Cela fait pas mal de temps que je n'ai pas posté ici. Je me demande si je poursuis ce blog ou pas. Peut-être, mais de toute façon je risque de ne plus trop l'actualiser.
Le dernier post date du 22 octobre mais il ne contient pas une seule phrase écrite par moi. Donc pour moi, le véritable dernier post date du 10 octobre. Pas de billets depuis plus d'un mois.
J'ai toujours eu du mal à écrire car j'ai constamment à l'idée que raconter sa vie c'est vraiment du n'importe quoi surtout quand on ne vit pas quelque chose de passionnant.
Avant j'écrivais peut-être plus pour me soulager un peu du fardeau qu'étaient ma vie et ma personnalité en quelque sorte. Je ressens moins ce besoin de m'exprimer dans cet espace. Non pas parce que j'aurais tout a coup changé de personnalité comme par magie. Simplement parce que je me sens moins seule et surtout moins triste ayant rencontré quelqu'un de formidable ;)
Et puis c'est surtout que je n'aime pas trop cette idée que mon blog soit un monologue: ça fait vraiment bien trop egocentrique. Mais en même temps je ne recherche pas les lecteurs donc c'est compliqué.
Bon, j'ai toujours aussi peu d'inspiration. En vrac quelques unes de mes pensées pas très intéressantes, même pour moi (il faut que j'assume ce fait):
Bravo à Richard Gasquet qui a aujourd'hui battu Novak Djokovic (n°3 mondial) aux Masters de Shangaï. Certes, il s'en fout de mes félicitations mais c'est cool quand même. Djokovic est vraiment crevé en cette fin de saison, donc ça se comprend mieux. J'ai remarqué que quand on s'attend trop à une victoire de Gasquet, il perd et l'inverse est vrai aussi. C'est une bonne surprise à laquelle on s'attendait pas trop enfin surtout moi. Pourtant (je fais la pessimiste) ce n'est pas sur qu'il se qualifie pour la suite de la compétition étant donné que Ferrer son prochain adversaire a battu Nadal juste avant, ce qui n'est pas rien bien évidemment.
Pourquoi suis-je de plus en plus maigre? Je comprends pas bien: je me suis pesée aujourd'hui et je fais moins de 43 kgs. J'ai pas l'impression de manger moins qu'avant. Enfin après une visite médicale très complète, on m'a dit que j'étais en bonne santé donc bon je devrais pas m'inquiéter. J'aime pas vraiment aller chez le médecin et pourtant il faut encore que j'y retourne. Là c'est juste pour être sur que le vaccin que l'on m'a fait précédemment a été efficace.
J'aime bien aider les gens, surtout ceux en difficulté. C'est pour ça que j'ai fait du bénévolat dans une association à un moment. J'avais peur de m'inscrire mais bon ça valait le coup quand même.
L'autre jour, j'ai aidé une vieille dame: j'étais contente après de ma ba. Pareil quand j'ai renseigné une personne sourde. Elle avait l'air très surprise et bien contente que je l'aide à trouver son chemin. C'était pas évident de lui expliquer vu son handicap.
Il y a quelques temps, j'ai trouvé de l'argent par terre dans le métro. C'est stupide mais j'étais heureuse juste parce que j'avais trouvé 50 euros, en même temps ce n'est pas rien! Comme quoi dans ce monde, l'argent fait le bonheur quoiqu'on en dise! J'ai de la chance et j'en suis consciente.
Pourquoi mon ancien copain m'a écrit? Une jolie carte en plus. Je ne sais pas trop c'est bizarre. Surtout que je ne comprends pas ce qu'il m'a écrit. POurquoi ne m'oublie-t-il pas? Depuis tout ce temps franchement... Décidément, je comprends rien aux gens moi. Je suis un cas. Mais je ne suis pas le seul.
mardi 13 novembre 2007
lundi 22 octobre 2007
Weird Fishes/Arpeggi - Radiohead
In the deepest ocean
The bottom of the sea
Your eyes
They turn me
Why should I stay here?
Why should I stay?
I'd be crazy not to follow
Follow where you lead
Your eyes
They turn me
Turn me on to phantoms
I follow to the edge of the earth
And fall off
Everybody leaves
If they get the chance
And this is my chance
I get eaten by the worms
Weird fishes
Get picked over by the worms
Weird fishes
Weird fishes
Weird fishes
I'll hit the bottom
Hit the bottom and escape
Escape
mercredi 10 octobre 2007
Dans les nombreuses choses qui sont difficiles, savoir se vendre l'est particulièrement pour quelqu'un de timide, qui doute de lui.
Pour mon mémoire de cette année, je devais contacter des personnes afin d'en trouver une acceptant de me diriger. Bien sûr, je n'avais que leur numéro de téléphone. Or je n'aime pas du tout téléphoner. De plus, à cause de certains événements, je m'y suis prise tardivement. Donc je savais déjà que tout le monde dans ma promo ou presque avait trouvé son sujet et son maître de mémoire, depuis longtemps. En n'appelant que maintenant (même si j'avais déjà commencé cet été sans grands résultats), je me disais que c'était largement trop tard, que jamais quelqu'un ne daignerait me prendre. En même temps, j'avais clairement peur que l'on m'accepte car ensuite cela voulait dire que je pouvais échouer. Oui, ce travail de mémoire me parait bien complexe et je pense qu'il me manque certaines capacités pour le mener.
Je ne devrais pas être aussi pessimiste et autant douter de moi : la preuve, après moult péripéties, j'ai quand même fini par trouver quelqu'un.
Lorsque l'on me demandait quelque chose à ce sujet, je ne pouvais pas cacher ce que je ressentais alors même que cela finissait par énerver bien des personnes avec qui je discutais (dont un qui se reconnaîtra :) et que je remercie de m'avoir supportée). Je me demande si je suis trop franche. Je crois que oui. Peut-être vaut-il mieux garder certaines réflexions pour soi. D'ailleurs, dans le passé cela m'a causé un peu de soucis. Apparemment, je n'ai toujours pas retenu certaines choses. Mais je ne peux pas être hypocrite moi, je préfère être sincère et ce même si cela peut faire mal. Pourtant, il doit y avoir des nuances entre les deux. Pour moi c'est rarement le cas: il faut que j'essaye de mettre d'autres couleurs à ma palette, si l'on peut dire.
Sinon, l'autre jour quelqu'un m'a dit qu'il était sûr que j'étais son ange gardien. Ca me fait bizarre car j'ai déjà bien du mal à assumer ma propre vie! Et on ne m'avait jamais dit ça. Là, je sais que c'est vraiment sincère. Il y a des coïncidences parfois amusantes. Mais bon pourquoi pas, même si étant plutôt sceptique, je ne crois pas forcément en l'existence des anges gardiens. Je ne recherche donc pas vraiment le mien.
Pour mon mémoire de cette année, je devais contacter des personnes afin d'en trouver une acceptant de me diriger. Bien sûr, je n'avais que leur numéro de téléphone. Or je n'aime pas du tout téléphoner. De plus, à cause de certains événements, je m'y suis prise tardivement. Donc je savais déjà que tout le monde dans ma promo ou presque avait trouvé son sujet et son maître de mémoire, depuis longtemps. En n'appelant que maintenant (même si j'avais déjà commencé cet été sans grands résultats), je me disais que c'était largement trop tard, que jamais quelqu'un ne daignerait me prendre. En même temps, j'avais clairement peur que l'on m'accepte car ensuite cela voulait dire que je pouvais échouer. Oui, ce travail de mémoire me parait bien complexe et je pense qu'il me manque certaines capacités pour le mener.
Je ne devrais pas être aussi pessimiste et autant douter de moi : la preuve, après moult péripéties, j'ai quand même fini par trouver quelqu'un.
Lorsque l'on me demandait quelque chose à ce sujet, je ne pouvais pas cacher ce que je ressentais alors même que cela finissait par énerver bien des personnes avec qui je discutais (dont un qui se reconnaîtra :) et que je remercie de m'avoir supportée). Je me demande si je suis trop franche. Je crois que oui. Peut-être vaut-il mieux garder certaines réflexions pour soi. D'ailleurs, dans le passé cela m'a causé un peu de soucis. Apparemment, je n'ai toujours pas retenu certaines choses. Mais je ne peux pas être hypocrite moi, je préfère être sincère et ce même si cela peut faire mal. Pourtant, il doit y avoir des nuances entre les deux. Pour moi c'est rarement le cas: il faut que j'essaye de mettre d'autres couleurs à ma palette, si l'on peut dire.
Sinon, l'autre jour quelqu'un m'a dit qu'il était sûr que j'étais son ange gardien. Ca me fait bizarre car j'ai déjà bien du mal à assumer ma propre vie! Et on ne m'avait jamais dit ça. Là, je sais que c'est vraiment sincère. Il y a des coïncidences parfois amusantes. Mais bon pourquoi pas, même si étant plutôt sceptique, je ne crois pas forcément en l'existence des anges gardiens. Je ne recherche donc pas vraiment le mien.
mercredi 3 octobre 2007
Se libérer de la peur?
En ce moment, on a pas mal entendu parler de la Birmanie.
« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime… Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. (...) Dans un système qui dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme civilisé. »
Aung San Suu Kyi, grande figure de la résistance birmane, prix Nobel de la Paix, d'après son livre "Se libérer de la peur".
Je ne sais pas trop. Certes,trop souvent, je ne sais pas grand chose!
Je suis d'accord avec la première partie mais par contre la dernière partie est peut-être trop positive pour moi. En effet, j'ai l'impression que la peur fait partie de mon environnement naturel surtout en ce moment.
Alors suis je quelqu'un qui n'est pas civilisé ou alors est-ce le milieu dans lequel je vis qui ne l'est pas?
J'ai l'impression de vivre comme un être apeuré et angoissé. C'est juste un cas particulier donc évidemment, il ne faut pas généraliser. Et puis, cela n'a rien à voir avec une réelle oppression d'état. Je me demande juste si ça vaut bien le coup de vivre comme ça.
Enfin, peut-être qu'il faudrait que je lise ce livre mais là j'avoue que je n'en ai pas trop le courage.
« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime… Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. (...) Dans un système qui dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme civilisé. »
Aung San Suu Kyi, grande figure de la résistance birmane, prix Nobel de la Paix, d'après son livre "Se libérer de la peur".
Je ne sais pas trop. Certes,trop souvent, je ne sais pas grand chose!
Je suis d'accord avec la première partie mais par contre la dernière partie est peut-être trop positive pour moi. En effet, j'ai l'impression que la peur fait partie de mon environnement naturel surtout en ce moment.
Alors suis je quelqu'un qui n'est pas civilisé ou alors est-ce le milieu dans lequel je vis qui ne l'est pas?
J'ai l'impression de vivre comme un être apeuré et angoissé. C'est juste un cas particulier donc évidemment, il ne faut pas généraliser. Et puis, cela n'a rien à voir avec une réelle oppression d'état. Je me demande juste si ça vaut bien le coup de vivre comme ça.
Enfin, peut-être qu'il faudrait que je lise ce livre mais là j'avoue que je n'en ai pas trop le courage.
lundi 1 octobre 2007
Un bilan
La semaine dernière, j’ai fini mon stage. Celui que j’avais débuté en juillet. Je suis contente car ça ne s’est pas trop mal passé en fin de compte. Il est validé : c’est bien pour moi, vu que sinon je ne pouvais pas passer dans l’année supérieure. J’ai surtout l’impression d’avoir appris pas mal durant ces 2 mois même si à la fin, ça me paraissait long. En plus, je n’étais vraiment pas habituée à ces horaires de travail.
J’ai beaucoup stressé avant de commencer. C’est normal : généralement, l’inconnu fait peur. Même si moi, je sais que j’en éprouve bien plus souvent que les gens non timides. Eux peuvent être juste mal à l’aise au début quand ils font face à quelque chose qu’ils découvrent. Dans mon cas, c’est plus un stress continu. Je n’aime pas trop les stages, situations où je suis pratiquement constamment observée. Si c’est un stage d’observation, c’est différent mais là bien sûr à ce stade on s’attend à ce que je m’occupe plus ou moins des patients.
Je pensais aussi qu’on allait me trouver bizarre sachant que je ne parle que très rarement. C’est d’autant plus vrai avec les personnes en position d’autorité (comme une maître de stage par exemple) ou dès que l’on se retrouve à plus de 2 personnes.
Alors effectivement, j’ai eu droit à des remarques à ce sujet dès la fin du premier mois ! J’ai beau le savoir à l’avance, j’ai toujours du mal à les accepter ! Au contraire, je ne me sentais vraiment pas bien car même si ce n’était pas méchant et que c’était pour m’aider plus ou moins on va dire, cela ne me fait que me renforcer dans ma conviction que je suis une personne bizarre. Genre je ne le sais pas déjà que j’ai certains défauts ! Je pourrais être fière de cette bizarrerie, du fait que je ne me sens pas comme les autres gens. Mais non pas du tout car j’aimerais tant être une personne plus normale. Je sais que ce terme n’est pas forcément génial car il y a toujours le problème de la norme et de sa définition. Disons juste que j’aimerais avoir bien plus confiance en moi et avoir plus de facilité pour communiquer. L’un va avec l’autre sans doute.
