lundi 23 février 2009

Je suis contente pour le film Slumdog Millionaire. Il a été nettement récompensé aux Oscars la nuit dernière.
Je ne vais pas raconter ici son synopsis, déjà connu de pratiquement tout le monde.
J'ai apprécié ce film très original, dépaysant et avec beaucoup de suspens. Parfois, il y a d'ailleurs un peu trop de péripéties donc on se dit que ce n'est pas forcément crédible. L'essentiel n'est pas là. Ce n'est certes pas le film du siècle mais en sortant du cinéma, on reste vraiment sur une très bonne impression ce qui est plutôt rare pour moi.

Je voudrais consacrer quelques lignes également à un film nettement moins connu que j'ai vu il y a peu: Rosso come il cielo en italien. Rouge comme le ciel en français. Non, il n'y a pas d'erreur! Il s'agit du moment où le ciel est rouge au coucher du soleil.

Voici un résumé:

Toscane, Italie 1971. Mirco vit dans un petit village avec ses parents, jusqu'au jour où un accident le prive de la vue. Envoyé dans une école spécialisée à Gênes, dirigée par des autorités religieuses convaincues qu'un aveugle est un handicapé à qui l'on doit refuser toute illusion ou espoir, Mirco y défend son épanouissement et son besoin d'expression personnelle par le biais d'un vieux magnétophone à bandes. Bandes qu'il apprend à enregistrer, couper et monter pour raconter des histoires fantastiques à ses compagnons d'internat.

Mon avis:

C'est un petit film qui ne paie pas de mine, avec peu d'actions. Je ne pense pas que ce film soit sorti en France d'ailleurs. En tous cas, ce film nous relate une jolie histoire sur l'enfance et le pouvoir de l'imagination. Je ne regrette donc pas d'avoir vu ce film assez sympa.

vendredi 20 février 2009

Livre à visage

On entend beaucoup parler de facebook actuellement.
Je n'aime pas trop ce site. Pourtant, j'y suis inscrite. Schizophrénie? Oui, il y a de ça...

Je m'y suis inscrite l'année dernière, je dirais en octobre 2007. Un temps, c'était amusant pour moi de retrouver des anciennes copines ou juste des camarades de classe (ou encore des membres de ma famille). Découvrir les différentes applications avait un côté bien ludique, particulièrement le Traveler IQ Challenge. Au début, je n'osais pas poster ma photo. Puis, j'ai réussi à en mettre plusieurs scrupuleusement choisies évidemment.

J'aimais bien voir ce que devenaient les gens que j'avais connus et dont j'avais perdu le contact pour la plupart. Pour autant, ma politique au niveau des invitations à devenir "amis" était très stricte. Je ne faisais aucune demande car je n'osais absolument pas. Comme dans la vraie vie en fait où j'ai très rarement fait le premier pas avec mes amies.

Je ne sais pas trop pourquoi, il s'est quand même trouvé quelques personnes à m'inviter, sans doute car elles voulaient collecter le plus d'"amis". En général j'acceptais, contente que l'on ait pensé à moi j'avoue. J'ai même réussi à communiquer avec plusieurs de ces personnes, notamment des amies de primaire. Les échanges sont restés dans l'ensemble très futiles et se sont ensuite taris vu qu'on n'avait finalement plus rien à se dire. Voir même l'état de leur profil, me gênait un peu parce que je me rendais particulièrement compte combien on était devenues si différentes les unes des autres. Du coup, j'ai l'impression d'avoir une moins bonne estime de ces personnes enfin surtout de ma meilleure amie de primaire. Je me demande même comment ça se fait que j'ai pu être aussi grande amie avec elle!

Évidemment je n'avais pas beaucoup d'"amis" sur ce site. De toute façon, je n'en voyais pas l'intérêt. Je savais que j'aurais potentiellement bien moins d'"amis" que les gens plus normaux. D'ailleurs cela me désolait un peu par moments car cela faisait ressortir encore plus mon côté étrange et solitaire. Mais finalement je n'étais pas tant triste que ça, vu que je ne passais pas ma vie sur ce site en plus et puis j'étais déjà très consciente de ma particularité ;)

En janvier de cette année, j'ai vécu un moment assez difficile. Alors je ne sais pas trop pourquoi, sur un coup de tête, j'ai décidé de changer mon comportement sur ce site. J'ai voulu ne plus être passive, je me sentais mal. J'ai ainsi invité pour la première fois quelques personnes. Pas énormément, juste d'anciennes connaissances. Ça n'a pas servi à grand chose car je n'avais en réalité que très peu parlé avec, pour certaines et c'était il y a bien longtemps. Même ensuite, je ne ressentais pas trop l'envie de leur reparler et elles non plus je crois. Je sais bien que j'ai eu un comportement étrange. Surtout, je n'ai pas voulu faire des demandes à des personnes dont j'étais vraiment proche auparavant. Je trouve qu'il y a une réelle ironie à ce propos!
J'avais peut-être peur qu'elles veuillent me revoir ou qu'elles refusent de m'accepter. Les deux extrêmes en fait! Dans ce dernier cas, mon orgueil en aurait sans doute pris un coup. J'avais des craintes car on ne s'était pas forcément quitté sur une bonne note. Puis, surtout je me sentais gênée par le fait que certaines de ces personnes avaient des tas d'"amis" contrairement à moi.

Finalement très récemment, une fille étrangère (donc qui habite loin de moi) que j'ai connue en 2005 lors d'un chantier de bénévolat international et avec qui je reste en contact par email m'a fait une demande pour que l'on devienne amies sur facebook. J'avais déjà cherché auparavant cette personne mais je ne l'avais pas trouvée. Donc j'ai accepté et pour une fois j'étais même contente de la voir là même si on est en contact par ailleurs. Elle avait retrouvé d'autres personnes du chantier en fait. Du coup, ça m'a fait plaisir et je leur ai fait la demande directement. Certaines filles avaient été très gentilles. D'ailleurs, j'étais restée en contact par mails avec elles quelques temps.

Après, je me suis dit que cela ferait bizarre car j'avais pratiquement pas d'"amis" garçons dans ma liste. J'ai donc fait la demande à plusieurs même si j'ai rarement été réellement proche d'eux. Sauf ceux de primaire surtout un mais lui je n'ose pas le recontacter. Il y en a deux autres que je n'ai pas retrouvés mais je ne suis pas très sûre que j'aurais réussi à les recontacter non plus. En maternelle et primaire, j'étais un vrai garçon manqué sans doute parce que j'ai été élevée avec deux frères.

Du coup, comme j'ai fait des demandes à des personnes qui je pense m'intimidaient le plus j'ai réalisé que je pouvais tout à fait le faire avec d'autres personnes qui m'intimidaient également à savoir d'anciennes bonnes amies. J'ai enfin réussi à le faire. On s'est donné quelques nouvelles. Puis une voulait même me revoir, cela m'effrayait un peu. Je n'ai donc peut-être pas répondu adéquatement. Il fallait que je l'appelle mais ça je ne peux pas. Donc je me demande si elle ne l'a pas mal pris...
Par contre, d'autres ne vivent pas près de chez moi. Ca m'arrange quelque part.
Sinon, je n'ai pas voulu reprendre contact avec d'autres personnes du lycée avec qui j'étais assez bonne copine car en réalité c'est moi qui à la fin de la terminale n'ai pas voulu rester en contact avec elles. On ne s'entendait pas très bien enfin je pense de mon côté, je ne les appréciais pas tant que ça. J'appréciais peut-être certaines de nos soirées j'avoue.

Je pense que si l'on devait vraiment rester en contact avec des personnes on le serait resté. C'est ce que pensent aussi certaines personnes sociables qui refusent ce système et ne s'inscrivent donc pas sur ce genre de sites. Je comprends fort bien cela et même je trouve cela respectable.
Moi quelque part, je déplore ce système mais j'y participe donc finalement je sais très bien que je n'ai pas tant de convictions que ça...

De plus, le mail constitue souvent un bon moyen de communiquer avec des gens à distance ou également toutes les messageries instantanées. Je crois en fait que les gens sont surtout centrés sur eux et leur profil. Ils donnent l'impression d'être "amis" avec de nombreuses personnes mais très souvent ce n'est qu'illusoire. je ne vois pas bien en quoi une simple liste permettrait de juger de la valeur de ces personnes. Peut-être veulent-elles juste exposer parfois leur bonheur aux yeux des autres comme cela se fait de plus en plus dans nos sociétés.

Je trouve ridicule également les reportages qui se multiplient sur ce phénomène. Notamment, sur le fait que les recruteurs consultent très souvent désormais le profil facebook de leurs candidats avant de les embaucher. Il me semble que ce n'est pas bien compliqué de ne pas mettre son profil en public. Donc si des gens sont assez bêtes pour ne pas prendre de précautions je ne vais pas en pleurer non plus!

