dimanche 21 décembre 2008

Presque une sauvage

C'est le résultat d'un test que je viens de faire sur le net. Même s'il est très basique, je suis d'accord avec ce qu'il décrit.

Tranquille, sereine et très secrète en même temps, vous fuyez souvent foule ou réunions, vous aimez la solitude.
Vous en avez besoin pour préserver votre personnalité et votre façon d'appréhender le monde. Vous retrouver chez vous, ou en famille, voir un(e) ou deux amis(es) de temps en temps, cela vous plait. Mais vous préférez les longues promenades dans une ville ou dans la nature, les heures passées à lire, regarder des films, ou utiliser votre inventivité.
Vous êtes une véritable solitaire, presque une sauvage... Sans être misanthrope, vous fuyez les situations ou les personnages trop complexes ou médiocres.
Vous refusez aussi d'entrer dans un système ou de faire des compromis contraires à votre éthique basée sur le libre-arbitre, l'indépendance et certaines valeurs intellectuelles. Vous n'aimez pas perdre votre temps ou votre énergie.
N'oubliez pas que le monde tourne autour de vous, et qu'il vous attend chaque jour. Aspirez à rencontrer les autres, ceux-ci vous apporteront de nouvelles sources d'intérêts, ou de réflexions, sans vous empêcher d'atteindre le but que vous vous êtes fixé.
Vous garderez votre capacité de regard sur vous-même et sur l'ensemble de votre vie, d'une façon plus constructive, en évitant d'en voir seulement une image linéaire.

Un article sur les solitaires à tendance asociale:
http://www.psychologies.com/article.cfm/article/5668/autopsy-je-ne-me-sens-bien-que-seul?id=5668&page=1

mardi 16 décembre 2008

9 de Damien Rice

Récemment, j'ai réécouté cet album "9" sorti en 2006. Finalement, je n'en suis toujours pas lassé. C'est même assez rare que j'aime un album en entier à ce point. En général, c'est plus une ou deux chansons que je préfère nettement par rapport aux autres. Sans doute est-ce parce que ce disque est particulièrement original et les émotions que font passer le chanteur semblent réellement vécues.
Bien sûr, c'est plus de la tristesse et même de la colère que de la joie qui ressortent au fil des chansons, mais ça n'en est pas moins harmonieux et artistique pour moi!

Par contre, je ne conseillerais pas spécialement l'album précédent de Rice "O".
Il est possible que cet album reste unique en son genre. Je ne suis même pas sûre que si le chanteur en sortait un nouveau, je l'apprécierais forcément. C'est à voir bien sûr, enfin pour l'instant il n'y aurait rien de prévu, il me semble.


mardi 25 novembre 2008

Etats d'âme

Sinon, pour étaler mes états d'âme, je me sens moyennement bien en ce moment.
Je n'avance pas du tout dans mon mémoire, d'ailleurs j'ai du mal à me motiver pour travailler. C'est surtout que je me dis que je ne vais pas réussir à rédiger des lignes et encore moins des pages! Donc bon on peut bien me dire que si je vais y arriver et m'encourager, je n'y crois pas du tout. Car moi je me connais et je sais que ce type de travail est très compliqué pour moi. Alors oui, peut-être faut-il souffrir et se faire violence... Je ne dois pas savoir comment faire. Et là on est déjà à la fin de l'année et toujours rien de concret, c'est bien mal parti.

Encore pourrait-on croire que je suis quand même motivée pour finir mon année, donc mes études enfin (j'en ai plus qu'assez), et aborder la vie active ensuite avec un réel enthousiasme. Mais non ce n'est pas mon cas. Pas tant que ça hélas. Je sens bien qu'il y a quelque chose de brisé. J'entends encore résonner certaines paroles... Etant têtue, je pourrais prouver ou essayer de prouver à ces personnes qu'elles ont eu tort mais au final je ne sais pas pourquoi c'est comme si je n'en avais plus la force. C'est aussi que je m'en fous de ses personnes: je n'ai rien à leur prouver même si au final je sais très bien que cela s'est repercuté en moi comme une sorte de gangrène. Ca me dégoute de la vie active en fait, déjà qu'à la base j'avais très peur de ça...

Depuis que j'ai eu des tas de problèmes notamment pour valider (ou pas) mes stages, je me sens nulle, pas du tout qualifiée pour faire ce futur métier que j'avais pourtant envisagé d'exercer avec joie. Avoir été acceptée suite à ce concours m'avait apporté du baume au coeur dans ma vie bien misérable à l'époque, il faut le dire. Peut-être était-ce parce que j'avais pour une fois réussi quelque chose de pas forcément évident vu la sélection qu'il y avait.
Mais sans doute aussi car dès lors j'avais un but dans ma vie. Oui moi qui auparavant ne m'étais jamais projetée dans quoi que ce soit : ni vie professionnelle ni vie familiale. Je pensais ne pas avoir d'avenir vu ce que j'étais, vu comment je me considérais telle un monstre en quelque sorte ou tout simplement une anomalie. Je n'éprouvais pas de désirs conscients car pour moi leur réalisation était inaccessible. Maintenant j'ai peut-être évolué sur certains points. Le problème c'est que je sens que ce métier ce n'est même plus un vrai objectif pour moi donc ça m'attriste beaucoup. J'ai du faire énormément d'efforts et finalement, j'ai bien l'impression que cela se retourne contre moi...

Voilà sinon, je me sens bien moins mélancolique au niveau de mes goûts. Cela m'apparait moins fade. J'ai été à une exposition (Raoul Dufy), je relis un peu et j'écoute de nouvelles musiques.
C'est sans doute d'une part (pas uniquement) parce que je reparle depuis peu avec mon ancien copain. C'est pratiquement la seule personne avec qui je peux réellement partager certains goûts. C'est peut-être bizarre d'écrire ça vu que j'ai un copain. C'est très différent même si l'on partage certains goûts également bien sûr. Cela doit dépendre si à la base, on a des intérêts similaires ou pas j'imagine, puis de la façon de s'y prendre aussi.

Du coup, je me demande si un couple peut vraiment durer s'il a peu de goûts en commun en fait. Je ne sais pas trop vu que je n'ai pas beaucoup d'expériences dans ce domaine. Je devrais peut-être pas me poser la question. Ca ne me gêne pas tant que ça, si je sais que je peux quand même compter par ailleurs sur quelqu'un qui par exemple veut réellement savoir ce que je fais pas juste pour s'intéresser à moi comme ça mais pour éventuellement écouter ce que j'écoute ou lire ce que je lis ou voir ce que je vois. Mais aussi c'est peut-être quelque chose de narcissique je ne sais pas trop: je dois me dire que ça l'intéresse vraiment dans ce cas ce que j'aime. Mais moi de même, je m'enrichis ainsi en découvrant de nouvelles choses.
Cependant, je ne sais pas si c'est bien de dissocier ça. Je me dis que c'est à ça que servent les vrais amis, enfin je crois non? Alors c'est sans doute pour ça que je ne peux pas me résoudre à ne plus parler à cette personne ou lui donner de mes nouvelles parfois. Je ne sais pas si c'est bien, finalement parfois je doute mais je veux quand même garder le contact.

Pas de noirs au stade

On a vu que l'élection de Barack Obama a constitué un événement historique aux Etats-Unis mais ailleurs également bien sûr. Comme je l'ai déjà écrit, pour une fois qu'avoir une peau un peu colorée constituait un atout et non pas un handicap comme trop souvent...

Je ne pense pas que cela puisse arriver en France mais le problème n'est pas là. Si déjà on ne jugeait pas les gens sur leur couleur de peau, j'en serais très contente car je ne supporte pas la moindre forme de discrimination.

Alors lire ce qui se passe en Russie actuellement me fait vraiment frémir. Voici un article intéressant du Monde relatant les problèmes des étrangers dans ce pays, en particulier au stade. Il y a déjà eu au moins 80 meurtres recensés pour cette seule année. On n'en parle pas beaucoup mais c'est vraiment très important de dénoncer ces actes et d'avoir conscience de ce qui ce passe d'abject dans un pays pas si éloigné de nous.

J'étais déjà au courant de cela ayant précédemment lu un article similaire. Mais je dois dire que ça fait au moins un an et pourtant rien ne semble réellement changer. C'est bien déplorable...

Je recopie l'article entier car je sais qu' il ne sera bientôt plus accessible donc ça ne sert à rien de donner un lien.


Pas de Noirs au stade

SAINT-PÉTERSBOURG (RUSSIE) ENVOYÉ SPÉCIAL

Il n'a pas senti la lame lui percer le dos, ni lui trouer le ventre. "Je croyais que je recevais des coups de poing", sourit aujourd'hui Maira Mkama. A sept reprises, un des trois skinheads lui perfore le corps. Dans cette ruelle sans lumière, dans le nord populaire de Saint-Pétersbourg, il est à terre. Sur le bitume gelé, les crânes rasés le cognent, sans bruit, sans insulte. Les coups volent, les minutes aussi... Maira arrive enfin à hurler. Aussitôt les assaillants s'évaporent.

C'était le 11 novembre 2007, il était à peine minuit. Maira Mkama, 24 ans à l'époque, devait rejoindre un copain pour boire des bières à la santé de son équipe, le Zénith Saint-Pétersbourg, qui venait de remporter le championnat de Russie. Sait-il pourquoi, cette nuit-là, il a perdu un rein ? "Oui, soupire-t-il. C'est à cause de ma couleur." Tanzanien du côté du père, russe de celui de la mère, le jeune homme a hérité d'une peau café crème.

Ses proches croient que des supporteurs racistes du Zénith l'ont attaqué pour fêter à leur manière la victoire de leur club. Lui ne le croit pas. C'était comme ça, gratuit. Il n'a pas vu de visages, juste des boules à zéro. Trop vague pour la police. Personne ne connaîtra l'identité des skinheads, mais une certitude : en Russie, être noir, c'est vivre avec l'angoisse à fleur de peau.

Le centre SOVA, une organisation de défense des droits de l'homme basée à Moscou, a recensé 86 meurtres racistes à l'encontre d'Africains ou de Caucasiens en 2007. Le directeur du centre, Alexander Verkhovsky, a déjà dénombré 80 meurtres cette année. La plupart des crimes sont commis à Moscou. Mais Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, n'est pas en reste : il y a un mois encore, un Togolais s'est fait poignarder en pleine journée. En avril 2006, un Sénégalais a été tué d'une balle dans la tête avec un fusil à pompe orné d'une croix gammée.

"Il faut toujours être sur ses gardes", martèle Désiré Deffo. Ce Camerounais de 42 ans, dont dix-sept passés en Russie, président de l'association African Center, raconte qu'il peut se rendre, tout seul, au théâtre ou au cinéma, même la nuit. "Mais, dit-il, il y a un endroit dans la ville où je ne peux pas aller, c'est au stade. Il y a un risque pour ma vie." "C'est vrai, je n'ai jamais vu un Noir dans les tribunes", s'étonne Vadim Tulpanov, chef de l'Assemblée législative de Saint-Pétersbourg, un proche du président Dmitri Medvedev et de Vladimir Poutine - tous supporteurs du Zénith.

C'est dans le modeste stade Petrovsky (22 000 places) que le Zénith vient de se faire un nom en Europe. L'équipe - la plus riche de Russie avec plus de 100 millions d'euros de budget grâce à son sponsor Gazprom - a remporté en 2008 la Coupe de l'UEFA (l'Union européenne de football) et la Supercoupe face à Manchester United cet été à Monaco... Engagée dans la prestigieuse Ligue des champions, elle accueille les grands clubs. Mardi 25 novembre, elle devait recevoir la Juventus de Turin. Le 12 mars, face à l'Olympique de Marseille, le Zénith s'est fait connaître par ses supporteurs, allergiques à la couleur. Pour accueillir les joueurs de l'OM, surtout les Noirs, des "ultras" se sont recouverts le visage de la fameuse cagoule blanche du Ku Klux Klan, ont imité des cris de singe, lancé des bananes. Dans une tribune, un singe en peluche portant le maillot marseillais a été pendu au bout d'une corde. "C'était amusant, lance Dmitri, 22 ans, un fan du Zénith qui dit appartenir à un groupe de supporteurs, les Members, proche des mouvements néonazis. C'est important de montrer aux nègres qu'ils sont des nègres. Nous sommes des patriotes de la ville, la place des Noirs n'est pas chez nous, mais dans les arbres en Afrique." C'est par téléphone que Dmitri tient ses propos. Un rendez-vous était prévu, mais il l'a annulé lorsqu'il a appris que son interlocuteur était arabe.

Amusant, le singe pendu au bout d'une corde ? Le président de l'OM, Pape Diouf, n'a pas ri. Le Zénith a écopé le 25 juillet d'une amende de la commission de discipline de l'UEFA de 36 880 euros, pour racisme. Une accusation que récuse encore aujourd'hui le club. "C'est à vous dégoûter du football", estime Pape Diouf. Cette somme "symbolique" est presque, selon lui, "une forme d'encouragement" au racisme. L'UEFA affirme avoir récemment renforcé sa législation contre le racisme : comme sanction, les équipes pourront jouer à huis clos. "On prive des clubs de millions d'euros", se félicite William Gaillard, son porte-parole. Le Zénith est aussi connu pour être l'un des rares clubs en Ligue des champions sans le moindre joueur de couleur. L'UEFA a posé la question aux responsables russes : pourquoi n'y a-t-il pas de Noirs chez vous alors qu'il y en a dans des clubs moscovites ? "On avait eu écho d'une règle non écrite dans le club : pas de Noir", confie William Gaillard. Réponse du Zénith : c'est le hasard, l'occasion ne s'est pas présentée. L'argument a du mal à passer. En 2007, l'entraîneur néerlandais du Zénith, Dick Advocaat, avait déclaré - avant de démentir - qu'il ne pouvait prendre de joueurs noirs car les fans ne le supporteraient pas.

A la sortie du terrain d'entraînement, Le Monde lui a reposé la question : pourquoi n'y a-t-il pas de joueurs noirs ? "Ce n'est pas un problème de couleur..." L'entraîneur ne finira pas sa phrase. Alexeï Petrov, son attaché de presse, coupe court à l'entretien qui venait de commencer deux minutes plus tôt, en égrenant les nationalités des joueurs du club : deux Sud-Coréens, un Français, un Argentin... "Les gens veulent dire du mal sur nous, explique M. Petrov, tendu. Il n'y a pas de racisme." Pourtant, dit-il, il y a de la prévention. Sur des panneaux publicitaires, autour de la pelouse du stade, on peut lire : "Non au racisme."

Alexander Alekhanov, le président des Nevsky Front, le plus important groupe de supporteurs, se damne pour son club, se plie à toutes ses décisions. Mais une chose l'attriste : il ne comprend toujours pas pourquoi son équipe "achète" des footballeurs étrangers - des "légionnaires". Et si demain un attaquant noir débarque au Zénith ? "C'est une question délicate, soupire-t-il. Avec les autres groupes de supporteurs, nous nous sommes mis d'accord sur une consigne : ne pas parler de ce sujet."

"Ce n'est pas la tradition du club d'accueillir des joueurs de couleur, explique un ultra, Anton Riabkov, 24 ans. Ce club, c'est notre identité." "Ne pas avoir de Noir, c'est la seule chose qui nous différencie de Moscou, notre rivale", argue Maxim Lechenko, 23 ans, un hooligan qui aime se battre contre ses homologues moscovites. "Et puis les Noirs, ils trichent, ils simulent des penalties", raconte Alla Nafanja, 28 ans, membre du 15e Secteur. Pourtant, il y a bien des joueurs étrangers au Zénith ? "Oui, reconnaît son petit copain, Dmitri, 23 ans, surnommé Chip. Mais ils sont blancs et bons."

Le Nigérian Peter Odemwingie, attaquant du Lokomotiv Moscou, assure ne pas avoir de problème lorsqu'il foule la pelouse du Zénith. Mais le joueur ne peut s'empêcher de rire en racontant une anecdote de son club. Il y a trois ans, un joueur noir a reçu une banane au stade de Saint-Pétersbourg : "Il l'a ramassée et l'a mangée !" "Le stade de foot est devenu le lieu où on affiche son nationalisme et sa xénophobie, explique Alexander Vennikov, responsable du mouvement Pour une Russie sans racisme. Le stade doit être un territoire pur. Il est même devenu une école pour tous les nazis."

Pour Jean-Michel de Waele, professeur en sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles, "au-delà de l'internationalisme proclamé au temps de l'URSS, ça reste un vrai choc culturel pour la Russie de voir des Noirs". Selon Désiré Deffo, le président d'African Center, 3 000 Africains vivent à Saint-Pétersbourg, ville de 5 millions d'habitants. Les mentalités vont évoluer, estime-t-il : "Comme le Zénith joue de plus à plus à l'extérieur de ses frontières, le Russe devient à son tour un étranger." Dmitri, le supporteur proche des néonazis, ne comprend pas cet argument : "Un Russe ne peut pas être un étranger, c'est un Blanc."

La ville de Saint-Pétersbourg a lancé, il y a plus de deux ans, le programme "Tolérance". Deux millions d'euros par an consacrés à des expositions d'artistes étrangers, des matches de foot entre différentes associations ethniques... "Les jeunes ont été abandonnés par l'Etat depuis la chute du socialisme. Le stade est un moyen, pour eux, de se défouler, explique un des responsables de ce programme, Vladimir Mikhaïlenko. La solution, c'est de leur rendre la fierté d'appartenir à une grande ville culturelle."

Ce programme, Hamidou Bakayoko en rigole. Il est malien et vit depuis vingt-six ans à Saint-Pétersbourg. Agé de 46 ans, il est marié à une Russe, ils ont un enfant. Il est mordu de foot, mais ne mettra jamais les pieds au stade. Plombier dans le quartier de Petrogradskaya, il grille cigarette sur cigarette dans son atelier vétuste en méditant sur son sort : "La Russie, c'est pas un pays pour les Noirs. Le racisme, c'est la maladie principale ici. Je ne peux pas faire 200 mètres dans la rue sans me faire pointer du doigt."

Il met son manteau, allume une énième cigarette, et c'est parti pour une promenade. Deux cents mètres plus loin, une femme, la quarantaine, sourire moqueur, montre du doigt Hamidou à ses deux amis. "Comme un animal, souffle-t-il. Et encore, on ne m'a pas demandé si je me suis lavé aujourd'hui."

Mustapha Kessous

Article paru dans l'édition du Monde du 25.11.08.



mardi 4 novembre 2008

Elections américaines

Tout le monde ou presque est au courant : aujourd'hui les Américains votent. C'est le point final d'une campagne historique, la plus longue et la plus chère de l'histoire du pays. J'ai envie d'y consacrer quelques lignes même si je n'apporte rien de neuf évidemment ;)

Il parait que la participation sera en forte augmentation. Les Américains votent peu de façon générale: en 2004 lors des dernières présidentielles, la participation avait déjà atteint un record de l'ordre de 60% des électeurs. Ca parait assez peu si l'on compare avec la France! Cette année, il y aura donc certainement des files d'attentes interminables, des problèmes techniques parfois...

J'espère quand même que le candidat qui obtiendra le plus de suffrages sera élu et non pas celui qui en obtiendra le moins comme en 2000. Pour le coup, je ne trouve vraiment pas ce système américain de grands électeurs très démocratique. Les voix de quelques individus dans des états-clés peuvent faire basculer le résultat alors que d'autres voix dans des états déjà acquis aux candidats n'auront finalement que peu de valeur...


Quelque soit le résultat, je serai contente. C'est la fin des années Bush et comme beaucoup de personnes je ne vais pas les regretter...

Je serai bien plus contente si Barack Obama est élu (cf mon post de mars). Désormais, je le crois fortement même si j'ai toujours un petit doute car pour moi c'est quelque chose d'extraordinaire presque d'irréel.
Je ne sais pas pourquoi sa couleur de peau est un tel événement, même pour moi. Ca ne devrait pas l'être mais finalement je crois que le facteur racial joue quand même beaucoup on ne peut le nier. Ce serait formidable dans un pays ou l'esclavage et la ségrégation ont causé tant de douleurs jusque dans les années 1960... Mais Obama lui-même se place sur un créneau post-racial et s'il est battu selon lui ce ne sera pas à cause de sa couleur.

Je pense que cet homme est capable de réaliser de grandes choses et là cela n'a rien à voir avec sa couleur de peau. En plus je trouve qu'on se focalise bien trop sur cela alors que cet homme finalement est aussi blanc que noir. Au début, il a même surtout été élevé par sa mère et sa grand-mère blanches. Ce n'est que plus tard en grandissant qu'il a découvert ses origines plus noires.
C'est surtout que si une personne a ne serait-ce qu'un peu de famille noire on va automatiquement dire qu'elle est noire. Je ne trouve pas ça terrible, mais apparemment les Américains n'utilisent pas trop ce terme de métis. Enfin donc au moins je pense que de par son éducation et son passé, il sera plus ouvert au monde et plus à même de prendre de bonnes décisions.

Pour autant j'ai quelques doutes: une élection se fait de plus en plus surtout grâce à la capacité à séduire mais cela ne veut rien dire sur la capacité à gouverner un pays évidemment. Je pense qu'il est très possible que l'on soit sans doute déçu dans quelques temps par la politique future de cet homme (s'il est élu bien sûr). Il ne faut pas attendre de miracles. Je n'en attends pas du tout. Pour moi c'est toujours ainsi car être confronté à la réalité du pouvoir n'a rien à voir du tout avec des discours prononcés avec charisme ou pas.

Pour John Mc Cain, je pense que ce n'était pas au départ forcément un mauvais choix de candidat républicain. Cet homme a des qualités également. Il s'est battu pour son pays au Vietnam. Il s'est battu contre la torture qu'a plus ou moins autorisée G.W. Bush: il a fait voter en 2005 au Sénat un amendement contre la torture. D'ailleurs, il n'a jamais été aussi conservateur que le président et a été souvent un critique de l'administration Bush, on ne peut le nier. Il a ainsi demandé la démission de Donald Rumsfeld. Il a également souvent travaillé avec des démocrates pour le bien de son pays.
C'est juste une anecdote mais j'ai appris qu'il avait envoyé un message de condoléances à Obama pour le décès de sa grand-mère... Je pense que d'autres candidats n'en auraient pas fait autant.
Dommage qu'il n'ait pas réussi à obtenir l'investiture officielle plus tôt (il s'était déja porté candidat aux primaires républicaines en 2000 face à Bush mais avait perdu).

Mais franchement, sa campagne n'a pas trop permis de dégager ses qualités. C'est vrai que les médias (et moi-même j'avoue) avaient déjà un a priori défavorable à son encontre, certainement du au fait qu'il appartient au même camp que G.W. Bush et qu'il est relativement âgé. Il a réussi à être candidat bien trop tard. Les circonstances sont très mauvaises pour un républicain: succéder à Bush est quasiment impossible vu son impopularité actuelle. Les électeurs penchent plus vers un candidat d'un autre camp, c'est assez logique. Mc Cain a du se droitiser pendant sa campagne, avec un choix de colistière qui a pu faire un peu peur...

Voilà demain on saura je suppose.

vendredi 24 octobre 2008

Je me sens un peu triste en ce moment. Je ne vais pas mal quand même, loin de là. Pourtant, j'ai l'impression d'être envahie peu à peu par la mélancolie. Est-ce à cause de l'automne, saison souvent propice à ce genre de sentiment?

Ce n'est pas neuf : je me demande si je vais continuer ce blog. Je n'ai plus d'inspiration. Il est dur d'écrire un blog de façon régulière, surtout pour quelqu'un comme moi. Pour bien d'autres gens également. Au bout d'un certain temps, l'enthousiasme des débuts retombe. Au bout d'un certain temps, la durée entre chaque nouveau billet s'allonge jusqu'à parfois l'arrêt provisoire ou définitif.

J'ai regardé pour être sûre de la date. Ce blog, je l'ai débuté le 18 mars 2007. Pour cette note inaugurale, j'avais recopié un de mes rares poèmes. C'est un poème que j'aime beaucoup mais je me rends compte en le relisant qu'il est finalement assez ambigu. Il évoque une voix sortie de nulle part qui atténue ma mélancolie justement ;) En fait, dans ma tête c'était simplement une chanson donc absolument rien de mystique. C'est marrant là, je trouve que ça prête beaucoup trop à confusion. Cela fait plus d'un an en tous cas. Je n'aurais jamais pensé tenir autant.

Je n'ai par exemple plus rien à partager. Mes goûts. Tout m'apparaît plutôt fade. Certes, j'ai toujours écrit que je n'en avais pas tellement. Pourtant si, j'en avais depuis quelques temps surtout. Soit parce que je les avais découvert moi-même, pour moi mais aussi éventuellement pour les faire découvrir à d'autres, soit parce qu'on m'en avait fait découvrir. Donc tous mes goûts ne sont pas forcément très vieux contrairement à ce que je pouvais croire.

D'ailleurs quand j'étais jeune, je n'écoutais pratiquement jamais de musique. Je n'en avais pas trop l'occasion mais aussi car j'avais un problème très spécifique. Lorsque j'écoutais une chanson, je ne savais jamais si je l'aimais ou pas. Oui, je sais que c'est très étrange mais je ne me l'explique pas.

Maintenant ce n'est plus le cas, mais les chansons actuelles me paraissent fades. Je n'ai plus trop l'occasion de découvrir des perles. Peut-être que les bons morceaux se font de plus en plus rares (comme les bon films et les bons romans). Mais il n'y a pas que ça.

De toute façon, personne ne me les fera découvrir désormais. Ou alors je ne les ferai découvrir à personne. Cela me rend un peu triste. Je suis peut-être trop fataliste. Avant, tout cela m'importait peu car quand j'avais des amies proches, on ne partageait pas forcément nos goûts à ce niveau et puis ensuite, j'étais aussi solitaire pendant pas mal de temps. C'est juste qu'une fois qu'on a essayé de se dévoiler même si ça nous coûte, on saisit un peu mieux cette notion de partage et d'échange. Finalement là pour moi semble-t-il, elle n'est plus si réelle ou plutôt si, elle est réelle dans mon esprit mais absente dans la réalité et c'est ce décalage qui est un peu difficile. Enfin bon, je me doute que je ne suis pas bien claire.

mercredi 15 octobre 2008

Kent - Quiet Heart



Une vidéo que j'ai faite récemment. J'aime particulièrement la chanson et les photos également mais séparément en fait. Ensemble, le résultat est assez décevant car je ne dispose pas de photos plutôt sombres de nuit. Mon appareil photo n'est pas assez performant pour cela. Donc il y a un certain décalage créé entre les photos et les paroles... Ca ne fait rien, c'était un premier essai.

J'apprécie beaucoup cette chanson qui vient de l'album de Kent : Hagnesta Hill. Bien sûr, j'en ai déjà parlé auparavant car c'est un de mes favoris. Un album pas commercial, au succès limité qui a d'ailleurs sonné le glas des espoirs de carrière internationale de ce groupe suédois. Un ovni en quelque sorte.

La mélodie, un peu triste, est jolie tout comme la voix du chanteur. Surtout, les paroles ont un vrai sens et sont très importantes pour moi. On peut trouver tout ça stupide mais ces mots ont une signification et ils constituent des phrases qui entrent en résonance avec ma propre histoire. C'est comme un effet se répercutant dans l'esprit ou le coeur. Je ne saurai trop le dire. C'est si rare : c'est sans doute pour cela que j'apprécie tant cette musique. Je ne dois pas être la seule!

Quiet Heart

There was a time when I was lost in myself
You took my hand became my guide
There was a time you needed my help
I guess my Ego made me blind
It's not the rain it's not the streetlights
That makes your skin so pale at night


It's your quiet heart

And your silence
As your teardrops stain my sheets

Let's take a trip through the wires

Your dream is gone you are free
Stay free...


There was a time I had your life in my hands

And you had life left in your eyes
There was a time I caught your hiding inside

From something shining through the blinds

It's not the shadow by the red lights

That makes my skin crawl late at night


It's your quiet heart

And your silence

As your teardrops stain my sheets
Let's take a trip through the wires
Your dream is gone you are free


It's not the rain it's not the streetlights

That makes your skin so pale at night


It's your quiet heart

It's your silence

As your teardrops stain my sheets

Let's take a trip through the wires

Your dream is gone you are free


It's your quiet heart

And your silence

As your teardrops stain my sheets

Let's take a trip through the wires

Our love is dead you are free
Stay free...

lundi 6 octobre 2008


Un soir de septembre, dans le jardin du Luxembourg.

mercredi 24 septembre 2008

Plaisir de lire

Ces derniers temps, j'ai pu lire beaucoup de livres, essentiellement des romans car c'est mon genre préféré. Je vais consacrer quelques lignes ici uniquement à ceux que j'ai apprécié, pas forcément par ordre de préférence.

-Sky de Patrick Chauvel

Une histoire d'amitié entre 2 jeunes hommes a priori assez différents. Un récit plutôt bouleversant surtout sachant qu'il s'agit d'une histoire vraie. Cela m'a peut-être touchée car je sais que je ne vivrai jamais cela.

Un résumé trouvé sur internet:

C'est une histoire d'hommes. La rencontre de Patrick Chauvel, alors jeune photographe de guerre au Vietnam et de Sky Eyes, jeune recrue Apache de l'armée américaine.
Guerre du Vietnam 1968. Patrick Chauvel a 18 ans, il suit l'armée américaine dans ses avancées. Un jour, un homme, immense, le visage peint, avec de longs cheveux noirs et des yeux gris se dresse devant lui. Sky Eyes a alors 22 ans, il s'est enrôlé pour échapper à une peine pénitentiaire dans son pays. Il fait partie d'une unité spéciale, les Long Range Reconnaissance Patrol, les "lurp" comme on les appelle. Ils sont là pour remplir des missions clandestines telles des reconnaissances, des assassinats, des captures de prisonniers ou des embuscades.
Leur histoire d'amitié va durer trois ans. Trois années pendant lesquelles ils vont passer de l'enfer de la jungle et des missions spéciales à la folie du Paris des années 70 en passant par Amsterdam ou encore les monts Chiricahuas de l’Arizona. Mais Sky Eyes est un Apache élevé dans une réserve, il va commencer à perdre ses repères jusqu'à ce que Paris le fasse basculer. C'est cette histoire, d'une amitié qui brûle les ailes, que raconte Patrick Chauvel sous la forme d'un récit romancé.

Patrick Chauvel a photographié la majeure partie des conflits qui ont eu lieu dans le monde ces 35 dernières années. Du Vietnam à l'Irak, ce passionné de Kessel et Monfreid a toujours vécu au plus près de l'actualité. Avec Sky, Patrick Chauvel livre un récit singulier, intense, d'une rencontre forte, de celles qui naissent en enfer et qui marquent à jamais."Tu raconteras mon histoire", lui a dit un jour Sky Eyes, c'est chose faite avec Sky.

-Kafka sur le rivage de Haruki Murakami

Un roman de plus de 600 pages. Donc j'avais un peu peur de ne pas accrocher tant que ça. Finalement, je n'ai pas eu de difficulté à le lire tant le style est limpide et l'histoire prenante. J'ai beaucoup aimé ce livre qui se situe plus ou moins entre roman d'apprentissage et tragédie grecque. Enfin il est même plutôt inclassable!

L'histoire:

« Un jour, tu tueras ton père de tes mains, et tu coucheras avec ta mère et ta sœur. » Le jour de ses quinze ans, Kafka Tamura fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la prophétie paternelle, qu’il ressent comme un mécanisme à retardement enfoui dans ses gènes. Il se rend dans la ville de Takamatsu, sur la lointaine île de Shikoku, et trouve refuge dans une petite bibliothèque privée. Protégé par le bibliothécaire et son énigmatique directrice qui lui offrent contre toute attente un emploi et un toit, l’adolescent commence une nouvelle vie. Tout irait presque pour le mieux s’il n’apprenait l’assassinat de son père. Comment expliquer que ce dernier a eu lieu exactement le jour où il a perdu connaissance pendant quelques heures en rentrant de la bibliothèque et s’est réveillé dans l’enceinte d’un sanctuaire, avec son tee-shirt plein de sang ? Qu’a-t-il pu se passer pendant qu’il était évanoui ? A-t-il emprunté des circuits particuliers aux rêves pour assassiner son géniteur ? La responsabilité commence-t-elle avec le pouvoir de l’imagination ?
Tandis qu’il s’interroge, Kafka ignore qu’un vieil homme simple d’esprit, capable de parler aux chats et de faire chuter des poissons du ciel, a quitté Tokyo et se rapproche de lui comme s’il obéissait à un appel mystérieux. Le destin les entraîne tous deux dans une direction de plus en plus étrange…

J'ai donc plus tard enchainé par

-Les amants du Spoutnik de Haruki Murakami

Un ouvrage du même auteur, plus court, un peu moins prenant que le précédent. Il recèle toujours un côté mystérieux mais avec par ailleurs, des détails très réalistes.

J'ai encore apprécié car au fil des pages on ressent toujours l'élégance de l'écriture de Murakami. C'est vraiment un écrivain très doué, il n'y a pas à dire.


-Balzac et la petite tailleuse Chinoise de Dai Sijie

Un livre facile à lire, un peu trop court selon moi parce que particulièrement intéressant. C'est un plaidoyer pour la lecture. En effet, ce roman montre son pouvoir et la connaissance qu'elle apporte. Il y a donc de l'émotion mais aussi du suspens. En plus, j'ai appris beaucoup de choses sur une période de la Chine communiste de Mao.

Un résumé:

En 1971, comme des millions d'autres jeunes citadins chinois, le narrateur et son ami Luo sont envoyés sur une haute montagne isolée voisine du Tibet, où ils seront "éduqués" par les paysans. Les adolescents ont trois chances sur mille de revenir un jour dans leur ville natale. Dans le village voisin, un autre jeune de la ville cache scrupuleusement une valise remplie de livres interdits : Balzac, Flaubert, Hugo, Kipling, Emily Brontë, Rousseau, Dostoïevski... Grâce à ces trésors, la ravissante petite tailleuse, jeune fille convoitée par tous, ne sera plus jamais la même. Écrit avec un accent de vérité confondant, un roman fort qui, tout en nous plongeant dans la Chine communiste, raconte une belle histoire d'amitié et d'amour, auréolée de la magie de la littérature.


-Créance de sang de Michael Connelly

Un roman policier assez prenant. Peut-être pas autant que le poète du même auteur que j'avais lu il y a longtemps mais pas mal quand même.


-Appels téléphoniques de Roberto Bolano

Il s'agit de nouvelles assez brèves et originales. J'ai plutôt aimé les lire même si on se demande parfois ce qu'il advient par la suite. Les interprétations pouvant parfois être multiples mais c'est bien le charme de la lecture selon moi.

4ème de couverture:

Ce sont quatorze récits qui révèlent la part la plus intime d'ombre de chacun, les abîmes secrets des êtres que Bolano nous livre ici.
Un vieil écrivain argentin, exilé en Espagne, survit à force de concours littéraires, rongé par la disparition de son fils. Une ancienne star du porno, agonisant dans une clinique de Nîmes, se souvient de son amour pour Jack, atteint du sida. Un adolescent, déjà un peu marginal, rencontre à Mexico un homme énigmatique, toujours armé, peut-être un tueur, et se lie d'amitié avec lui. Un engagé espagnol, envoyé sur le front russe lors de la Seconde Guerre mondiale, se fait capturer par les partisans et découvre sous la torture que l'art sauve.
Des récits qui sont des échos, des allusions à d'autres récits, des fragments de biographies et d'autobiographies avec lesquels Roberto Bolano compose une sorte de puzzle drôle et émouvant, où nous est rappelé le caractère énigmatique de la condition humaine.


Voilà, je vous recommande ces livres même si mon avis vaut ce qu'il vaut ;)

lundi 15 septembre 2008

Une fin

Action de causer volontairement sa propre mort (ou de le tenter), pour échapper à une situation psychologique intolérable, lorsque cet acte, dans l'esprit de la personne qui le commet, doit entraîner à coup sûr la mort.
Telle est la définition du mot "suicide" selon un certain dictionnaire.

En France, environ 12 000 personnes se suicident chaque année. Ce nombre est plus élevé que le nombre de tués sur les routes. On doit aussi avoir à l'esprit le nombre encore plus élevé des tentatives.

On peut trouver ça attirant. De nombreuses personnes ont eu de telles pensées même si elles ne sont pas forcément passées à l'acte. Elles peuvent avoir honte d'avoir envisagé un tel acte. Ce n'est pas mon cas. Je n'en ai pas honte. On peut apprécier des chansons qui vantent en quelque sorte le fait de refuser de vivre. On a l'impression de s'y reconnaître. On y pense un peu, beaucoup ou on y a pensé mais on ne l'a pas fait.

Aujourd'hui, j'ai appris que quelqu'un que je connaissais s'était suicidé. Je n'ai pas souvent vu cette personne. En fait, je ne l'ai que très rarement croisée. Mais c'était quelqu'un de proche pour une personne que je connais bien (dans ma famille).
Quand j'ai appris cette nouvelle, j'ai ressenti de l'incrédulité et de la surprise. Auparavant, je n'avais jamais connu cette situation. Personne autour de moi, n'avait commis cet acte. Alors cela restait pour moi quelque chose d'abstrait. Bien sûr, j'ai ressenti de la tristesse aussi et surtout. Finalement, je ne me suis même pas dit que cela constituait sans doute un soulagement pour cette personne qui n'en pouvait plus de sa propre vie. Pour moi, c'est quand même un échec. J'espère donc ne pas connaître cette fin.

vendredi 12 septembre 2008

Jeff Buckley

J'ai lu récemment dans un magazine que ce chanteur était revenu à la mode cette année! Dans des émissions du type Nouvelle Star, aux Etats-Unis et en France, des concurrents ont repris ses chansons. Du coup, les ventes de ce chanteur ont fortement augmenté, surtout grâce aux jeunes qui ont découvert cet artiste. Je n'étais pas au courant de ce phénomène car je ne regarde pas vraiment ce type d'émissions. Cela fait quelque temps que je connais cet artiste à la carrière très brève. Il s'est en effet noyé à 30 ans en 1997.

Quelques unes de ses chansons.


lundi 8 septembre 2008

Retour des Etats-Unis

Me voilà de retour sur ce blog. Cela fait longtemps que je n'ai pas posté.
J'avoue que j'ai passé des vacances magnifiques dont bien des gens rêveraient. J'ai même un peu culpabilisé vis-à-vis des gens que je connaissais qui devaient travailler pendant l'été. Pas seulement pour eux, aussi de façon générale, quand je pense à certaines personnes sur la Terre. Cependant, je me dis que cela m'a permis d'oublier certaines choses désagréables que j'ai du subir pendant l'année.

Quelques photos prises au gré de mes pérégrinations:

- Princeton































































































































- New York























































































































































- Boston







































































- Philadelphie

mercredi 9 juillet 2008

Quelques titres




De la musique pour les vacances :)

mardi 8 juillet 2008

Le weekend dernier, j'étais à un mariage dans le Sud. J'y suis allée guère enthousiaste j'avoue, à part pour le temps splendide ;) Je n'aime pas ces fêtes où des tas de personnes se retrouvent ou font plus ou moins connaissance. Je connaissais à peine le marié, un de mes cousins éloignés que j'ai rarement vu à part quelques fois en vacances. Je suis contente pour lui cela dit. La cérémonie à l'église (avec pasteur et prêtre) était bien finalement. Mais c'est surtout la fête ensuite que je craignais le plus...

Heureusement, il y avait toute ma famille et des cousins plus proches. Donc à ce mariage, je connaissais déjà bien plus de monde qu'au dernier auquel j'étais allée. Mais je sens bien que même avec mes cousins proches, je suis distante de plus en plus, avec les années. Je ne leur ai pas vraiment beaucoup parlé. A part quand certains me posaient des questions mais bon je sais bien que je suis perçue comme quelqu'un de bizarre. Cette impression est relativement nouvelle. Je n'initiais pas la conversation. Jamais. A part avec ma cousine avec qui j'ai bien rigolé car on était déjà un peu saoules pendant le cocktail.

Enfin bon ça s'est pas mal passé finalement même si je rafole vraiment pas de tout ça. D'ailleurs, ça me donne pas envie de me marier (enfin d'organiser une cérémonie). Je ne m'imagine pas inviter des gens à qui je parle à peine. J'ai jamais trop songé à me marier de toute façon, surtout quand je vois le nombre de divorces ça m'effraie.

lundi 7 juillet 2008

Finale de Wimbledon

Bravo à Rafael Nadal qui a remporté Wimbledon hier. En battant le quintuple tenant du titre Roger Federer (6-4, 6-4, 6-7 (5/7), 6-7 (8/10), 9-7), il prouve qu'il est vraiment devenu un joueur extraordinaire tout court et non pas seulement sur terre battue. C'est la première fois qu'il remporte un tournoi du grand chelem autre que Roland Garros. L'exploit est remarquable surtout face à un tel adversaire!

Certes, Federer est déjà beaucoup moins bon cette année (2 titres seulement depuis le début d'année à cause de sa mononucléose mais pas seulement) mais Nadal a constamment travaillé et a beaucoup amélioré son jeu sur herbe.
Je me doutais bien du résultat final mais ce n'est pas pour autant que je supportais l'Espagnol. Je n'ai même pas eu l'occasion de suivre ce match qui avait l'air assez épique apparemment. Déjà plus intéressant et palpitant que la finale de Roland Garros, cette année assez ennuyeuse, il faut bien le dire.

Je n'irai pas jusqu'à poster une photo de Nadal car je n'ai jamais trop apprécié ce joueur je le reconnais largement. Je ne vais pas tellement me mettre à l'aimer à partir de maintenant! Je n'aime pas comment il se comporte sur un court, ses façons, ses attitudes, son jeu aussi même si je le vois surtout jouer sur terre battue ce qui est un peu différent.
J'ai une pensée pour Federer qui était bien triste et dégoûté de se faire battre dans son propre jardin anglais, surtout après la raclée qu'il avait déjà prise juste avant face à ce même adversaire. "Probably my hardest loss, by far." "This really hurts… Losing Paris for me was nothing, losing here is a disaster."

Enfin voilà, ça sera intéressant de voir la réaction du Suisse. J'espère vraiment qu'il va pouvoir remporter enfin un grand chelem et d'autres titres cette année. Il faudra aussi voir si Nadal devient dominateur sur herbe autant que sur terre. Pour les autres surfaces, je reste plus réservée. Il peut encore surprendre en remportant l'US Open même si cela m'étonnerait beaucoup. Sur dur, ce sera plutôt des titres moins importants mais c'est déjà pas mal!

jeudi 26 juin 2008

Le cavalier sans tête - Saez

Damien Saez a sorti récemment un triple album: Varsovie - L'Alhambra - Paris (avril 2008).
Le style musical est très différent selon les albums, c'est assez étonnant, un peu déroutant même! On peut peut-être regretter qu'il soit assez souvent minimaliste, surtout pour les deux premiers.

J'apprécie particulièrement Paris qui est pour moi sans conteste, le cd le plus mélodieux des trois. On y découvre beaucoup de chansons très agréables, avec des paroles plutôt recherchées (comparées à celles d'autres artistes contemporains) et d'une beauté noire. Il y a un côté écorché vif chez cet artiste, ce qui peut plaire ou non. Il ne chante pas toujours avec une voix extrêmement belle mais il arrive à faire passer des émotions (surtout de la tristesse) et là, c'est vraiment ce qui compte. Enfin pour moi en tout cas ;)

Voici donc une des chansons de Paris (Le cavalier sans tête) et les paroles de ce titre. Cela dit, j'aime bien également les titres Jeunesse lève-toi, S'en aller, Putains vous m'aurez plus, Des marées d'écume, Toi tu dis que t'es bien sans moi...

http://www.youtube.com/watch?v=1kNmpyhHmpY&feature=related


Le cavalier sans tête

Je vais comme une pierre lancée
Au milieu des buildings
Je traverse la plaine comme un souffle sans bruit
Je vais comme une flamme sous la neige brûlante
Que nul ne peut éteindre

On ne m’a donné ni arme ni larmes à mes yeux
Que ce cheval d’acier noir et ce corps sans visage
J’ai l’âme de l’enfant et la mémoire du vieux
L’éternité c’est long quand on marche sans cœur

Je suis le cavalier sans tête
Et je cherche un amour
Au travers les tempêtes
Moi je cherche le jour
Moi je cherche la flamme
Qui viendra m’éclairer l’âme

Du haut de ma monture sur des escaliers de brumes
J’entends le cri des hommes qui ont perdu l’amour
Alors j’envie soudain ceux qui ont larme à l’œil
Qui pleurent l’océan à se noyer dedans

Celui qui m’a fait voulant faire de moi l’ immortel
Invincible il a fait l’armure mais il a oublié le cœur
Puisqu’on a fait mon âme dans un acier linceul
C’est de l’humain tout entier dont moi je porte le deuil

Au hasard des cités , ami parfois je rêve
De croiser sur la route une femme de cœur
Qui juste par amour partagerait son être
Mettre un peu de mortel à ma triste éternelle

Je suis le cavalier sans tête
Et je cherche un amour
Je traverse tempête
Moi je cherche le jour
Moi je cherche la flamme
Qui viendra m’éclairer l’âme

jeudi 19 juin 2008

Je me sens mal. malaise, mal-être, mal de vivre. vivre ou survivre? sous-vivre. infériorité. incapable et in-adaptée. ex-ister. sens de l'existence. existentialisme. humanisme. social. société. rejet. dégoût. des goûts? des coups. le coût de la vie. poids. vide. chute. silence. lances en fer. enfer. souffrances et blessures. rouge sang, bleu ciel. il pleut. éclaircie. soleil. éblouit et illumine. fou. amour. coeur qui bat. se battre. espoir ou rêve? Réalité.

mercredi 4 juin 2008

Je me sens mal en ce moment. Depuis la semaine dernière. Je n'ai pas trop envie de m'étendre ici sur les raisons de mon mal-être. Dans mon cas, les explications ne servent à rien puisque le mal est fait et je ne peux absolument rien y faire à part essayer d'aller mieux peut-être. Tour à tour (ou est-ce en même temps?) je me sens gagnée par de la tristesse, du désespoir, de l'impuissance, de la honte mais aussi de la rancœur, de la rage même. Un sentiment de fatalité m'envahit, comme si je ne pourrais jamais être tranquille. J'ai la nette impression qu'il y aura toujours des problèmes avec moi et ce, malgré la somme d'efforts considérables que j'ai parfois l'impression de faire. Cela ne suffit pas, j'en suis parfaitement consciente. J'ai pourtant rarement connu une telle désillusion.
Tout cela, juste parce qu'on a refusé de me valider un stage! En fait, cela veut dire que beaucoup de travail est ininterrompu, qu'il faut que je reprenne tout à zéro. En ai-je la force, le courage? Qui me dit que l'année prochaine tout ne va pas recommencer ainsi? Ou plutôt s'achever de la même façon à cause d'une personne malveillante? Rien hélas.

On fait tant d'efforts mais au final, ça ne paye pas. On veut aider certaines personnes mais certaines vous rejettent (enfin juste une en l'occurrence). Je pourrais évidemment l'accepter, si ce n'était pas précisément ce que l'on m' a reproché. J'ai surtout du subir une personne méchante qui a été constamment dans mon dos. C'est étrange, je n'avais jamais rencontré cela à l'extérieur de mon cercle familial. Pour moi, la méchanceté à l'état pur était uniquement incarnée par un de mes frères. Pour autant, je n'ai jamais pensé que le monde extérieur était gentil non ;) Il n'y a qu'à voir ce qui arrive chaque jour sur notre planète. Mais pour moi, cela allait, dans le sens ou au pire, les gens étaient vis a vis de moi, indifférents dans le pire des cas. Ou alors, ils pouvaient me faire du mal mais sans forcément le vouloir. Là ce n'était pas ça car c'était totalement voulu. C'est pour ça que je croyais encore en l'être humain.
Là, j'ai le sentiment de n'avoir ma place nulle part. Donc je me sens perdue. Comme je l'ai écrit auparavant, je sais très bien que si je refais une année, il peut m'arriver le même problème. On peut toujours essayer... Surtout je suis dégoûtée par les gens. Je ne sais même pas si je veux réellement faire un métier comme cela, dans cette société. De plus, tous les gens que je connais vont me considérer comme une ratée donc ce n'est pas forcément évident à gérer. Je me considère ainsi évidemment (c'est déjà assez difficile à supporter) mais je ne supporte absolument pas de l'être aux yeux des autres...

La suite au prochain épisode.

jeudi 29 mai 2008

Tristesse aux flots de pierre

XVIII

Tristesse aux flots de pierre.

Des lames poignardent des lames.
Des vitres cassent des vitres
Des lampes éteignent des lampes

Tant de liens brisés.

La flèche et la blessure
L'oeil et la lumière
L'ascension et la tête.

Invisible dans le silence.


Eluard - L' amour la poésie

mercredi 21 mai 2008

En ce moment, je suis bien occupée. C'est horrible, je trouve de ne penser presque qu'à soi...
Ainsi, je n'ai même pas parlé des deux catastrophes naturelles en Asie. De toute façon, je ne peux pas tellement en dire plus. J'ai complètement échappé aux reportages sur ces événements. En Birmanie plus de 70 000 morts, plus de 50 000 disparus et des millions de sans abris à cause du cyclone Nargis. En Chine, au moins 70 000 morts et disparitions. Certes, ces catastrophes montrent bien que les hommes ne sont pas responsables de tous les maux! Pour autant, certains comportements sont vraiment à dénoncer, ne serait-ce que la terrible attitude de la junte birmane au pouvoir... En refusant l'aide de certaines personnes, elle ne fait qu'aggraver la situation. Elle aura la mort de nombreuses personnes sur la conscience mais le pire c'est que ça ne lui fera rien! Elle ne cherche qu'à se maintenir au pouvoir, notamment à travers un référendum soi-disant populaire. Samedi prochain, il y aura donc un "vote"dans les régions sinistrées. Il n'y aura pas d'étrangers pour assister à la manipulation des urnes donc les militaires auront réussi leur pari. Pour la population qui souffre, c'est autre chose...

Là, je vais reparler de ma petite vie. Je suis toujours mes différents stages. Surtout, je suis en plein dans la rédaction de mon mémoire de fin d'études. C'est vraiment une tâche difficile, qui m'est pénible même! Au début, cela me semblait complètement insurmontable, c'est dire! Du coup, c'est seulement maintenant que je me consacre totalement à cette tâche. Au dernier moment, comme à mon habitude. Il n'y a souvent que cela qui me motive. Car c'est bien mon problème, je manque certainement de motivation au quotidien.
Là, j'entrevois un peu la lumière mais parfois, au moindre problème bien sûr, je me dis toujours que ce n'est qu'une illusion, un rêve et que, finalement jamais je n'y arriverai.

Je n'ai jamais aimé rédiger de longs rapports dans le cadre de mes études. Ca, ça pourrait tout aussi bien se retrouver dans n'importe quel autre domaine. Je n'ai jamais rien à dire, que ça soit par écrit ou par oral.

A l'écrit, je n'aime pas écrire de longs posts. Enfin, surtout je ne le peux: un peu comme si j'étais dans l'incapacité de détailler longuement un sujet précis. Je n'arrive pas du tout à développer. J'ai toujours été beaucoup trop concise en fait. Quand même, j'aime la concision car je préfère la simplicité et la clarté. Ces caractéristiques, on les retrouve rarement s'il y a des longueurs.

A l'oral c'est pareil, je n'aime pas trop développer mes idées. Je n'en ai pas l'habitude certes, mais même, c'est dans mon caractère. Je n'aime pas parler longuement c'est un fait. Je devrais l'accepter. Ce sont les gens qui ne l'acceptent pas.

mardi 13 mai 2008

Ce blog manque de photos: en voilà plusieurs prises pendant ce weekend magnifique.



jeudi 8 mai 2008

Ma présence n'est pas ici
Je suis habillé de moi-même
Il n'y a pas de planète qui tienne
La clarté existe sans moi.

Née de ma main sur mes yeux
Et me détournant de ma voie
L'ombre m'empêche de marcher
Sur ma couronne d'univers
Dans le grand miroir habitable
Miroir brisé mouvant inverse
Où l'habitude et la surprise
Créent l'ennui à tour de rôle.

Paul Eluard
L'amour la poésie

dimanche 4 mai 2008

Un vieux texte

Un vieux texte d'il y a plusieurs années quand je ne savais pas trop ce que j'avais. Il a encore une certaine résonance en moi, enfin surtout à cette heure... C'est pourquoi je le mets là, même si je le trouve vraiment absurde par certains côtés ;)


Des larmes inondent mon visage, je ne puis les arrêter. Cela passera. Avec le temps, tout passe. Tout ou presque sauf ma douleur. Je la sens qui déchire mon coeur, transperce tout mon corps. Parfois, je l'oublie car elle est maligne: elle sait se faire absente pour mieux gagner en intensité lors du moment terrible où je la ressens. Mais au fond, je sais qu'elle fait partie de moi. Jamais je ne pourrai m'en débarrasser, m'en libérer parce que cette horreur, ce monstre vient de moi et non de n'importe qui d'autre comme je le souhaiterais ardemment. Je le voudrais car alors je pourrais me battre, tenter de repousser, d'éloigner loin de moi cette source de douleur continue. Non ce n'est pas ça: le problème c'est moi qui l'ai engendré, ma propre personne. Ma propre personnalité, je la hais, je la déteste. Je n'exagère pas en écrivant cela, même si je suis bien consciente que toute ma personnalité n'est pas concernée. Il s'agit simplement d'une partie de mon être, une parcelle. Ce qui est sûr c'est qu'elle est la cause de mon profond mal-être.


