mardi 25 novembre 2008

Etats d'âme

Sinon, pour étaler mes états d'âme, je me sens moyennement bien en ce moment.
Je n'avance pas du tout dans mon mémoire, d'ailleurs j'ai du mal à me motiver pour travailler. C'est surtout que je me dis que je ne vais pas réussir à rédiger des lignes et encore moins des pages! Donc bon on peut bien me dire que si je vais y arriver et m'encourager, je n'y crois pas du tout. Car moi je me connais et je sais que ce type de travail est très compliqué pour moi. Alors oui, peut-être faut-il souffrir et se faire violence... Je ne dois pas savoir comment faire. Et là on est déjà à la fin de l'année et toujours rien de concret, c'est bien mal parti.

Encore pourrait-on croire que je suis quand même motivée pour finir mon année, donc mes études enfin (j'en ai plus qu'assez), et aborder la vie active ensuite avec un réel enthousiasme. Mais non ce n'est pas mon cas. Pas tant que ça hélas. Je sens bien qu'il y a quelque chose de brisé. J'entends encore résonner certaines paroles... Etant têtue, je pourrais prouver ou essayer de prouver à ces personnes qu'elles ont eu tort mais au final je ne sais pas pourquoi c'est comme si je n'en avais plus la force. C'est aussi que je m'en fous de ses personnes: je n'ai rien à leur prouver même si au final je sais très bien que cela s'est repercuté en moi comme une sorte de gangrène. Ca me dégoute de la vie active en fait, déjà qu'à la base j'avais très peur de ça...

Depuis que j'ai eu des tas de problèmes notamment pour valider (ou pas) mes stages, je me sens nulle, pas du tout qualifiée pour faire ce futur métier que j'avais pourtant envisagé d'exercer avec joie. Avoir été acceptée suite à ce concours m'avait apporté du baume au coeur dans ma vie bien misérable à l'époque, il faut le dire. Peut-être était-ce parce que j'avais pour une fois réussi quelque chose de pas forcément évident vu la sélection qu'il y avait.
Mais sans doute aussi car dès lors j'avais un but dans ma vie. Oui moi qui auparavant ne m'étais jamais projetée dans quoi que ce soit : ni vie professionnelle ni vie familiale. Je pensais ne pas avoir d'avenir vu ce que j'étais, vu comment je me considérais telle un monstre en quelque sorte ou tout simplement une anomalie. Je n'éprouvais pas de désirs conscients car pour moi leur réalisation était inaccessible. Maintenant j'ai peut-être évolué sur certains points. Le problème c'est que je sens que ce métier ce n'est même plus un vrai objectif pour moi donc ça m'attriste beaucoup. J'ai du faire énormément d'efforts et finalement, j'ai bien l'impression que cela se retourne contre moi...

Voilà sinon, je me sens bien moins mélancolique au niveau de mes goûts. Cela m'apparait moins fade. J'ai été à une exposition (Raoul Dufy), je relis un peu et j'écoute de nouvelles musiques.
C'est sans doute d'une part (pas uniquement) parce que je reparle depuis peu avec mon ancien copain. C'est pratiquement la seule personne avec qui je peux réellement partager certains goûts. C'est peut-être bizarre d'écrire ça vu que j'ai un copain. C'est très différent même si l'on partage certains goûts également bien sûr. Cela doit dépendre si à la base, on a des intérêts similaires ou pas j'imagine, puis de la façon de s'y prendre aussi.

Du coup, je me demande si un couple peut vraiment durer s'il a peu de goûts en commun en fait. Je ne sais pas trop vu que je n'ai pas beaucoup d'expériences dans ce domaine. Je devrais peut-être pas me poser la question. Ca ne me gêne pas tant que ça, si je sais que je peux quand même compter par ailleurs sur quelqu'un qui par exemple veut réellement savoir ce que je fais pas juste pour s'intéresser à moi comme ça mais pour éventuellement écouter ce que j'écoute ou lire ce que je lis ou voir ce que je vois. Mais aussi c'est peut-être quelque chose de narcissique je ne sais pas trop: je dois me dire que ça l'intéresse vraiment dans ce cas ce que j'aime. Mais moi de même, je m'enrichis ainsi en découvrant de nouvelles choses.
Cependant, je ne sais pas si c'est bien de dissocier ça. Je me dis que c'est à ça que servent les vrais amis, enfin je crois non? Alors c'est sans doute pour ça que je ne peux pas me résoudre à ne plus parler à cette personne ou lui donner de mes nouvelles parfois. Je ne sais pas si c'est bien, finalement parfois je doute mais je veux quand même garder le contact.