Voilà donc maintenant, je ne vais pas plus sur ce site et je ne compte pas y participer plus car cela ne m'intéresse pas.

Pas d'inspiration

J'ai très peu d'inspiration en ce moment, sans doute parce que je suis quelqu'un qui n'a jamais rien à raconter. Cela me désole de plus en plus...
Des personnes par contre auraient peut-être beaucoup à écrire mais elles préfèrent ne rien faire. Je trouve cela vraiment très dommage car en vérité, je rêverais d'avoir cette capacité, cette liberté d'écriture. Je crois vraiment au pouvoir des mots.

A l'écrit, je pense pourtant avoir un peu plus à raconter qu'à l'oral. Surtout que je ne m'exprime ici que pour moi. Mais en n'ayant pas de sujet d'inspiration, je réalise que jamais je ne pourrais vraiment tenir une conversation. Je réalise que je ne suis pas réellement intéressée par quelque chose. Quelques vagues trucs disons mais qui n'intéresseront jamais réellement personne.
Parfois, quand je ne vais pas bien le plus souvent, j'écris des posts stupides. Ainsi, je regrette d'avoir rédigé le précédent qui ne manifeste que plaintes et jérémiades. Je ne dois arriver qu'à faire cela. Cela dit, si je n'ai pas posté plus tôt c'est peut-être parce que j'allais un peu mieux.

jeudi 29 janvier 2009

Aller mal. Cela devient une habitude chez moi. Avant, jamais je ne posais cette question: "Ca va? " à quelqu'un de peur qu'il ne me la retourne. Dans ce cas, j'aurais été obligée d'être hypocrite.

Pourtant, je ne suis toujours pas habituée à cette sensation de douleur, de désespoir qui m'envahit parfois. Trop souvent en ce moment. Ce que je ressens c'est toute l'inutilité de la vie, de ma stupide petite vie. Mais aussi j'ai terriblement conscience de mon étrangeté et cela me pèse chaque jour un peu plus. Parfois au moindre acte que j'effectue.
Comme quelqu'un me l'a un jour dit, "C'est marrant mais je me suis réveillé aujourd'hui". Oui, moi aussi je m'étonne un peu de ça.

Les personnes à qui je parle ne se souviennent pas toujours de ce que je leur ai dit. C'est terriblement blessant, particulièrement en ce moment car je me sens très seule et très triste.

L'une me dit que c'est ainsi dans de nombreux domaines: soit. Mais ça n'en est pas moins vexant et douloureux pour moi. Je me dis que finalement ce que je raconte ne sera pas retenu. Cela devient de plus en plus fréquent alors que je raconte de moins en moins de choses... Cherchez l'erreur!
J'ai l'impression que je ne compte plus pour cette personne du moins plus autant qu'avant. Cela c'est certain.

Ce n'est pas du tout comme si j'avais une vie trépidante et qu'il s'y passait tellement d'événements! Dans ce cas je comprendrais mieux pourquoi cette personne en oublie certains vu le nombre. Là, ce que je ne saisis pas c'est pourquoi cela se passe maintenant. Avant jamais cela n'aurait été le cas. Jamais.

Moi, je ne vais plus oser parler c'est bien simple (surtout quand il s'agit de goûts personnels sujet déjà très sensible pour moi). Donc bon finalement, je pense que je n'aime pas du tout parler. Je crois que pour moi, il y a rien à faire, je serais toujours déçue.

Quant à l'autre personne, je pourrais le comprendre vu qu'elle discute avec beaucoup de gens. Puis, c'est assez rare quand même qu'elle oublie ce qu'elle m'a dit précédemment. Mais bon ça me vexe aussi quelque part je l'admets.

Après concernant d'autres personnes, je ne leur parle même plus assez alors finalement, c'est sans doute pour ça qu'elles n'oublient pas trop ce que je leur raconte. Mais bon pour autant est-ce mieux?

Voilà c'est juste un billet écrit à la va vite donc pardon pour le ton un peu trop geignard..

jeudi 22 janvier 2009

Gloomy planets -The Notwist

Idiot job 203
Newspapers shoot their letters at me
I'm alone at last with every other me
Guardian help me, angel shoot
All you ghosts stand by and salute
And explain:

Why is everything so locked up?

Lake is empty, lake is full
People say it's a push and pull
I know I did the wrong mistake again.
Guardian help me, angel shoot
All you ghosts stand by and salute
And explain:

Why is everything so locked up?

