amuser dans cet état d'urgence
Alors elle va danser faire semblant d'exister
Qui sait si l'on ferme les yeux on vivra vieux

Puisqu'on est jeune et con
Puisqu'ils sont vieux et fous
Puisque des hommes crèvent sous les ponts
Mais ce monde s'en fout
Puisqu'on est que des pions
Content d'être à genoux
Puisque je sais qu'un jour nous nous aimerons
Comme des fous

Encore un jour se lève sur la planète France
Et j'ai depuis longtemps perdu mes rêves je connais trop la danse
Comme toujours il est huit heures du soir j'ai dormi tout le jour
Mais je sais qu'on est quelques milliards à chercher l'amour

Damien Saez

mardi 5 février 2008

Coïncidences

Il arrive souvent des coïncidences dans la vie: certaines sont plus frappantes que d'autres. En général, les 2 événements qui les constituent ne sont pas très importants, même si sur le coup cela peut nous faire sourire ou réfléchir un petit peu. La question de la rencontre ou plutôt de la simultanéité de ce qui survient est intéressante. Celle du hasard aussi mais c'est une interrogation très vaste que je ne veux pas développer ici, surtout que je ne connais pas grand chose dans ce domaine.

Aujourd'hui, j'ai choisi un mot de 6 lettres car en stage je devais en faire deviner un à un jeune élève. Il devait lui même m'en faire deviner un. J'ai pris le premier mot de 6 lettres qui me passait par la tête. Donc mon choix a duré une fraction de seconde. A moins que j'exagère parce que je n'ai peut-être pas un esprit aussi vif que ça ;) . Et puis le mot importait peu : c'était juste un jeu pour occuper la fin de la séance. D'ailleurs, je n'ai choisi qu'un seul mot aujourd'hui.

Bref, une fois mon stage terminé, je rentre tranquillement chez moi. A ma station habituelle, je sors du métro. C'est alors que je me fais aborder par une femme visiblement étrangère. Avant, je pense que je serais vite passée sans l'écouter. Là, ça ne me gêne plus de m'arrêter. Cette femme ne prononce qu'un seul mot sur un ton interrogatif. Elle a un accent, j'ai du mal à la comprendre. Mais elle me tend un bout de papier sur lequel est inscrit ce mot.
Vous vous en doutez, il s'agit du mot "Etoile". Pourtant, je ne réalise pas tout de suite: je dois réagir vite car le métro va repartir. Je lui réponds donc en anglais que ce métro va effectivement bien à la station Charles de Gaulle - Etoile. Elle n'a pas mentionné le nom complet mais j'avais tout de suite compris qu'il s'agissait de cette station.

Quelques instants après, je réalise que c'était le mot que j'avais choisi auparavant. Ca me fait un peu sourire. Je pense que oui les coïncidences existent bel et bien. C'est bête non?

dimanche 3 février 2008

Un court passage que j'ai envie de citer.

"Autant que l'Espagnol, en effet, le français était ma langue maternelle. Elle l'était devenue, du moins. Je n'avais pas choisi le lieu de ma naissance, le terreau matriciel de ma langue originaire. Cette chose - idée, réalité - pour laquelle on s'est tellement battu, pour laquelle tant de sang aura été versé, les origines, est celle qui vous appartient le moins, où la part de vous-même est la plus aléatoire, la plus hasardeuse : la plus bête, aussi. Bête de bêtise et de bestialité. Je n'avais donc pas choisi mes origines, ni ma langue maternelle. Ou plutôt j'en avais choisi une, le français."

Jorge Semprun, L'Ecriture ou la vie, p352.

Une citation de René Char : Jorge Semprun mentionne souvent ce poète dans son livre.

"Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver."