mardi 25 novembre 2008

Etats d'âme

Sinon, pour étaler mes états d'âme, je me sens moyennement bien en ce moment.
Je n'avance pas du tout dans mon mémoire, d'ailleurs j'ai du mal à me motiver pour travailler. C'est surtout que je me dis que je ne vais pas réussir à rédiger des lignes et encore moins des pages! Donc bon on peut bien me dire que si je vais y arriver et m'encourager, je n'y crois pas du tout. Car moi je me connais et je sais que ce type de travail est très compliqué pour moi. Alors oui, peut-être faut-il souffrir et se faire violence... Je ne dois pas savoir comment faire. Et là on est déjà à la fin de l'année et toujours rien de concret, c'est bien mal parti.

Encore pourrait-on croire que je suis quand même motivée pour finir mon année, donc mes études enfin (j'en ai plus qu'assez), et aborder la vie active ensuite avec un réel enthousiasme. Mais non ce n'est pas mon cas. Pas tant que ça hélas. Je sens bien qu'il y a quelque chose de brisé. J'entends encore résonner certaines paroles... Etant têtue, je pourrais prouver ou essayer de prouver à ces personnes qu'elles ont eu tort mais au final je ne sais pas pourquoi c'est comme si je n'en avais plus la force. C'est aussi que je m'en fous de ses personnes: je n'ai rien à leur prouver même si au final je sais très bien que cela s'est repercuté en moi comme une sorte de gangrène. Ca me dégoute de la vie active en fait, déjà qu'à la base j'avais très peur de ça...

Depuis que j'ai eu des tas de problèmes notamment pour valider (ou pas) mes stages, je me sens nulle, pas du tout qualifiée pour faire ce futur métier que j'avais pourtant envisagé d'exercer avec joie. Avoir été acceptée suite à ce concours m'avait apporté du baume au coeur dans ma vie bien misérable à l'époque, il faut le dire. Peut-être était-ce parce que j'avais pour une fois réussi quelque chose de pas forcément évident vu la sélection qu'il y avait.
Mais sans doute aussi car dès lors j'avais un but dans ma vie. Oui moi qui auparavant ne m'étais jamais projetée dans quoi que ce soit : ni vie professionnelle ni vie familiale. Je pensais ne pas avoir d'avenir vu ce que j'étais, vu comment je me considérais telle un monstre en quelque sorte ou tout simplement une anomalie. Je n'éprouvais pas de désirs conscients car pour moi leur réalisation était inaccessible. Maintenant j'ai peut-être évolué sur certains points. Le problème c'est que je sens que ce métier ce n'est même plus un vrai objectif pour moi donc ça m'attriste beaucoup. J'ai du faire énormément d'efforts et finalement, j'ai bien l'impression que cela se retourne contre moi...

Voilà sinon, je me sens bien moins mélancolique au niveau de mes goûts. Cela m'apparait moins fade. J'ai été à une exposition (Raoul Dufy), je relis un peu et j'écoute de nouvelles musiques.
C'est sans doute d'une part (pas uniquement) parce que je reparle depuis peu avec mon ancien copain. C'est pratiquement la seule personne avec qui je peux réellement partager certains goûts. C'est peut-être bizarre d'écrire ça vu que j'ai un copain. C'est très différent même si l'on partage certains goûts également bien sûr. Cela doit dépendre si à la base, on a des intérêts similaires ou pas j'imagine, puis de la façon de s'y prendre aussi.

Du coup, je me demande si un couple peut vraiment durer s'il a peu de goûts en commun en fait. Je ne sais pas trop vu que je n'ai pas beaucoup d'expériences dans ce domaine. Je devrais peut-être pas me poser la question. Ca ne me gêne pas tant que ça, si je sais que je peux quand même compter par ailleurs sur quelqu'un qui par exemple veut réellement savoir ce que je fais pas juste pour s'intéresser à moi comme ça mais pour éventuellement écouter ce que j'écoute ou lire ce que je lis ou voir ce que je vois. Mais aussi c'est peut-être quelque chose de narcissique je ne sais pas trop: je dois me dire que ça l'intéresse vraiment dans ce cas ce que j'aime. Mais moi de même, je m'enrichis ainsi en découvrant de nouvelles choses.
Cependant, je ne sais pas si c'est bien de dissocier ça. Je me dis que c'est à ça que servent les vrais amis, enfin je crois non? Alors c'est sans doute pour ça que je ne peux pas me résoudre à ne plus parler à cette personne ou lui donner de mes nouvelles parfois. Je ne sais pas si c'est bien, finalement parfois je doute mais je veux quand même garder le contact.

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