I don't blame it on the front row
Don't blame it on them ruin glass
Don't blame it on the signal
Don't blame it on the steering wheel
Don't blame it on the logbooks

'Cause I know they stay
Like all the cars in NY
Like all the lights on New Year
Like all these gloomy planets
You know they stay

Anyway.





J'ai découvert ce groupe allemand assez méconnu. Pourtant, il chante en anglais et surtout, il produit de magnifiques chansons!
J'adore presque toutes leurs chansons (des 2 albums les plus récents) donc je vais sûrement en reposter ici quelques unes dans le futur. Je pense que c'est parce que j'apprécie toute cette mélancolie qui ressort car c'est exactement ce que je ressens au quotidien, comme ce soir par exemple...

vendredi 16 janvier 2009

Tuer des innocents pour sauver des innocents. Est-ce normal? Est-ce juste?
Mais même tuer des hommes pour sauver des innocents, n'est-ce pas horrible? Sinon c'est être pour la peine de mort. Ce n'est pas mon cas et je ne fais pas du tout d'exception.

Israël est censé aimer la vie. Je crois que c'est surtout la vie de ses civils. La vie des Palestiniens, pour ce pays ( je ne dirais pas qu'elle n'a pas de prix) semble bien moindre que celle de ses citoyens.
Cela apparaît particulièrement en ce moment au yeux du monde. Cela apparaît tellement que cela en est choquant...

Ce conflit à Gaza est le seul conflit au monde où la population civile ne peut fuir: les dégâts n'en sont que plus grands.
Ce conflit est un des seuls où les journalistes sont tenus à l'écart, soi-disant parce que sur ce territoire, la parole n'est pas libre. Mais finalement, seules les images tournées par des habitants forcément impliqués circulent. En fait, cela permet plutôt une certaine tranquillité pour les militaires, car bien sûr, ils ne veulent pas que le monde entier soit témoin des carnages qu'ils commettent.

Cela ne résoudra rien. Ce n'est pas en détruisant plus ou moins un mouvement terroriste ou en détruisant la vie de milliers de personnes que le problème sera résolu.
La violence n'engendre que la violence. Un nouveau groupe terroriste surgira, et il sera d'autant plus soutenu par la population Palestinienne que celle-ci n'aura plus d'espoir.
Finalement si autant de force brute est utilisée contre des civils, ce n'est pas juste parce que des terroristes se mêlent à la population civile, c'est aussi une question de vengeance, une sorte de punition.

Les Palestiniens devraient certes être bien plus nombreux à dénoncer et à empêcher les agissements du hamas. Le problème, c'est que vu la situation actuelle, cela ne risque pas d'arriver. Au contraire, le peuple se retournera complètement contre Israël qui par ses actions s'expose en première place aux critiques et aux sentiments de haine.

La haine a de part et d'autre de beaux jours devant elle.

mardi 13 janvier 2009

La conscience du malheur par Cioran

Tout concourt, les éléments et les actes, à te blesser. Te cuirasser de dédains, t’isoler en une forteresse d’écœurement, rêver à des indifférences surhumaines ? Les échos du temps te persécuteraient dans tes dernières absences… Quand rien ne peut t’empêcher de saigner, les idées mêmes se teintent de rouge ou empiètent comme des tumeurs les unes sur les autres. Il n’y a dans les pharmacies aucun spécifique contre l’existence ; rien que de petits remèdes pour les fanfarons. Mais où est l’antidote du désespoir clair, infiniment articulé, fier et sûr ? Tous les êtres sont malheureux ; mais combien le savent ? La conscience du malheur est une maladie trop grave pour figurer dans une arithmétique des agonies ou dans les registres de l’Incurable. Elle rabaisse le prestige de l’enfer, et convertit les abattoirs des temps en idylles. Quel péché as-tu commis pour naître, quel crime pour exister ? Ta douleur comme ton destin est sans motif. Souffrir véritablement c’est accepter l’invasion des maux sans l’excuse de la causalité, comme une faveur de la nature démente, comme un miracle négatif… 
Dans la phrase du Temps les hommes s’insèrent comme des virgules, tandis que, pour l’arrêter, tu t’es immobilisé en point.

Celui qui n’a jamais conçu sa propre annulation, qui n’a pas pressenti le recours à la corde, à la balle, au poison ou à la mer, est un forçat avili ou un ver rampant sur la charogne cosmique. Ce monde peut tout nous prendre, peut tout nous interdire, mais il n’est du pouvoir de personne de nous empêcher de nous abolir. Tous les outils nous y aident, tous nos abîmes nous y invitent ; mais tous nos instincts s’y opposent. Cette contradiction développe dans l’esprit un conflit sans issue. Quand nous commençons à réfléchir sur la vie, à y découvrir un infini de vacuité, nos instincts se sont dirigés déjà en guides et facteurs de nos actes ; ils refrènent l’envol de notre inspiration et la souplesse de notre dégagement. Si, au moment de notre naissance, nous étions aussi conscients que nous le sommes au sortir de l’adolescence, il est plus que probable qu’à cinq ans le suicide serait un phénomène habituel ou même une question d’honorabilité. Mais nous nous éveillons trop tard : nous avons contre nous les années fécondées uniquement par la présence des instincts, qui ne peuvent être que stupéfaits des conclusions auxquelles conduisent nos méditations et nos déceptions. Et ils réagissent ; cependant, ayant acquis la conscience de notre liberté, nous sommes maîtres d’une résolution d’autant plus alléchante que nous ne la mettons pas à profit. Elle nous fait endurer les jours et, plus encore, les nuits ; nous ne sommes plus pauvres, ni écrasés par l’adversité : nous disposons de ressources suprêmes. Et lors même que nous ne les exploiterions jamais, et que nous finirions dans l’expiration traditionnelle, nous aurions eu un trésor dans nos abandons : est-il plus grande richesse que le suicide que chacun porte en soi ?
Si les religions nous ont défendu de mourir par nous-mêmes, c’est qu’elles y voyaient un exemple d’insoumission qui humiliait les temples et les dieux. Tel concile d’Orléans considérait le suicide comme un péché plus grave que le crime, parce que le meurtrier peut toujours se repentir, se sauver, tandis que celui qui s’est ôté la vie a franchi les limites du salut. Mais l’acte de se tuer ne part-il pas d’une formule radicale de salut ? Et le néant ne vaut-il pas l’éternité ? L’être seul n’a pas besoin de faire la guerre à l’univers ; c’est à lui-même qu’il envoie l’ultimatum. Il n’aspire pas davantage à être pour toujours, si dans un acte incomparable il a été absolument lui-même. Il refuse le ciel et la terre comme il se refuse. Au moins, il aura atteint une plénitude de liberté inaccessible à celui qui la cherche indéfiniment dans le futur…

Extrait du Précis de décomposition (1949)

Plutôt noir comme mon esprit en ce moment si j'en ai encore un remarque...

mercredi 7 janvier 2009

Films préférés pour l'année 2008

Je reviens poster ici et je ne parlerai pas du changement d'année car cela a le don de me déprimer...

Voilà juste un petit bilan des films sortis en 2008 que j'ai vus. Je sais, j'aurais pu poster ça avant mais je ne sais pas pourquoi je n'ai pas trop pris le temps. Sans doute car cela n'intéresse personne à part moi... Mais ce n'est pas pour autant que je ne me dois pas de le faire.

J'ai du voir 18 films de 2008 (pas en tout bien sûr car je ne comptabilise pas les films plus anciens). Mes films préférés plus ou moins dans l'ordre : Paris, Two Lovers, La Zona, Le 1er jour du reste de ta vie, Lust caution, Entre les murs...

-Paris:

Un film choral qui décrit la vie de certains parisiens de milieu très divers. Je ne peux pas trop décrire ce qui m'a plu: c'est un film réussi en tout. Peut-être le fait que l' histoire de chaque personnage est crédible, parfois drôle parfois triste et souvent touchante. Je ne m'attendais pas à grand chose en allant le voir donc ce fut une plaisante surprise. En ressortant du cinéma, j'ai eu cette sensation agréable. C'est assez rare, surtout à ce point!

- Two Lovers: Un synopsis:
"New York, Leonard hésite entre suivre son destin et épouser Sandra, la femme que ses parents lui ont choisi ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, Michelle, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux. Entre la raison et l'instinct, il va devoir faire le plus difficile des choix..."

Ce film simple aborde un sujet universel: l'amour et donc les complications qu'il entraîne. La réalisation est sobre. Elle sert le récit qui ne tombe ainsi jamais dans la mièvrerie. Joaquin Phoenix joue parfaitement son rôle d'être en souffrance. L'intrigue de cette romance sentimentale sombre est très prenante.
Une véritable réussite selon moi, n'en déplaise à certain(e)s qui trouvent que c'est un film pas assez gai pour une personne de mon âge! Là, je ne suis pas d'accord, il s'agit de ce que l'on ressent et cela n'a rien à voir avec l'âge... Pour moi, ce film est bel et bien bouleversant.