Pas de noirs au stade

On a vu que l'élection de Barack Obama a constitué un événement historique aux Etats-Unis mais ailleurs également bien sûr. Comme je l'ai déjà écrit, pour une fois qu'avoir une peau un peu colorée constituait un atout et non pas un handicap comme trop souvent...

Je ne pense pas que cela puisse arriver en France mais le problème n'est pas là. Si déjà on ne jugeait pas les gens sur leur couleur de peau, j'en serais très contente car je ne supporte pas la moindre forme de discrimination.

Alors lire ce qui se passe en Russie actuellement me fait vraiment frémir. Voici un article intéressant du Monde relatant les problèmes des étrangers dans ce pays, en particulier au stade. Il y a déjà eu au moins 80 meurtres recensés pour cette seule année. On n'en parle pas beaucoup mais c'est vraiment très important de dénoncer ces actes et d'avoir conscience de ce qui ce passe d'abject dans un pays pas si éloigné de nous.

J'étais déjà au courant de cela ayant précédemment lu un article similaire. Mais je dois dire que ça fait au moins un an et pourtant rien ne semble réellement changer. C'est bien déplorable...

Je recopie l'article entier car je sais qu' il ne sera bientôt plus accessible donc ça ne sert à rien de donner un lien.


Pas de Noirs au stade

SAINT-PÉTERSBOURG (RUSSIE) ENVOYÉ SPÉCIAL

Il n'a pas senti la lame lui percer le dos, ni lui trouer le ventre. "Je croyais que je recevais des coups de poing", sourit aujourd'hui Maira Mkama. A sept reprises, un des trois skinheads lui perfore le corps. Dans cette ruelle sans lumière, dans le nord populaire de Saint-Pétersbourg, il est à terre. Sur le bitume gelé, les crânes rasés le cognent, sans bruit, sans insulte. Les coups volent, les minutes aussi... Maira arrive enfin à hurler. Aussitôt les assaillants s'évaporent.

C'était le 11 novembre 2007, il était à peine minuit. Maira Mkama, 24 ans à l'époque, devait rejoindre un copain pour boire des bières à la santé de son équipe, le Zénith Saint-Pétersbourg, qui venait de remporter le championnat de Russie. Sait-il pourquoi, cette nuit-là, il a perdu un rein ? "Oui, soupire-t-il. C'est à cause de ma couleur." Tanzanien du côté du père, russe de celui de la mère, le jeune homme a hérité d'une peau café crème.

Ses proches croient que des supporteurs racistes du Zénith l'ont attaqué pour fêter à leur manière la victoire de leur club. Lui ne le croit pas. C'était comme ça, gratuit. Il n'a pas vu de visages, juste des boules à zéro. Trop vague pour la police. Personne ne connaîtra l'identité des skinheads, mais une certitude : en Russie, être noir, c'est vivre avec l'angoisse à fleur de peau.

Le centre SOVA, une organisation de défense des droits de l'homme basée à Moscou, a recensé 86 meurtres racistes à l'encontre d'Africains ou de Caucasiens en 2007. Le directeur du centre, Alexander Verkhovsky, a déjà dénombré 80 meurtres cette année. La plupart des crimes sont commis à Moscou. Mais Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, n'est pas en reste : il y a un mois encore, un Togolais s'est fait poignarder en pleine journée. En avril 2006, un Sénégalais a été tué d'une balle dans la tête avec un fusil à pompe orné d'une croix gammée.

"Il faut toujours être sur ses gardes", martèle Désiré Deffo. Ce Camerounais de 42 ans, dont dix-sept passés en Russie, président de l'association African Center, raconte qu'il peut se rendre, tout seul, au théâtre ou au cinéma, même la nuit. "Mais, dit-il, il y a un endroit dans la ville où je ne peux pas aller, c'est au stade. Il y a un risque pour ma vie." "C'est vrai, je n'ai jamais vu un Noir dans les tribunes", s'étonne Vadim Tulpanov, chef de l'Assemblée législative de Saint-Pétersbourg, un proche du président Dmitri Medvedev et de Vladimir Poutine - tous supporteurs du Zénith.

C'est dans le modeste stade Petrovsky (22 000 places) que le Zénith vient de se faire un nom en Europe. L'équipe - la plus riche de Russie avec plus de 100 millions d'euros de budget grâce à son sponsor Gazprom - a remporté en 2008 la Coupe de l'UEFA (l'Union européenne de football) et la Supercoupe face à Manchester United cet été à Monaco... Engagée dans la prestigieuse Ligue des champions, elle accueille les grands clubs. Mardi 25 novembre, elle devait recevoir la Juventus de Turin. Le 12 mars, face à l'Olympique de Marseille, le Zénith s'est fait connaître par ses supporteurs, allergiques à la couleur. Pour accueillir les joueurs de l'OM, surtout les Noirs, des "ultras" se sont recouverts le visage de la fameuse cagoule blanche du Ku Klux Klan, ont imité des cris de singe, lancé des bananes. Dans une tribune, un singe en peluche portant le maillot marseillais a été pendu au bout d'une corde. "C'était amusant, lance Dmitri, 22 ans, un fan du Zénith qui dit appartenir à un groupe de supporteurs, les Members, proche des mouvements néonazis. C'est important de montrer aux nègres qu'ils sont des nègres. Nous sommes des patriotes de la ville, la place des Noirs n'est pas chez nous, mais dans les arbres en Afrique." C'est par téléphone que Dmitri tient ses propos. Un rendez-vous était prévu, mais il l'a annulé lorsqu'il a appris que son interlocuteur était arabe.

Amusant, le singe pendu au bout d'une corde ? Le président de l'OM, Pape Diouf, n'a pas ri. Le Zénith a écopé le 25 juillet d'une amende de la commission de discipline de l'UEFA de 36 880 euros, pour racisme. Une accusation que récuse encore aujourd'hui le club. "C'est à vous dégoûter du football", estime Pape Diouf. Cette somme "symbolique" est presque, selon lui, "une forme d'encouragement" au racisme. L'UEFA affirme avoir récemment renforcé sa législation contre le racisme : comme sanction, les équipes pourront jouer à huis clos. "On prive des clubs de millions d'euros", se félicite William Gaillard, son porte-parole. Le Zénith est aussi connu pour être l'un des rares clubs en Ligue des champions sans le moindre joueur de couleur. L'UEFA a posé la question aux responsables russes : pourquoi n'y a-t-il pas de Noirs chez vous alors qu'il y en a dans des clubs moscovites ? "On avait eu écho d'une règle non écrite dans le club : pas de Noir", confie William Gaillard. Réponse du Zénith : c'est le hasard, l'occasion ne s'est pas présentée. L'argument a du mal à passer. En 2007, l'entraîneur néerlandais du Zénith, Dick Advocaat, avait déclaré - avant de démentir - qu'il ne pouvait prendre de joueurs noirs car les fans ne le supporteraient pas.

A la sortie du terrain d'entraînement, Le Monde lui a reposé la question : pourquoi n'y a-t-il pas de joueurs noirs ? "Ce n'est pas un problème de couleur..." L'entraîneur ne finira pas sa phrase. Alexeï Petrov, son attaché de presse, coupe court à l'entretien qui venait de commencer deux minutes plus tôt, en égrenant les nationalités des joueurs du club : deux Sud-Coréens, un Français, un Argentin... "Les gens veulent dire du mal sur nous, explique M. Petrov, tendu. Il n'y a pas de racisme." Pourtant, dit-il, il y a de la prévention. Sur des panneaux publicitaires, autour de la pelouse du stade, on peut lire : "Non au racisme."

Alexander Alekhanov, le président des Nevsky Front, le plus important groupe de supporteurs, se damne pour son club, se plie à toutes ses décisions. Mais une chose l'attriste : il ne comprend toujours pas pourquoi son équipe "achète" des footballeurs étrangers - des "légionnaires". Et si demain un attaquant noir débarque au Zénith ? "C'est une question délicate, soupire-t-il. Avec les autres groupes de supporteurs, nous nous sommes mis d'accord sur une consigne : ne pas parler de ce sujet."

"Ce n'est pas la tradition du club d'accueillir des joueurs de couleur, explique un ultra, Anton Riabkov, 24 ans. Ce club, c'est notre identité." "Ne pas avoir de Noir, c'est la seule chose qui nous différencie de Moscou, notre rivale", argue Maxim Lechenko, 23 ans, un hooligan qui aime se battre contre ses homologues moscovites. "Et puis les Noirs, ils trichent, ils simulent des penalties", raconte Alla Nafanja, 28 ans, membre du 15e Secteur. Pourtant, il y a bien des joueurs étrangers au Zénith ? "Oui, reconnaît son petit copain, Dmitri, 23 ans, surnommé Chip. Mais ils sont blancs et bons."

Le Nigérian Peter Odemwingie, attaquant du Lokomotiv Moscou, assure ne pas avoir de problème lorsqu'il foule la pelouse du Zénith. Mais le joueur ne peut s'empêcher de rire en racontant une anecdote de son club. Il y a trois ans, un joueur noir a reçu une banane au stade de Saint-Pétersbourg : "Il l'a ramassée et l'a mangée !" "Le stade de foot est devenu le lieu où on affiche son nationalisme et sa xénophobie, explique Alexander Vennikov, responsable du mouvement Pour une Russie sans racisme. Le stade doit être un territoire pur. Il est même devenu une école pour tous les nazis."