Sinon, j’ai réussi à bien m’entendre avec 2 stagiaires, l’une qui était au cabinet en juillet et l’autre en septembre. Je me suis ainsi rendu compte que tout le monde n’était pas aussi méchant que je le pensais. Mais c’est parce que j’ai pu faire leur connaissance uniquement en individuel. Si ça avait été dans un groupe, je sais parfaitement que je n’aurais pas pu bien m’entendre avec elles. Je n’aurais pas pu me sentir assez à l’aise pour cela. Et puis, je n’avais pas à faire la démarche d’aller spécialement vers elles puisqu’elles étaient au même endroit que moi. Donc je ne pouvais pas les éviter comme je le fais d’habitude.
Avec les patients, en septembre je me sentais bien plus à l’aise qu’en juillet. Il faut dire que je les connaissais mieux et je faisais plus de rééducations que l’autre stagiaire donc là je me posais moins de questions. En plus, elle débutait donc je devais lui montrer comment faire. En juillet, c’était l’inverse avec l’autre stagiaire qui était bien plus expérimentée que moi et surtout si sûre d’elle que cela m’impressionnait. Puis, l’habitude est venue aussi.
J’ai aussi du répondre souvent au téléphone et appeler donc c’était l’occasion d’être plus à l’aise avec cet outil.
Certains patients ont vraiment été touchants et ils ont eu l’air triste quand je leur ai annoncé mon départ. Ca m’a bien surprise. C’était surtout ceux auxquels je m’étais le plus attaché. Donc surtout des enfants. Pareil, ma maître de stage me répétait que j’allais lui manquer, ça j’en suis moins sûre car on ne s’est pas très bien entendues vu que je ne lui parlais pas des masses. Mais bon, elle était si différente de moi, c’est hallucinant. Elle parlait même toute seule c’est dire ! Cependant, je lui suis reconnaissante de m’avoir acceptée auprès d’elle. Ainsi, j’ai pu avoir une deuxième chance.
Au fait, le patient laryngectomisé sur lequel j’avais un peu écrit auparavant présente malheureusement bel et bien une récidive de cancer. Il a donc commencé sa chimiothérapie. Etrangement, ça ne me fait pas du tout le même effet que sur le coup. Je ne sais pas pourquoi mais je ne ressens plus grand-chose. Je dois être égoïste peut-être. Bien sûr je souhaite qu’il s’en sorte mais ça ne m’empêche pas de ne pas trop y penser.
Conlusion, ce n’est tout à fait vrai. Même si parfois je n’ai pas l’impression de changer, je change peut-être un peu grâce à une expérience comme ce stage ou à d’autres.
"Il faut se tenir au difficile. Tout ce qui vit s'y tient. Il est bon d'être seul, parce que la solitude est difficile. Il est bon aussi d'aimer car l'amour est difficile." Rainer Maria Rilke
J’ai beaucoup stressé avant de commencer. C’est normal : généralement, l’inconnu fait peur. Même si moi, je sais que j’en éprouve bien plus souvent que les gens non timides. Eux peuvent être juste mal à l’aise au début quand ils font face à quelque chose qu’ils découvrent. Dans mon cas, c’est plus un stress continu. Je n’aime pas trop les stages, situations où je suis pratiquement constamment observée. Si c’est un stage d’observation, c’est différent mais là bien sûr à ce stade on s’attend à ce que je m’occupe plus ou moins des patients.
Je pensais aussi qu’on allait me trouver bizarre sachant que je ne parle que très rarement. C’est d’autant plus vrai avec les personnes en position d’autorité (comme une maître de stage par exemple) ou dès que l’on se retrouve à plus de 2 personnes.
Alors effectivement, j’ai eu droit à des remarques à ce sujet dès la fin du premier mois ! J’ai beau le savoir à l’avance, j’ai toujours du mal à les accepter ! Au contraire, je ne me sentais vraiment pas bien car même si ce n’était pas méchant et que c’était pour m’aider plus ou moins on va dire, cela ne me fait que me renforcer dans ma conviction que je suis une personne bizarre. Genre je ne le sais pas déjà que j’ai certains défauts ! Je pourrais être fière de cette bizarrerie, du fait que je ne me sens pas comme les autres gens. Mais non pas du tout car j’aimerais tant être une personne plus normale. Je sais que ce terme n’est pas forcément génial car il y a toujours le problème de la norme et de sa définition. Disons juste que j’aimerais avoir bien plus confiance en moi et avoir plus de facilité pour communiquer. L’un va avec l’autre sans doute.
Sinon, j’ai réussi à bien m’entendre avec 2 stagiaires, l’une qui était au cabinet en juillet et l’autre en septembre. Je me suis ainsi rendu compte que tout le monde n’était pas aussi méchant que je le pensais. Mais c’est parce que j’ai pu faire leur connaissance uniquement en individuel. Si ça avait été dans un groupe, je sais parfaitement que je n’aurais pas pu bien m’entendre avec elles. Je n’aurais pas pu me sentir assez à l’aise pour cela. Et puis, je n’avais pas à faire la démarche d’aller spécialement vers elles puisqu’elles étaient au même endroit que moi. Donc je ne pouvais pas les éviter comme je le fais d’habitude.
Avec les patients, en septembre je me sentais bien plus à l’aise qu’en juillet. Il faut dire que je les connaissais mieux et je faisais plus de rééducations que l’autre stagiaire donc là je me posais moins de questions. En plus, elle débutait donc je devais lui montrer comment faire. En juillet, c’était l’inverse avec l’autre stagiaire qui était bien plus expérimentée que moi et surtout si sûre d’elle que cela m’impressionnait. Puis, l’habitude est venue aussi.
J’ai aussi du répondre souvent au téléphone et appeler donc c’était l’occasion d’être plus à l’aise avec cet outil.
Certains patients ont vraiment été touchants et ils ont eu l’air triste quand je leur ai annoncé mon départ. Ca m’a bien surprise. C’était surtout ceux auxquels je m’étais le plus attaché. Donc surtout des enfants. Pareil, ma maître de stage me répétait que j’allais lui manquer, ça j’en suis moins sûre car on ne s’est pas très bien entendues vu que je ne lui parlais pas des masses. Mais bon, elle était si différente de moi, c’est hallucinant. Elle parlait même toute seule c’est dire ! Cependant, je lui suis reconnaissante de m’avoir acceptée auprès d’elle. Ainsi, j’ai pu avoir une deuxième chance.
Au fait, le patient laryngectomisé sur lequel j’avais un peu écrit auparavant présente malheureusement bel et bien une récidive de cancer. Il a donc commencé sa chimiothérapie. Etrangement, ça ne me fait pas du tout le même effet que sur le coup. Je ne sais pas pourquoi mais je ne ressens plus grand-chose. Je dois être égoïste peut-être. Bien sûr je souhaite qu’il s’en sorte mais ça ne m’empêche pas de ne pas trop y penser.
