vendredi 14 mars 2008

Thème de Wong Chia Chi par Alexandre Desplat (extrait)



Une jolie musique qui a été créée pour la bande originale de "Lust, caution" de Ang Lee. Comme quoi, certaines bandes originales peuvent être harmonieuses.
Je n'arrive qu'à mettre un extrait donc ça ne rend pas trop!

Le film se passe en Chine pendant la seconde guerre mondiale. Le scénario est assez classique (une espionne doit séduire et tuer un collaborateur). Cela se laisse regarder, même si ce n'est quand même pas un chef d'oeuvre. Mais le jeu des acteurs, et particulièrement celui de Tang Wei, qui incarne l'étudiante espionne, est assez lumineux. Et je trouve vraiment inadmissible ce que je viens d'apprendre. Selon une circulaire interne, l'administration de tutelle du cinéma et de l'audiovisuel chinois a décrété l'arrêt de la carrière de cette jeune actrice. Bien sûr, la circulaire ne devait pas être rendue publique puisque son message devait être transmis uniquement par téléphone aux médias et aux diffuseurs chinois. Ceci afin qu'il y ait moins de spéculations. Cette pratique de la "liste noire" existe depuis longtemps en Chine. Elle touche cependant rarement les comédiens, plutôt les réalisateurs. Grâce à la mise en ligne sauvage de cette circulaire, la nouvelle a fait un peu de bruit en Chine. Pour autant quel va en être le résultat?

mardi 11 mars 2008

Juste des mots ou autre chose?

-Une définition de ce que je ressens par moments:

Aliénation:
(1745; aliénation d'esprit XIVe)

"Trouble mental, passager ou permanent, qui rend l'individu comme étranger à lui-même et à la société où il est incapable de mener une vie sociale normale."

Quelques citations en vrac:

"L'optimiste est un imbécile heureux. Le pessimiste, un imbécile malheureux." Georges Bernanos

"La seule vie qui soit passionnante, est la vie imaginaire." Virginia Woolf

"L'homme appartient à la vie, mais la vie n'appartient pas à l'homme." Fabien Blanchot


"La vie a plus d'imagination que nous."
François Truffaut

"A quoi bon prendre la vie au sérieux, puisque de toute façon nous n'en sortirons pas vivants?" Alphonse Allais

"Essayer encore, rater encore, rater mieux." Samuel Beckett

"Il n’y a pas d’endroit sans envers, comme il n’y a pas de bonheur sans peine." Celle là, je ne sais plus de qui elle est. (De moi peut-être?)

"Comme j’écris ces lignes, quatre larmes muettes ont coulé le long de mes joues. Je ne sais pourquoi. Je n’ai pas dormi de la nuit. Parfois je me demande à quoi sert la nuit. Pour moi, ce n’est qu’un affreux et long jour sans fin."
Marilyn Monroe à son dernier psychanalyste (Le Monde du 19/12/06)


Le monde, comme le rêve, "est un récit conté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien" dit Shakespeare dans Macbeth.

samedi 8 mars 2008

8 mars: journée internationale de la femme

Je ne sais pas bien à quoi sert cette journée.
Cependant, j'ai une pensée pour Ingrid Betancourt (comme beaucoup de personnes en ce moment apparemment).





jeudi 6 mars 2008

...

Déjà une semaine qu'il est parti et déjà, je ressens un manque. Comme si une partie de moi avait soudainement disparu. On a beau s'y attendre, savoir depuis longtemps que l'on devra vivre une longue période l'un sans l'autre, on ne s'y fait pas. Je sais parfaitement que je ne suis pas la seule à vivre tout cela: c'est de plus en plus commun. Je ne relativise pas pour autant.
Même si je ne quitte pas ma ville, ça me fait un grand bouleversement. J'en suis très surprise. Je ne pars pas vivre une nouvelle expérience ailleurs. Cependant pour moi, c'est vraiment quelque chose de très nouveau et de dur à vivre.

Je n'aime pas les relations à distance. Même si ce n'était pas le même cas de figure, j'ai déjà vécu un peu ça par le passé. Là, au moins, j'ai une perspective d'avenir: pas juste l'espoir de se revoir peut-être un jour comme ça. En plus, avec les nouvelles technologies, c'est bien plus facile à supporter.