-Le 1er jour du reste de ta vie: Une comédie ( à 1ère vue qui ne paye pourtant pas de mine) sympa avec de bons acteurs. La vie d'une famille moyenne retracée de façon originale, à travers le moment le plus important vécu par chacun des membres de la famille. Cela fait parfois un peu cliché mais c'est assez drôle et vrai. J'ai passé un bon moment.

-La Zona: Un synopsis:
"Mexico. Trois adolescents des quartiers pauvres pénètrent dans l'enceinte de La Zona, une cité résidentielle aisée, entourée de murs et protégée par un service de sécurité privé. Ils s'introduisent dans l'une des maisons, mais le cambriolage tourne mal. Plutôt que de prévenir les autorités, les résidents décident de se faire justice eux-mêmes. Une chasse à l'homme sans pitié commence..."
Un magnifique thriller social, sur un sujet assez surprenant a priori. A plusieurs moments, l'émotion nous gagne car le spectateur est plongé dans un univers angoissant et dramatique.

- Entre les murs:
Un genre de docu-fiction qui illustre le quotidien d'une classe dans un lycée difficile. C'est intéressant à suivre avec des dialogues vifs, des acteurs excellents (qu'on n'a pas l'habitude de voir dans les films français) et un déroulement de l'histoire assez proche de la réalité concernant les difficultés que les professeurs rencontrent quotidiennement.

-Lust caution:Après Le secret de Brockeback Mountain, Ang Lee nous offre encore un joli film. Le scénario est plutôt classique (une jeune étudiante est chargée d'approcher et de séduire un des chefs de la collaboration avec les japonais que la résistance veut supprimer). Il y a du suspense et de l'émotion. Les images sont particulièrement esthétiques, la musique est agréable et le jeu des acteurs et actrices est parfait.

dimanche 21 décembre 2008

Presque une sauvage

C'est le résultat d'un test que je viens de faire sur le net. Même s'il est très basique, je suis d'accord avec ce qu'il décrit.

Tranquille, sereine et très secrète en même temps, vous fuyez souvent foule ou réunions, vous aimez la solitude.
Vous en avez besoin pour préserver votre personnalité et votre façon d'appréhender le monde. Vous retrouver chez vous, ou en famille, voir un(e) ou deux amis(es) de temps en temps, cela vous plait. Mais vous préférez les longues promenades dans une ville ou dans la nature, les heures passées à lire, regarder des films, ou utiliser votre inventivité.
Vous êtes une véritable solitaire, presque une sauvage... Sans être misanthrope, vous fuyez les situations ou les personnages trop complexes ou médiocres.
Vous refusez aussi d'entrer dans un système ou de faire des compromis contraires à votre éthique basée sur le libre-arbitre, l'indépendance et certaines valeurs intellectuelles. Vous n'aimez pas perdre votre temps ou votre énergie.
N'oubliez pas que le monde tourne autour de vous, et qu'il vous attend chaque jour. Aspirez à rencontrer les autres, ceux-ci vous apporteront de nouvelles sources d'intérêts, ou de réflexions, sans vous empêcher d'atteindre le but que vous vous êtes fixé.
Vous garderez votre capacité de regard sur vous-même et sur l'ensemble de votre vie, d'une façon plus constructive, en évitant d'en voir seulement une image linéaire.

Un article sur les solitaires à tendance asociale:
http://www.psychologies.com/article.cfm/article/5668/autopsy-je-ne-me-sens-bien-que-seul?id=5668&page=1

mardi 16 décembre 2008

9 de Damien Rice

Récemment, j'ai réécouté cet album "9" sorti en 2006. Finalement, je n'en suis toujours pas lassé. C'est même assez rare que j'aime un album en entier à ce point. En général, c'est plus une ou deux chansons que je préfère nettement par rapport aux autres. Sans doute est-ce parce que ce disque est particulièrement original et les émotions que font passer le chanteur semblent réellement vécues.
Bien sûr, c'est plus de la tristesse et même de la colère que de la joie qui ressortent au fil des chansons, mais ça n'en est pas moins harmonieux et artistique pour moi!

Par contre, je ne conseillerais pas spécialement l'album précédent de Rice "O".
Il est possible que cet album reste unique en son genre. Je ne suis même pas sûre que si le chanteur en sortait un nouveau, je l'apprécierais forcément. C'est à voir bien sûr, enfin pour l'instant il n'y aurait rien de prévu, il me semble.