Conlusion, ce n’est tout à fait vrai. Même si parfois je n’ai pas l’impression de changer, je change peut-être un peu grâce à une expérience comme ce stage ou à d’autres.
"Il faut se tenir au difficile. Tout ce qui vit s'y tient. Il est bon d'être seul, parce que la solitude est difficile. Il est bon aussi d'aimer car l'amour est difficile." Rainer Maria Rilke
jeudi 20 septembre 2007
Everybody's Changing - Keane
You say you wander your own land
But when I think about it
I don't see how you can
You're aching, you're breaking
And I can see the pain in your eyes
Says everybody's changing
And I don't know why
So little time
Try to understand that I'm
Trying to make a move just to stay in the game
I try to stay awake and remember my name
But everybody's changing
And I don't feel the same
You're gone from here
And soon you will disappear
And fading into beautiful light
Cause everybody's changing
And I don't feel right
So little time
Try to understand that I'm
Trying to make a move just to stay in the game
I try to stay awake and remember my name
But everybody's changing
And I don't feel the same
So little time
Try to understand that I'm
Trying to make a move just to stay in the game
I try to stay awake and remember my name
But everybody's changing
And I don't feel the same
Oh everybody’s changing and I don’t feel the same
But when I think about it
I don't see how you can
You're aching, you're breaking
And I can see the pain in your eyes
Says everybody's changing
And I don't know why
So little time
Try to understand that I'm
Trying to make a move just to stay in the game
I try to stay awake and remember my name
But everybody's changing
And I don't feel the same
You're gone from here
And soon you will disappear
And fading into beautiful light
Cause everybody's changing
And I don't feel right
So little time
Try to understand that I'm
Trying to make a move just to stay in the game
I try to stay awake and remember my name
But everybody's changing
And I don't feel the same
So little time
Try to understand that I'm
Trying to make a move just to stay in the game
I try to stay awake and remember my name
But everybody's changing
And I don't feel the same
Oh everybody’s changing and I don’t feel the same
mercredi 19 septembre 2007
Pourquoi certaines personnes m’ont oubliée et d’autres pas ? Certains continuent à m’écrire, à m’envoyer de leurs nouvelles. Au contraire, certains ne me répondent plus. Dans les 2 cas, il ne s’agit que de peu de gens car je n’en ai jamais connu énormément. Je n'emploie pas le terme amis car là c'est plus des connaissances.
Pourquoi une simple carte postale peut me toucher autant ?
Je ne comprendrai jamais rien à tout ça. C’est paradoxal : d’un côté j’ai du mal à admettre qu’on continue à m’écrire car franchement dans mon esprit, je n’ai pas pu laisser de souvenirs impérissables. Mais par ailleurs, j’en veux un peu à certains qui ne me répondent plus. Enfin vouloir n’est pas trop le terme. C’est plus une sorte d’incompréhension dans tout ce qui concerne les rapports humains. Je ne dois pas avoir l’habitude : ça doit être pour ça.
En fait, tout doit être une question d’équilibre de part et d’autre, j’imagine. Alors il n’y a pas d’oubli ou de problème si chacun considère l’autre personne de la même façon. Et puis on peut bien se souvenir de quelqu’un sans que cela soit réciproque. Mais c’est pas terrible alors...
Bon je me pose trop de questions.
Je pourrai tout aussi bien me demander pourquoi la vie est si dure parfois, ou pourquoi je n’ai aucune idée sur ce que je vais faire cette année, pourquoi j’angoisse beaucoup trop. Evidemment, c’est déjà fait…
Pourquoi une simple carte postale peut me toucher autant ?
Je ne comprendrai jamais rien à tout ça. C’est paradoxal : d’un côté j’ai du mal à admettre qu’on continue à m’écrire car franchement dans mon esprit, je n’ai pas pu laisser de souvenirs impérissables. Mais par ailleurs, j’en veux un peu à certains qui ne me répondent plus. Enfin vouloir n’est pas trop le terme. C’est plus une sorte d’incompréhension dans tout ce qui concerne les rapports humains. Je ne dois pas avoir l’habitude : ça doit être pour ça.
En fait, tout doit être une question d’équilibre de part et d’autre, j’imagine. Alors il n’y a pas d’oubli ou de problème si chacun considère l’autre personne de la même façon. Et puis on peut bien se souvenir de quelqu’un sans que cela soit réciproque. Mais c’est pas terrible alors...
Bon je me pose trop de questions.
Je pourrai tout aussi bien me demander pourquoi la vie est si dure parfois, ou pourquoi je n’ai aucune idée sur ce que je vais faire cette année, pourquoi j’angoisse beaucoup trop. Evidemment, c’est déjà fait…
samedi 25 août 2007
Retour
Retour. Vacances au soleil dans le Sud. Temps magnifique. Seul réel programme quotidien : aller à la plage. Enthousiasme au début moins à la fin. L’ennui m’a gagnée. Privilège de riches, on va dire. Beaucoup de gens travaillent en Août bien sûr. Mais je pense aussi à ceux qui ont souffert dans le monde pendant cette période. Certains ne souffrent plus forcément : inondations meurtrières en Asie du Sud (plus de 2000 morts), en Irak plusieurs attentats dont un qui a tué le plus de personnes depuis 2003 (plus de 400), tremblement de terre au Pérou… Je n’ai pas envie de tout citer. D’autres sont encore là pour en subir les effets et souffrent bien évidemment.
Je mentionne peut-être souvent des événements dramatiques. Je ne sais pas trop si c’est bizarre. Ayant beaucoup de difficultés à me situer dans ce monde, il se peut que je ne perçoive que celui de façon négative. Comme si je le voyais seulement à travers un miroir déformant ou plutôt à travers des lunettes opaques qui assombriraient mon horizon.
Ainsi, le handicap que j’éprouve parfois ne me ferait retenir que les événements négatifs du monde. Cela me renforcerait dans une conviction que ce monde est pourri et que c’est donc normal si j’ai du mal à supporter ma vie. Je percevrais la grande majorité des personnes comme des gens malfaisants et ce serait pour cela que j’aurais du mal à faire confiance aux autres. Ca ne me pousserait donc pas à changer plus que ça sur un plan personnel.
Pourtant, selon moi ce n’est pas exactement cela. Même s’il y a une part de vrai là dedans car quand on se sent mal, on ressent bien plus facilement le malheur des autres. Alors que quand on est heureux, on ne ressent pas spécialement le bonheur des autres. Donc si on est pessimiste, on voit tout en noir. Mais je ne pense pas être forcément pessimiste, ce n’est pas dans mon caractère même si je ne peux pas écrire que je sois optimiste de toujours non plus. Je suis juste réaliste ;)
En plus, certaines catastrophes sont naturelles et alors là, ça n’a rien à voir avec le caractère néfaste de certains humains.
C’est peut-être un peu un sentiment de culpabilité mais pas uniquement je crois.
J’ai pu voyager dans différents endroits et même, pas besoin de ça pour se rendre compte de la chance que j’ai d’être née là : dans cette famille, dans ce pays ! Surtout que c’est vraiment juste une histoire de hasard. Je n’ai absolument rien fait pour mériter ça.
Pourtant malgré tout, j’ai bien l’impression que parfois, je n’aime pas cette société dans laquelle je vis. Je ne m’y sens pas à l’aise et je me demande si naître ailleurs, que ce soit dans une autre famille ou dans un autre pays, n’aurait pas consitué une plus grande chance pour moi. On n’est pas souvent content de ce que l’on a. C’est connu : l’herbe est plus verte chez les autres. Dans ce cas, je me sens peut-être également coupable de ne pas arriver à saisir la chance originelle que j’ai eue.
Je suis allée dans beaucoup d’endroits différents mais rarement je suis retournée dans un de ces lieux. Dans notre famille c’est ça, pas trop d’attache. Une fois, on m’avait invitée je crois mais je n’ai jamais pu me convaincre que l’on voulait vraiment me revoir.
Ici pourtant à la mer, on y vient relativement souvent : à peu près une fois l’an. Habituellement pour voir de la famille. Maintenant, il n’y a plus personne de mon âge. L’intérêt est limité pour moi surtout quand on se dit que les autres personnes de notre âge font leur vie tranquillement. Il n’y avait pas d’internet donc j’avoue que ça me manquait ! C’est bien de changer ses habitudes. Surtout si c’est devenu un peu comme une drogue. Toutefois, je sais parfaitement que je peux m’en passer dans certaines conditions et ne pas éprouver un réel manque. Pour cela, il faut juste que je vive dans un autre environnement.
Là un soir, j’ai vu un beau feu d’artifice. Je n’ai pas tant profité que ça de ce moment peut-être parce que ça ne me fait pas grand-chose. Juste après, je me suis demandé combien il avait coûté (certainement un chiffre astronomique) et si cet argent n’aurait franchement pas pu servir à autre chose. Genre aider certaines personnes. Bon, j’ai bien pensé que la mairie de cette commune avait parfaitement le droit d’utiliser son argent comme elle voulait. C’est comme ça et en soi c’est quand même bien normal ! De toutes façons il n’y aura jamais assez d’argent pour aider.
Enfin bon voilà plus ou moins ce que je pense dans ma petite tête. Certes, ce n'est pas bien intéressant mais c'est pas grave car je ne sais même pas ce qui l'est en définitive. Si au moins, je le savais...
Je mentionne peut-être souvent des événements dramatiques. Je ne sais pas trop si c’est bizarre. Ayant beaucoup de difficultés à me situer dans ce monde, il se peut que je ne perçoive que celui de façon négative. Comme si je le voyais seulement à travers un miroir déformant ou plutôt à travers des lunettes opaques qui assombriraient mon horizon.
Ainsi, le handicap que j’éprouve parfois ne me ferait retenir que les événements négatifs du monde. Cela me renforcerait dans une conviction que ce monde est pourri et que c’est donc normal si j’ai du mal à supporter ma vie. Je percevrais la grande majorité des personnes comme des gens malfaisants et ce serait pour cela que j’aurais du mal à faire confiance aux autres. Ca ne me pousserait donc pas à changer plus que ça sur un plan personnel.
Pourtant, selon moi ce n’est pas exactement cela. Même s’il y a une part de vrai là dedans car quand on se sent mal, on ressent bien plus facilement le malheur des autres. Alors que quand on est heureux, on ne ressent pas spécialement le bonheur des autres. Donc si on est pessimiste, on voit tout en noir. Mais je ne pense pas être forcément pessimiste, ce n’est pas dans mon caractère même si je ne peux pas écrire que je sois optimiste de toujours non plus. Je suis juste réaliste ;)
En plus, certaines catastrophes sont naturelles et alors là, ça n’a rien à voir avec le caractère néfaste de certains humains.
C’est peut-être un peu un sentiment de culpabilité mais pas uniquement je crois.
J’ai pu voyager dans différents endroits et même, pas besoin de ça pour se rendre compte de la chance que j’ai d’être née là : dans cette famille, dans ce pays ! Surtout que c’est vraiment juste une histoire de hasard. Je n’ai absolument rien fait pour mériter ça.
Pourtant malgré tout, j’ai bien l’impression que parfois, je n’aime pas cette société dans laquelle je vis. Je ne m’y sens pas à l’aise et je me demande si naître ailleurs, que ce soit dans une autre famille ou dans un autre pays, n’aurait pas consitué une plus grande chance pour moi. On n’est pas souvent content de ce que l’on a. C’est connu : l’herbe est plus verte chez les autres. Dans ce cas, je me sens peut-être également coupable de ne pas arriver à saisir la chance originelle que j’ai eue.
Je suis allée dans beaucoup d’endroits différents mais rarement je suis retournée dans un de ces lieux. Dans notre famille c’est ça, pas trop d’attache. Une fois, on m’avait invitée je crois mais je n’ai jamais pu me convaincre que l’on voulait vraiment me revoir.
Ici pourtant à la mer, on y vient relativement souvent : à peu près une fois l’an. Habituellement pour voir de la famille. Maintenant, il n’y a plus personne de mon âge. L’intérêt est limité pour moi surtout quand on se dit que les autres personnes de notre âge font leur vie tranquillement. Il n’y avait pas d’internet donc j’avoue que ça me manquait ! C’est bien de changer ses habitudes. Surtout si c’est devenu un peu comme une drogue. Toutefois, je sais parfaitement que je peux m’en passer dans certaines conditions et ne pas éprouver un réel manque. Pour cela, il faut juste que je vive dans un autre environnement.
Là un soir, j’ai vu un beau feu d’artifice. Je n’ai pas tant profité que ça de ce moment peut-être parce que ça ne me fait pas grand-chose. Juste après, je me suis demandé combien il avait coûté (certainement un chiffre astronomique) et si cet argent n’aurait franchement pas pu servir à autre chose. Genre aider certaines personnes. Bon, j’ai bien pensé que la mairie de cette commune avait parfaitement le droit d’utiliser son argent comme elle voulait. C’est comme ça et en soi c’est quand même bien normal ! De toutes façons il n’y aura jamais assez d’argent pour aider.
Enfin bon voilà plus ou moins ce que je pense dans ma petite tête. Certes, ce n'est pas bien intéressant mais c'est pas grave car je ne sais même pas ce qui l'est en définitive. Si au moins, je le savais...
mercredi 1 août 2007
Récidive?
Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit ici.
Dernièrement, j’ai passé de bons moments. Je ne veux pas trop détailler :) J’ai été contente, puis en colère contre moi. Se faire piéger par un virus franchement…
Finalement, c’est peut-être vrai que sur ce blog, j’écris surtout quand je ne vais pas bien.
Aujourd’hui, je me suis sentie triste.
Maintenant ça va mieux, cela dit. C’était surtout juste après ce matin car j’avais stage. En fin de compte, je commence à avoir l’habitude donc ça ne se passe pas trop mal. Même si je stresse toujours autant quand quelqu’un me regarde rééduquer un patient, qu’il s’agisse de ma maître de stage ou de l’autre stagiaire qui sont souvent présentes dans la même pièce. Enfin, j’ai moins de problèmes avec l’autre stagiaire car je m’entends bien avec elle. Et puis tout dépend du patient et du type de pathologies à rééduquer. Parfois, j’ai vraiment eu cette impression d'avoir été nulle et j’ai eu honte de moi. Heureusement que ce n’était pas très fréquent ! Je développerai peut-être plus tard sur mon stage si l’envie m’en prend.
Là, si je veux écrire c’est parce que je me suis sentie très mal.
Pourtant le temps était au beau fixe pour une fois. Un matin ordinaire, où il est toujours difficile pour moi de croiser ou de sentir le regard de certains, me dévisager dans le métro ou dans la rue.
A la fin de la matinée, un patient laryngectomisé est venu. Une personne très sympathique même si je ne le connais pas vraiment. Je ne l'ai vu que 3 ou 4 fois c’est tout. Il a eu un cancer donc, on a du lui enlever le larynx il y a 2 ans. Depuis, il a fait et il fait tellement d’efforts pour reparler. On ne peut pas se rendre compte quand on n’a jamais été soit même concerné par tout cela. On le comprend relativement bien maintenant ou la plupart du temps, même si sa voix est oesophagienne puisqu’il n’a plus de cordes vocales.
Mais voilà, il a une grosse masse suspecte dans le pharynx selon le médecin qui l’a examiné. Il doit repasser des examens complémentaires bientôt. C’est certainement une récidive de son cancer, il ne faut pas se le cacher…
Donc il doit attendre pendant plus de 10 jours pour connaître son état. C’est horrible comme situation ! Attendre sans savoir en s’angoissant, aux prises avec nos doutes. Et après être fixé : soulagé (même si c’est peu probable) ou accablé. Se dire qu’on est condamné, qu’on a sûrement plus que quelques mois à vivre…Car il ne faut pas se faire d’illusion, il a peu de chances de s’en sortir. Philosophe-t-il sur sa propre mort, ce prof de philo justement ?
Pendant cette séance, très spéciale du coup, je me sentais horriblement mal. Ma maître de stage essayait de le rassurer comme elle pouvait mais malheureusement, je crois que personne ne peut rien pour lui. C’est ça qui est dramatique. Il l'avait bien compris d'ailleurs. Bien sûr, il va subir des traitements. Mais cette fois, il n’y a plus grand-chose à enlever. Certes, je ne suis pas médecin mais notre maître de stage nous avait bien dit auparavant que l’issue dans ce cas est souvent fatale :(
L’autre stagiaire et moi, nous sommes parties avant ce patient. Car la séance s’était bien prolongée. Je lui ai dit que je me sentais mal et ça se voyait sans doute sur mon visage d’ailleurs. Mais je crois qu'elle n’a pas trop compris : elle, elle était surtout préoccupée par le fait qu’on avait fini en retard. Elle devait être pressée. Je ne lui en veux pas car je suis sûre que ça lui a fait quelque chose à elle aussi.
Je me demande pourquoi cet événement me touche autant. J’ai eu les larmes aux yeux. Ce sentiment de mort, je ne le connais pas bien. Je n’ai jamais été confrontée à des décès peut-être est-ce pour cela ? Enfin si mais pas de personnes très proches. Pourtant cet homme, je ne le connais pas non plus. Peut-être que si la personne concernée avait présenté un visage et une personnalité moins agréable, peut-être que j’aurais réagi différemment, j’avoue que je suis dans le flou. Ou alors non, c’est juste que la détresse de cette personne me renvoie à ma propre mort donc forcément ça doit faire réfléchir mon petit cerveau. Pourtant là je pense surtout à sa mort à lui. J’anticipe trop sans doute. Je me rends compte que j’arrive quand même à ressentir des émotions mais cela ne me soulage pas bien évidemment…
Dernièrement, j’ai passé de bons moments. Je ne veux pas trop détailler :) J’ai été contente, puis en colère contre moi. Se faire piéger par un virus franchement…
Finalement, c’est peut-être vrai que sur ce blog, j’écris surtout quand je ne vais pas bien.
Aujourd’hui, je me suis sentie triste.
Maintenant ça va mieux, cela dit. C’était surtout juste après ce matin car j’avais stage. En fin de compte, je commence à avoir l’habitude donc ça ne se passe pas trop mal. Même si je stresse toujours autant quand quelqu’un me regarde rééduquer un patient, qu’il s’agisse de ma maître de stage ou de l’autre stagiaire qui sont souvent présentes dans la même pièce. Enfin, j’ai moins de problèmes avec l’autre stagiaire car je m’entends bien avec elle. Et puis tout dépend du patient et du type de pathologies à rééduquer. Parfois, j’ai vraiment eu cette impression d'avoir été nulle et j’ai eu honte de moi. Heureusement que ce n’était pas très fréquent ! Je développerai peut-être plus tard sur mon stage si l’envie m’en prend.
Là, si je veux écrire c’est parce que je me suis sentie très mal.
Pourtant le temps était au beau fixe pour une fois. Un matin ordinaire, où il est toujours difficile pour moi de croiser ou de sentir le regard de certains, me dévisager dans le métro ou dans la rue.
A la fin de la matinée, un patient laryngectomisé est venu. Une personne très sympathique même si je ne le connais pas vraiment. Je ne l'ai vu que 3 ou 4 fois c’est tout. Il a eu un cancer donc, on a du lui enlever le larynx il y a 2 ans. Depuis, il a fait et il fait tellement d’efforts pour reparler. On ne peut pas se rendre compte quand on n’a jamais été soit même concerné par tout cela. On le comprend relativement bien maintenant ou la plupart du temps, même si sa voix est oesophagienne puisqu’il n’a plus de cordes vocales.
Mais voilà, il a une grosse masse suspecte dans le pharynx selon le médecin qui l’a examiné. Il doit repasser des examens complémentaires bientôt. C’est certainement une récidive de son cancer, il ne faut pas se le cacher…
Donc il doit attendre pendant plus de 10 jours pour connaître son état. C’est horrible comme situation ! Attendre sans savoir en s’angoissant, aux prises avec nos doutes. Et après être fixé : soulagé (même si c’est peu probable) ou accablé. Se dire qu’on est condamné, qu’on a sûrement plus que quelques mois à vivre…Car il ne faut pas se faire d’illusion, il a peu de chances de s’en sortir. Philosophe-t-il sur sa propre mort, ce prof de philo justement ?
Pendant cette séance, très spéciale du coup, je me sentais horriblement mal. Ma maître de stage essayait de le rassurer comme elle pouvait mais malheureusement, je crois que personne ne peut rien pour lui. C’est ça qui est dramatique. Il l'avait bien compris d'ailleurs. Bien sûr, il va subir des traitements. Mais cette fois, il n’y a plus grand-chose à enlever. Certes, je ne suis pas médecin mais notre maître de stage nous avait bien dit auparavant que l’issue dans ce cas est souvent fatale :(
L’autre stagiaire et moi, nous sommes parties avant ce patient. Car la séance s’était bien prolongée. Je lui ai dit que je me sentais mal et ça se voyait sans doute sur mon visage d’ailleurs. Mais je crois qu'elle n’a pas trop compris : elle, elle était surtout préoccupée par le fait qu’on avait fini en retard. Elle devait être pressée. Je ne lui en veux pas car je suis sûre que ça lui a fait quelque chose à elle aussi.
Je me demande pourquoi cet événement me touche autant. J’ai eu les larmes aux yeux. Ce sentiment de mort, je ne le connais pas bien. Je n’ai jamais été confrontée à des décès peut-être est-ce pour cela ? Enfin si mais pas de personnes très proches. Pourtant cet homme, je ne le connais pas non plus. Peut-être que si la personne concernée avait présenté un visage et une personnalité moins agréable, peut-être que j’aurais réagi différemment, j’avoue que je suis dans le flou. Ou alors non, c’est juste que la détresse de cette personne me renvoie à ma propre mort donc forcément ça doit faire réfléchir mon petit cerveau. Pourtant là je pense surtout à sa mort à lui. J’anticipe trop sans doute. Je me rends compte que j’arrive quand même à ressentir des émotions mais cela ne me soulage pas bien évidemment…
mercredi 18 juillet 2007
Frère aîné...
A-t-il une valeur telle à mes yeux pour que je lui consacre un si long post ?
J’aurais tendance à répondre que non. Pour moi, il ne compte pas. Je ne l’aime pas. C’est malheureusement un fait. Je pense que c’est réciproque. Ce n’est pas grave, cela arrive dans certaines familles : ce n’est pas parce que l’on est frère et sœur que l’amour est forcément présent.
Donc si ce frère possède une valeur, pour moi elle est essentiellement négative. Par le passé surtout, maintenant moins. Moins je le vois, mieux je me porte.
Je sais bien que notre relation plutôt néfaste peut expliquer un peu mes problèmes d’aujourd’hui. En partie seulement, bien sûr !
Je crois que si je n’ai pas confiance en moi, cela peut peut-être venir de là. Si je n’arrive pas souvent à m’exprimer, c’est que je n’ai pas souvent pu le faire au sein de ma propre famille. D’une part parce que dans ma famille, on ne discute pas beaucoup de façon générale. Aussi parce que ce frère m’a bloquée en quelque sorte.
Je n’ai pas trop eu cet espace de sécurité intérieure dont on parle et dont on a besoin pour se construire normalement. Bon, ce n’était pas un calvaire quand même ;) Parfois, c’était juste difficile à supporter.
Je n’ai jamais pu réellement communiquer avec lui. Alors si je n'arrive même pas avec mon propre frère, je ne vois pas comment je pourrais le faire avec d'autres personnes que je connais encore moins! Certes, il y a le bénéfice du doute donc on devrait se dire que peut-être tout le monde n'est pas comme ça. Surtout qu'il a du changer. En gros, j'ai l'impression que je suis encore"traumatisée" par lui! Ce n'est pas nécessairement un choc mais c'est le fait qu'on ait vraiment une mauvaise relation depuis toujours. Maintenant, la situation reste difficile à redresser. Surtout, je ne crois même pas en avoir envie. Je sais bien que si on en est là, c'est de notre faute à tous les deux.
Même depuis qu'on a grandi, on ne se parle pas. On s'embrasse encore moins. Je suis allée chez lui, il n'y a pas longtemps c'est le seul que je n'ai pas embrassé. Ca a pu paraître bizarre pour les autres invités.
Je n’ai pas trop le souvenir d’une longue discussion avec lui. Cela est arrivé très rarement qu’il me parle de certains sujets et moi je répondais juste par oui ou je ne disais rien. Mais je ne captais pas grand-chose. Je crois que j’avais peur de lui et de ses réactions. J’étais aussi trop rancunière et fière pour lui demander quelque chose.
Je n’ai pas de souvenirs d'enfance heureux avec lui. Que des mauvais : des gifles reçues à mon anniversaire devant mes invités par exemple…Le pire c’est que je ne me rappelle même pas l’origine de la dispute. Un truc stupide, je suppose ;)
Enfant, il frappait mon second frère. Sans raison. S’il y en avait eu une au moins, j’aurais pu comprendre ! Là non, donc ça me rendait furieuse. Surtout que mon autre frère ne faisait rien même s’il se plaignait. Mes parents ne faisaient pas grand-chose non plus...
En fait si, mon grand frère devait avoir ses raisons. Il devait avoir des problèmes et l'envie de se défouler…J’ai compris ça plus tard seulement, mais pour autant je n’excuse pas.
Je me battais souvent avec lui assez violemment à cause de ça.
Ou parce qu’il me critiquait très souvent. Il aimait bien m’énerver et je crois que c'était facile. J'étais déjà hypersensible aux critiques. Je ne comprenais pas pourquoi il était toujours dans mon dos car pour moi, ce n’était pas un jeu. Je n'arrivais pas à répliquer par la parole déjà à l'époque. Dès que j’ouvrais la bouche, il prononçait toujours des paroles négatives. Jamais une positive sinon je m'en serai souvenu! Ce n'était pas forcément des critiques dures, parfois juste des moqueries. Mais jamais quelque chose que je ressentais comme amical.
J’imagine qu’entre frères et sœurs, c’est souvent comme ça. Le problème, c’est qu’entre chaque petite dispute (enfin plus ou moins petite) , on ne se réconciliait pas. On n'avait rien en commun.
A un moment, j’ai décidé de ne plus parler en sa présence. De toute façon, ce n’était pas bien dur car j’évitais en général sa compagnie. Je répondais juste si on me posait une question au dîner par exemple. Parfois, j'en avais marre de l'écouter, de devoir supporter ce qu'il disait. Car bien sûr c'est lui qui monopolisait la parole à table.
J’ai rarement été à l’aise quand il était dans la même pièce que moi. Devant la télé pareil, je n’aimais pas sa façon de décider arbitrairement ce qu’on regarderait. Il zappait tout le temps donc de toute façon ça me donnait mal à la tête. Quand je jouais à la console avec mon autre frère, il venait parfois débrancher d’un coup notre partie. Donc bien sûr c’était pénible. Il était peut-être jaloux de notre complicité, je ne sais pas trop.