Il reviendra: il me l'a promis. Je ne doute pas de sa parole, même si je doute. Etant plutôt pessimiste de nature, j'envisage le pire. Un accident, n'importe quoi, tout est si vite arrivé de nos jours. Tout, sauf nos futures retrouvailles... Et puis, auparavant, des gens sont partis mais jamais revenus. Oui, ça doit être quelque chose comme une peur de l'abandon. Mais pas seulement: il y a de l'amour bien sûr... Donc c'est normal non d'être inquiète pour sa moitié?

En ce moment, ma vie me paraît bien fade, comme s'y le vide s'y était propagé. Mon soleil s'est éloigné. L'inconvénient vient de ma propre personnalité. N'ayant pas assez confiance en moi, je n'existe pas réellement pour moi. Pourtant, je sais qu'il vaut mieux vivre pour soi, être heureuse et épanouie dans chaque domaine de la vie. Le problème, c'est que pour de multiples raisons, je ne crois plus en l'amitié (la vraie, les simples connaissances ne m'ont jamais intéressée). Et au niveau de mes études, ça ne va pas fort non plus. Je ne suis guère motivée par mes stages (au quotidien même si j'arrive à gérer, ça me pèse surtout que je sens bien que l'on me juge constamment) et cette histoire de mémoire me bloque complètement. A l'avenir, que vais-je devenir? Je n'en ai absolument aucune idée donc je ne suis pas du tout rassurée. Avant encore, j'avais de la motivation pour mon futur métier. Là, j'ai l'impression que tout a quasiment disparu... Parfois, je me dis que si je disparaissais moi-même tout serait plus simple. Je ne veux pas faire du mal à ceux qui me sont chers. J'ai aussi toujours été forte, je le sais. Malgré mon apparence assez fragile et mes pensées sombres parfois. Malgré les épreuves, j'ai résisté. Alors, je vais tenter de le faire encore et encore.

dimanche 2 mars 2008

En ce moment en Arménie

La situation actuelle en Arménie n'est pas terrible. Ce qui se passe dans ce petit pays du Caucase, n'intéresse probablement pas grand monde. Moi si, sans doute parce que j'y ai passé quelques semaines mais pas seulement.
J'aime bien suivre ce qui se produit sur la planète, surtout quand ce sont des événements graves ou importants se produisant à l'étranger.


L'élection présidentielle du 19 février dernier, a été jugée "dans l'ensemble", conforme aux normes internationales, par les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Selon leur rapport, des améliorations restent encore nécessaires. Cependant un candidat, en l'occurrence Serge Sarkissian, a été clairement élu (52.9% contre 21.5%).

A partir de ce moment là, son adversaire n'a cessé de contester cette élection et d'encourager ses partisans à manifester. Je ne suis pas sûre que cela fasse la preuve d'un comportement très responsable (surtout pour un ex-président). J'admets que manifester constitue un droit, dans chaque démocratie. Mais contester ainsi, chaque jour, les résultats du vote revient quelque peu à nier le choix même du peuple. D'autant plus que des armes ont été saisies dans ce camp donc on peut se demander ce qui se tramait.
Les violences ont fait 8 morts et des centaines de blessés hier. Du coup samedi soir, l'état d'urgence a été décrété par l'actuel président Robert Kotcharian.
J'espère vraiment que la situation va s'arranger.

http://www.rfi.fr/actufr/articles/098/article_62969.asp

http://www.france24.com/fr/20080302-armenie-huit-morts-violences-samedi-a-erevan-0

samedi 1 mars 2008

Demain, dès l'aube...

Un poème relativement connu que j'apprécie plutôt. D'ailleurs, je vais certainement essayer d'en poster d'autres.

Ce poème est autobiographique. Hugo s'adresse à sa fille, Léopoldine, qui est morte noyée en 1843.


Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo - Les contemplations

Barack Obama

Barack Obama semble bien parti pour emporter les primaires démocrates face à Hillary Clinton.
J'ai toujours eu une préférence pour lui: je ne fais pas partie des personnes qui rejoignent son camp sachant que la partie paraît jouée d'avance.