Pour Jean-Michel de Waele, professeur en sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles, "au-delà de l'internationalisme proclamé au temps de l'URSS, ça reste un vrai choc culturel pour la Russie de voir des Noirs". Selon Désiré Deffo, le président d'African Center, 3 000 Africains vivent à Saint-Pétersbourg, ville de 5 millions d'habitants. Les mentalités vont évoluer, estime-t-il : "Comme le Zénith joue de plus à plus à l'extérieur de ses frontières, le Russe devient à son tour un étranger." Dmitri, le supporteur proche des néonazis, ne comprend pas cet argument : "Un Russe ne peut pas être un étranger, c'est un Blanc."

La ville de Saint-Pétersbourg a lancé, il y a plus de deux ans, le programme "Tolérance". Deux millions d'euros par an consacrés à des expositions d'artistes étrangers, des matches de foot entre différentes associations ethniques... "Les jeunes ont été abandonnés par l'Etat depuis la chute du socialisme. Le stade est un moyen, pour eux, de se défouler, explique un des responsables de ce programme, Vladimir Mikhaïlenko. La solution, c'est de leur rendre la fierté d'appartenir à une grande ville culturelle."

Ce programme, Hamidou Bakayoko en rigole. Il est malien et vit depuis vingt-six ans à Saint-Pétersbourg. Agé de 46 ans, il est marié à une Russe, ils ont un enfant. Il est mordu de foot, mais ne mettra jamais les pieds au stade. Plombier dans le quartier de Petrogradskaya, il grille cigarette sur cigarette dans son atelier vétuste en méditant sur son sort : "La Russie, c'est pas un pays pour les Noirs. Le racisme, c'est la maladie principale ici. Je ne peux pas faire 200 mètres dans la rue sans me faire pointer du doigt."

Il met son manteau, allume une énième cigarette, et c'est parti pour une promenade. Deux cents mètres plus loin, une femme, la quarantaine, sourire moqueur, montre du doigt Hamidou à ses deux amis. "Comme un animal, souffle-t-il. Et encore, on ne m'a pas demandé si je me suis lavé aujourd'hui."

Mustapha Kessous

Article paru dans l'édition du Monde du 25.11.08.



mardi 4 novembre 2008

Elections américaines

Tout le monde ou presque est au courant : aujourd'hui les Américains votent. C'est le point final d'une campagne historique, la plus longue et la plus chère de l'histoire du pays. J'ai envie d'y consacrer quelques lignes même si je n'apporte rien de neuf évidemment ;)

Il parait que la participation sera en forte augmentation. Les Américains votent peu de façon générale: en 2004 lors des dernières présidentielles, la participation avait déjà atteint un record de l'ordre de 60% des électeurs. Ca parait assez peu si l'on compare avec la France! Cette année, il y aura donc certainement des files d'attentes interminables, des problèmes techniques parfois...

J'espère quand même que le candidat qui obtiendra le plus de suffrages sera élu et non pas celui qui en obtiendra le moins comme en 2000. Pour le coup, je ne trouve vraiment pas ce système américain de grands électeurs très démocratique. Les voix de quelques individus dans des états-clés peuvent faire basculer le résultat alors que d'autres voix dans des états déjà acquis aux candidats n'auront finalement que peu de valeur...


Quelque soit le résultat, je serai contente. C'est la fin des années Bush et comme beaucoup de personnes je ne vais pas les regretter...

Je serai bien plus contente si Barack Obama est élu (cf mon post de mars). Désormais, je le crois fortement même si j'ai toujours un petit doute car pour moi c'est quelque chose d'extraordinaire presque d'irréel.
Je ne sais pas pourquoi sa couleur de peau est un tel événement, même pour moi. Ca ne devrait pas l'être mais finalement je crois que le facteur racial joue quand même beaucoup on ne peut le nier. Ce serait formidable dans un pays ou l'esclavage et la ségrégation ont causé tant de douleurs jusque dans les années 1960... Mais Obama lui-même se place sur un créneau post-racial et s'il est battu selon lui ce ne sera pas à cause de sa couleur.

Je pense que cet homme est capable de réaliser de grandes choses et là cela n'a rien à voir avec sa couleur de peau. En plus je trouve qu'on se focalise bien trop sur cela alors que cet homme finalement est aussi blanc que noir. Au début, il a même surtout été élevé par sa mère et sa grand-mère blanches. Ce n'est que plus tard en grandissant qu'il a découvert ses origines plus noires.
C'est surtout que si une personne a ne serait-ce qu'un peu de famille noire on va automatiquement dire qu'elle est noire. Je ne trouve pas ça terrible, mais apparemment les Américains n'utilisent pas trop ce terme de métis. Enfin donc au moins je pense que de par son éducation et son passé, il sera plus ouvert au monde et plus à même de prendre de bonnes décisions.

Pour autant j'ai quelques doutes: une élection se fait de plus en plus surtout grâce à la capacité à séduire mais cela ne veut rien dire sur la capacité à gouverner un pays évidemment. Je pense qu'il est très possible que l'on soit sans doute déçu dans quelques temps par la politique future de cet homme (s'il est élu bien sûr). Il ne faut pas attendre de miracles. Je n'en attends pas du tout. Pour moi c'est toujours ainsi car être confronté à la réalité du pouvoir n'a rien à voir du tout avec des discours prononcés avec charisme ou pas.

Pour John Mc Cain, je pense que ce n'était pas au départ forcément un mauvais choix de candidat républicain. Cet homme a des qualités également. Il s'est battu pour son pays au Vietnam. Il s'est battu contre la torture qu'a plus ou moins autorisée G.W. Bush: il a fait voter en 2005 au Sénat un amendement contre la torture. D'ailleurs, il n'a jamais été aussi conservateur que le président et a été souvent un critique de l'administration Bush, on ne peut le nier. Il a ainsi demandé la démission de Donald Rumsfeld. Il a également souvent travaillé avec des démocrates pour le bien de son pays.
C'est juste une anecdote mais j'ai appris qu'il avait envoyé un message de condoléances à Obama pour le décès de sa grand-mère... Je pense que d'autres candidats n'en auraient pas fait autant.
Dommage qu'il n'ait pas réussi à obtenir l'investiture officielle plus tôt (il s'était déja porté candidat aux primaires républicaines en 2000 face à Bush mais avait perdu).

Mais franchement, sa campagne n'a pas trop permis de dégager ses qualités. C'est vrai que les médias (et moi-même j'avoue) avaient déjà un a priori défavorable à son encontre, certainement du au fait qu'il appartient au même camp que G.W. Bush et qu'il est relativement âgé. Il a réussi à être candidat bien trop tard. Les circonstances sont très mauvaises pour un républicain: succéder à Bush est quasiment impossible vu son impopularité actuelle. Les électeurs penchent plus vers un candidat d'un autre camp, c'est assez logique. Mc Cain a du se droitiser pendant sa campagne, avec un choix de colistière qui a pu faire un peu peur...

Voilà demain on saura je suppose.

vendredi 24 octobre 2008

Je me sens un peu triste en ce moment. Je ne vais pas mal quand même, loin de là. Pourtant, j'ai l'impression d'être envahie peu à peu par la mélancolie. Est-ce à cause de l'automne, saison souvent propice à ce genre de sentiment?

Ce n'est pas neuf : je me demande si je vais continuer ce blog. Je n'ai plus d'inspiration. Il est dur d'écrire un blog de façon régulière, surtout pour quelqu'un comme moi. Pour bien d'autres gens également. Au bout d'un certain temps, l'enthousiasme des débuts retombe. Au bout d'un certain temps, la durée entre chaque nouveau billet s'allonge jusqu'à parfois l'arrêt provisoire ou définitif.

J'ai regardé pour être sûre de la date. Ce blog, je l'ai débuté le 18 mars 2007. Pour cette note inaugurale, j'avais recopié un de mes rares poèmes. C'est un poème que j'aime beaucoup mais je me rends compte en le relisant qu'il est finalement assez ambigu. Il évoque une voix sortie de nulle part qui atténue ma mélancolie justement ;) En fait, dans ma tête c'était simplement une chanson donc absolument rien de mystique. C'est marrant là, je trouve que ça prête beaucoup trop à confusion. Cela fait plus d'un an en tous cas. Je n'aurais jamais pensé tenir autant.

Je n'ai par exemple plus rien à partager. Mes goûts. Tout m'apparaît plutôt fade. Certes, j'ai toujours écrit que je n'en avais pas tellement. Pourtant si, j'en avais depuis quelques temps surtout. Soit parce que je les avais découvert moi-même, pour moi mais aussi éventuellement pour les faire découvrir à d'autres, soit parce qu'on m'en avait fait découvrir. Donc tous mes goûts ne sont pas forcément très vieux contrairement à ce que je pouvais croire.

D'ailleurs quand j'étais jeune, je n'écoutais pratiquement jamais de musique. Je n'en avais pas trop l'occasion mais aussi car j'avais un problème très spécifique. Lorsque j'écoutais une chanson, je ne savais jamais si je l'aimais ou pas. Oui, je sais que c'est très étrange mais je ne me l'explique pas.