Moi aussi je devais l'être parfois. Et plus particulièrement de la relation qu'il entretenait avec ma mère. Aujourd'hui, d’un côté, je l’envie car il a beaucoup de confiance en lui (même si je ne le connais pas tant que ça, cela se voit), il a la parole facile... Sauf avec moi ;) . Mais d’un autre non, car je n’aime pas son caractère si autoritaire, hautain, et mesquin. Il n'a pas de compassion du tout pour les gens. J'ai même été choquée parfois. Ou plutôt moi je ne connais pas du tout cette part là.
Je pense que j’ai peur de retomber sur des gens comme ça. Ce qui est bizarre, c'est que j'ai l'impression que je n'en ai jamais croisé de pire que lui! Bon, je n'ai pas croisé beaucoup de monde quand même et je sais bien qu'il doit avoir des qualités.
J’aurais tendance à répondre que non. Pour moi, il ne compte pas. Je ne l’aime pas. C’est malheureusement un fait. Je pense que c’est réciproque. Ce n’est pas grave, cela arrive dans certaines familles : ce n’est pas parce que l’on est frère et sœur que l’amour est forcément présent.
Donc si ce frère possède une valeur, pour moi elle est essentiellement négative. Par le passé surtout, maintenant moins. Moins je le vois, mieux je me porte.
Je sais bien que notre relation plutôt néfaste peut expliquer un peu mes problèmes d’aujourd’hui. En partie seulement, bien sûr !
Je crois que si je n’ai pas confiance en moi, cela peut peut-être venir de là. Si je n’arrive pas souvent à m’exprimer, c’est que je n’ai pas souvent pu le faire au sein de ma propre famille. D’une part parce que dans ma famille, on ne discute pas beaucoup de façon générale. Aussi parce que ce frère m’a bloquée en quelque sorte.
Je n’ai pas trop eu cet espace de sécurité intérieure dont on parle et dont on a besoin pour se construire normalement. Bon, ce n’était pas un calvaire quand même ;) Parfois, c’était juste difficile à supporter.
Je n’ai jamais pu réellement communiquer avec lui. Alors si je n'arrive même pas avec mon propre frère, je ne vois pas comment je pourrais le faire avec d'autres personnes que je connais encore moins! Certes, il y a le bénéfice du doute donc on devrait se dire que peut-être tout le monde n'est pas comme ça. Surtout qu'il a du changer. En gros, j'ai l'impression que je suis encore"traumatisée" par lui! Ce n'est pas nécessairement un choc mais c'est le fait qu'on ait vraiment une mauvaise relation depuis toujours. Maintenant, la situation reste difficile à redresser. Surtout, je ne crois même pas en avoir envie. Je sais bien que si on en est là, c'est de notre faute à tous les deux.
Même depuis qu'on a grandi, on ne se parle pas. On s'embrasse encore moins. Je suis allée chez lui, il n'y a pas longtemps c'est le seul que je n'ai pas embrassé. Ca a pu paraître bizarre pour les autres invités.
Je n’ai pas trop le souvenir d’une longue discussion avec lui. Cela est arrivé très rarement qu’il me parle de certains sujets et moi je répondais juste par oui ou je ne disais rien. Mais je ne captais pas grand-chose. Je crois que j’avais peur de lui et de ses réactions. J’étais aussi trop rancunière et fière pour lui demander quelque chose.
Je n’ai pas de souvenirs d'enfance heureux avec lui. Que des mauvais : des gifles reçues à mon anniversaire devant mes invités par exemple…Le pire c’est que je ne me rappelle même pas l’origine de la dispute. Un truc stupide, je suppose ;)
Enfant, il frappait mon second frère. Sans raison. S’il y en avait eu une au moins, j’aurais pu comprendre ! Là non, donc ça me rendait furieuse. Surtout que mon autre frère ne faisait rien même s’il se plaignait. Mes parents ne faisaient pas grand-chose non plus...
En fait si, mon grand frère devait avoir ses raisons. Il devait avoir des problèmes et l'envie de se défouler…J’ai compris ça plus tard seulement, mais pour autant je n’excuse pas.
Je me battais souvent avec lui assez violemment à cause de ça.
Ou parce qu’il me critiquait très souvent. Il aimait bien m’énerver et je crois que c'était facile. J'étais déjà hypersensible aux critiques. Je ne comprenais pas pourquoi il était toujours dans mon dos car pour moi, ce n’était pas un jeu. Je n'arrivais pas à répliquer par la parole déjà à l'époque. Dès que j’ouvrais la bouche, il prononçait toujours des paroles négatives. Jamais une positive sinon je m'en serai souvenu! Ce n'était pas forcément des critiques dures, parfois juste des moqueries. Mais jamais quelque chose que je ressentais comme amical.
J’imagine qu’entre frères et sœurs, c’est souvent comme ça. Le problème, c’est qu’entre chaque petite dispute (enfin plus ou moins petite) , on ne se réconciliait pas. On n'avait rien en commun.
A un moment, j’ai décidé de ne plus parler en sa présence. De toute façon, ce n’était pas bien dur car j’évitais en général sa compagnie. Je répondais juste si on me posait une question au dîner par exemple. Parfois, j'en avais marre de l'écouter, de devoir supporter ce qu'il disait. Car bien sûr c'est lui qui monopolisait la parole à table.
J’ai rarement été à l’aise quand il était dans la même pièce que moi. Devant la télé pareil, je n’aimais pas sa façon de décider arbitrairement ce qu’on regarderait. Il zappait tout le temps donc de toute façon ça me donnait mal à la tête. Quand je jouais à la console avec mon autre frère, il venait parfois débrancher d’un coup notre partie. Donc bien sûr c’était pénible. Il était peut-être jaloux de notre complicité, je ne sais pas trop.
Moi aussi je devais l'être parfois. Et plus particulièrement de la relation qu'il entretenait avec ma mère. Aujourd'hui, d’un côté, je l’envie car il a beaucoup de confiance en lui (même si je ne le connais pas tant que ça, cela se voit), il a la parole facile... Sauf avec moi ;) . Mais d’un autre non, car je n’aime pas son caractère si autoritaire, hautain, et mesquin. Il n'a pas de compassion du tout pour les gens. J'ai même été choquée parfois. Ou plutôt moi je ne connais pas du tout cette part là.
Je pense que j’ai peur de retomber sur des gens comme ça. Ce qui est bizarre, c'est que j'ai l'impression que je n'en ai jamais croisé de pire que lui! Bon, je n'ai pas croisé beaucoup de monde quand même et je sais bien qu'il doit avoir des qualités.
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