En effet, je n'aime pas spécialement son adversaire, Hillary Clinton. Même si je ne peux pas prétendre connaître sa véritable personnalité, l'impression qu'elle me laisse au travers des médias n'est pas terrible.

Certes, elle a joué un rôle important et même utile auprès de son mari en tant que First Lady pendant de nombreuses années. Elle a donc une expérience indéniable. Pour autant, ce n'est pas parce que l'on en possède, que l'on prend forcément les bonnes décisions. La preuve par l'exemple: Hillary Clinton a voté au congrès la guerre en Irak. Je ne sais pas si elle était réellement convaincue du bien-fondé de cette guerre, si elle a été bernée comme beaucoup d'Américains ou si par facilité, elle n'a pas eu le courage de s'y opposer.
Il n'y a pas longtemps, elle a déclaré qu'elle regrettait sa décision. C'est bien beau les regrets mais c'est trop tard.

Voilà pourquoi je n'ai pas vraiment confiance en elle. Avant, je crois que mon opinion d'elle était meilleure: je la trouvais courageuse aussi pour les difficultés qu'elle a du affronter dans son couple notamment à une certaine période.
De plus, pourquoi faire revenir le couple Clinton au pouvoir? Pour moi cela n'a aucun intérêt, ces 2 personnes appartiennent au passé. Il ne sert à rien de jouer sur la nostalgie d'une certaine époque.


Je préfère que l'on laisse sa chance à quelqu'un de neuf comme Barack Obama.
Certes, il joue de son charisme et s'appuie sur de bons discours. Son programme n'est pas encore très développé.
Cependant, pour moi, comme pour de nombreuses autres personnes, ce n'est pas qu'une simple image, il incarne vraiment quelque chose, une sorte de promesse. Et puis une élection, c'est de plus en plus cela de nos jours: essayer de séduire le plus possible d'électeurs quel qu'en soit le moyen. Je le déplore un peu. En même temps, c'est surtout parce que dans notre société, l'apparence a pris une telle place ( à cause des médias surtout) que l'on oublie souvent le reste.

Il me semble qu'Obama est à même de prendre de judicieuses décisions et ceci, malgré sa relative inexpérience. Il a été un des rares politiciens américains à se déclarer dès 2002 contre cette guerre en Irak: "I'm not opposed to all wars. I'm opposed to dumb wars"
Il n'était pas encore sénateur donc il n'a pas eu à voter pour ou contre cela dit. C'est bien l'avantage qu'il a: apparaître comme un homme neuf aux yeux des Américains. Ainsi, ses adversaires ne peuvent pas trop scruter son passé à la loupe pour le critiquer.

Bien sûr, cette guerre, ce n'est qu'un simple exemple et il peut très bien effectuer de mauvais choix s'il est élu. Néanmoins, prendre ce risque peut valoir le coup. Selon moi, son éventuel mandat ne peut guère être pire que ceux de G.W. Bush.

Je ne sais pas pourquoi on le définit comme un homme noir car ce n'est pas le cas pour moi. Il est métis, autant noir que blanc.

Voici un article intéressant sur lui:
http://clesnes.blog.lemonde.fr/2008/02/26/un-portrait-dobama/

Même s'il est investi candidat officiel du parti démocrate, je ne suis pas sûre que l'Amérique dans son ensemble soit tout à fait prête à élire quelqu'un comme lui. En vérité quelqu'un qui ressemble si peu à ses concitoyens.
On verra bien mais le chemin est encore long: rien n'est fait.

mercredi 13 février 2008

Jeune et con - Damien Saez

Une chanson que j'aimais bien que je viens juste d'entendre à nouveau ce soir.