Maintenant ce n'est plus le cas, mais les chansons actuelles me paraissent fades. Je n'ai plus trop l'occasion de découvrir des perles. Peut-être que les bons morceaux se font de plus en plus rares (comme les bon films et les bons romans). Mais il n'y a pas que ça.

De toute façon, personne ne me les fera découvrir désormais. Ou alors je ne les ferai découvrir à personne. Cela me rend un peu triste. Je suis peut-être trop fataliste. Avant, tout cela m'importait peu car quand j'avais des amies proches, on ne partageait pas forcément nos goûts à ce niveau et puis ensuite, j'étais aussi solitaire pendant pas mal de temps. C'est juste qu'une fois qu'on a essayé de se dévoiler même si ça nous coûte, on saisit un peu mieux cette notion de partage et d'échange. Finalement là pour moi semble-t-il, elle n'est plus si réelle ou plutôt si, elle est réelle dans mon esprit mais absente dans la réalité et c'est ce décalage qui est un peu difficile. Enfin bon, je me doute que je ne suis pas bien claire.

mercredi 15 octobre 2008

Kent - Quiet Heart



Une vidéo que j'ai faite récemment. J'aime particulièrement la chanson et les photos également mais séparément en fait. Ensemble, le résultat est assez décevant car je ne dispose pas de photos plutôt sombres de nuit. Mon appareil photo n'est pas assez performant pour cela. Donc il y a un certain décalage créé entre les photos et les paroles... Ca ne fait rien, c'était un premier essai.

J'apprécie beaucoup cette chanson qui vient de l'album de Kent : Hagnesta Hill. Bien sûr, j'en ai déjà parlé auparavant car c'est un de mes favoris. Un album pas commercial, au succès limité qui a d'ailleurs sonné le glas des espoirs de carrière internationale de ce groupe suédois. Un ovni en quelque sorte.

La mélodie, un peu triste, est jolie tout comme la voix du chanteur. Surtout, les paroles ont un vrai sens et sont très importantes pour moi. On peut trouver tout ça stupide mais ces mots ont une signification et ils constituent des phrases qui entrent en résonance avec ma propre histoire. C'est comme un effet se répercutant dans l'esprit ou le coeur. Je ne saurai trop le dire. C'est si rare : c'est sans doute pour cela que j'apprécie tant cette musique. Je ne dois pas être la seule!

Quiet Heart

There was a time when I was lost in myself
You took my hand became my guide
There was a time you needed my help
I guess my Ego made me blind
It's not the rain it's not the streetlights
That makes your skin so pale at night


It's your quiet heart

And your silence
As your teardrops stain my sheets

Let's take a trip through the wires

Your dream is gone you are free
Stay free...


There was a time I had your life in my hands

And you had life left in your eyes
There was a time I caught your hiding inside

From something shining through the blinds

It's not the shadow by the red lights

That makes my skin crawl late at night


It's your quiet heart

And your silence

As your teardrops stain my sheets
Let's take a trip through the wires
Your dream is gone you are free


It's not the rain it's not the streetlights

That makes your skin so pale at night


It's your quiet heart

It's your silence

As your teardrops stain my sheets

Let's take a trip through the wires

Your dream is gone you are free


It's your quiet heart

And your silence

As your teardrops stain my sheets

Let's take a trip through the wires

Our love is dead you are free
Stay free...

lundi 6 octobre 2008


Un soir de septembre, dans le jardin du Luxembourg.

mercredi 24 septembre 2008

Plaisir de lire

Ces derniers temps, j'ai pu lire beaucoup de livres, essentiellement des romans car c'est mon genre préféré. Je vais consacrer quelques lignes ici uniquement à ceux que j'ai apprécié, pas forcément par ordre de préférence.

-Sky de Patrick Chauvel

Une histoire d'amitié entre 2 jeunes hommes a priori assez différents. Un récit plutôt bouleversant surtout sachant qu'il s'agit d'une histoire vraie. Cela m'a peut-être touchée car je sais que je ne vivrai jamais cela.

Un résumé trouvé sur internet:

C'est une histoire d'hommes. La rencontre de Patrick Chauvel, alors jeune photographe de guerre au Vietnam et de Sky Eyes, jeune recrue Apache de l'armée américaine.
Guerre du Vietnam 1968. Patrick Chauvel a 18 ans, il suit l'armée américaine dans ses avancées. Un jour, un homme, immense, le visage peint, avec de longs cheveux noirs et des yeux gris se dresse devant lui. Sky Eyes a alors 22 ans, il s'est enrôlé pour échapper à une peine pénitentiaire dans son pays. Il fait partie d'une unité spéciale, les Long Range Reconnaissance Patrol, les "lurp" comme on les appelle. Ils sont là pour remplir des missions clandestines telles des reconnaissances, des assassinats, des captures de prisonniers ou des embuscades.
Leur histoire d'amitié va durer trois ans. Trois années pendant lesquelles ils vont passer de l'enfer de la jungle et des missions spéciales à la folie du Paris des années 70 en passant par Amsterdam ou encore les monts Chiricahuas de l’Arizona. Mais Sky Eyes est un Apache élevé dans une réserve, il va commencer à perdre ses repères jusqu'à ce que Paris le fasse basculer. C'est cette histoire, d'une amitié qui brûle les ailes, que raconte Patrick Chauvel sous la forme d'un récit romancé.

Patrick Chauvel a photographié la majeure partie des conflits qui ont eu lieu dans le monde ces 35 dernières années. Du Vietnam à l'Irak, ce passionné de Kessel et Monfreid a toujours vécu au plus près de l'actualité. Avec Sky, Patrick Chauvel livre un récit singulier, intense, d'une rencontre forte, de celles qui naissent en enfer et qui marquent à jamais."Tu raconteras mon histoire", lui a dit un jour Sky Eyes, c'est chose faite avec Sky.

-Kafka sur le rivage de Haruki Murakami

Un roman de plus de 600 pages. Donc j'avais un peu peur de ne pas accrocher tant que ça. Finalement, je n'ai pas eu de difficulté à le lire tant le style est limpide et l'histoire prenante. J'ai beaucoup aimé ce livre qui se situe plus ou moins entre roman d'apprentissage et tragédie grecque. Enfin il est même plutôt inclassable!

L'histoire:

« Un jour, tu tueras ton père de tes mains, et tu coucheras avec ta mère et ta sœur. » Le jour de ses quinze ans, Kafka Tamura fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la prophétie paternelle, qu’il ressent comme un mécanisme à retardement enfoui dans ses gènes. Il se rend dans la ville de Takamatsu, sur la lointaine île de Shikoku, et trouve refuge dans une petite bibliothèque privée. Protégé par le bibliothécaire et son énigmatique directrice qui lui offrent contre toute attente un emploi et un toit, l’adolescent commence une nouvelle vie. Tout irait presque pour le mieux s’il n’apprenait l’assassinat de son père. Comment expliquer que ce dernier a eu lieu exactement le jour où il a perdu connaissance pendant quelques heures en rentrant de la bibliothèque et s’est réveillé dans l’enceinte d’un sanctuaire, avec son tee-shirt plein de sang ? Qu’a-t-il pu se passer pendant qu’il était évanoui ? A-t-il emprunté des circuits particuliers aux rêves pour assassiner son géniteur ? La responsabilité commence-t-elle avec le pouvoir de l’imagination ?
Tandis qu’il s’interroge, Kafka ignore qu’un vieil homme simple d’esprit, capable de parler aux chats et de faire chuter des poissons du ciel, a quitté Tokyo et se rapproche de lui comme s’il obéissait à un appel mystérieux. Le destin les entraîne tous deux dans une direction de plus en plus étrange…

J'ai donc plus tard enchainé par

-Les amants du Spoutnik de Haruki Murakami

Un ouvrage du même auteur, plus court, un peu moins prenant que le précédent. Il recèle toujours un côté mystérieux mais avec par ailleurs, des détails très réalistes.

J'ai encore apprécié car au fil des pages on ressent toujours l'élégance de l'écriture de Murakami. C'est vraiment un écrivain très doué, il n'y a pas à dire.


-Balzac et la petite tailleuse Chinoise de Dai Sijie

Un livre facile à lire, un peu trop court selon moi parce que particulièrement intéressant. C'est un plaidoyer pour la lecture. En effet, ce roman montre son pouvoir et la connaissance qu'elle apporte. Il y a donc de l'émotion mais aussi du suspens. En plus, j'ai appris beaucoup de choses sur une période de la Chine communiste de Mao.

Un résumé:

En 1971, comme des millions d'autres jeunes citadins chinois, le narrateur et son ami Luo sont envoyés sur une haute montagne isolée voisine du Tibet, où ils seront "éduqués" par les paysans. Les adolescents ont trois chances sur mille de revenir un jour dans leur ville natale. Dans le village voisin, un autre jeune de la ville cache scrupuleusement une valise remplie de livres interdits : Balzac, Flaubert, Hugo, Kipling, Emily Brontë, Rousseau, Dostoïevski... Grâce à ces trésors, la ravissante petite tailleuse, jeune fille convoitée par tous, ne sera plus jamais la même. Écrit avec un accent de vérité confondant, un roman fort qui, tout en nous plongeant dans la Chine communiste, raconte une belle histoire d'amitié et d'amour, auréolée de la magie de la littérature.


-Créance de sang de Michael Connelly

Un roman policier assez prenant. Peut-être pas autant que le poète du même auteur que j'avais lu il y a longtemps mais pas mal quand même.


-Appels téléphoniques de Roberto Bolano

Il s'agit de nouvelles assez brèves et originales. J'ai plutôt aimé les lire même si on se demande parfois ce qu'il advient par la suite. Les interprétations pouvant parfois être multiples mais c'est bien le charme de la lecture selon moi.

4ème de couverture:

Ce sont quatorze récits qui révèlent la part la plus intime d'ombre de chacun, les abîmes secrets des êtres que Bolano nous livre ici.
Un vieil écrivain argentin, exilé en Espagne, survit à force de concours littéraires, rongé par la disparition de son fils. Une ancienne star du porno, agonisant dans une clinique de Nîmes, se souvient de son amour pour Jack, atteint du sida. Un adolescent, déjà un peu marginal, rencontre à Mexico un homme énigmatique, toujours armé, peut-être un tueur, et se lie d'amitié avec lui. Un engagé espagnol, envoyé sur le front russe lors de la Seconde Guerre mondiale, se fait capturer par les partisans et découvre sous la torture que l'art sauve.
Des récits qui sont des échos, des allusions à d'autres récits, des fragments de biographies et d'autobiographies avec lesquels Roberto Bolano compose une sorte de puzzle drôle et émouvant, où nous est rappelé le caractère énigmatique de la condition humaine.


Voilà, je vous recommande ces livres même si mon avis vaut ce qu'il vaut ;)

lundi 15 septembre 2008

Une fin

Action de causer volontairement sa propre mort (ou de le tenter), pour échapper à une situation psychologique intolérable, lorsque cet acte, dans l'esprit de la personne qui le commet, doit entraîner à coup sûr la mort.
Telle est la définition du mot "suicide" selon un certain dictionnaire.

En France, environ 12 000 personnes se suicident chaque année. Ce nombre est plus élevé que le nombre de tués sur les routes. On doit aussi avoir à l'esprit le nombre encore plus élevé des tentatives.

On peut trouver ça attirant. De nombreuses personnes ont eu de telles pensées même si elles ne sont pas forcément passées à l'acte. Elles peuvent avoir honte d'avoir envisagé un tel acte. Ce n'est pas mon cas. Je n'en ai pas honte. On peut apprécier des chansons qui vantent en quelque sorte le fait de refuser de vivre. On a l'impression de s'y reconnaître. On y pense un peu, beaucoup ou on y a pensé mais on ne l'a pas fait.

Aujourd'hui, j'ai appris que quelqu'un que je connaissais s'était suicidé. Je n'ai pas souvent vu cette personne. En fait, je ne l'ai que très rarement croisée. Mais c'était quelqu'un de proche pour une personne que je connais bien (dans ma famille).
Quand j'ai appris cette nouvelle, j'ai ressenti de l'incrédulité et de la surprise. Auparavant, je n'avais jamais connu cette situation. Personne autour de moi, n'avait commis cet acte. Alors cela restait pour moi quelque chose d'abstrait. Bien sûr, j'ai ressenti de la tristesse aussi et surtout. Finalement, je ne me suis même pas dit que cela constituait sans doute un soulagement pour cette personne qui n'en pouvait plus de sa propre vie. Pour moi, c'est quand même un échec. J'espère donc ne pas connaître cette fin.

vendredi 12 septembre 2008

Jeff Buckley

J'ai lu récemment dans un magazine que ce chanteur était revenu à la mode cette année! Dans des émissions du type Nouvelle Star, aux Etats-Unis et en France, des concurrents ont repris ses chansons. Du coup, les ventes de ce chanteur ont fortement augmenté, surtout grâce aux jeunes qui ont découvert cet artiste. Je n'étais pas au courant de ce phénomène car je ne regarde pas vraiment ce type d'émissions. Cela fait quelque temps que je connais cet artiste à la carrière très brève. Il s'est en effet noyé à 30 ans en 1997.

Quelques unes de ses chansons.


lundi 8 septembre 2008

Retour des Etats-Unis

Me voilà de retour sur ce blog. Cela fait longtemps que je n'ai pas posté.
J'avoue que j'ai passé des vacances magnifiques dont bien des gens rêveraient. J'ai même un peu culpabilisé vis-à-vis des gens que je connaissais qui devaient travailler pendant l'été. Pas seulement pour eux, aussi de façon générale, quand je pense à certaines personnes sur la Terre. Cependant, je me dis que cela m'a permis d'oublier certaines choses désagréables que j'ai du subir pendant l'année.

Quelques photos prises au gré de mes pérégrinations:

- Princeton































































































































- New York























































































































































- Boston







































































- Philadelphie