lundi 22 octobre 2007

Weird Fishes/Arpeggi - Radiohead




In the deepest ocean
The bottom of the sea
Your eyes
They turn me
Why should I stay here?
Why should I stay?

I'd be crazy not to follow
Follow where you lead
Your eyes
They turn me

Turn me on to phantoms
I follow to the edge of the earth
And fall off
Everybody leaves
If they get the chance
And this is my chance

I get eaten by the worms
Weird fishes
Get picked over by the worms
Weird fishes
Weird fishes
Weird fishes

I'll hit the bottom
Hit the bottom and escape
Escape

mercredi 10 octobre 2007

Dans les nombreuses choses qui sont difficiles, savoir se vendre l'est particulièrement pour quelqu'un de timide, qui doute de lui.

Pour mon mémoire de cette année, je devais contacter des personnes afin d'en trouver une acceptant de me diriger. Bien sûr, je n'avais que leur numéro de téléphone. Or je n'aime pas du tout téléphoner. De plus, à cause de certains événements, je m'y suis prise tardivement. Donc je savais déjà que tout le monde dans ma promo ou presque avait trouvé son sujet et son maître de mémoire, depuis longtemps. En n'appelant que maintenant (même si j'avais déjà commencé cet été sans grands résultats), je me disais que c'était largement trop tard, que jamais quelqu'un ne daignerait me prendre. En même temps, j'avais clairement peur que l'on m'accepte car ensuite cela voulait dire que je pouvais échouer. Oui, ce travail de mémoire me parait bien complexe et je pense qu'il me manque certaines capacités pour le mener.

Je ne devrais pas être aussi pessimiste et autant douter de moi : la preuve, après moult péripéties, j'ai quand même fini par trouver quelqu'un.
Lorsque l'on me demandait quelque chose à ce sujet, je ne pouvais pas cacher ce que je ressentais alors même que cela finissait par énerver bien des personnes avec qui je discutais (dont un qui se reconnaîtra :) et que je remercie de m'avoir supportée). Je me demande si je suis trop franche. Je crois que oui. Peut-être vaut-il mieux garder certaines réflexions pour soi. D'ailleurs, dans le passé cela m'a causé un peu de soucis. Apparemment, je n'ai toujours pas retenu certaines choses. Mais je ne peux pas être hypocrite moi, je préfère être sincère et ce même si cela peut faire mal. Pourtant, il doit y avoir des nuances entre les deux. Pour moi c'est rarement le cas: il faut que j'essaye de mettre d'autres couleurs à ma palette, si l'on peut dire.

Sinon, l'autre jour quelqu'un m'a dit qu'il était sûr que j'étais son ange gardien. Ca me fait bizarre car j'ai déjà bien du mal à assumer ma propre vie! Et on ne m'avait jamais dit ça. Là, je sais que c'est vraiment sincère. Il y a des coïncidences parfois amusantes. Mais bon pourquoi pas, même si étant plutôt sceptique, je ne crois pas forcément en l'existence des anges gardiens. Je ne recherche donc pas vraiment le mien.

mercredi 3 octobre 2007

Se libérer de la peur?

En ce moment, on a pas mal entendu parler de la Birmanie.

« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime… Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. (...) Dans un système qui dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme civilisé. »
Aung San Suu Kyi, grande figure de la résistance birmane, prix Nobel de la Paix, d'après son livre "Se libérer de la peur".

Je ne sais pas trop. Certes,trop souvent, je ne sais pas grand chose!
Je suis d'accord avec la première partie mais par contre la dernière partie est peut-être trop positive pour moi. En effet, j'ai l'impression que la peur fait partie de mon environnement naturel surtout en ce moment.

Alors suis je quelqu'un qui n'est pas civilisé ou alors est-ce le milieu dans lequel je vis qui ne l'est pas?
J'ai l'impression de vivre comme un être apeuré et angoissé. C'est juste un cas particulier donc évidemment, il ne faut pas généraliser. Et puis, cela n'a rien à voir avec une réelle oppression d'état. Je me demande juste si ça vaut bien le coup de vivre comme ça.
Enfin, peut-être qu'il faudrait que je lise ce livre mais là j'avoue que je n'en ai pas trop le courage.

lundi 1 octobre 2007

Un bilan

La semaine dernière, j’ai fini mon stage. Celui que j’avais débuté en juillet. Je suis contente car ça ne s’est pas trop mal passé en fin de compte. Il est validé : c’est bien pour moi, vu que sinon je ne pouvais pas passer dans l’année supérieure. J’ai surtout l’impression d’avoir appris pas mal durant ces 2 mois même si à la fin, ça me paraissait long. En plus, je n’étais vraiment pas habituée à ces horaires de travail.

J’ai beaucoup stressé avant de commencer. C’est normal : généralement, l’inconnu fait peur. Même si moi, je sais que j’en éprouve bien plus souvent que les gens non timides. Eux peuvent être juste mal à l’aise au début quand ils font face à quelque chose qu’ils découvrent. Dans mon cas, c’est plus un stress continu. Je n’aime pas trop les stages, situations où je suis pratiquement constamment observée. Si c’est un stage d’observation, c’est différent mais là bien sûr à ce stade on s’attend à ce que je m’occupe plus ou moins des patients.

Je pensais aussi qu’on allait me trouver bizarre sachant que je ne parle que très rarement. C’est d’autant plus vrai avec les personnes en position d’autorité (comme une maître de stage par exemple) ou dès que l’on se retrouve à plus de 2 personnes.
Alors effectivement, j’ai eu droit à des remarques à ce sujet dès la fin du premier mois ! J’ai beau le savoir à l’avance, j’ai toujours du mal à les accepter ! Au contraire, je ne me sentais vraiment pas bien car même si ce n’était pas méchant et que c’était pour m’aider plus ou moins on va dire, cela ne me fait que me renforcer dans ma conviction que je suis une personne bizarre. Genre je ne le sais pas déjà que j’ai certains défauts ! Je pourrais être fière de cette bizarrerie, du fait que je ne me sens pas comme les autres gens. Mais non pas du tout car j’aimerais tant être une personne plus normale. Je sais que ce terme n’est pas forcément génial car il y a toujours le problème de la norme et de sa définition. Disons juste que j’aimerais avoir bien plus confiance en moi et avoir plus de facilité pour communiquer. L’un va avec l’autre sans doute.

Sinon, j’ai réussi à bien m’entendre avec 2 stagiaires, l’une qui était au cabinet en juillet et l’autre en septembre. Je me suis ainsi rendu compte que tout le monde n’était pas aussi méchant que je le pensais. Mais c’est parce que j’ai pu faire leur connaissance uniquement en individuel. Si ça avait été dans un groupe, je sais parfaitement que je n’aurais pas pu bien m’entendre avec elles. Je n’aurais pas pu me sentir assez à l’aise pour cela. Et puis, je n’avais pas à faire la démarche d’aller spécialement vers elles puisqu’elles étaient au même endroit que moi. Donc je ne pouvais pas les éviter comme je le fais d’habitude.

Avec les patients, en septembre je me sentais bien plus à l’aise qu’en juillet. Il faut dire que je les connaissais mieux et je faisais plus de rééducations que l’autre stagiaire donc là je me posais moins de questions. En plus, elle débutait donc je devais lui montrer comment faire. En juillet, c’était l’inverse avec l’autre stagiaire qui était bien plus expérimentée que moi et surtout si sûre d’elle que cela m’impressionnait. Puis, l’habitude est venue aussi.
J’ai aussi du répondre souvent au téléphone et appeler donc c’était l’occasion d’être plus à l’aise avec cet outil.

Certains patients ont vraiment été touchants et ils ont eu l’air triste quand je leur ai annoncé mon départ. Ca m’a bien surprise. C’était surtout ceux auxquels je m’étais le plus attaché. Donc surtout des enfants. Pareil, ma maître de stage me répétait que j’allais lui manquer, ça j’en suis moins sûre car on ne s’est pas très bien entendues vu que je ne lui parlais pas des masses. Mais bon, elle était si différente de moi, c’est hallucinant. Elle parlait même toute seule c’est dire ! Cependant, je lui suis reconnaissante de m’avoir acceptée auprès d’elle. Ainsi, j’ai pu avoir une deuxième chance.

Au fait, le patient laryngectomisé sur lequel j’avais un peu écrit auparavant présente malheureusement bel et bien une récidive de cancer. Il a donc commencé sa chimiothérapie. Etrangement, ça ne me fait pas du tout le même effet que sur le coup. Je ne sais pas pourquoi mais je ne ressens plus grand-chose. Je dois être égoïste peut-être. Bien sûr je souhaite qu’il s’en sorte mais ça ne m’empêche pas de ne pas trop y penser.

Conlusion, ce n’est tout à fait vrai. Même si parfois je n’ai pas l’impression de changer, je change peut-être un peu grâce à une expérience comme ce stage ou à d’autres.



"Il faut se tenir au difficile. Tout ce qui vit s'y tient. Il est bon d'être seul, parce que la solitude est difficile. Il est bon aussi d'aimer car l'amour est difficile." Rainer Maria Rilke