Jeune et con

Encore un jour se lève sur la planète France
Et je sors doucement de mes rêves je rentre dans la danse
Comme toujours il est huit heures du soir j'ai dormi tout le jour
Je me suis encore couché trop tard je me suis rendu sourd encore

Encore une soirée où la jeunesse France
Encore elle va bien s'amuser puisqu'ici rien a de sens
Alors elle va danser faire semblant d'être heureux
Pour aller gentiment se coucher mais demain rien n'ira mieux

Puisqu'on est jeune et con
Puisqu'ils sont vieux et fous
Puisque des hommes crèvent sous les ponts
Mais ce monde s'en fout
Puisqu'on est que des pions
Content d'être à genoux
Puisque je sais qu'un jour nous gagnerons a devenir fous

Encore un jour se lève sur la planète France
Mais j'ai depuis longtemps perdu mes rêves je connais trop la danse
Comme toujours il est huit heure du soir j'ai dormi tout le jour
Mais je sais qu'on est quelques milliards a chercher l'amour encore

Encore une soirée ou la jeunesse France
Encore elle va bien s'amuser dans cet état d'urgence
Alors elle va danser faire semblant d'exister
Qui sait si l'on ferme les yeux on vivra vieux

Puisqu'on est jeune et con
Puisqu'ils sont vieux et fous
Puisque des hommes crèvent sous les ponts
Mais ce monde s'en fout
Puisqu'on est que des pions
Content d'être à genoux
Puisque je sais qu'un jour nous nous aimerons
Comme des fous

Encore un jour se lève sur la planète France
Et j'ai depuis longtemps perdu mes rêves je connais trop la danse
Comme toujours il est huit heures du soir j'ai dormi tout le jour
Mais je sais qu'on est quelques milliards à chercher l'amour

Damien Saez

mardi 5 février 2008

Coïncidences

Il arrive souvent des coïncidences dans la vie: certaines sont plus frappantes que d'autres. En général, les 2 événements qui les constituent ne sont pas très importants, même si sur le coup cela peut nous faire sourire ou réfléchir un petit peu. La question de la rencontre ou plutôt de la simultanéité de ce qui survient est intéressante. Celle du hasard aussi mais c'est une interrogation très vaste que je ne veux pas développer ici, surtout que je ne connais pas grand chose dans ce domaine.

Aujourd'hui, j'ai choisi un mot de 6 lettres car en stage je devais en faire deviner un à un jeune élève. Il devait lui même m'en faire deviner un. J'ai pris le premier mot de 6 lettres qui me passait par la tête. Donc mon choix a duré une fraction de seconde. A moins que j'exagère parce que je n'ai peut-être pas un esprit aussi vif que ça ;) . Et puis le mot importait peu : c'était juste un jeu pour occuper la fin de la séance. D'ailleurs, je n'ai choisi qu'un seul mot aujourd'hui.

Bref, une fois mon stage terminé, je rentre tranquillement chez moi. A ma station habituelle, je sors du métro. C'est alors que je me fais aborder par une femme visiblement étrangère. Avant, je pense que je serais vite passée sans l'écouter. Là, ça ne me gêne plus de m'arrêter. Cette femme ne prononce qu'un seul mot sur un ton interrogatif. Elle a un accent, j'ai du mal à la comprendre. Mais elle me tend un bout de papier sur lequel est inscrit ce mot.
Vous vous en doutez, il s'agit du mot "Etoile". Pourtant, je ne réalise pas tout de suite: je dois réagir vite car le métro va repartir. Je lui réponds donc en anglais que ce métro va effectivement bien à la station Charles de Gaulle - Etoile. Elle n'a pas mentionné le nom complet mais j'avais tout de suite compris qu'il s'agissait de cette station.

Quelques instants après, je réalise que c'était le mot que j'avais choisi auparavant. Ca me fait un peu sourire. Je pense que oui les coïncidences existent bel et bien. C'est bête non?

dimanche 3 février 2008

Un court passage que j'ai envie de citer.

"Autant que l'Espagnol, en effet, le français était ma langue maternelle. Elle l'était devenue, du moins. Je n'avais pas choisi le lieu de ma naissance, le terreau matriciel de ma langue originaire. Cette chose - idée, réalité - pour laquelle on s'est tellement battu, pour laquelle tant de sang aura été versé, les origines, est celle qui vous appartient le moins, où la part de vous-même est la plus aléatoire, la plus hasardeuse : la plus bête, aussi. Bête de bêtise et de bestialité. Je n'avais donc pas choisi mes origines, ni ma langue maternelle. Ou plutôt j'en avais choisi une, le français."

Jorge Semprun, L'Ecriture ou la vie, p352.

Une citation de René Char : Jorge Semprun mentionne souvent ce poète dans son livre.

"Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver."