mercredi 18 avril 2007

Les garçons du trottoir

Lundi soir, j'ai vu un reportage magnifique sur Arte. Cette fois-ci pas de zapping, je tenais à le voir parce que j'avais lu de bonnes critiques sur mon programme télé. Je n'ai pas été déçue, au contraire!


"Les garçons du trottoir" - (The garden)

Réalisateurs : Ruthie Shatz - Adi Barash
Durée : 1h25

Histoire :
Entre séjours en prison à répétition et drogues dures, l'amitié entre deux jeunes Arabes homosexuels qui se prostituent dans les rues de Tel-Aviv.

Résumé :
Tel-Aviv, le quartier défavorisé du «Jardin» où se retrouvent drogués et jeunes prostitués homosexuels. Parmi eux, Nino et Doudou, inséparables. Malgré une première rencontre mouvementée, ils font face ensemble aux coups durs. Nino, Palestinien de 17 ans, menacé de mort après avoir été faussement accusé de collaboration avec Israël, s'est exilé des Territoires et vit illégalement à Tel-Aviv. Doudou, un Arabe israélien de 18 ans accro à l'héroïne, a fui un milieu familial violent. Livrés à eux-mêmes, ils se prostituent pour survivre, échangeant parfois leurs services contre un logement. Au moindre accroc, c'est la rue.



Le titre n'est pas génial mais il décrit bien la réalité des 2 garçons. Ils font donc face à la misère, à la violence quotidienne et à l'homophobie. On suit leur vie au jour le jour pendant un an.

Le sujet peut sembler racoleur mais cette histoire est pour moi fascinante.
En fait, c'est surtout cette forte amitié entre les 2 jeunes hommes qui est bouleversante. Tendre et poignante, elle éclaire vraiment tout le film. Nino et Doudou sont différents: l'un est souvent enjoué, l'autre ne rit presque jamais. Mais ils veillent l'un sur l'autre et à la dérive, ils s'aident comme ils peuvent: Doudou se démène pour que Nino retourne à son centre de réinsertion alors que Nino menace Doudou de ne plus le revoir s'il reprend de l'héroïne.

Après avoir vu ce documentaire (qui date de 2003), on relativise certains de nos problèmes. J'aimerais bien savoir ce que ces garçons sont devenus.

A la fin, l'un demande: "On la commence quand notre vie?" Et l'autre répond: "Quand Dieu sera mort." Moi, j'espère juste qu'ils l'ont enfin commencée...

























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