Pourrais-je changer? Après tout, dans la vie rien n'est immuable. Ca va, ça vient, ça passe, ça repasse. Je devais le penser au départ lorsque je tentais d'ignorer cette souffrance plusieurs années durant. Tout nous rattrape pourtant. On n'échappe pas à sa destinée pourtant. Quelle est la mienne? J'aurais tendance à croire que cette souffrance qui s'est développée en moi, qui a clairement pris racine, m'accompagnera encore longtemps. Mais y aura-t-il alors assez de place pour remplir aussi mon cœur de joie, de petits ou grands bonheurs dont je rêve tant? Je l'espère bien sûr mais rien n'est moins sûr...

jeudi 1 mai 2008

En ce moment, je me demande si je dois revoir certaines personnes pendant mes vacances d’été aux Etats-Unis. Je ne sais pas pourquoi je pense déjà à ça car pour le moment, tout ça c'est si loin... Peut-être parce que je suis plus ou moins en vacances et sûrement que j'aimerais déjà en avoir fini avec toute cette année scolaire...

-La 1ère, c’est la fille de la famille américaine chez qui j avais passé plusieurs semaines en vacances dans l’Indiana.

C’était il y a longtemps mais la mère m’écrit toujours. Je ne sais pas pourquoi, sans doute qu’elle s’est attachée à moi, même si ça me fait bizarre! Là, elle m'a écrit car elle voudrait que je leur rende visite dans l’Indiana. Ca ne m’arrange pas: je ne vais pas faire un détour. Moi, je serai plutôt dans le New Jersey. Elle voudrait cependant que je rencontre sa fille qui vit à Washington. Ce n’est pas tout près non plus et j’ai guère envie de la contacter. Donc on verra… Ca m'apprendra à dire des choses alors que j'aurais mieux fait de les taire...

-La 2ème personne, c’est mon ancien copain. Je me demande si je dois le revoir. Là, je vais un peu détailler même si ce n'est pas forcément passionnant.

Il vit maintenant à New York. Donc je me dis que ce serait l’occasion de se revoir. J’aimerais bien. Je crois que je lui dois bien ça aussi. On n'est pas resté ensemble longtemps à cause de la distance entre nous. Pourtant, on n’a pas perdu le contact depuis le temps et on reste amis. C’est clair dans ma tête. Oui, ce serait peut-être la seule personne que je pourrais appeler "ami" au niveau amical évidemment. Même si je n'aime pas employer ce mot. Car pour moi, il n'a plus vraiment une grande signification.

Il m’a soutenue dans mes moments difficiles et j'ai fait pareil pour lui. On a encore parfois des discussions intéressantes, d’autant plus qu’il est extraverti alors que je suis introvertie. Enfin, c'est rare quand même car je sais que jamais, il ne me comprendra vraiment. Il ne connaît pas du tout tout une partie de moi et je ne souhaite pas qu'il la connaisse.

Mais c’est avec lui, que j’ai eu une sorte de déclic. Enfin le début, car ce n'est pas le seul bien sûr qui m'a aidée dans ce sens! Je pense quand même que sinon je n’aurais pas envisagé une relation avec un homme, comme c’était complètement mon cas avant. Ne pas rêver de quelque chose qui ne se réalisera jamais, qui est totalement impossible pour quelqu'un comme moi... Comment penser un seul instant pouvoir être aimée, si on ne s'aime pas soi-même? Evidemment, ça aurait pu être avec quelqu’un d’autre. Même si je ne crois pas trop que des occasions se seraient présentées, surtout sachant que j’évitais vraiment tout ça.
Au début d’ailleurs, je ne souhaitais pas cette histoire. Je savais pertinemment qu’elle n’irait pas loin. Puis, elle me ferait souffrir. Finalement, c’est la première personne que je n’ai pas réussi à fuir.

dimanche 27 avril 2008

Elle se refuse toujours

Elle se refuse toujours à comprendre, à entendre,
Elle rit pour cacher sa terreur d’elle-même.
Elle a toujours marché sous les arches des nuits
Et partout où elle a passé
Elle a laissé
L’empreinte des choses brisées.

Paul Eluard - Capitale de la douleur (VIII)


C'est un poète que j'aime bien donc je vais certainement retranscrire ici encore quelques unes de ses oeuvres.


mercredi 23 avril 2008

Old Boy


Récemment, j'ai vu ce film: Old Boy réalisé en 2003 par le Sud-Coréen Park Chan-Wook.
C'est un film très particulier, bizarre, intense. Dur aussi.
Je n'avais jamais vu de film coréen avant et je n'ai pas été déçue! Mais il est complexe donc j'aurais envie de le revoir pour être sûre de ma propre interprétation ou plutôt pour mieux saisir certains détails qui m'ont échappé.

Synopsis:

Oh Dae-su, simple businessman un peu trop éméché, est emmené dans un commissariat par la police. Finalement libéré, il est kidnappé sur le chemin du retour alors qu'il s'apprêtait à fêter l'anniversaire de sa petite fille. Il sera détenu pendant 15 ans dans une sorte de chambre d'hôtel avec pour seule distraction une télévision! Il apprend ainsi que sa femme a été assassinée et qu'il est le principal suspect... Pourquoi a t-il été emprisonné? On l'ignore et Oh Dae-su lui même n'en connaît pas la raison!

Relâché après toutes ces années, il veut se venger. Il réussit à retrouver son kidnappeur. Celui-ci lui laisse 5 jours pour comprendre la raison de son enfermement passé, sans quoi il tuera la femme qui héberge
Oh Dae-su, la jeune Mido.


Mon avis:

On suit le héros dans son enquête, dans sa quête de vérité. Ca, durant tous les moments de sa progression
car il n'y a pas de scène sans lui. La trame de l'histoire est donc intéressante. La présence de suspens et de rebondissements ne gâche rien.

C'est aussi un drame psychologique: comment un homme respectable sombre t-il peu à peu dans la folie, celle qui l'aide à tenir jusqu'au jour tant attendu de sa vengeance. Ce film aborde ainsi la solitude et la monstruosité engendrée par ce désir de vengeance.

Ce film est violent. Le héros ne se contente pas de longs discours, surtout après ce qu'il a subi pendant toutes ces années. On le voit manger un poulpe vivant par exemple, mais ce n'est rien en comparaison de ce qu'il inflige à certaines personnes! Cette violence est toutefois rarement gratuite. D'ailleurs, le réalisateur coupe avant les scènes les plus traumatisantes: "
Les gens tremblent car ils imaginent. N'imaginez pas et vous serez plein de courage" dit ainsi un des méchants à Oh Dae-su quand il se retrouve dans une très mauvaise posture.

Ce film ne peut se résumer en une histoire d'une vengeance ou plutôt pas simplement celle d'un seul homme. Car le film se concentre aussi sur les motivations du commanditaire de l'enlèvement. Pourquoi a-t-il séquestré Oh Dae-su mais également pourquoi l'a-t-il relâché...

Le final est vraiment spécial, je n'avais jamais vu ça dans un film! C'est peut-être malgré tout un peu trop trash à cause du sujet. C'est parfois à la limite du soutenable. Cette fin reste très libre, on n'est même pas sûr d'avoir tout compris. Ou alors chacun se fait sa propre interprétation.

Bref, ce film est atypique, résolument inclassable. Il ne rentre pas dans une seule catégorie selon moi. Bizarre. Mais après ces 2h, on se dit que oui, finalement on l'a apprécié. C'est presque un étonnement. Ce long-métrage a apparemment fait forte impression sur nombre de gens. Il a du en dégoûter certains aussi. Je n'en doute pas! Et c'est compréhensible.
A Cannes, il aurait pu recevoir la Palme d'or, l'année où Fahrenheit 9/11 l'a obtenue (2004). Je pense que cela n'aurait pas été injuste. Mais son aspect déroutant doit expliquer pourquoi il l'aurait ratée de peu. Ca ne fait rien, l'important est vraiment ailleurs.

"Ris, tout le monde rira avec toi. Pleure, tu seras le seul à pleurer."

"Même si je suis pire qu'une bête, n'ai-je pas le droit de vivre ?"